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  • Loussine In The Sly With Diamonds Of Blues

    Loussine arrive avec son premier album, In The Sky With… Son univers ? Le blues en anglais mais aussi des titres dans la langue de Molière. Rien d’étonnant pour un artiste qui a d’abord écumé les scènes de théâtre, sans pour autant ne jamais délaisser son amour pour la musique. Pour preuve, la musique de Signé Furax, c’est lui. "En même temps que mon métier de comédien au théâtre et au cinéma, qui m'a fait vivre, j'ai toujours fait de la musique" a déclaré l'artiste qui ne se prive pas non plus de chanter son amour pour la musique – et l’amour tout court : "Y’a comme une idée qui me fait rêver / Retrouver cette fille-là pour un duo comme ça" (Au micro d’la dame).

    Chanson, blues et rock viennent se succéder dans cet opus de 12 titres à l’acoustique impeccable. Loussine séduit assurément avec son blues mêlant mélancolie, douceur de vivre, sensibilité à fleur de peau et humour. À la déclaration joliment maladroite en franglais de Chanson en English, vient répondre le blues douloureux La douleur fait moins mal que la fin. Et lorsque l’histoire d’amour finit mal, cela donne le morceau plus rock, Tu disais.

    Loussine est un cœur tendre se cachant derrière sa guitare. Il dévoile deux jolies déclarations, l’une à Frida et l’autre Thelma, ses deux petites-filles dont les portraits illustrent le livre de l’album. Une autre enfant a les honneurs du musicien, Lola, une "petite gosse… qui dansait pour manger parfois". Loussine chante avec émotion cette petite gavroche, une fille de la rue désœuvrée, "trop sauvage pour vivre sous un toit". On se dit que ce titre blues-rock parvient à dresser un portrait touchant qui parle autant de pauvreté que d’espoir et de liberté.   

    Loussine est un cœur tendre se cachant derrière sa guitare

    On le sait, le blues est le genre des personnes opprimées, de celles et ceux qui souffrent, à l’image des esclaves noirs américains, déracinés d’Afrique pour mourir et souffrir loin de chez eux. Loussine en parle justement dans la ballade blues Les gens d’ailleurs : "Dieu qu’ils ont vu de souffrance et de malheur, les gens d’ailleurs / Mais leurs chansons restent si belles, blues éternel".

    Il s’agit du seul titre vraiment engagé de l’album car c’est bien de cœur et d’amour dont parle Gérard Loussine. Il chante le désir et l’attraction irrésistible d’une fille nommée Suzon (J’voulais pas) mais aussi le temps inéluctable qui fane les corps et nous condamne à la solitude (la déchirante ballade Le temps qui passe). Dans Ça roulait pas, le chanteur se met en scène dans un road movie sans but. "J’sais pas c’que j’fous là", chante-t-il, désœuvré et perdu ("J’suis largué j’ai pas le choix"). Finalement, un être nous manque-t-il ? ("Besoin d’elle voilà").

    Chanson pour…, qui vient clôturer l’album, éclaire le titre de l’opus, In The Sky With… (qui est aussi un clin d’œil au chef d’œuvre des Beatles, Lucy In The Sky With Diamonds). Gérard Loussine se dévoile plus encore en pleurant sa douleur suite au décès d’un ami. Le blues-rock colle à merveille à cette oraison parlant de disparition, de souvenirs, de vide, de larmes mais aussi de peur.  

    Loussine, In The Sky With…, 2024
    https://www.facebook.com/Gerard.Loussine
    https://linktr.ee/loussine

    Voir aussi : "Autour de Nougaro"

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  • Y a-t-il un véritable bonheur à être heureux tout seul ?

    Le Café philosophique de Montargis donne rendez-vous à la Médiathèque de Montargis le vendredi 29 novembre à 19 heures pour sa nouvelle séance qui aura pour thème cette question : "Y a-t-il un véritable bonheur à être heureux tout seul ?" 
    "Tous les hommes recherchent d'être heureux", écrivait Blaise Pascal. Le bonheur semble être ce qui réunit tous les hommes et toutes les femmes. Ce bonheur peut prendre une infinité de réalités : fonder une famille, réussir professionnellement ou artistiquement, voyager ou connaître l’amour.
    Or, lorsque l’on parle de bonheur, il prend souvent la forme d’une recherche personnelle. À partir de quand peut-on dire que cette recherche est arrivée à son but ? Autrement dit, à quel moment de notre vie peut-on dire que l’on est heureux, ou que l’on a été heureux ? Le bonheur ne peut-il être qu’une recherche individuelle ? Au contraire, le véritable bonheur a-t-il un sens s’il est égoïste ? Le véritable bonheur n’est-il pas au contraire celui qui se partage ?   
    Ce seront autant de points qui pourront être débattus lors de cette séance. Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 29 novembre 2024 à 19 heures.

    La participation sera libre et gratuite.

    "Y a-t-il un véritable bonheur à être heureux tout seul ?"
    Séance à la Médiathèque de Montargis, Atrium
    Vendredi 29 novembre 2024, 19H
    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com 
    https://agorame.fr 

    Voir aussi : "Le corps est-il notre ami ou notre ennemi ?"

    Photo : Pexels - Cottonbro

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  • Norah

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Norah. Il sera visible du 20 au 26 novembre 2024. Soirée débat à l’Alticiné le mardi 26 novembre 2024 à 20H30.

    Arabie Saoudite, dans les années 90. Le nouvel instituteur, Nader, arrive dans un village isolé. Il rencontre Norah, une jeune femme en quête de liberté. Leur relation secrète, nourrie par l’art et la beauté, va libérer les forces créatrices qui animent ces deux âmes sœurs… malgré le danger.

    Norah, drame saoudien de Tawfik Alzaidi 
    avec Yagoub Alfarhan, Maria Bahrawi, Aixa Kay, 2024, 94 mn 
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1494
    https://www.nourfilms.com/cinema-independant/norah 
     
    Voir aussi : "Rue du Conservatoire"
    "The Outrun"

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  • Rue du Conservatoire

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Rue du Conservatoire. Il sera visible du 20 au 26 novembre 2024. Soirée débat à l’Alticiné le lundi 25 novembre 2024 à 20H30.

    "En 1996 j’ai passé le concours du conservatoire. Je l’ai raté. Il y a un an on m’a demandé d’y faire une masterclass sur le jeu d’acteur au cinéma. J’y suis allée. J’ai rencontré une jeunesse vivante, joyeuse et passionnée. Parmi mes élèves il y avait Clémence. L’année d’après, elle m’a demandé de filmer leur dernier spectacle. J’ai ressenti son urgence et la peur qu’elle avait de quitter ce lieu mythique. Alors j’ai accepté. En filmant cette jeunesse, j’ai revisité la mienne." Valérie Donzelli

    Rue du Conservatoire, documentaire français de Valérie Donzelli, 2024, 80 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1493
    https://diaphana.fr/film/rue-du-conservatoire

    Voir aussi : "The Outrun"

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  • Hanni Liang et les voix (féminines) du piano

    Oui, la musique contemporaine sait aller droit au cœur autant qu’à l’esprit. La preuve avec ce somptueux album de la pianiste Hanni Liang, le deuxième de l'instrumentiste, Voices for solo piano. Ce sont des voix de la création moderne et contemporaine que la musicienne propose de découvrir dans un programme dédié à des compositrices des XXe et XXIe siècle, toutes engagées pour leur combat en faveur de l'égalité hommes-femmes, ce qui lui permet de "désinvisibiliser" ces artistes. "Avec tous les défis auxquels nous sommes confrontés dans le monde en ce moment, c'est la nécessité intérieure en moi d'élever ma voix. Ma voix, non seulement en tant que femme pour les femmes mais aussi en tant que citoyenne pour une société libre. C'est ce que symbolise cet album : briser le silence et élever la voix", affirme la pianiste. 

    Commençons par Ethel Smyth (1858-1944), compositrice, cheffe d’orchestre mais aussi suffragette. Féministe engagée, homosexuelle à une époque où la chose était impensable, elle resta amie et sans doute aussi amoureuse de Virginia Woolf jusqu’au suicide de cette dernière. Hanni Liang propose sa Sonate n°2 pour piano encore marquée par le romantisme (elle a été écrite en 1877). On y trouve l’influence de Brahms, de qui elle était proche en plus d’être admirée et soutenue par le maestro allemand. Hanni Liang s’empare de cette œuvre avec une belle aisance, donnant à chaque note sa place et sa dimension. On sent le goût de l’harmonie et de la mélodie d’Ethel Smyth dans ses Thèmes et Variations en ré bémol majeur, déroulés avec élégance (Variation VII Presto). On a beau découvrir la compositrice britannique, il semble néanmoins que ces morceaux nous sont déjà familiers, pour ne pas dire attachants. On pense à la Variation IV (Allegro: à la Phylis), joueuse et enfantine ou à la plus mélancolique et longue Variation V (Andante con moto). Hanni Liang y souligne les tourments d’une femme admirée mais mal en raison des mœurs de son pays.

    Sacrément culottée

    Sautons de quelques décennies et intéressons-nous à une autre compositrice anglaise, Sally Beamish. Toujours en activité, cette musicienne, violoniste et multi-récompensée pour ses travaux, est mise à l’honneur par la pianiste allemande grâce à la pièce Night Dances. Nous voilà dans une œuvre riche de silences, de notes suspendue, lui donnant un fort caractère d’introspection. Les hésitations rendent ce morceau particulièrement humain et proche de nous, mais non sans ce sentiment d’anxiété et d’inquiétude. Le rythme finit par s’emballer dans une danse infernale proche de la folie. Hanni Liang fait preuve là d’une technicité à souligner mais aussi d’une solidité à toute épreuve pour ces "danses de la nuit".

    De la même génération, Errollyn Wallen propose une courte pièce, I Woundn’t Normally Say. La compositrice née au Belize, très demandée et très jouée, a puisé dans le jazz ce qu’il faut de rythme pour une pièce à la fois joyeuse et personnelle.

    Après les Variations d’Ethel Smyth, place à celles de Chan Yi, née en Chine et vivant aujourd’hui aux États-Unis (Variations on "Awariguli"). Le Thème, les neuf Variations et le Coda, de trente secondes à un plus d’un minute, ne tournent pas le dos au classicisme. Chen le revendique au contraire et s’en empare, au service d’un combat moderne : celui des Ouïghours persécutés et de leur culture en train de disparaître. Le Thème est d’ailleurs tiré d’une musique folklorique de cette ethnie. Hanna Liang, née en Allemagne mais dont les racines chinoises restent importantes pour elle, interprète cet opus avec une vibrante intensité et de chaudes couleurs.

    Eleanora Alberga vient clôturer ce programme avec Cwicseolfor. Un bien étrange titre pour une pièce qui ne l’est pas moins. La compositrice jamaïcaine l’a composée en 2021. Les transformations sont le fil conducteur de cet opus aux multiples variations, ne s’interdisant ni des passages rythmées et torturées ni de longues pauses de silence.

    Sacrément culottée, Hanni Liang propose là un passionnant voyage musical à la découverte de compositrices aussi différentes qu’engagées. La pianiste y apporte son lustre et son enthousiasme. Vite, à découvrir !  

    Hanni Liang ,Voices for solo piano, Delphian Recards, 2024
    https://www.delphianrecords.com
    https://hanni-liang.com
    https://www.instagram.com/hanniliang/?hl=fr

    Voir aussi : "Bak et la Belle Époque"

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  • Agenda d'une grossesse heureuse

    témoignage,tatiana colas,grossesse,récit,confrérieCe récit (l'auteur parle plutôt dans son 4ème de couverture de roman) est la chronique d'une aventure à la fois ordinaire et hors du commun : celle qui mène une femme vers un accouchement et la naissance d'un enfant. De l'annonce de la grossesse à la venue du bébé, en passant par la réaction des proches, les ennuis de santé, le choix du prénom et les petits détails administratifs,

    Tatiana Colas nous fait suivre son parcours de jeune maman. Ce livre, divisé en 9 chapitres (comme les 9 mois de la grossesse), est plus qu'un témoignage pris sur le vif dans lequel une future maman pourrait trouver quelques informations (et il y en a quelques-unes, certes) : il s'agit aussi d'un petit manuel de philosophie dans lequel Levinas, Schopenhauer ou Leibniz accompagnent le cheminement d'une future jeune maman jusqu'à la naissance. 

    Tatiana Colas, Agenda d'une grossesse heureuse, éd. EdiLivre, 130 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2013/04/28/27030429.html
    https://www.edilivre.com/eglantine-colas-tatiana.html

     
    Voir aussi : "Charly 9"

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