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  • À l’essentiel

    Préalablement à cette singulière expérience, il est indispensable de parler de son auteur, Maurice Barthélémy, ex Robin des Bois, scénariste et réalisateur (Casablanca Driver, Papa, Low Cost, Les Ex), et aussi écrivain et romancier. Son précédent livre, Fort comme un hypersensible, témoignait d’une de ces capacités exceptionnelles et qui peuvent devenir handicapantes.

    Dans son dernier livre, L’Expérience (éd. Plon), Maurice Barthélémy se fait romancier et suit les pas de Léo, un quadra sur la pente descendante. Divorcé, père d’une petite fille qu’elle ne veut plus voir, salarié "cleaner" dans une entreprise de nettoyage après décès, Léo plonge dans une profonde déprime. Il choisit un après-midi de la semaine de s’enfermer dans une salle de cinéma. Là, pendant deux heures, il coupe son téléphone. Il y a une seule personne dans cette salle, une femme. Mais aussi un écran qui s’allume et lui pose une question : "Ça va, Léo ?" Évidemment, ça ne va pas. L’expérience peut commencer.   

    Maurice Barthélemy va à l’essentiel, dans tous les sens du terme

    Dans ce court roman, Maurice Barthélémy plonge dans les pensées et l’âme d’un homme désœuvré, de notre époque d’ultramoderne solitude. Il le fait avec hypersensibilité mais aussi le sens de l’absurde, comme si Ionesco avait ressuscité et s’était téléporté en 2023.

    La solitude, un lieu hors du temps, le dialogue entre deux personnages et une présence venue d’ailleurs – l’écran d’une salle obscure. Le lecteur pourra aisément lire derrière ce roman qui se lit d’une traite une allégorie sur le cinéma. Un hommage et une déclaration d’amour.

    D’amour, il en est question justement : l’amour pour la fille de Léo, l’amour déçu pour son ex et un amour qui pourrait bien naître entre les deux spectateurs… Mais, impossible d’en dire plus dans cette chronique.

    Comment vivre sa vie dans le monde ? Comment prendre ses décisions, et comment savoir qu’elle est la bonne ? Maurice Barthélemy va à l’essentiel, dans tous les sens du terme. En désincarnant ses personnages – le troisième n’est-il pas une présence désincarnée sur un écran de cinéma ? – l’auteur entend rappeler, non sans humour, que la solution de nos problèmes existentiels est finalement au fond de nous. 

    Maurice Barthélemy, L’Expérience, éd. Plon, 2023, 128 p.
    https://www.lisez.com/livre-grand-format/lexperience/9782259315913
    https://www.facebook.com/maurice.barthelemy

    Voir aussi : "Traîné dans la boue"

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  • Une nuit

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Une nuit. Il sera visible d30 août au 5 septembre 2023. À noter que les Cramés proposent leur soirée de rentrée le mardi 5 septembre à 20h30.

    Paris, métro bondé, un soir comme les autres.

    Une femme bouscule un homme, ils se disputent. Très vite le courant électrique se transforme… en désir brûlant. Les deux inconnus sortent de la rame et font l’amour dans la cabine d’un photomaton.

    La nuit, désormais, leur appartient.

    Dans ce Paris aux rues désertées, aux heures étirées, faudra-t-il se dire au revoir ?

    Une Nuit, drame français d’Alex Lutz, avec Alex Lutz, Karin Viard, et Jérôme Pouly
    Scénario : Alex Lutz et Karin Viarde 
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?article4524

    Voir aussi : "Dancing Pina"

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  • Voyageuse amoureuse

    Vanessa Philippe est de retour avec un nouveau single, "Embrasse-moi". Un petit événement en soi, dans la mesure où il annonce la sortie de son prochain album prévu pour février 2024.

    Bla Bla Blog aime Vanessa Philippe et est tombé sous le charme de son opus précédent,  Soudain les oiseaux, qui était dédié à sa sœur prématurément disparue.

    "Embrasse-moi" respire une forme d’apaisement tout comme un retour à la vie, et à l’amour, bien évidemment : "Pose tes lèvres / Sur les miennes / Pose tes lèvres / Avec la langue / Pose tes lèvres / On ira mourir / Demain".

    Qui dit single de Vanessa Philippe, dit clip que l’artiste a réalisé elle-même, comme à la maison. Efficacité de la mise en scène, arrangements cartoonesques, couleurs vives, inspirations de Salvador Dali ("Canapé Boca") : Vanessa Philippe montre qu’elle est une artiste complète et, décidément, particulièrement attachante. Son prochain album sera bien sûr à suivre début 2024.

    Vanessa Philippe, Embrasse-moi, Le Poisson Spatial / Modulor, 2023
    https://www.vanessaphilippe.com
    https://www.facebook.com/vanessaphilippemusic
    https://www.instagram.com/vansphi 

    Voir aussi : "Un nouveau single de Vanessa Philippe pour la Saint-Valentin"
    "Soudain, Vanessa Philippe"

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  • Nietzsche

    confrérie,philosophie,philosophe,nietzsche,daniel halevyDaniel Halévy a été l'un des premiers lecteurs de Nietzsche. Dès sa mort en 1900, il a travaillé sur le philosophe allemand avant de consacrer une biographie qu'il n'a eu de cesse de remanier. Autant dire que cet ouvrage est une référence qui entend décortiquer l'œuvre du "philosophe au marteau".

    Avec précision, érudition et non sans lyrisme, on plonge dans la vie de Nietzsche et des quelques personnes qui ont partagé son existence : sa sœur, sa mère, quelques femmes dont la jeune Lou Andréas-Salomé, Richard Wagner et ses plus fidèles disciples - car on ne peut nommer autrement les rares lecteurs qui ont suivi avec enthousiasme et parfois aveuglement un auteur difficile, peu édité, peu lu de son vivant et aux sautes d'humeur fréquents (Nietzsche mourra d'ailleurs fou alors que la gloire commence à venir).

    Reste l'œuvre de Nietzsche au sujet duquel Daniel Halévy entend éclaircir les grandes lignes de sa pensée. Le pari reste impossible tant l'auteur de Par delà le Bien et le Mal a truffé son œuvre d'aphorismes obscurs et de fulgurances lyriques. Cependant, Halévy parvient à ressortir les éléments phares de ce philosophe incompris à son époque mais qui reste le penseur le plus influent depuis le début du XXème siècle : l'éternel retour, la destruction des idoles, la mort de Dieu, le sens de la morale et du bien et du mal ainsi que les références de Nietzsche. Le dernier intérêt de cet essai vient des ajouts à cette édition qui entend rejeter une fois pour tout l'influence qu'aurait eu Nietzsche, le philosophe solitaire et érudit, sur l'idéologie nazie. Une légende qui a la vie dure. Une bonne entrée en matière pour un essai exigeant. 

    Daniel Halévy, Nietzsche, éd. Livre de Poche, 515 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/11/14/22679514.html

    Voir aussi : "Eva Braun"

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  • Stéphanie St. Clair, alias Queenie

    Quel bonheur lorsqu’un livre, et a fortiori une bande dessinée (pardon, un "roman graphique"!) nous fait découvrir un pan méconnu de la grande histoire, et plus spécialement une personnalité exceptionnelle ! C’est le cas du livre d’Elizabeth Colomba (au dessin) et Aurélie Lévy (au scénario), auteures de Queenie, La marraine de Harlem, paru chez Anne Carrière il y a deux ans. Il est temps de faire une séance de rattrapage et découvrir ou redécouvrir cette passionnante BD.

    Queenie est le surnom à New York de Stéphanie Sainte-Clair, née pauvre en Martinique, brillante jeune fille, très douée dans les chiffres (ce qui lui sera très utile lorsqu’il s’agira de monter ses affaires - illégales - dans les années 30). Maltraitée, violée et promise à la misère, la jeune femme part aux États-Unis, contrée guère plus réjouissante pour une femme noire.

    Au moment où commence Queenie, Stéphanie sort de prison. Nous sommes en 1933 et la fin de la Prohibition a rabattu les cartes. L’homme de main de Queenie, Bumpy Johnson, l’attend pour faire le point sur leur business. Les clans mafieux, dont celui de l’impitoyable Dutch Schultz, déclarent la guerre à celle qui a fait fortune grâce au jeu. Queenie s’avère coriace. Elle use de tous les stratagèmes pour sauver sa fortune et sa vie. Avec succès, car Queenie mourra dans son lit à la fin des années 60 – fait exceptionnel pour une membre éminente de la mafia.  

    Des planches soignées au noir et blanc somptueux et au graphisme élégant

    Le lecteur découvrira avec sans doute passion une personnalité hors-norme de l’histoire américaine. Une mafiosa, qui plus est. La Française née dans les Antilles est devenue en quelques années une membre du grand banditisme capable de faits d’armes les plus audacieux. Que l’on pense à la manière dont elle usait des médias pour asseoir son pouvoir.

    Les auteures parlent aussi de la police new-yorkaise qui a eu le plus grand mal à empêcher cette guerre des clans. Queenie, richement documenté, propose des focus sur l’enfance et l’arrivée de Stéphanie St. Clair sur le sol américain. La ségrégation et les méfaits du Ku Klux Klan ne sont pas tus, grâce à une série de flash-back.

    Mieux qu’un essai, la bande dessinée propose, grâce à des planches soignées au noir et blanc somptueux et au graphisme élégant, une plongée dans cette Amérique légendaire. Il ne manque ni les immeubles de Harlem, ni les clubs de jazz (dont le Cotton Club), ni les personnages légendaires tels que le boxeur Jack Johnson, les musiciens Thelonious Monk et Duke Ellington, ni bien sûr les mafieux Dutch Schultz ou Lucky Luciano qui, eux, ont plus mal finis que Queenie. Véritable anti héroïne qui s'est avérée bien plus maligne que ces bonhommes. 

    Elizabeth Colomba et Aurélie Lévy, Queenie, La marraine de Harlem,
    éd. Anne Carrière, 2021, 168 p.

    https://anne-carriere.fr/livre/queenie-la-marraine-de-harlem
    https://www.instagram.com/elizabethcolomba
    https://www.instagram.com/aurelielevy1

    Voir aussi : "Pieds bandés"

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  • À hauteur de Lhomé

    Une fois n’est pas coutume, c’est de rap, dont il sera question dans cette chronique. Mais c’est un rap à la fois ambitieux et d’une belle ambition littéraire, autant que musicale.

    Celui à qui on doit ce "Miracle(s)" – c'est le nom de son troisième album – est Lhomé, qui nous présente lui-même son opus dans son "Incipit" : "En chasseur d’âmes, j’traverse la mer des hommes en « Apnée » / J’écris des vagues au bout d’un songe, je suis « Au bout du monde » / Un dernier disque, un dernier rêve qui sonne au fouet du fiacre / Et cet album qui dans mon cœur s’annonce comme un « Miracle »". L’artiste ne le dit pas autrement dans "L’arche" : "J’défends le texte ad vitam æternam Lhomé c‘est pur, Lhomé c‘est du khalam".

    Quand je vous parlais de travail sur le texte, je ne vous mentais pas. Mais il faut ajouter aussi l’engagement, aux antipodes de beaucoup de rappeurs. Il y a du social, du positif et un regard porté à hauteur d’homme. Que l’on écoute ce formidable titre, "LBTC", une invitation à "laisser battre son cœur" et assumer son  bonheur. L’auditeur sera indéniablement touché par "Malik" consacré au deuil d’un enfant victime de la violence.

    Chez Lhomé, pas de textes où domine l’ego, mais des paroles pleines de sens tournées vers les autres, sans pour autant laisser de côté les préoccupations d’un artiste de son temps ("Miracle", "La clé"). Impossible non plus de ne pas parler de ce très beau titre qu’est "Sur mes pas", dans lequel le rappeur se retourne avec nostalgie sur ses souvenirs, ses bonheurs et ces petits bouts de vie, de bonheur et d’amour ("Je reviens sur mes pas / L’amour en mémoire").

    Chez Lhomé, pas de textes où domine l’ego mais des paroles pleines de sens

    Le rap de Lhomé navigue avec bonheur entre slam (le sombre, poignant et sans concession "Comme toi"), chanson françaises ("Plus que toi"), d’électro ("La musique faire", étonnant et passionnant renouvellement du rap urbain) ou  d’inspirations world (le très beau "Danser dans le ciel"). De ces influences vient sans doute le soyeux de ses compositions musicales, à l’instar de l’"Incipit", de "Process" ou encore des sons résolument pop de "La clé", en featuring avec Mirana. Ce qui n’empêche pas Lhomé de s’avancer vers le rap urbain. C’est "Sans thème", en featuring avec DDK, dans lequel l’artiste parle d’identité, de sa place dans la société, de ses rêves mais surtout d’authenticité. Que l’on pense également à "Golgotha (Pris sur moi)", véritable hymne au combat intérieur, à l’honnêteté en dépit des coups mais aussi à la générosité ("Accepter de ne rien recevoir en retour / Rien que des vautours").

    L’album se termine avec le passionnant et ambitieux "Kingsman". Lhomé s’y livre avec passion et montrant sa formidable maîtrise du son comme des textes, et dans lequel le rappeur clame haut ses ambitions : "Ma mission est claire, élever les cœurs, au rang des étoiles". Pari réussi.  

    Lhomé, Miracle(s), L'atelier du Pélican / Absilone, 2023
    https://www.lhome.fr
    https://www.facebook.com/Lhomeofficiel
    https://www.instagram.com/lhome.officiel

    Voir aussi : "Méfiez-vous de Ferielle"

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  • Un homme au dessus de tout soupçon

    "Aveu de faiblesse" aurait tout aussi bien pu être le titre du dernier livre de Frédéric Viguier, La Vérité n’aura pas lieu (éd. Plon). Aveu de faiblesse, comme le titre de son premier roman, comme aussi la dimension de culpabilité et cette manière d’observer l’âme humaine, celle précisément de son personnage principal sur lequel un écrivain doit se pencher.

    Frédéric Viguier utilise le "je" de l’auteur. Un auteur "à plein-temps" en plein doute littéraire après une première publication remarquée. Une lectrice, Gisèle Chabaud, le contacte et lui propose un sujet : écrire sur son fils Sylvain, qui s’est suicidé quelques années plus tôt après avoir été convoqué par la police pour une agression sexuelle sur une jeune fille.

    Gisèle veut réhabiliter l’honneur de son fils. Plutôt qu’une enquête, c’est un roman qui lui semble le plus à même de remplir ce rôle. Après pas mal d’hésitations, voilà donc notre narrateur parti sur les traces de son modèle, Truman Capote (De Sang froid), pour tenter de retracer un fait divers des plus banals. Mais comment raconter cette histoire ? Et surtout, Sylvain cachait-il quelque chose à ses proches ? L’écrivain s’interroge au fur et à mesure de son travail, conscient que ce qu’il va découvrir risque de déplaire à sa commanditaire.  "Ce n’est pas parce que j’ai écrit des livres que je me crois plus indispensable que la moyenne. Sylvain Chabaud méritait-il que je me repaisse de son cadavre ?"

    Il faut tout de même aller jusqu’à la dernière ligne pour deviner ce qui s’est passé

    L’auteur américain de De sang-froid est évoqué à plusieurs reprises dans le dense, nerveux et perturbant roman de Frédéric Viguier. Pour autant, La Vérité n’aura pas lieu se démarque du génie américain sur plusieurs aspects : il s’agit d’un roman ne se basant pas sur un fait divers identifiable, et cela ne concerne ni un crime de sang, ni un procès spectaculaire, puisque la convocation policière n’a été suivi d’aucune enquête officielle. Ce qui intéresse l’auteur est autant la destinée de son personnage principal – Sylvain Chabaud – que la manière de s’approprier une histoire pour en faire un roman.

    L’humour n’est pas absent, lorsque le narrateur aborde, principalement au début du livre, les affres de la création. Une fois le contrat signé entre la vieille dame et l’écrivain, le livre prend son envol. Dès le deuxième chapitre, c’est dans la tête de Sylvain Chabaud que se plonge le narrateur pour reconstituer le fil des derniers jours de son existence : ses journées de travail – et ses heures de voiture – la vie de famille, ses relations avec sa mère et surtout ses relations ambiguës avec Manon, la meilleure amie de sa fille Cassandra.

    Avec le même procédé, Frédéric Viguier choisit de s’intéresser à Alice, la femme de Sylvain, puis à Cassandra, à peine évoquée par Gisèle, transparente une bonne partie du livre, mais qui pourrait bien détenir la vérité, si tant est qu’elle existe car, comme le dit l’auteur dès le titre : "La vérité n’aura pas lieu". Il faut tout de même aller jusqu’à la dernière ligne pour deviner ce qui s’est passé, au terme d’un roman qui aura été aussi passionnant qu’un thriller. 

    Frédéric Viguier, La Vérité n’aura pas lieu, éd. Plon, 2023, 352 p.
    https://www.lisez.com
    https://www.fredericviguier.fr

    Voir aussi : "Lost"

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  • Dancing Pina

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Dancing Pina. Il sera visible du 24 au 29 août 2023.

    Au Semperoper en Allemagne et à l’École des Sables près de Dakar, de jeunes danseurs, guidés par d’anciens membres du Tanztheater de Pina Bausch, revisitent ses chorégraphies légendaires. Pour ces artistes, issus de la danse contemporaine, du hip hop ou du ballet classique, danser Pina, c’est questionner ses limites, ses désirs, et métamorphoser une œuvre tout en se laissant soi-même métamorphoser par elle.

    Dancing Pina, documentaire allemand (vo, mai 2023, 1h54) de Florian Heinzen-Ziob
    Scénario : Franklin Sioux Bob et Bill Reddy
    Synopsis : Iphigénie en Tauride / Le Sacre du printemps
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1354

    Voir aussi : "Le paradis"

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