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  • Les reflex boivent la tasse

    Les appareils connectés n’en finissent pas de faire la nique aux technologies traditionnelles. Cette fois, ce sont les reflex qui boivent la tasse, avec l’arrivée sur le marché de la DxO ONE qui offre de nouvelles possibilités photographiques aux smartphones.

    La DxO ONE est un accessoire plug & play qui se fixe directement à l’iPhone d’un simple clic. L’écran Retina du téléphone devient un viseur qui permet d’effectuer tous les réglages de l’appareil et de prendre des photos à faire pâlir d’envie.

    Avec ses 108 grammes et ses 7 cm de hauteur, la DxO ONE est ultra-compacte et s’emporte partout, que ce soit dans une poche de short ou un sac de plage.

    Dotée d’un capteur un pouce de 20 Mégapixels et d’une optique haute qualité à ouverture f1/8, elle permet de prendre des photos équivalentes à celles des appareils reflex professionnels, même en
    faible lumière.

    Pour les amateurs de sensations fortes, l’Outdoor Shell permet d’emporter la DxO ONE sous l’eau : son caisson étanche la protège des chocs, de la poussière, des éclaboussures et lui permet d’être immergée jusqu’à 45 mètres de profondeur.

    Le must reste bien entendu la connectivité, via la possibilité de partages des clichés sur les réseaux sociaux ou simplement par MMS.

    Les photographes du dimanche ou de cet été casseront leur tirelire pour ce joujou séduisant. Les amateurs de reflex verront ce nouveau concurrent avec une bonne dose d’amertume.

    DxO ONE, 499 €, Fnac, dxo.com, Amazon
    Les accessoires DxO ONE incluent l’Outdoor Shell au prix
    de 59,90 €, le Stand (support-adaptateur pour trépieds et monopodes) au prix de 24,90 €,
    l’Optical Adapter (adaptateur pour filtres et accessoires optiques) au prix de 24,90 € et le
    Zipped Pouch (pochette de protection renforcée) au prix de 19,90 €
    http://www.dxo.com/fr/dxo-one

    © Sarah Lee

  • Pendant que j’écrivais, j’étais avec elle

    Le lecteur déplorera le titre plutôt convenu du dernier ouvrage de Philippe Labro, Ma Mère cette Inconnue (éd. Gallimard). Il convient cependant de passer outre et de saluer le choix d’avoir fait figurer sur la jaquette de couverture une photographie de la mère de l’auteur. À l’époque, Netka – c’est le surnom qu’elle portera toute sa vie – est lycéenne à Versailles. Voilà comment son écrivain de fils la décrit des années plus tard, d’après une photo de classe : "Je crois voir dans l’heureuse composition des lèvres et des sourcils, des pommettes hautes et du front, comme une marque de mutinerie, un soupçon d’espièglerie, avec l’expression d’une certaine liberté, de clairvoyance, la lèvre supérieure, côté gauche, relevée, comme pour dire. : « Quelle importance ? »"

    Ces premières pages traduisent déjà une personnalité hors-pair, un caractère exceptionnel et aussi un sens du mystère tel qu’il est étonnant que l’auteur ait attendu des années avant de nous faire le récit sur sa mère.

    Et quel récit ! Cette fille d’institutrice et petite-fille dune journalière (le grand-père était inconnu) a mené une existence à la fois discrète et exceptionnelle, marquée par ce que l’auteur appelle quatre abandons. Le premier est celui de son père, le comte Henryk de Slizien. Au début du XXe siècle, Marie-Hélise, sa mère, tombe amoureuse de cet aristocrate polonais et donne naissance à deux enfants : Henri et Henriette, qui se fera surnommer plus tard Netka. Fruits d’une union illégitime, les deux enfants ne seront jamais reconnus par leur père biologique, qui meurt dans des circonstances brutales. La mère confie d’abord les jeunes enfants à Manny, une genevoise qui leur fera office de nourrice puis de maman de substitution jusqu’à l’âge de neuf ans.

    Lorsque la mère naturelle revient en Suisse pour les emmener en France avec elle, ce départ est vécu par le frère et la sœur, déjà inséparables, comme un déchirement. Les enfants sont confiés à une nouvelle femme, Marraine, en charge d’une pension dans la région parisienne. Contre toute attente, c’est elle qui prendra en charge Henri et Netka, les élèvera, les éduquera, fera en sorte de garantir leur avenir et finira par adopter Henri… mais pas Netka. Que retiendra-t-elle de cette nouvelle forme d’abandon ? Énormément d’amertume et d’incompréhension sans doute, mais aussi un besoin de vivre, de réussir et d’aimer hors du commun.

    Netka a vingt ans et encore une longue vie devant elle, passionnante, tumultueuse, et héroïque aussi. Philippe Labro observe le personnage qu’il a aimé toute sa vie et qu’il admire plus encore.

    Ma Mère cette Inconnue est un récit passionnant, cheminant à travers les années, abandonnant des personnages pendant plusieurs pages avant de les retrouver, parfois transformés. Philippe Labro parvient à faire de ce récit personnel un passionnant roman familial où le désintéressement, l’altruisme et le courage sont érigés en vertus essentielles.

    Netka nous devient proche. Philippe Labro cite en préambule une citation fort à propos d’Albert Cohen : "Voilà, j’ai fini ce livre et c’est dommage. Pendant que j’écrivais, j’étais avec elle."

    Philippe Labro, Ma Mère cette Inconnue, éd. Gallimard, 2017, 181 p.

  • Rock in Vercors

    Après le succès des deux premières éditions qui ont accueilli jusqu'à 11 500 spectateurs, le Vercors Music Festival revient avec une programmation musicale et riche de promesse pour cette toute jeune manifestation.

    Le festival, installé entre les montagnes du Vercors, propose une programmation panachée, entre têtes d’affiches, groupes émergents, jeunes talents et vedettes internationales : Catherine Ringer, Morcheeba, Tryo, Camille, Matmatah, Radio Elvis, Chinese Man, La Femme,Fakear, François & The Atlas Mountains ou encore Gauvain Sers, la sensation du moment.

    Au programme du Vercors Music Festival, cinq jours de festivités avec des concerts en accès libre l'après-midi, une scène payante sous chapiteaux le soir et des activités tout au long de l’événement.

    Vercors Music Festival du 7 au 11 juillet
    30 concerts · 3 scènes, 15 € à 30 €
    Maison des Sports - 38880 Autrans
    http://www.vercorsmusicfestival.com

  • Manger cool pour courir vite

    Le titre de cette chronique est une traduction approximative du best-seller surprise américain, Run Fast. Eat Slow (éd. Amphora), vendu aux Etats-Unis à plus de 80 000 exemplaires en six mois. Sorti en France il y a quelques semaines, il devrait faire le bonheur de nombreux sportifs sur notre sol, qu’ils soient amateurs ou professionnels.

    Run Fast. Eat Slow (sous titré : Des recettes savoureuses pour les athlètes) a été écrit à quatre mains par la marathonienne olympique Shalane Flanagan et la chef cuisinier Elyse Kopecky.

    Les deux auteures ont allié leur talent et leur expérience pour concevoir et concocter une centaine de recettes à la fois bonnes, délicates et nutritives pour que la nutrition sportive ne se limite plus aux barres énergisantes ou aux sempiternelles plats de pâtes : "Pourquoi ne pas se faire plaisir avec des mets sympathiques sans trop se soucier des calories, des glucides ou des lipides ? (…) D’autant que nous constatons que les régimes conduisent au déséquilibre alimentaire, à des envies de sucre ou de grignotages et, en définitive, à une surcharge pondérale", écrivent les auteures dans la préface. CQFD.

    Dans Run Fast. Eat Slow, ce sont plus de 100 recettes qui sont proposées par l’ancienne médaillée olympique et l’ancienne directrice de marketing devenue cuisinière professionnelle pour le Natural Gourmet Institute for Health and Culinary Arts.

    Il y en a pour tous les goûts dans ces plats présentés par Shalane Flanagan et Elyse Kopecky : sans gluten, végétariens, végétaliens, bios et conçus si possible par des produits locaux – une précision qui prouve qu’acheter dans des circuits courts est aussi une préoccupation aux États-Unis.

    Le lecteur ne sera pas déboussolé par un ouvrage à la fois intelligent, cool et qui est tout sauf un manuel de coaching pour athlète averti. Les deux auteures précisent d’ailleurs que les recettes proposés ne mentionnent ni mesures de calories, ni décomptes de glucides, protéines et lipides. Shalane Flanagan et Elyse Kopecky se content de faire un focus sur les apports en vitamines, antioxydants ou omégas 3 contenus dans tel ou tel aliment.

    Pour le reste, pas de bavardages inutiles mais des recettes qui donnent envie de se mettre aux fourneaux, que l’on soit athlète ou non : les boulettes de bison marinée, le pesto de roquette aux noix de cajou, le crostini au chèvre, figues et thym, la salade aux nouilles soba et sauce aux cacahuètes du coureur, le poisson en papillotes au citron et aux olives ou les muffins de super-héros.

    Avec ça, peu de risque que l’après-repas se transforme en un long tunnel digestif. Il se pourrait même que vous vous sentiez l’âme d’un sportif et que vous décidiez de prendre en main votre santé et votre corps.

    Shalane Flanagan et Elyse Kopecky, Run Fast. Eat Slow, éd. Amphora, 2017, 242 p.

  • Jon and Roy, musicalement durable

    C’est à Vancouver que le trio (sic) canadien Jon and Roy a enregistré son septième album The Road Ahead Is Golden, sorti en France le 9 juin en digital et le 23 juin en disque.

    Jon Middleton et Roy Vizer, accompagnés de leur troisième comparse Louis Sadava, proposent une folk musicalement durable, dans les onze titres authentiques de The Road Ahead Is Golden. Jon and Roy nous baladent dans un paysage artistique qui sent bon les voyages, la recherche de la paix intérieure et les grands espaces : "I’m heading for the other side / Where the light is always right / Where we don’t have all these heavy plights / And the loving overrides" (The Better Life).

    Jon and Roy parlent de liberté, d’honnêteté et de cette difficulté à être soi-même, nous obligeant à être dans une course vaine et sans fin : "You're dragging on like wintertime / Rolling through the rubble on your mind / Back in your knowing place / With a weapon you don't want to waste but hey / Now you're on the ground and running" (Runner).

    Pas de chichis pour un groupe qui ne s’embarrasse pas d’artifices ou de technologies : instruments acoustiques, voix posée, mélodies travaillées avec soin. Il est connu qu’il n’y a rien de plus difficile que la simplicité. Mission remplie donc pour le groupe canadien. Jon Middleton affirme ceci : "Nous avons travaillé vraiment dur pour cet album, bien que tout soit arrivé très vite."

    Les successeurs de Nick Drake imposent un pop-folk durable et qui a vocation à durer. Du moins, Jon and Roy s’y emploieront dès cet été, grâce à une tournée en Europe. Ils seront d’ailleurs en concert au Festival Rock Les Bains le 13 août prochain. Pour reprendre le titre de leur dernier album, la route est dorée pour les Canadiens de Jon and Roy.

    Jon and Roy au Festival Rock Les Bains, Plombières-les-Bains (88), le 13 août 2017
    http://jonandroy.ca