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  • Disparues

    Ne nous y trompons pas : derrière son pitch, qui s’inspire d’un  fait divers authentique – le crash d’un avion dans la Cordillère des Andes dans les années 70 et la survie des passagers pendant plusieurs mois – la série Yellowjackets choisit de proposer une fiction complexe mêlant récit survivaliste, thriller, horreur, romance, réflexion féministe et drame adolescent.

    Nous sommes en 1996. Une équipe de footballeuses américaines se rend en avion pour le match le plus important de leur saison. Hélas, le drame arrive : l’avion s’écrase dans une région reculée, laissant les survivants et surtout survivantes – il n’y a que deux garçons, dont le coach – désœuvrés et obligés de survivre. 25 ans, plus tard, quatre rescapées doivent faire face à leur passé.

    Parmi ces adultes survivantes, il y a Shauna (Melanie Lynskey), la mère de famille ordinaire, mariée et mère d’une adolescente indispensable, Taissa (Tawny Cypress), la femme politique promise aux plus hautes fonctions grâce à une pugnacité sans limite, Natalie (Juliette Lewis), paumée et abonnée aux drogues et aux alcools et enfin Mysty, la plus mystérieuse. Christina Ricci joue avec un talent et une gourmandise certaine cette infirmière inquiétante. Nos quatre survivantes sont contactées par une journaliste pour avoir le récit de leur histoire. Le passé les rattrape et les oblige à renouer contact pour se liguer. 

    Des actrices aux traits physiques ressemblants

    Faire un simple récit de survivantes durant les années 90 – l’occasion d’un peu de régression nostalgique – avait finalement peu d’intérêt. Yellowjackets (les fameuses tenues jaunes des footballeuses) propose un aller-retour spatio-temporel entre 1996 et 2021. Les rêves, les projets et même les caractères des protagonistes (que l’on pense à la formidable Misty, fille coincée à l’adolescence, s’avérant une femme fatale des plus redoutables) sont mises à l’épreuve d’un drame sans pareil.

    Pour servir l’histoire, les créateurs de la série ont réussi à trouver des actrices aux traits physiques ressemblants. Sophie Nélisse s’avère complètement convaincante dans la peau de Shauna adolescente, Melanie Lynskey prenant le rôle de la même Shauna, cette fois adulte. Yellowjackets, au-delà du récit d’aventure, propose d’interroger l’âge adulte, le temps perdu, les trahisons et aussi le rôle des femmes. La série ne passe pas à côté de faiblesses, notamment lorsqu’elle se fait teen drama, mais pour le reste elle assume tout : y compris ses sauts dans le mystère "à la Lost", son caractère thriller et policier, tout comme ses influences du côté de Desperate Housewives.

    Cette saison 1, succès outre-Atlantique, ne devrait être que le début d’une saga qui s’annonce déjà passionnante si l'on pense au dernier épisode plein de questions.

    Yellowjackets, série fantastique et thriller américaine de Ashley Lyle et Bart Nickerson,
    avec Sophie Nélisse, Melanie Lynskey, Jasmin Savoy Brown, Tawny Cypress,
    Sammi Hanratty, Christina Ricci, Sophie Tha
    tcher et Juliette Lewis, saison 1, 2021
    https://www.sho.com/yellowjackets

    https://www.canalplus.com/series/yellowjackets/h/18138310_50001

    Voir aussi : "Dans la dèche"

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  • Ecce homo

    Revoilà Jordane Tumarinson, dont nous avions déjà parlé à l’occasion de son album Terra Incognita, sorti en 2019. Avec Odyssée, le compositeur et pianiste poursuit de tracer sa route, bien décidé à faire sa place, grâce à l’appui de labels influents.

    Fortement influencé par la nature dans la vie comme dans l’art, Jordane Tumarinson est également le porteur de l’ambitieux projet d’Uto’pians, une compilation où sont invités chaque année des compositeurs du monde entier et dont une partie des bénéfices est reversé à une association de protection de la nature.

    Odyssée se revendique comme un opus humaniste, celui d’un artiste tentant de décrire l’homme au cœur de l’univers. Le sens de la mélodie est intact chez le musicien, comme le prouve "Hominidée", un titre à la facture romantique.

    Il est encore question de légèreté avec "Corps céleste", un  très court morceau – moins d’une minute – où Jordan Tumarinson choisit l’envol, avant de se faire debussyen dans "De l’intérieur". Parlons aussi d'"Éléphant blanc", un titre aussi mystérieux qu’attendrissant, tant la grâce est évidente dans sa manière d’exprimer la démarche lente et majestueuse du pachyderme.

    Debussyen

    Expressif, Jordane Tumarinson l’est sans aucun doute, que ce soit avec  "Désolation", un morceau court et lancinant aux accents tragiquement actuels, "Le chant des sirènes", mystérieux et gracieux avec cette suite d’ondulations musicales ou encore la délicate variation "Dieux et démons".

    L’auditeur s’arrêtera sans doute avec intérêt sur "Métal rouge", un titre étonnant, sans doute le meilleur de l’album. Dans cet hommage au milieu ouvrier et sidérurgique, la mélancolie domine grâce à un clavier d’airain.

    Nous parlions de Debussy. Il y a aussi du Satie dans le convaincant "Momentum", auquel vient répondre le bien nommé "Force et douceur", aux mille nuances. "Se retrouver" est lui aussi un très joli titre à la construction intelligente et encore une fois marquée par le sceau de la sensibilité, tout comme "Quintessence", plus minimaliste encore.

    "Les montagnes se soulèvent" un dernier morceau en forme d’élévation pour terminer un album en hommage à l’humanité. Nul doute que Jordane Tumarinson signe avec Odyssée un album qui fera date. On en fait le pari.  

    Jordane Tumarinson, Odyssée, Naïve Records / Believe, 2022
    https://jordanetumarinson.com
    https://www.facebook.com/jordanetumarinson
    https://www.instagram.com/jordanetumarinson
    https://www.naiverecords.com/jordane-tumarinson

    Voir aussi : "Jordane Tumarinson en terre inconnue"

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  • Une nouvelle chance pour un Triomphe

    Donnant une nouvelle chance pour Un triomphe, cette comédie dramatique française qui, sans la présence de Kad Merad, aurait sans doute été aux abonnés totalement absents durant la période Covid, celle de sa sortie.

    Disons-le tout de suite : a priori, l’argument du film apparaît assez classique. Des reclus de la société, en l’occurrence des prisonniers, se voient proposer une chance de réinsertion grâce à un comédien qui leur propose de monter une pièce de théâtre. Retrouver la dignité grâce à l’art : une belle idée que le cinéma a déjà mis en scène, à l’instar des Virtuoses de 1996.
    Le spectateur va-t-il se trouver en terrain connu grâce un film certes généreux mais aussi sans réelle surprise ? C’est là où Emmanuel Courcol étonne son monde. 

    Un retournement inattendu

    Bien entendu, Kad Merad endosse avec le talent qu’on lui connaît le rôle d’Étienne Carboni, un artiste frustré, obligé de jouer les assistants sociales – croit-il – au lieu de s’adonner au seul métier qu’il aime : la scène. On apprend aussi que la plupart des acteurs qui jouent le rôle des prisonniers en réinsertion grâce au théâtre sont des amateurs.

    Le choix de la pièce choisie par Étienne Carboni n’est évidemment pas un hasard : En Attendant Godot de Samuel Beckett. Le choix de ce classique de la littérature contemporaine tombe à point nommé pour parler de l’absurdité du monde des prisonniers et leur attente en attendant la liberté chérie.

    Un Triomphe propose en guise de fin un retournement inattendu qui fini de braquer le projecteur sur l’acteur-formateur, avant de souligner que l’histoire a été inspiré par l’histoire authentique de Jan Jönson. Voilà qui donne un relief inattendu à cette excellente comédie.  

    Un triomphe, comédie dramatique française d’Emmanuel Courcol, avec Kad Merad, David Ayala, Lamine Cissokho et Marina Hands, 2020, 106 mn
    https://www.canalplus.com/cinema/un-triomphe/h/15465400_40099

    Voir aussi : "Alex Lutz remet le service"

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  • Voyage intime avec Julia Pertuy

    "Abyssal" est le premier single de Julia Pertuy, avant son EP qui sortira en octobre 2022. En attendant, c’est l’occasion de découvrir l’univers de ce nouveau nom de la scène française.

    Le morceau qu’elle propose ce printemps est moins une descente aux enfers, comme son titre semblerait l’indiquer, que l’aveu d’un amour fou et, par certains côtés, aliénant : "Cette nuit j’ai rêvé de lui / Je voulais m’envoler comme lui", chante-t-elle de sa voix aérienne. La guitare de Florian Soulier apporte son supplément d’âme.

    Julia Pertuy nous emporte dans un voyage intimiste et amoureux, avec déjà un univers bien construit, n’hésitant pas aux ruptures et aux mélanges de sonorités, avec un clip de Matthias Orgeur à l’avenant.  

    Julia Pertuy, Abyssal, single, 2022
    https://www.facebook.com/julia.pertuy
    https://www.instagram.com/julia_pertuy

    Voir aussi : "Duo pour un SLOGAN"

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