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  • Décollement de la routine

    Sur sa page Facebook, l’auteur montargois Yann K se décrit, non sans malice, comme un "samouraï de la syllabe qui affronte les mots à la lame dans l’espoir qu’ils la rendent". Voilà pour présenter un écrivain dont l’univers est indissociable de son travail sur les mots. Son dernier ouvrage en date, le recueil de nouvelles Briser la Glace (éd. Maïa), donne un bel aperçu du travail de l'auteur.

    Yann K entend faire de ces vingt récits autant d’histoires dans lesquelles le quotidien se lézarde, dévoilant souvent une réalité déroutante, incroyable, indicible et déstabilisante. Mais qu'est-ce qui se cache derrière la routine ?

    En 120 pages, le recueil rappelle que lorsqu’il est question de briser la glace, il faut s’attendre au fracas et au vacarme : "Des coups d’arrêt sous le coup de la loi, des coups de fourchette dans les chairs crues ou cuites, et cette cuisine des petits plats dans les grands, des petites proies et du temps". 

    La langue qu’use l’auteur est virtuose. C’est une mécanique bien huilée

    Yann K se joue du lecteur dans des histoires menées tambour battant, à l’instar de la nouvelle qui ouvre le recueil ("Flipper"). La langue qu’use l’auteur est virtuose. C’est une mécanique bien huilée, fonçant à toute vitesse et avec fracas ("Franck P. Chester", "Métro Sillon"). Mais ce sont aussi et surtout des vies minuscules que propose Yann K, y compris lorsqu’il s’agit de celle d’un immeuble ("Géométrie d’un quotidien") ou d’un moustique ("Death is my business").

    Le lecteur pourra trouver quelques destins brossés avec élégance en quelques pages : un avocat ("Guacamole klaxon"), un homme discret et effacé (l’Antoine de "Savoir-vivre"), un noble désabusé ("Habeas corpus") ou une migrante ("La procédure").

    Le lecteur s’arrêtera sans doute avec un grand intérêt sur une revisite du Cid de Corneille ("L’étrange peine"), un conte contemporain autour de la société de consommation ("La chaîne du froid") ou le fascinant récit mythologique "Inaani Aniina".

    Yann K sait décidément fort bien briser la glace. 

    Yann K, Briser la Glace, éd. Maïa, 2022, 120 p.
    https://www.editions-maia.com/livre/briser-la-glace
    https://www.facebook.com/yann.kauteur

    Voir aussi : "Mon cœur battra toujours au même rythme que le tien"
    "Du talent à mort !"

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  • Grand vent pour Julien Rieu de Pey

    Pour son premier EP, Seules les vagues, Julien Rieu de Pey montre qu’il faudra aussi compter sur lui dans la grande famille de la scène française.

    Son premier mini-album, riche de six titres, est un univers à lui tout seul. Son écriture précise, évidente dès le premier titre éponyme, est exemplaire de poésie : "Demain est une idée folle, qui reste là, cachée sous les jours".

    On oserait presque évoquer le nom de Dominique A dans cette manière qu’à Julien Rieu de Pey d’allier chanson à texte, rock et pop. Le talent mélodique de l’artiste est tout aussi évident dans cet autre titre, "Là, dans l’infini".  Julien Rieu de Pey sait capter l’auditeur dans des chansons où la mélancolie et la contemplation de la nature sont reines : "Là comme l’air, comme l’eau, le brouillard me mène à zéro / Pour les roses et pour le temps qui reste à bondir dehors".

    On oserait presque évoquer le nom de Dominique A dans cette manière qu’à Julien Rieu de Pey d’allier chanson à texte, rock et pop

    Seules les vagues propose de singulières transgressions sonores, y compris grâce à des sons électros et des rythmiques étranges, à l’instar de l’étonnant et passionnant "Grand vent" ou de l’instrumental planant "Aegiali".

    Ce premier EP est d’une solide cohérence, que ce soit dans l’univers du musicien, dans des textes personnels et tout en retenu ("La forme des nuages"), mais aussi dans le choix d’instruments acoustiques, accompagnant la voix douce et tendre du chanteur.

    Même quand la tristesse affleure, il semble qu’elle est réutilisée et recyclée par l’artiste pour en faire un de ces bijoux minuscules sans prix : "Le verre est brisé, j’ai ramassé toutes les étoiles", chante Julien Rieu de Pey dans son dernier morceau "La longue année". 

    Julien Rieu de Pey, Seules les vagues, Miracos, 2022
    https://www.facebook.com/Julienrieudepeyofficiel
    https://www.instagram.com/julien_rieu_de_pey

    Voir aussi : "Dédales de Sigal"

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  • Zoé Morin : "J’ai enregistré sept EP depuis mes neuf ans"

    Si le terme de surdouée en musique peut s’appliquer à quelqu’un, c’est bien à Zoé Morin. Artiste prolifique, elle compte déjà sept EP, écrits, composés et chantés depuis qu’elle a neuf ans. Elle en a quinze aujourd’hui. C’est une musicienne autant qu’une lycéenne qui a bien voulu répondre à nos questions, à l'occasion de la sortie de son dernier EP, Le premier jour. Elle sort d'ailleurs aujourd'hui son dernier clip, "Tulipe".

    Bla Bla Blog – Bonjour Zoé. Au risque d’aborder un sujet qui pourrait t’agacer, c’est ton jeune âge qui frappe. Tu as 15 ans et déjà trois mini-albums, le premier étant sorti lorsque tu avais neuf ans, je crois. Peux-tu nous parler de ce qui t’a poussé à écrire, composer, chanter et produire tes premières chansons ? Te souviens-tu d’un déclic en particulier ?
    Zoé Morin – Le sujet ne m’agace pas du tout ! Si je pouvais te rectifier, j’ai enregistré sept EP depuis mes neuf ans, à peu près un par an ! Je ne peux pas vraiment dire si il y a quelque chose en particulier qui m’a poussé à écrire depuis toute petite. Mais j’ai toujours eu beaucoup d’énergie et je pense que l’écriture et la musique m’ont servi à concentrer cette énergie dans quelque chose d’artistique. Je pense qu’on a tous besoin d’une passion, d’une chose en plus qui peut nous différencier des autres et qui nous permet de s’exprimer, de se calmer. Mes parents n’ont jamais fait d’instrument mais on eu la bonne idée, quand j’avais six ans, de m’inscrire à l’école de musique à côté de chez moi pour apprendre la guitare. J’ai tout de suite accroché. J’ai commencé à huit ans à écrire et à chanter même si j’ai toujours écrit tout et n’importe quoi. Et les enregistrements, puis l’apprentissage du piano ont suivie. Il n’y a pas eu de déclic en particulier mais plutôt une continuité. 

    BBB – Peux-tu nous parler de ton parcours artistique mais aussi de tes influences ?
    ZM – Je n’écoutais pas beaucoup de musiques seules avant mes treize ans mais j’ai toujours été bercées par les musiques préférés de mon père. J’ai toujours chanté tout et n’importe quoi, donc la musique était aussi dans ma tête en quelque sorte. J’écoute en ce moment sinon beaucoup Orelsan ou Nekfeu. Je les considère comme des génies. Leur écriture est incroyable, ils savent décrire à merveille la société et les fonctionnements humains. J’essaie de m’inspirer le plus possible de cette écriture pour mes futurs chansons. J’écoute aussi beaucoup Billie Eilish et Mélanie Martinez, je trouve qu’elle se sont construit un univers très intéressant. Leurs prods, leurs musiques sont très bien faites et sont incroyables. Tout est extrêmement travaillé. J’aime beaucoup les musiques tristes et poignantes !  

    BBB – Tu attaches une grande importance aux textes. On t’imagine avec un cahier toujours à portée de main. Comment travailles-tu tes morceaux ? La musique vient-elle avant, pendant ou après tes textes ?
    ZM – Effectivement les textes sont pour moi, dans une chanson, aussi importants que la musique. Depuis toujours, ma manière d’écrire n’est pas totalement la manière dont je pense. Souvent, j’ai soit un thème en tête, soit une musique que j’ai trouvé. J’essaie de trouver les deux, et si ça ne vient pas, je marque les accords ou les thèmes sur mon téléphone pour continuer un autre jour. Quand les idées viennent, je prends un petit enregistreur (la qualité est meilleure que sur le téléphone) et j’enregistre la première version de la chanson en improvisation totale. Les enregistrements font entre quatre et dix minutes ! J’aime beaucoup laisser place à toutes mes idées. Beaucoup de choses sont répétés, ne veulent rien dire ou ne servent pas, mais une grande partie est super aussi. Mais il ne faut pas laisser la chanson à ce stade. Je range le dossier sur mon ordinateur portable et je m’attaque à la nouvelle version de la chanson. J’écoute la chanson et je tape toutes les paroles en même temps. J’efface en même temps tout ce qui n’est pas intéressant. Me retrouvant avec les textes que j’aime, la chanson fait entre deux et quatre minutes. Je la joue et la restructure si besoin en rajoutant un refrain ou en ralliant mieux la musique avec le texte par exemple. Plus je la joue plus elle devient concrète. Depuis quelques temps, j’écris mes textes et mes idées sur mon téléphone. L’application "Note" est très utilisée ! Je compose une musique et je pense à la manière de chanter par dessus les textes ensuite. 

    BBB – Le titre de l’album, Le premier jour est aussi celui du morceau, plus engagé, qui clôt l’album. Quel est ce fameux premier jour dont tu parles ?
    ZM – J’aime beaucoup le rap et dans ma chanson "Le premier jour", j’ai pu créer un mélange de chant et de rap. Cette chanson est donc le début d’un nouveau style,plus urbain, pour mes futurs chansons, ce que je voulais faire depuis longtemps. Le fait de donner le nom de cette chanson à mon EP m’a beaucoup plu. J’ai aussi toujours aimé la découverte et le renouveau, surtout à mon âge, où j’ai encore beaucoup de chose à découvrir et à accomplir. Beaucoup de premier jour a vivre ! Aussi, cet EP est sortie le 31 août. La veille de ma rentrée au lycée, j’ai fais il y a un peu plus d’un mois mon "premier jour" de lycée, le premier jour d’un nouveau monde en fait. Ce titre m’a semblé donc logique pour ce nouvel EP.  

    "Cet EP est sortie le 31 août, la veille de ma rentrée au lycée"

    BBB – Tes chansons parlent de ton quotidien mais c’est aussi ton engagement qui saute aux yeux. Il y a bien entendu le féminisme qui était présent dès ton premier EP – tu avais treize ans ! C’est un combat qui te tient visiblement à cœur. 
    ZM – J’essaie tous les jours d’être engagée dans mes convictions et mes pensées. La musique est un très bon moyen de partager des idées.  Depuis que je suis petite, depuis mon premier EP a neuf ans, j’essaie de partager mes états d’esprit, mes pensées. Je parle donc également des causes que je soutiens, car je pense que manifester, même en ne faisant qu’écrire et chanter, fait partager et apprendre ensemble.  La cause du féminisme est une cause qui me semble logique et même obligatoire en 2022. Je peux en parler de manière très directe dans des chansons comme "liberté" ou en racontant des histoires de femmes, pour souligner leur "importance", leur vie. Pour ne pas en oublier certaines, comme dans "Le papier magique" qui parle du mariage qu’on oblige à une jeune fille ou dans "Le premier jour" qui parle du viol et du harcèlement que subissent tant de femmes à leur travail, par exemple.  

    BBB – Peux-tu nous parler des prochains projets ? Un album ? Des concerts ?
    ZM – J’ai beaucoup de chansons sous la main et je veux continuer à en produire pour m’exprimer et pouvoir émouvoir ou ambiancer les gens qui m’écouteront. Je vais donc sûrement continuer à enregistrer des EP. Je n’ai pas une date précise d’enregistrement et de sortie car je n’ai pas encore un EP bien constitué. Mais je pense que dans un an, ça sera bon ! Sinon aucun concert n’est programmé pour l’instant mais j’espère en faire le plus vite possible ! Je pourrais faire peut être des concerts dans la rue à Toulouse, des week-ends ou des vacances. Sinon, je suis en ce moment à San Fransisco et en Californie pour tourner les clips de "Tulipe" et de "On rigolait pendant des heures", deux chansons du dernier EP. Ces clips sortiront dans quelques mois. Le tournage est super grâce au paysages magnifiques ! 

    BBB – Merci, Zoé.
    ZM – Merci à toi ! 

    Interview : Bruno Chiron, novembre 2022 

    Zoé Morin, Le premier jour, EP, 2022
    https://www.instagram.com/zoemorinchanson
    https://spinnup.link/522834-le-premier-jour
    https://deezer.page.link/r1j6kor4ZRMh5Sei8
    https://open.spotify.com/album

    Voir aussi : "Zoé Morin, 15 ans et déjà trois albums"
    "Laura Anglade : "Je trouve ces chansons intemporelles"

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  • Sombres pensées

    L’étrange et le fantastique, le réalisateur mexicain Guillermo del Toro en a fait son univers. Que l’on pense aux chefs-d'œuvre que sont Le Labyrinthe de Pan ou La Forme de l'eau. Il sortait l’an dernier au cinéma Nightmare Alley, avant un Pinocchio attendu sur Netflix. Sans compter la série qu’il dirige, Le Cabinet de curiosité, dont je vous parlerai bientôt.  

    Guillermo del Toro s’attaque dans ce film, visible en ce moment sur Canal+ et sur Disney+, à une adaptation du roman Charlatan de William Lindsay Gresham, qui avait fait l’objet d’un film en 1947, avec Tyrone Power dans le rôle-titre.

    C’est cette fois Bradley Cooper qui endosse le rôle de Stanton Carlisle, marginal et paumé après un acte criminel que le spectateur découvrira à la fin. Le beau gosse tombe sur un cirque aux attractions spectaculaires en vogue dans les années 30. Stanton tombe dans les bras de la voyante Zenna Krumblein (Toni Collette) qui, avec son mari alcoolique Pete, propose un spectacle de médium. Le nouveau venu se rend indispensable au cirque et se lie avec la frêle et sensible Molly Cahill (Rooney Mara). Ils deviennent amants et décident de quitter le cirque pour monter leur propre spectacle grâce à des astuces dérobées à Pete, mort subitement. Stanton et Molly deviennent à New-York de véritables stars. Et c’est là que les ennuis commencent. 

    Un hommage au monde du cirque à Freaks et à La Caravane de l’étrange

    Nightmare Alley, tout en déclinant des thèmes chers au réalisateur (le bizarre, le fantastique, l’étrange), s’en détourne finalement. Il est plutôt question dans le film de tours de magie, de mentalisme et de trucs pour soutirer un peu – ou beaucoup d’argent – à des spectateurs en mal d’émotions fortes ou de consolations venues de l’au-delà (que l'on pense aux scènes du juge Kimball et de sa femme).

    Les pérégrinations de Stanton Carlisle peuvent aussi se lire comme un hommage au monde du cirque mais aussi à Freaks, le chef d’œuvre de Tod Browning ou encore, plus proche de nous, à la série HBO, La Caravane de l’étrange.

    Passé la première heure et demie, Guillermo del Toro fait le choix du thriller, dans un monde de plus en plus noir (nous sommes au début de la seconde guerre mondiale). Escrocs, truands et mafieux entrent en scène, sans oublier une psychanalyste inquiétante, le Dr Lilith Ritter, interprétée par la sulfureuse Cate Blanchett. Celui qui était au sommet de son art du mentalisme et de la manipulation va apprendre à ses dépends ce qu’il en coûte de se mesurer à plus fort que lui.

    Guillermo del Toro se sort parfaitement bien d’un film malgré tout un peu en dessous de ses œuvres précédentes. Bradley Cooper, lui, fait merveille dans un rôle tout en ombres et en fêlures. Sans compter des seconds rôles prestigieux, dont Willem Dafoe, Toni Collette, Richard Jenkins ou Ron Perlman. Rien que ça.

    Nightmare Alley, thriller américain de Guillermo del Toro, avec Bradley Cooper, Cate Blanchett, Toni Collette, Willem Dafoe, Rooney Mara, Richard Jenkins et Ron Perlman2021, 150 mn, Canal+, Disney+
    https://nightmarealleymovie.com
    https://www.canalplus.com/divertissement/nightmare-alley
    https://www.disneyplus.com/fr-fr/movies/nightmare-alley

    Voir aussi : "La vengeance aux deux visages"

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  • BlackBanshee ou la juste cruauté

    Étranges et cruelles que créatures que celles de BlackBanshee, aka Marga Biazzi.

    Dans le subtil et néanmoins sombre album Petites Ballades cruelles proposé en France aux éditions Shockdom, la dessinatrice italienne se fait conteuse d’histoires, au fil d’un recueil s’égrenant au fil des quatre saisons.  Dix histoires sont mises en scène, avec une économie de texte mais un luxe de détails et une grande finesse dans les dessins.

    Ces ballades cruelles placent la nature au cœur de ces fables. L’homme n’y a pas le plus beau rôle, sauf exception lorsqu’il secoure par exemple un animal blessé ("Gratitude"). S’inspirant de légendes ancestrales, Marga Biazzi anthropomorphise la nature. Des êtres merveilleux, des créatures inquiétantes ou de fragiles mais impitoyables fées ("Celle qui veille") entendent demander des contes à ces êtres humains malveillants, qu’ils soient chasseurs, braconniers ou simples mortels, pour qui un animal n’est qu’une chose sans âme destinée à être tuée et mangée ("La génisse blanche").

    Des êtres merveilleux, des créatures inquiétantes ou de fragiles mais impitoyables fées

    BlackBanshee entend faire de ces contes fantastiques autant de messages en faveur de l’écologie et contre la cruauté humaine. Pour servir son propos, elle n’hésite pas à faire couler le sang, transformer une simple enfant en monstre (la revisite du Petit Chaperon Rouge dans l’histoire "Fais attention à qui tu rencontres / Quand dans le bois tu te perds") ou une créature aquatique en maîtresse criminelle ("Folle solitude).

    Parmi ces dix contes, le lecteur sera sans doute séduit par la sixième ballade ("Eté »), "L’enfant dans le champ". Nous voilà cette fois transporté au Japon chez un vieil homme recueillant un enfant martyrisé. Pas de nature détruite ici, mais une enfance piétinée.

    Voilà de curieuses, cruelles et très justes petites ballades cruelles, à découvrir. 

    Marga "BlackBanshee" Biazzi, Petites Ballades cruelles, éd. Shockdom, 2022, 96 p.
    https://fr.shockdom.com/boutique/fusion/petites-ballades-cruelles
    https://www.margabiazzi.it

    Voir aussi : "L'art de Loputyn"

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  • Un peu de consolation avec CATT 

    Étrange, douce et envoûtante CATT. Plonger dans le clip de son dernier single, "Spell Me Free" c’est se faire croquer tout cru grâce à sa voix, à une mélodie imparable et un son pop-rock à la fois tendre et planant tout à la fois. C’est sans compter les images d’un somptueux et surréaliste clip réalisé par  Michèl M. Almeida.

    Voilà qui augure un album passionnant, Change, à paraître le 24 mars 2023 sur ListenRecords. La mélancolie est évidente dans ce magnifique single qu’est "Spell Me Free", un titre pop et européen orchestré et produit avec soin.

    "L'hiver dernier, j'ai vécu en dehors de Berlin pendant un certain temps. Une retraite après beaucoup de tournées et tout le bruit des mois précédents. Moi seul avec mes instruments", explique CATT, avant d’ajouter : "Il y a un jour où je me suis sentie très triste, presque comme si je portais la tristesse de toute l'humanité. Je suis allée au bord de l'eau et j'ai pleuré. Ensuite, Spell Me Free a jailli de moi comme si toute cette tristesse se transformait en espoir, en paix, en euphorie. C'était comme si je sortais de l'autre côté avec un cadeau dans les mains".

    CATT est à découvrir et à suivre absolument. 

    CATT, Spell Me Free, single, ListenRecords, 2022
    http://www.catt-music.com
    https://www.facebook.com/musicbycatt
    https://www.instagram.com/cat

    Voir aussi : "Nombres d’Oré"

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