Musique ••• Chanson ••• Eva Marchal, 88
Dutilleux mérite-t-il Paris ?
En attendant un prochain billet sur Pierre Boulez, dont nous fêterons demain les 90 ans, l'auteur de ce site fait un focus sur un autre compositeur contemporain, Henri Dutilleux, décédé récemment. Rendons à César ce qui appartient à César: l'auteur de l'article dont il est question ci-dessous est de Fattorius, bloggeur et auteur suisse. Il s'agit d'une analyse brillante d'un des plus grands artistes du XXe siècle, boudé avec mépris par la ville de Paris qui lui refuse une plaque commémorative. Voici ce billet, intitulé "Réécoutons Henri Dutilleux"...
Serais-je un séditieux? Je me réécoute ce soir "L'Arbre des Songes", une pièce d'Henri Dutilleux.
Et l'envoûtement reste intact. Il y a là de l'élégance. Et toute la finesse du jeu d'Isaac Stern, le violoniste, mis au service du génie du compositeur. L'auditeur est bercé, ballotté dans un monde inquiet et onirique. Cela me rappelle l'univers unique et particulier, généreux s'il est est, de ses "Métaboles", écoutées à plus d'une reprise du temps de mes études de musicologie. Franchement branché sur les aspects les plus divers de la musique contemporaine (je reste un fervent d'Edison Denisov comme de Francis Poulenc, et reconnais avoir découvert la création musicale du vingtième siècle d'une manière aussi chaotique qu'enthousiaste et ouverte), la musique de Dutilleux ne pouvait que me parler, au moins autant que celles de figures comme Frank Martin ou Arthur Honegger. Ai-je entendu l'une de ses oeuvres en concert? Ce n'est pas impossible: il se passe plein de trucs autour de chez moi...
Commentaires
Bonsoir Bruno! Merci d'avoir relayé mon modeste billet... Je crois que les réseaux sociaux sont pleins de telles manifestations de désaccord, la presse s'en fait aussi l'écho.
Henri Dutilleux m'a toujours paru un monstre sacré de la musique contemporaine, et j'ai trouvé franchement limite, pour ne pas dire plus, les finasseries qu'on fait à son sujet ces jours-ci. Cela, d'autant plus que son décès, survenu presque en même temps que celui de Georges Moustaki, est déjà passé totalement inaperçu.