Dépaysante saga électro (18/04/2021)
Étrange saga que cette compilation que propose le label russe d’électro Scent Air Records… Ils ont choisi de rassembler dans l’album The Lighthouse Saga 14 titres hétéroclites et voyageurs. Le titre ("Le phare") laisse à voir que le dépaysement ("Mal De Mer" de Cendre Froide), l’aventure ("Sirens Sing for Love") et la fraîcheur toute maritime ("Winter's Course") sont les dénominateurs communs de cet opus.
L’auditeur sera certainement interpelé par le premier morceau, "Sirens Sing for Love" d’Elisabeth Engarde. Cette étrangeté sonore peut s’écouter comme un chant de sirène nous renvoyant dans l’épopée homérique. Une création audacieuse balançant entre classicisme, contemporain, pop et électronique. Il est question de chant de sirènes, que l’on reverra dans la dernière piste de cet album collectif The Lighthouse Saga.
Après cette entrée en matière, nous voilà avec Silentport ("The Lighthouse Dream", en featuring avec Lory Fayer), dans une pop à la facture lo-fi. Le groupe propose un deuxième morceau apaisé et rêveur, "My Little Siren", qui vient d’ailleurs clore l’album en douceur.
L’océan n’est pas absent de ce voyage musical au long cours ("Al Di Là Del Mare" de Deus Faust ou "Winter's Course" de Lost Sailor avec Francesca Nicoli), à telle enseigne que l’on ne sait pas dans quelle mer ou océan naviguer – la Méditerranée italienne ou l’Atlantique.
L’océan n’est pas absent de ce voyage musical au long cours
Le moins que l’on puisse dire c’est que les créateurs de l’album collectif font preuve d’une solide audace dans cette proposition musicale ("Awakening" de Eirene). Car même si l’électro est de mise ("From Our Prison" d’Afterglow), le rock n’est pas absent, à l’instar du rugueux "Mal De Mer" de Cendre Froide, pas plus que la new wave de Nouvelle Culture (le séduisant et passionnant "Tomorrow Became Never", en featuring avec Carissa Denee). C’est dans la même veine eighties que le groupe au nom imprononçable SAÐÆMØN propose le nom moins mystérieux "Until The End Of The Years", dont les influences de Depeche Mode paraissent tomber sous le sens.
Condemnatus propose de son côté une halte à terre avec "A Promise Left Behind", balade étrange, dépaysante et mélancolique comme un jour de mer d’encre sans fin.
Tout aussi mystérieux, "Dangerous Game" de The Dreams Never End est un morceau planant, mêlant des nappes synthétiques, le minimalisme et la voix éthérée de Sandra Pereia, dans un voyage intergalactique, sur une planète lointaine… et dangereuse.
Avec le titre suivant, "The Ghosts Of The Lighthouse" du groupe Vestfalia's Peace, nous voilà dans un terrain plus électro-pop et familier. Un morceau qui colle parfaitement bien avec le concept de l’album.
Eirene est de retour, cette fois en featuring avec Eirene etParis Alexander, dans l’extrait d’Antidote, "Play A Serenade To The Moon". Dans une même facture eighties, la voix d’Eirene se fait lunaire et mystérieuse avec cette ode à la lune que les Cure de Robert Smith n’auraient pas reniée.
Collectif, The Lighthouse Saga, Scent Air Records, 2020
https://open.spotify.com/album
http://www.scent-air.com
https://www.facebook.com/ScentairRecords
Voir aussi : "Électros nuits de Noël"
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00:03 Écrit par Bruno Chiron | Tags : électronique, contemporain, compilation, scent air records, elisabeth engarde, silentport, winter’s course, deust faust, eirene, afterglow, cendre froide, rock, new wave, nouvelle culture, carissa denee, lory fayer, francesca nicoli, sandra pereira, saÐÆmØn, the dreams never end, paris alexander | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | |
Commentaires
Ecrite avec la maitrise d'ècrivain, et un regard au fil rouge de la saga!
Pour repondre à ta question, la mer de la saga est celle symbolique, comme celle des sirenes et des marins! Il n'importe pas où elle est reellement: il s'agit d'un rivage où une sirene chante (oui, elle est là en tous les morceaux, parfois reccontée parfois en s'exprimant en premiere personne, sauf quand, dans le dernier morceau elle laisse parler et chanter son marin!)
Je te remercie du profond de mon coeur
Lory
Écrit par : Lory Fayer | 18/04/2021