42 heures pour un court : la jeunesse, la comédie et l'audace récompensées (28/10/2015)
Ce week-end avait lieu la 9e édition de 42 heures pour un Court. J'avais l'honneur de faire partie du jury de ce "triathlon vidéo", en compagnie de Jean-François Szczepanek, Anne-Lise Gaudichon, Françoise Pastor Strazzieri et Anne Berrou. Rémi Julienne est le parrain de ce festival de court-métrage.
Neuf équipes (sur les dix engagées) avaient 42 heures pour écrire, réaliser et monter un court-métrage de 5 à 9 minutes, à partir de contraintes exigées par les organisateurs. Cette année, les concurrents avaient le choix entre quatre thèmes imposés : le harcèlement moral au travail, le mariage pour tous, l'économie de partage et le recul de l'âge de départ à la retraite. Neuf lieux de tournage à Montargis étaient également imposées et tirées au sort.
Le dimanche 25 novembre, après la projection, le jury s'est réuni pour délibérer et choisir les gagnants de cette édition 2015.
La jeunesse, la comédie et l'audace ont été récompensées par un jury impressionné par la bonne tenue et la qualité des films proposés cette année. Aucun n'a démérité et tous ont fait preuve d'originalité.
Deux films sont sortis grands gagnants de cette édition, deux comédies réalisées par de jeunes, voire de très jeunes réalisateurs, qui mériteraient leur place dans des festivals nationaux sur le court-métrage.
Une Presque bonne Idée de Sébastien Deschamps (Rapace Prod) s'est vu récompensé du premier prix, le Chien d'Or, et d'un double prix d'interprétation féminine ex-aequo pour Audrey Baudoin et Mélanie Poiget. Cette comédie sur le covoiturage est menée tambour battant, sans fausse note, avec des trouvailles à chaque plan et une direction d'acteurs sans faille.
Un autre court-métrage sur le covoiturage, Co-Voit' de Vincent Cottier (Universal Arts), a reçu le prix du Chien d'Argent et un prix d'interprétation masculine pour Armand Lacroix. Le jury a salué un film au scénario simple et mené jusqu'au bout, un rôle principal particulièrement convaincant et une chute dans le dernier plan venant donner un éclairage supplémentaire à cette comédie, du reste techniquement bien maîtrisée. Co-Voit' a également reçu le prix du public.
Le Chien de Bronze est allé à Somnisphère de Lucile Boissier (TGCM). Ce film fort et d'une grande originalité, laisse augurer une carrière prometteuse pour la réalisatrice. Somnisphère a marqué le jury pour le choix assumé de son histoire (entre univers cyberpunk, onirisme et engagement écologique), l'originalité de traitement et la richesse des thèmes abordés. Le fait que ce court-métrage traite en filigrane d'une histoire d'amour est un atout supplémentaire pour ce film.
Une mention spéciale est allée au film Jusque dans tes rêves (Alexandr 2.0) pour son audace visuel, ses qualités techniques, le jeu de son actrice principale et aussi le traitement scrupuleux du thème choisi (le harcèlement moral).
Le jury a également choisi de décerner une mention spéciale à l'acteur Chris Surgiao pour son interprétation solide et émouvante qui a donné un éclat particulier au film Frontière (Créalid).
Les autres films proposés, qui n'ont pas démérité, étaient : Prédateurs (Bloodhound), T'échanges, tu gagnes ou tu perds (Cinemax Romeo My Love), No Noces pour Tous (Bald and Bold) et Nina et les Garçons (Novely Studios).
19:14 Écrit par Bruno Chiron | Tags : montargis, court-métrage, loiret, festival, 42 heures pour un court | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |