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Il y a 9 ans, sortait mon premier roman, Il n'y a pas de Requins dans la Loire (éd. La Plume noire). J’ai choisi de faire aujourd’hui un zoom sur ce polar, situé dans un petit coin du Loiret.
Venu tout droit de Paris, Daniel Mouret, modeste clerc de notaire, s’installe avec sa femme Sonia à Gien. Il est bien décidé à faire carrière dans cette petite ville du Loiret. Le tragique naufrage d’un chaland donne inopportunément un coup de pouce à son ambition. Le couple caresse un autre rêve : s’installer dans une maison à la campagne. Une occasion en or se présente : un notable charismatique propose aux Mouret l’achat de "Belle Rive", une grande propriété sur les bords de Loire. Seul hic à cette "affaire du siècle" : une vieille dame y vit toujours et n’est pas décidée à partir. Le vendeur promet cependant aux Mouret de remédier à cette difficulté. Quelques mois plus tard, la locataire gênante n’est plus un problème…
Roman noir autant que portrait d’une petite société avide de réussite sociale, Il n’y a pas de requins dans la Loire tisse autour de personnages aux lourds secrets une intrigue hitchcockienne qui se révèle dans les toutes dernières pages.
La première est son nouveau single, "Sono innamorata", une déclaration d’amour à l’italienne sur une facture électro-rock langoureuse. Le titre est illustrée par un très beau clip tourné dans l'atelier de l’artiste plasticien Troy Henriksen.
La seconde actualité concerne la campagne publicitaire de la Maison Ernest qui a choisi la voix de Julia Palombe et sa chanson "Je suis amoureuse".
Celles et ceux qui étaient enfants dans les années 80 sont certainement restés scotchés devant la série de dessins animés Il était une fois…
Cette saga française proposait de parler de manière simple, didactique et amusante de nos savoirs essentiels : Il était une fois... la vie, Il était une fois... l'homme, Il était une fois... l'espace, Il était une fois... les Amériques, Il était une fois... les découvreurs, Il était une fois... les explorateurs, Il était une fois... notre terre. Ces émissions étaient produites par Procidis.
Monument de la télévision, encore visible aujourd’hui des décennies plus tard sur la TNT mais aussi sur Netflix, ces dessins animés ont également marqué les esprits grâce à leurs musiques. Elles sont aujourd'hui intégralement disponibles sur toutes les plateformes de streaming en partenariat, avec Sony Music Entertainment.
Œuvres du compositeur aux 3 Oscars, Michel Legrand a composé les musiques de 6 séries sur les 7 qui composent la saga Il était une fois... Elles comptent désormais parmi les classiques connus et reconnus de plusieurs générations de téléspectateurs.
Les musiques des séries Il était une fois... révèlent une part moins connue du travail de Michel Legrand qui a écrit des BO ancrées dans l'imaginaire collectif et naviguant entre jazz, musiques de chambre, symphonies, sans oublier la musique électronique et le rock.
"La vie, la vie, la vie, la vie !"
"Hymne à la vie", le générique de Il était une fois... la vie est resté légendaire. Composé par Michel Legrand, ses paroles ont été écrites par Albert Barillé, créateur des séries de Maestro, une sorte d'homologue imaginaire de Léonard de Vinci. La chanson est interprétée par Sandra Kim qui a remporté le Concours Eurovision de la chanson pour la Belgique en 1986, année de la première diffusion de la série. Souvenez-vous de ces paroles et de la mélodie devenus cultes : "La vie, la vie, la vie, la vie !"
Moins commun et plus culotté, pour Il était une fois... l'homme, Albert Barillé adapte la Toccata et fugue en ré mineur de Jean-Sébastien Bach pour créer un impressionnant générique qui a marqué durablement les enfants comme les plus grands. Pour cette série, le compositeur Yasuo Sugiyama a composé toutes les musiques de la première série de la saga. La chanson du générique de Il était une fois... l'espace est interprétée par Jean-Pierre Savelli que le grand public a découvert plus tard dans le célèbre duo Peter et Sloane.
L'ensemble des génériques et bandes-son de chacune des séries ainsi qu'une playlist des meilleures musiques sont disponibles depuis le 15 janvier 2021 sur les plateformes de streaming ainsi qu'à la vente en téléchargement sur iTunes.
Absolument tout fait de Babylon Berlin, cette série venue d’outre-Rhin, un vrai chef d’œuvre : le scénario, les intrigues criminelles, la reconstitution du Berlin des années 30, les décors, les costumes, la musique et des personnages à la fois complexes et attachants.
Parlons en des personnages, justement. Babylon Berlin tourne autour de ses deux protagonistes principaux qui n’ont pas fini de vous rester en tête : Gereon et Charlotte.
Nous sommes en 1929. L’inspecteur Gereon Rath (Volker Bruch), qui est arrivé dans la capitale allemande en tout début de la saison 1 pour s’occuper d’un étrange film pornographique très compromettant (et oui : ce genre est presque aussi ancien que le cinéma lui-même !), est chargé d’une autre affaire : un étrange train, envoyé depuis la jeune Union Soviétique, est détourné et s’arrête à Berlin. Son chargement d’or et de gaz toxique est âprement convoité par un malfrat arménien au bras long, mais aussi par des groupuscules communistes et d’extrême droite qui vont entre-déchirer pour son précieux chargement. Pour accompagner Gereon, Charlotte Ritter ( Liv Lisa Fries) tente de faire sa place. Et ce n’est pas facile pour cette jeune femme, obligée pour survivre de multiplier des tâches ponctuelles de secrétariat auprès de la police criminelle mais aussi des passes dans le milieu de la nuit berlinois.
Après une saison 2 creusant un peu plus encore cette histoire de "train d’or" et mettant en scène de multiples enjeux historico-criminels, la dernière saison continue de suivre l’inspecteur "marlowien" au Stetson et sa désormais assistante, "Lotte", dont le talent et la pugnacité ne se démentent pas. Cette fois, toujours dans l’Allemagne bouillante de 1929 et qui va bientôt entrer dans un chaos infernal, l’équipe policière est chargée d’enquêter sur le meurtre d’une actrice en plein tournage. Encore une histoire de cinéma, donc. Et nous retrouvons également Edgar, le malfrat arménien, l’un des producteurs du film.
La série la plus chère de l’histoire de la télévision européenne
Comme pour les saisons précédentes, d’autres intrigues se croisent : un procès aux conséquences politiques, les luttes d'influence entre communistes et le parti nazi en plein ascension, les manigances de l’industriel Nyssen, les relations entre Gereon et Helga, la femme de son frère Anno disparu pendant la première guerre mondiale et les difficultés de Charlotte avec sa famille vivant dans une extrême pauvreté.
Les fans de Babylon Berlin sont invité à se rendre sur l’excellent blog http://babylon-berlin.blogspot.com, qui propose de faire une série de zoom sur la série la plus chère de l’histoire de la télévision européenne. Rien d’étonnant à cela si l’on pense aux décors, aux costumes, aux accessoires et aux lieux de tournage qui rendent cette création télévisuelle plus vraie que nature, jusque dans la manière dont elle dépeint la vie quotidienne dans les années 30. Les showrunners font d’ailleurs intervenir des personnages réels de cette époque, même s’ils ne sont pas les plus connus : les hommes politiques Gustav Stresemann et Aristide Briand , le chef de la police de Berlin Karl Friedrich Zörgiebel, le directeur de la police criminel berlinoise Ernst Gennat ou l’avocat Hans Litten (source : http://babylon-berlin.blogspot.com). La série multiplie également les références à l’art et au cinéma expressionniste allemand des années 20 et 30, sans oublier son générique somptueux inspiré du courant Bauhaus et ses nombreux clins d’œil, que ce soit à Louise Brooks, à Fritz Lang et plus généralement au cinéma muet des années 20.
Vous aurez compris que Babylon Berlin est une série addictive. La saison 4 a connu un gros retard suite à la crise sanitaire, et elle ne devrait arriver en France qu’en 2022. L’attente va être très longue !
C’est une pop complètement zarbi que propose Why Nicht, Lauréat du FAIR 2020, avec son bijou de EP. Nous serions tentés d’ajouter un "Bijou aberrant", pour reprendre le premier titre de leur nouvel EP éponyme.
Le duo bruxellois formé par Bagheera et de Lord Tératoïde propose une électro-pop complètement folle et bricolée aux petits oignons, avec des textes dignes de l’Oulipo : "Chat per chat perché / Péché de gouttière / Bizarre bizarre bi / Zombi zombizarre / L’art comme alibi / Une lubie bizarre / Méchant méchant mé" ("Bijou aberrant").
Sophistiqués, provocateurs et doués d’un humour grinçant, les Why Nicht mixent avec bonheur des influences Tous azimuts à l’exemple de "Boa" dans lequel l’électro se marie avec des sonorités indiennes et une rythmique urbaine. Le titre sonne comme une bonne correction féministe sur fond de drague. "Je suis un boa / je t’étouffe", clame la chanteuse dans ce moment de leçon féministe, avant d’enchaîner : "Porteur de cils / Bling-bling / T’es juste en aquaplaning / Tu manques de moove / De training / Je suis pas faite pour le dog sitting / Pitié… Je te siffle je suis un boa / Je t’étouffe je suis un boa".
"J’ai un nouveau pull / J’ai un nouveau pull / Je mets des bottines / Je mets des bottines / J’enfile une culotte / J’enfile une culotte"
Pour "Ma délicieuse", le son électro world est mouliné à la sauce Why Nicht, pour ce chant d’amour sensuel et oriental : "Ma délicieuse / Créature impudique / A la rage langoureuse".
Le morceau "Sheitan" ose de son côté la facture eigties. La voix de Bagheera séduit par sa profondeur et son timbre velouté se posant avec assurance sur des compositions particulièrement travaillées : "Sheitan crapuleur et profane / Orgie dégingandée / Infernale transition animale / Je voulais juste m’enivrer". L'auditeur sourira à ces textes surréalistes, colorés et même psychanalytiques : "Une tarentule s’approche / Tic tac toc / Complètement toc toc et loufoque / Elle enroule nos esprits de ses fils / Par Toutatis elle nous tisse nous ratisse / Elle attise le feu du crépuscule / Par Toutatis c’est notre hantise."
Nul doute que la grande réussite de cet EP reste ce titre complètement dingue qu’est "J’ai un nouveau pull" : en filigrane, cette dénonciation de la société de consommation pourrait devenir un hymne que pas mal d’auditrices seront tentées de chanter en partant au boulot ou en soirée : "J’ai un nouveau pull / J’ai un nouveau pull / Je mets des bottines / Je mets des bottines / J’enfile une culotte / J’enfile une culotte / Et une gabardine et une gabardine… J’ai un trou dans le pull J’ai un trou dans le pull / Rayé mes bottines Rayé mes bottines / Filé ma culotte filé ma culotte / Et une gabardine et une gabardine."
Inratable et irrésistible. Un vrai bijou… aberrant.
Derrière ce titre énigmatique se cache un très joli livre largement illustré, consacré à une ville dont nous avez déjà parlé sur Bla Bla Blog : Concarneau.
En ces temps moroses, pourquoi ne pas faire un voyage géographique et aussi temporel dans cette petite cité balnéaire du Finistère ?
Avec cette monographie faite d’illustrations anciennes – pour l’essentiel des cartes postales – Jean-Yves Le Lan et Michel Briant proposent dans leur ouvrage Le Concarneau d’autrefois (Groix Editions & Diffusion) de rendre hommage à la ville et aux habitants.e.s de la cité née sur "l’île de Conq" au XIe siècle – un lieu qui lui donnera son nom.
Les lecteurs et lectrices allergiques à l’Histoire ne seront pas assommées par les faits et les événements. Deux pages simplement retracent 1000 ans d’une cité largement modelée par la marine et la pêche.
Qui dit Concarneau dit Festival des Filets Bleus
Les familiers de Concarneau voyageront dans des lieux bien connus : la Ville Close, le plus ancien lieu et aussi le plus touristique (né au VIIe siècle sur les fondations d’une abbaye, nous disent les auteurs), le port, le quartier de La Croix, le centre-ville (les habitués s’arrêteront quelques instants sur une vue de L’Amiral, le restaurant cher à Simenon) et les multiples plages. On apprend aussi que Benoîte Groult avait une villa face à la Plage des Dames.
À cela s’ajoutent d’autres sites moins connus : le château de Keriolet, non loin de la ville ainsi que plusieurs manoirs remarquables (Moros, Stang-ar-Lin), des hôtels, dont le Grand Hôtel de Cornouailles, l’étonnant menhir de Beg-Meil et tous ces lavoirs et fontaines qui ont marqué la vie des habitants autrefois.
Une section est consacrée bien entendu à la mer et à ses activités : port de pêche, navigation, pêche ou conserveries.
Enfin qui dit Concarneau dit Festival des Filets Bleus, un événement culturel plus que centenaire créé au départ pour venir en aide aux familles touchés par la disparition de la sardine. Ce festival, mélange singulier de fête traditionnelle et de manifestation pop, est mis à l’honneur dans les dernières pages de l’ouvrage. Les reproductions de cartes avec ces Bretonnes et Bretons en costume d’époque renvoient bien entendu aux éditions du festival concarnois, chaque mois d’août.
En ce début d'année ,L’Œil du frigo propose de revenir sur l'un de ces thrillers méconnus, Good Time, avec - excusez du peu - Robert Pattinson. Dans cette histoire de braquage, d'évasion et de relation fraternelle, Connie, le personnage principal, plonge le spectateur dans une atmosphère glauque et poisseuse. A l'image de cette scène de frigo que le chroniqueur de L’Œil du frigo nous propose.
Nous voici plongés dans un film glauque au possible. Deux frères d'une intelligence fatale, s'en vont cambrioler une banque. L'un est déficient mental et l'autre , on ne saurait dire, tellement le siphon qui l'attire est impressionnant.
On pourrait deviner tout le film rien qu'en regardant cette séquence de frigo. Tout y est : c'est mal éclairé, les aliments sont verdâtres et certains sont recouverts d'alu. Nous sommes en présence d'une décomposition en règle, enfermée dans chaque bocal. Comme les individus du film, chacun en décomposition plus ou moins avancée. Mais voilà : les protagonistes sont encore vivants et pourtant ils se désagrègent petit à petit (parfois ça fait mal à regarder). Le beau Robert Pattinson se décompose, il essaie pourtant de se teindre en blond, histoire de donner un peu de couleur capillaire au décor, mais cette blancheur, l'attire plus vite vers le chaos de sa vie.
Laisser un frigo dans cet état, ça fait flipper, mais essayer de se faire à manger avec les ingrédients de ce frigo c'est un risque majeur pour la santé. Heureusement, la jeune fille sait qu'elle peut compter sur le congélateur. Elle précise qu'il ne faut pas toucher au frigo, et pour cause elle vit pas loin. Nous ne voyons pas ce qu'elle prend dans le congélateur, je crois que c'est préférable ce n'est pas encore vraiment à ce stade du film qu'il faut vomir son quatre heure (car j'imagine assez vite que parfois les aliments du frigo sont congelés... Vous voyez ce que je veux dire ?).
Je tire mon chapeau à l'assistant réalisateur qui a su mettre en décomposition plusieurs aliments pour que cela soit plus réel. D'ailleurs, j'imagine qu'il a fait ça chez lui et que sa famille a du supporter cette vue des jours durant pour quelques secondes de tournage. Ah, les risques du métier ! C'est un coup à divorcer cette histoire.
Un réalisateur qui sait résumer son film avec une séquence frigoristique digne de ce nom a droit à tout le respect de l’œil du frigo. Un film glauquissime, une descente aux enfers de l'humain, une décomposition âpre de la vie juste avant de mourir. Une sorte de gangrène qui vous gagne et vous fait plonger au cœur d'un frigo en dépression hostile.
ODF
Good Time, thriller de Joshua et Ben Safdie avec Robert Pattinson, Jennifer Jason Leigh et Barkhad Abdi 2017, 99 mn