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  • Derrière ou devant la balle en cuir

    Sans nul doute, les amateurs de foot vont se précipiter sur ce formidable recueil consacré aux meilleurs joueurs de l’histoire. Ce sont Raphaël Nouet et Nicolas Gettliffe qui sont derrière la mission impossible de choisir les 400 plus grands Footballeurs de l’Histoire (éd. Talent Sport). Mission impossible mais néanmoins relevée haut la main.

    400 fiches biographique et sportives se succèdent par ordre inverse de la chronologie. Des fiches d’une page à deux pages pour les footballeurs les plus emblématiques – les Pelé, Maradona ou Platini.

    Honneur à Kylian Mbappé qui ouvre le livre, avec deux pages – excusez du peu ! Il est vrai que le palmarès du futur ex joueur du PSG est déjà impressionnant. Ne manque plus au natif de Bondy qu’une Ligue des Champions, une Coupe d’Europe et un Ballon d’Or pour rendre son génie encore plus durable. Voilà qui dit tout de son talent qui risque bien de devenir aussi légendaire que ceux de ses brillants aînés, qu’ils soient attaquants, milieux, défenseurs ou gardiens. 

    "Aujourd'hui, j'ai marqué un but, mais Banks l'a arrêté" 

    Parlons de ces deux pages qui distinguent un très bon joueur d’un génie. Aucune surprise à voir Pelé, Johan Cruyff ou Franz Beckenbauer y figurer, tant leur apport dans le jeu a bouleversé ce sport. Lev Yachine, gardien emblématique et seul Ballon d’Or à ce poste y figure sans surprise non plus. On sera sans doute surpris de voir le Hongrois Ferenc Puskás tenir une place modeste (une seule page) – tout comme Just Fontaine d’ailleurs. Mais la surprise de taille vient de Zidane. Il n’est pas mis au même niveau qu’un Platini qui n’a pourtant jamais remporté de Coupe du Monde – un  gros trou dans son CV, sans nul doute. Sans doute Zidane paie-t-il ses mauvais exemples d’anti-jeu.

    On remarquera que quelques pays se taillent la part de lion : Brésil, Italie, Allemagne, Grande-Bretagne mais aussi la France. Le choix chronologique permet également de repérer des équipes et des périodes fastes pour certaines nations à certaines périodes : la Hongrie des années 50, l’URSS des années 60, le Brésil de Pelé entre 1958 et 1970 ou les Pays-Bas des années 70.

    Tout cela donne un tableau certes synthétique du sport le plus populaire au monde, avec des anecdotes incroyables, à l’instar du fameux "arrêt du siècle" lors d’un  match entre le Brésil et l’Angleterre lors du Mondial mexicain de 1970. Après l’incroyable geste du portier anglais Gordon Banks, entré dans la légende, Pelé aura cette phrase :  "Aujourd'hui, j'ai marqué un but, mais Banks l'a arrêté."

    Raphaël Nouet & Nicolas Gettliffe, Les 400 meilleurs Joueurs de l’Histoire, éd. Talent Sport, 2022, 448 p. 
    https://www.talenteditions.fr/livre/football-les-400-meilleurs-joueurs-de-lhistoire-9782378151713

    Voir aussi : "El Ouafi Boughéra, un athlète oublié"
    "Bla Bla Blog sur la ligne de départ pour l'Euro de foot et les JO"

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  • Yurt

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Yurt. Il sera visible du 29 mai au 4 juin 2024. Soirée débat le mardi 4 juin à 20 heures 30.

    Turquie, 1996. Ahmet, 14 ans, est dévasté lorsque sa famille l’envoie dans un pensionnat religieux (Yurt). Pour son père récemment converti, c’est un chemin vers la rédemption et la pureté. Pour lui, c’est un cauchemar. Le jour, il fréquente une école privée laïque et nationaliste ; le soir, il retrouve son dortoir surpeuplé, les longues heures d’études coraniques et les brimades. Mais grâce à son amitié avec un autre pensionnaire, Ahmet défie les règles strictes de ce système, qui ne vise qu’à embrigader la jeunesse.

    Yurt, drame turc de Nehir Tuna
    avec Doğa Karakaş, Can Bartu Aslan et Ozan Çelik, 116 mn, 2024
    Titre original : Upon Entry -La llegada
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1453
    https://www.unifrance.org/film/56979/yurt

    Voir aussi : "Border Line" 

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  • Au naturel

    Nouveau venu sur la scène française, Landry Verdy cache derrière sa solide allure un grand cœur et un naturel indéniable.

    Son premier EP propose en cinq titres autant de jolies confidences dans lesquelles la vie, le bonheur et l’amour ont les meilleurs rôles : "Ne m’attends pas, je te le promets / Je prends soin de moi, j’apprends à aimer / Un jour viendra, nous pourrons goûter / Aux fruits de ces choix que l’on a faits" ("Ne m’attends pas"). Ce qui ne veut pas dire que cet amour ne peut pas être cruel, lorsqu’il apporte des questionnements irrésolus : "Elle est partie pour une autre le matin au petit jour / En me laissant quelques notes sur un vieux tambour / Elle est partie pour une autre comme un aller sans retour / Et si ce n’est pas ma faute c’est celle de l’amour" ("Pour une autre"). Ce morceau s’écoute également comme un hymne à la différence.

    Grand cœur

    On s’attache à cette voix douce et à ces chansons à la facture classique que le chanteur vient enrichir de guitares. On pense à l’irrésistible "Cartes postales" sur ces faux-semblants et simulacres de bonheur.

    Plus sombre et mélancolique, Landry Verdy se livre dans "Sans toi", un joli hommage folk sur la disparition, le manque et le deuil ("Comment va-t-on faire sans toi ?"), écrit par Kalune.

    Le premier EP du natif de Pau se termine par le titre pop-rock "À cœur ouvert". "J’avance à coeur ouvert" avoue l’artiste, toujours sur la route, regardant droit devant lui, humaniste ("Je respire le regard des gens"), en dépit des "erreurs de parcours". Et s’il s’agissait là autant d’une confession que d’une leçon de vie ?

    Le premier EP de Landry Verdy, vraie révélation, est à découvrir en ce moment.  

    Landry Verdy, 2024
    https://www.facebook.com/LandryVerdyOfficiel
    https://www.instagram.com/landryverdy

    Voir aussi "L’univers de Leo Courbot"
    "Kalune se bouge"

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  • Hammerstein ou l’intransigeance

    roman,hans magnus enzensberger,hammerstein,confrérieCe récit à plusieurs voix a le premier mérite de revenir sur la figure de Kurt von Hammerstein. Aristocrate et dernier chef d'état-major de l'armée allemande avant l'arrivée d'Hitler, cet homme aura été l'un des plus farouches opposants du nazisme, sans pour autant adhérer à aucun mouvement de résistance (ce qu'Enzensberger nuance par ailleurs).

    Ce militaire et homme politique aura également été un acteur et un témoin majeur de l'Allemagne de la première moitié du XXème siècle. L'intransigeance est vraiment le maître mot qui caractérise ce membre de la noblesse allemande qui, nous apprend l'auteur, a même été à deux doigts de participer à un attentat contre Hitler lorsqu'il n'a pas couvert les activités clandestines de ses proches. L'autre très gros intérêt de ce livre est de suivre les destins de ses enfants. La plupart d'entre eux vont, au contraire de leur père, choisir la résistance au nazisme, souvent au péril de leur vie. Deux de ses fils vont même participer au putsch du 20 juillet 1944. Marie Luise et Helga vont, elles, s'investir dans des cellules clandestines du parti communiste.

    Là où le livre devient passionnant est justement la description de cette vie souterraine d'opposants, les contacts avec le pouvoir central à Moscou, les relations ambiguës et complexes entre l'Allemagne et la Russie (et ce, malgré la dictature communiste), les purges soviétiques impitoyables (une question sans réponse émerge : les grandes purges de 1936-1938 ne furent-elles pas le résultat d'intrigues du contre-espionnage allemand qui aurait réussi d'un seul coup à faire supprimer des espions aguerris et fidèles au régime communiste et à saigner l'Armée Rouge ?).

    En tout état de cause, en suivant le parcours de ces jeunes femmes n'hésitant pas à transmettre au Komintern des documents traînant dans le bureau de leur propre père (dans des scènes dignes des meilleurs polars !), Enzensberger parvient à nous faire entrer au plus près de la vie quotidienne des Allemands. L'auteur - qui ne se revendique pas historien malgré la rigueur de son travail - use de sa liberté de romancier, notamment en créant des interviews posthumes (mais réalistes) avec des protagonistes disparus (touchante et passionnante Ruth von Mayenburg !). 
    Un très grand livre, unique dans son genre.  

    Hans Magnus Enzensberger, Hammerstein ou l’intransigeance, éd. Gallimard
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2012/04/12/23998258.html
    https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Hammerstein-ou-L-intransigeance

    Voir aussi : "Le Pavillon d'or"

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  • Du classique, et que ça jazze !

    Hervé Sellin propose de nouvelles adaptations jazz dans son Jazz Impressions. Après Debussy, c’est Gabriel Fauré et Maurice Ravel qui ont les honneurs du pianiste français.

    L’opus commence par un véritable tour de force. En l'occurrence, Gabriel Fauré et son Requiem en mode jazz, avec une "Introduction" et un "Kyrie", moins funèbre que sombre et mélancolique. On peinera à retrouver l’aspect liturgique de ces premières Impressions. L’"Agnus Dei" sonne comme un chant d’amour paisible, avec des improvisations au piano qui ont toute leur place. Le lyrisme du "Libera Me" originel est plus intimiste et personnel dans cette revisite. Plus paisible aussi. Une vraie libération, aurions-nous envie d’écrire. Les connaisseurs de Fauré et de son Requiem peineront sans doute à reconnaître l’œuvre originale, en particulier dans cet extrait, léger et rafraîchissant.

    Tout aussi captivant, l’auditeur découvrira le sort que fait Hervé Sellin à cet autre morceau de Gabriel Fauré, "Après le rêve". Onirique et mystérieuse, le clavier se déploie avec gourmandise dans cette mélodie au mystère intact. Pour "Pavane", le jazz se teinte de contemporain. Classique, moderne et cool. A-t-on jamais donné de tels qualificatifs au très sérieux Gabriel Fauré ?

    Classique, moderne et cool. A-t-on jamais donné de tels qualificatifs au très sérieux Gabriel Fauré ?

    Maurice Ravel vu par Hervé Sellin constitue lui aussi une vraie découverte. Accompagné de Claude Égéa au bugle, le pianiste jazz propose une relecture à la fois audacieuse et respectueuse d’un extrait de son Concerto pour piano en sol majeur (l’"Adagio assai"). Cela sonne onctueusement aux oreilles, avec délicatesse et non sans éléments de surprise grâce à un superbe jeu de Claude Éléa au bugle.

    Deux extraits de l’opéra Daphnis et Chloé, dont la délicate "Danse religieuse", sont proposés dans une version instrumentale au piano solo. Sombre, onirique, presque debussyen, le jeu délicat d’Hervé Sellin a ces touches impressionnistes captivantes mais aussi ces passages enlevés où s’exprime la liberté du pianiste. Il dit ceci de sa relecture en musique : "Le challenge d’inspiration absolue ! Le rapport à la danse, au chant du corps et, au-delà, au champ des possibles" , tout en, citant l’inspiration du Epistrophy de Thelonious Monk.

    Chic, on attendait le magnifique "Pavane pour une infante défunte" et le voici justement, revisité au jazz, cette fois dans "l’ombre d’un Duke Ellington" ! Dès les premières notes, l’auditeur reconnaît ce morceau au magnétisme sans égal. Le jazz lui va d’ailleurs comme un gant. Plus sombre que l’œuvre originale, cette pavane prend le parti de la modernité.

    Telle n’est pas la vision d’un autre classique de Ravel, cet extrait de Ma Mère L’Oye. "Le jardin féérique" prend le parti de la légèreté et de la joie grâce au formidable bugle de Claude Égéa.

    Après le crépusculaire du "Prélude à la nuit" de la "Rapsodie espagnole" de Maurice Ravel, l’opus se termine avec un "Prélude au piano", la seule œuvre de cet album qui a été écrite exclusivement pour le piano. Cette relecture aussi fine que cool peut aussi être écoutée comme un dernier caprice du jazzman : "Pour le début, j’ai volontairement égaré les notes du thème sur tout le clavier". Capricieux, disions-nous.

    Hervé Sellin, Jazz Impressions, IndéSens, 2024
    https://hervesellin.com
    https://indesenscalliope.com
    https://www.radiofrance.fr/francemusique

    Voir aussi : "Un bon rafraîchissement pour les Suites de Bach"
    "Basson, toi mon ami"

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  • Que gagne-t-on lorsque l’on a gagné ?

    Le Café philosophique de Montargis fixera son prochain rendez-vous à la Médiathèque de Montargis le vendredi 31 mai prochain, à 19 heures. Les animateurs proposeront de débattre sur ce sujet : "Que gagne-t-on lorsque l’on a gagné ?"

    En cette année olympique et marquée par des compétitions sportives importantes, une telle question interroge sur la notion de compétition, de dépassement de soi et finalement de victoire. 
    Les participants du Café Philosophique de Montargis seront invités à débattre sur la notion de compétition. Quelles sont ses vertus ou au contraire ses revers ? Lorsque l’on parle de gagner, de quoi parle-t-on au juste ? Est-il question uniquement de concurrence contre l’autre ou bien de dépassement de soi ? Et qu’y gagne-t-on finalement, hormis éventuellement une médaille, un poste important ou une récompense financière ? Sommes-nous condamnés à nous mettre sans cesse en compétition, contre autrui afin de "gagner" ?  

    Ce seront autant de points qui pourront être débattus lors de cette nouvelle séance. Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 31 mai 2024 à 19 heures pour cette nouvelle séance.

    La participation sera libre et gratuite.  

    "Que gagne-t-on lorsque l’on a gagné ?"
    Séance à la Médiathèque de Montargis
    Vendredi 31 mai 2024, 19H
    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com

    Voir aussi : "Une cité sans hommes est-elle souhaitable ?"

    Photo : Pexels - Anna Shvets

  • Pop jazz déconfinée

    Attendez-vous à fondre à l’écoute du très pop et très jazz album de Giorgio Alessani. Le titre The Mess We Leave Behind, qui est aussi celui du morceau qui ouvre l’album, contient tout le suc d’un album cool, parfait pour les soirées en amoureux.  

    "Music is my mistress" confesse le crooner dans un morceau plus américain que réellement européen. La pop et le jazz s’épousent avec bonheur dans un opus que le musicien avoue avoir mûri pendant le confinement, à la recherche de voyage, de légèreté et aussi d’amour – bien entendu.

    Jazz cool encore avec "We Can’t Go On Like This". Les States vont comme un gant à un artiste qui fait de sa voix veloutée un instrument au service de sons et d’harmonies capables de surprendre à chaque mesure.  

    Et si l’on se disait que Giorgio Alessani est un véritable philosophe musical sachant parler au cœur, même lorsqu’il murmure "Time’s Be Kind To You" ? Pas d’esbroufe chez lui mais un réel sens de la mélodie, de la voix impeccablement posée, le tout servi par un orchestre à l’avenant (André Ceccarelli à la batterie, Cédric Hanriot au piano, M-Carlos au saxophone et Rember Duharte à la trompette).

    Un véritable philosophe musical

    C’est un véritable kaléidoscope musical que propose The Mess We Leave Behind. Le jazz y tient la part de lion ("We Had Our Run"), mâtiné de pop internationale ("Talking To Shadows"). Cool à souhait ("Imperfect"), il invite au voyage et à des concerts dans les bars magnétiques de New York, sans nous priver de jolies improvisations.

    Restons tout de même en Europe avec un titre italien, "Fino a che vivrò", composé par Davide Eposito. Nous voilà au cœur du pays sans doute le plus aimé des Français, dans une dolce vita qui fait plaisir à entendre. Anne Sila est de l’aventure de cet album, elle qui non seulement chante en featuring sur ce morceau mais qui en a en plus composé le dernier morceau de l’album "L’heure de notre histoire". Un morceau en français donc, une chanson d’amour, pour bien terminer un des albums les plus cool de ce printemps.   

    Giorgio Alessani, The Mess We Leave Behind, Alfa Music / Inouïe Distribution, 2024
    https://www.giorgioalessani.com
    https://www.facebook.com/giorgioalessani
    https://www.instagram.com/giorgioalessani

    Voir aussi : "L’univers de Leo Courbot"

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  • Le cinéma indien à l’honneur avec les Cramés de la Bobine

    L’association d’art et d’essai montargoise Les Cramés de la Bobine proposera les 25 et 26 mai un Week-end de cinéma indien à l’AltiCiné de Montargis.  Au programme de ce week-end consacré au cinéma le plus riche sans doute du monde, 5 films : La Saison des Femmes, Rapture, Hôtel Salvation, Agra Une famille indien et Le Monde d’Apu.

    Ce festival commencera le samedi 25 mai à 14 heures avec La Saison des Femmes de Leena Yadav, avec Tannishtha Chatterjee, Radhika Apte et Surveen Chawla. Dans un petit village du Gujarat, quatre femmes osent s’opposer aux hommes et aux traditions ancestrales qui les asservissent. Portées par leur amitié et leur désir de liberté, elles affrontent leurs démons, et rêvent d’amour et d’ailleurs.

    Suivra à 17 heures le drame Rapture de Dominic Sangma. Dans un village du Meghalaya, au nord-est de l’Inde, plusieurs jeunes hommes disparaissent mystérieusement durant la nuit. Alors que les anciens accusent de kidnapping les étrangers de passage, le prédicateur y voit les prémices d’une apocalypse de 40 jours et 40 nuits qui plongera les habitants du village dans l’obscurité. Vu à travers les yeux de Kasan, un garçon de dix ans souffrant de cécité nocturne, les forêts alentour n’ont jamais paru aussi terrifiantes.    

    Le samedi à 20 heures, les Cramés de la Bobine proposera Hôtel Salvation de Shubhashish Bhutiani, avec Adil Hussain, Lalit Behl et Geetanjali Kulkarni. Daya, un vieil homme, sent que son heure est venue et souhaite se rendre à Varanasi (Bénarès), au bord du Gange, dans l’espoir d’y mourir et atteindre le salut Son fils Rajiv l’accompagne. Arrivés dans la ville sainte, les deux hommes louent une chambre à l’Hôtel Salvation, un endroit réservé aux personnes en fin de vie. Le directeur de l’établissement a été formel : au bout de quinze jours, ils devront laisser la place aux nouveaux arrivants.

    Vaiju Naravane présentera les films et animera les débats durant ce week-end

    Le dimanche 26 mai à 14 heures 30, sera diffusé le drame Agra, une famille indienne de Kanu Behl, avec Mohit Agarwal, Vibha Chhibber et Rahul Roy. Guru a une vingtaine d’années, il travaille dans un centre d’appels à Agra, il est fou amoureux de l’une de ses collègues, Mala. Guru habite toujours chez ses parents. Quand Guru annonce qu’il veut se marier avec Mala, et faire de la terrasse sa future chambre, tout bascule. Les frustrations, les fêlures et les haines familiales éclatent au grand jour, symptômes d’une société indienne patriarcale marquée par de multiples tabous.

    Ce week-end indien se terminera le dimanche à 17H30 avec Le monde d’Apu de Satyajit Ray, un classique du cinéma mondial de 1959, avec Soumitra Chatterjee, Sharmila Tagore et Swapan Mukherjee. Calcutta, 1930. Apu rêve de succès littéraire, mais faute d’argent il doit interrompre ses études et affronter le monde du travail. Un jour son ami Pulu l’emmène au mariage de sa cousine. Suite à l’accès de folie du jeune marié, Apu, venu en tant que simple invité, se voit contraint d’épouser la jeune femme pour lui éviter le déshonneur. Malgré les difficultés économiques du ménage, ce mariage précipité se transforme en un profond amour.

    Vaiju Naravane présentera les films et animera les débats durant ce week-end. Longtemps correspondante des plus grands quotidiens indiens, tels The Hindu, elle est une star du journalisme en Inde, et au delà - elle participe à de nombreuses émissions en France (TV5 Monde, Arte, France 24, RFI, France Culture, etc.) mais aussi au Royaume Uni et aux États-Unis. Elle enseigne à Sciences Po et à l’ENS. 

    Le programme de ce Week-end indien se trouve ici.

    Un week-end de cinéma indien, Alticiné, Montargis
    Les 25 et 26 mai 2024
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?article4744
    https://www.cramesdelabobine.org/IMG/pdf/flyers/flyer2405we_indien.pdf

    Voir aussi : "Le Salon de musique"

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