En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Le dernier single de Rouge Renarde, "Cinéma", est autant à écouter qu’à regarder.
Rouge Renarde est le nom du projet musical de l’artiste plasticienne Margaux Salmi. Une femme à tout faire : peintre, dessinatrice, réalisatrice, musicienne et bien sûr chanteuse.
Onirique, Rouge Renarde arpente un univers musical où se croise sons électroniques, influences world, pop et bien sûr chanson française.
De sa voix fragile, elle fait de "Cinéma" une confession musicale, poétique et graphique sur l’acte de création : "Douter / Changer / Toucher / Tout effacer / Dans un drôle d’état / Refaire Tout est à défaire / Garder le repère / Comme ça".
Margaux Salmi se dévoile dans son clip à travers ses dessins animés, constituant un monde fascinant, traversé par une renarde rouge – bien entendu. "C'est un clip qui me tient particulièrement à cœur car il est entièrement réalisé en animation. Je suis également peintre et dessinatrice et j'ai voulu mettre mon univers graphique sur ce morceau", comment la musicienne.
Pour "Cinéma", elle chante son combat artistique, de sa belle voix singulière à la Cocorosie : "Contre vents et marées / Tout traverser / Comme au cinéma".
Son deuxième album, Dehors, devrait paraître le 27 février 2023.
Après sa biographie sur la photographe italienne Letizia Battaglia (Une Femme contre la Mafia, éditons de la Reine Rouge), Frederika Abbate est de retour pour un roman La Fille sauvage, toujours chez La Reine Rouge. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’auteure n’a choisi la facilité ni la compromission pour un récit violent et sulfureux se déroulant en Biélorussie puis en France.
Lors d’un accident de voiture au cœur de la forêt de Belovejskaia Puctcha, Mitsu voit ses parents disparaître, non sans avoir subi des outrages post-mortem. Mitsu se réfugie dans des bois sauvages et peu accueillants. L’adolescente rencontre un ermite muet et difforme qui lui porte secours. En peu de temps, l'adolescente quitte la civilisation et trouve dans une biche une amie et une compagne. Mais la fille sauvage fuit de nouveau et parvient dans une zone isolée où vit une communauté inquiétante.
A Paris, Audrey Daylacs, une jeune actrice, naïve et enthousiaste, commence le tournage d’un film sur une sauvageonne. Pendant ce temps, les meurtres d’un tueur en série ensanglantent la capitale.
Des récits croisés et sombres, baignant dans un érotisme tout aussi sauvage que Mitsu lorsqu’elle se perd dans la forêt biélorusse
La Fille sauvage ne laissera personne indifférent, avec ces récits croisés, sombres et baignant dans un érotisme tout aussi sauvage que Mitsu lorsqu’elle se perd dans la forêt biélorusse. Dans la première partie du livre, le lecteur suit, fasciné, le parcours d’une adolescente devenue une animale parmi les animaux – on aimerait aussi dire une humaine parmi les monstres. Des monstres qui renvoient à une région marquée encore aujourd’hui par l’explosion de Tchernobyl.
"Mais qui sont les monstres ?" semble nous dire Frederika Abbate dans la deuxième partie du livre. L’anormalité, la violence, la manipulation (celle de l’inquiétant réalisateur Fulvio Berger), le machisme et finalement le sexe sont au centre du deuxième récit volontairement décousu. Le lecteur suit des récits divergents dans lequel les monstres – les vrais, cette fois, ceux de la fameuse forêt biélorusse – viennent s’installer à Paris.
L’amour a sa place dans la dernière partie du roman, mais avec son lot de bizarreries mais aussi de perversités. La perversité, justement, ne fait pas peur à Frederika Abbate qui fouille la fange de la condition humaine ("Humains trop inhumains", écrit-elle, avec un accent nietzschéen). L'environnement, la nature et l'écologie deviennet vite un enjeu ("C’est étrange (…) cette recrudescence de catastrophes naturelles. Comme si la nature cherchait à se venger"). Le message de l’auteure est mis dans la bouche d’une monstre, Aglaé, dans le monologue du film tournée sur la sauvageonne. Tout se terminera dans une fin spectaculaire. Spectaculaire comme ce roman, décidément pas comme les autres.
D’après une étude récente de Momox, le leader européen de l’achat-vente en ligne d’articles culturels d’occasion, 30 % des jeunes Français envisageraient d’offrir un cadeau de seconde main.
Voilà une enquête qui tombe bien en cette période pré-Noël. Si le budget moyen des Français pour les cadeaux de Noël reste stable, avoisinant ainsi les 130 € par foyer, la hausse des prix, elle, se poursuit. À ce titre, le poste de dépense pour les jouets de Noël devrait augmenter de 6 % (Étude cabinet Junior City – King Jouet), celui de l’habillement de 3 % (Étude pouvoir d’achat – Que choisir) alors que les loisirs coûteront 4 % plus cher. Pas question pour autant de faire une croix sur les traditionnels cadeaux de Noël.
Momox révèle que, par contre, les pratiques de consommation des Français tendent à faire bouger les habitudes. L’"occase" tend à être de moins en moins honteuse, y compris pour les cadeaux de fin d’année. Ainsi, on apprend que 30 % des 18-24 ans envisageraient d’offrir un cadeau de seconde main pour une fête ou un anniversaire, qu’acheter des cadeaux moins chers demeure la principale motivation pour 37 % des personnes interrogées, que près de 38 % des Français ont déjà revendu un cadeau reçu et que 51 % des 25-34 ans ont déjà revendu leurs cadeaux. Shocking !
51 % des 25-34 ans ont déjà revendu leurs cadeaux. Shocking !
Il semble qu’acheter moins cher demeure le critère numéro un pour 37 % des personnes interrogées mais, pour autant, dénicher un cadeau original constitue la principale motivation pour 32 % des acheteurs.
"Si les fêtes de fin d'année sont pour beaucoup synonymes de partage et de joie, elles sont aussi et surtout source de grandes dépenses. C’est pourquoi, repenser sa façon de consommer en cette période de l’année et dans le contexte actuel, devient une nécessité. Ainsi, privilégier des achats d’articles de seconde main pour les déposer sous le sapin, s’inscrit dans une démarche durable à la fois pour la planète mais aussi pour le portefeuille des Français !", commente Heiner Kroke, CEO de Momox.
Étude Recommerce – fêtes de fin d’année et pouvoir d’achat Momox https://www.momox.fr
Méthodologie : étude Les Français & le ReCommerce commanditée par momox et réalisée par 4media Group via un questionnaire en ligne entre le 30 et le 31 mai 2022, auprès d’un échantillon de 2 500 adultes âgés de 18 ans et plus et représentatif de la population française.
Je dois bien avouer que j’ai un faible pour les trois célébrités au cœur de cette adaptation de Mort sur le Nil, à l'origine un roman d’Agatha Christie : Kenneth Branagh, son réalisateur et interprète d’Hercule Poirot, Gal Gadot dans le rôle de l’héritière assassinée et Agatha Christie, bien entendu. Autant dire que cette chronique ne sera donc pas d’une objectivité à toute épreuve.
Beaucoup connaissent Mort sur le Nil, l’un des chefs d’œuvre de la "reine du crime". Hercule Poirot embarque à bord d’un bateau privatisé par la richissime Linnet Ridgeway, sur le point de convoler en juste noce avec Simon Doyle. Quelques mois plus tôt, Hercule Poirot a été témoin de la rencontre décisive entre eux alors que Simon vivait le grand amour avec Jacqueline de Bellefort, l’une des grandes amies de Linnet. Au cours de la croisière en Égypte, une invité inattendue vient se mêler aux convives : Jacqueline, justement, malade de jalousie et encore amoureuse de Simon.
Quelques jours plus tard, Linnet est assassiné. Seule une poignée de passagers auraient pu commettre ce crime : sa femme de chambre, sa riche marraine – une communiste invétérée – accompagnée de sa suivante, la chanteuse de jazz Salome Otterbourne et sa nièce et manageuse Rosalie, une amie de Linnet. Il y a aussi le cousin et juriste à qui la jeune femme a confié son testament et un amoureux éconduit. Sans oublier Jacqueline. Tout ce beau monde, donc, aurait pu matériellement tuer Linnet Ridgeway et aurait surtout eu intérêt à le faire. Hercule Poirot, qui retrouve son ami Bouc, aura besoin de toutes ses qualités de déduction pour résoudre cette affaire.
Mort sur le Nil est le deuxième opus de la franchise Agatha Christie Cinematic Universe
Le film, proposé en ce moment sur Canal+, commence par un prélude en noir et blanc qui nous présente un Hercule Poirot simple soldat et déjà doué d’une sagacité hors pair. C’est aussi l’occasion de montrer le détective belge avec des failles et des blessures – dans tous les sens du terme. L’invention de sa moustache légendaire trouve une explication. On a tout de même envie de dire : à quoi bon.
Le spectateur sera frappé par la mise en place très longue de l’intrigue, puisque l’assassinat a lieu à la moitié du film. Vous allez me dire : c’est l’occasion de voir Gal Gadot une bonne partie du film – et, diront les mauvaises langues, pour les producteurs de "rentabiliser" l’actrice.
Le voyage en Égypte fait figure de belle carte postale et permet – avantage non négligeable – de se familiariser avec les potentiels coupables. Les moyens du long-métrage de Kenneth Branagh sont conséquents et il ne manque rien : plusieurs stars au casting, dont Gal Gadot et Emma Mackey, devenue célèbre grâce à la série Sex Education. Précisons aussi que Mort sur le Nil, derrière ses allures d’enquête dépaysante, loin de la campagne anglaise, est un huis-clos astucieux et agréable à découvrir.
Car le cœur du film est le fameux crime. Kenneth Branagh a mis un soin particulier dans la scène centrale, dévoilant beaucoup mais cachant l’essentiel, cet essentiel que le célèbre détective belge dévoilera dans la classique scène finale des suspects.
Mort sur le Nil est le deuxième opus de la franchise Agatha Christie Cinematic Universe, après Le Crime de l’Orient-Express sorti en 2017. Ce nouveau film de Kenneth Branagh est certes un peu en deçà des attentes mais on peut parier qu’avec les chefs d’œuvres qu’a laissé "la reine du crime", le public aura droit à de jolis moments de cinéma – et de meurtres – avec Hercule Poirot, Miss Marple et consort.
Irrésistible ! Le Réalisateur de Navets qui a remporté le Festival de Cannes, la bande dessinée du trio italien Davide La Rosa, Fabrizio "Pluc" Di Nicola et Chiara Karicola Colagrande ne décevra ni les passionnés de cinéma ni les amateurs de récits gentiment dingues. Le public français sera invité à découvrir ce petit bijou d’humour transalpin proposé par les éditions Shockdom.
Emiliano Speroni remporte la Palme d’Or du Festival de Cannes des mains de David Lynch. Cette récompense inattendue pour un inconnu jusque là réputé pour des navets improbables ne cesse d’étonner. Reprenant les codes de Citizen Kane (sauf qu’Emiliano a disparu de la circulation mais est toujours vivant), une journaliste propose de revenir sur sa carrière. Une carrière qui a bien mal commencé car Emiliano, né dans une famille pauvre, n’a pour lui que la passion du cinéma chevillée au corps. En dépit de la situation de sa famille, d’une escroquerie et de l’absence de tout soutien, il parvient à réaliser son premier film, qui est un navet tel que les portes du cinéma semblent se fermer pour toujours. Mais le jeune homme ne se laisse pas démonter et repart à la charge. Encore raté !
Les quatre Filles du Docteur March et la Menace de Pluton
A priori, le lecteur de cette savoureuse BD italienne verra dans cette histoire imaginaire un hommage aux nanars qui ont, à leur façon, nourri et fait avancer le cinéma. Il faut d’ailleurs dire que les planches consacrés aux trois films d’Emiliano sont en eux-mêmes des petits chefs-d’œuvres de non-sens et de drôlerie. Que l’on pense au titre du deuxième film du réalisateur : Les quatre Filles du Docteur March et la Menace de Pluton…
Avec la même drôlerie et la même tendresse, Rosa, Karicola et Pluc s’intéressent aux premiers soutiens inattendus du jeune cinéaste, beaucoup plus ambitieux qu’il n’y paraît. La famille Xu et l’inénarrable sont croqués avec gourmandise. Les autres personnages secondaires sont les propre parents d’Emiliano : dignes et admiratifs, ils restent les soutiens inconditionnels de leur cinéaste de film.
La dernière partie du film, la plus courte, traite du succès inattendu d’Emiliano Speroni, surfant sur une mode venue de Corée du Sud et qui bluffe son monde. Le résultat est une fameuse Palme d’Or (imaginaire, là aussi), et pour le lecteur de Rosa, Karicola et Pluc un moment de plaisir et d’éclats de rire.
L’éditeur nous apprend peu de choses sur l’auteure et poétesse. Elle est Kurde et vit aujourd’hui en France, ce qui donne évidemment à ce livre une portée particulière et un témoignage universel.
Lorsque le roman commence, en 2010, alors que l’Irak est en pleine guerre, Janfida Bataman, une brillante juge irakienne d’origine kurde, est kidnappée par le parti Baas de Saddam Hussein, exécuté Quelques années plus tôt après l’invasion du pays par l’armée américaine. La prisonnière est jetée dans des cachots souterrains, sous une ancienne église de Duhok, à quelques heures d’Erbil, Souleimaniye et Mossoul, au sud du Kurdistan irakien. Janfida rencontre d’autres victimes comme elles, toutes des femmes, contraintes de fabriquer des bombes pour le parti Baas. Les viols, les tortures, les contraintes et le désespoir sont le quotidien de ces prisonnières désespérées. Janfida y croise Sharo, Sari, Berian puis, plus tard, à Bakuba, Anny Hajami qui lui raconte sa propre détention.
Le roman devient polyphonique, faisant se croiser et s’entremêler les récits qui s’emboîtent telles des poupées russes
Le premier intérêt de l’ouvrage de Jwan Awara – et ce n’est pas le moindre – est de donner la parole aux victimes oubliées d’une guerre épouvantable qui a bouleversé l’ordre du monde. Le roman nous plonge dans un enfer sur terre. En cela le titre du livre n’est pas galvaudé. La guerre est là, dans toute sa cruauté et toute son injustice. Jwan Awara met chaque camp à égalité, que ce soit les kidnappeurs du Parti Baas, les militaires américains (on voit même apparaître secrétaire d’État Donald Rumsfeld), voire les gens du MI6 qui prennent une place particulière dans un récit incroyable. Un récit qui ne ressemble à rien et qu’il faut lire jusqu’à la dernière page.
Nous avons traversé l'Enfer est écrit à la deuxième personne du singulier. Sauf que le "tu" est autant utilisé par la narratrice pour la protagoniste centrale, Janfida, que par ses codétenues – que ce soit Berian, Anny ou Najla/Malika. Le roman devient polyphonique, faisant se croiser et s’entremêler les récits qui s’emboîtent telles des poupées russes.
Au final, le lecteur se plonge dans une histoire captivante, dense et terrible qui englobe dans un grand tout le martyr de ces Kurdes prises dans l’engrenage d’une guerre inhumaine. Que leur reste-t-il sinon l’absolue nécessité du témoignage, comme le dit Anny : "Tu n’es pas comme les auteurs ordinaires, qui écrivent avec un fond de musique et un verre de vin. Tu es la fille de cette terre et de ces eaux, Janfida. La fille de ce pays anéanti doit utiliser le feu pour écrire." Cette voix portant témoignage c’est évidemment celle, puissante, de Jwan Awara. Un très grand livre.
Jwan Awara, Nous avons traversé l'Enfer, trad. Ruya Marcou, éd. Michalon, 2022, 308 p. https://www.michalon.fr
Envoûtant, planant, mystérieux, dépaysant : les mots ne manquent pas pour qualifier Missing Island, le nouvel album de Snowdrops. Après leur premier opus Volutes, le collectif composé de Christine Ott et Mathieu Gabry est rejoint par l’altiste Anne-Irène Kempf.
Loin d’être un opus hors-sol, Missing Island entend au contraire faire un "retour à La terre". C’est d’ailleurs le titre du premier morceau, à la simplicité revendiquée, ce qui n’exclue pas de belles trouvailles sonores et une alliance entre classicisme, musique répétitive et influences traditionnelles, avec cet accordéon aux tonalités envoûtantes.
Snowdrops cite, au sujet de ce premier morceau, quelques vers du poète Rainer Maria Rilke : "Tout est gestation et enfantement. Laisser chaque impression et chaque germe de sentiment s’accomplir entièrement en soi, dans l’obscurité, dans l’inexprimable, l’inconscient, au-delà de la portée de sa propre intelligence, et attendre avec une profonde humilité et patience l’heure de naissance d’une nouvelle clarté."
Missing Island a été conçu comme un album entre terre et ciel, terrien et lunaire, à l’image de cet autre titre, "Firebirds", plus grave et plus mystérieux. Grâce aux ondes Martenot, de singulières apparitions viennent planer tels des oiseaux qui pourraient être autant de feu que de nuit et de ténèbres.
Les trois musiciens de Snowdrops font du plus long morceau de l’album, "Land Of Waves" (un peu plus de neuf minutes), une évocation des quatre éléments. Le mystère mais aussi la contemplation planent dans cet extrait dont l’influence de l’album berlinois Low de David Bowie (1977) peut frapper l’auditeur.
Ondes Martenot
La deuxième partie de l’album se veut plus contemplative encore – "métaphysique", précisent les trois artistes – avec notamment ce "Nostalgia de la Luz". Ce morceau est inspiré du documentaire du même nom, réalisé par Patricio Guzmán. Dans son film, des astronomes du monde entier se rassemblent dans le désert d’Atacama pour observer les étoiles. Au souffle de la nature, avec les ondes Martenot jouées par Christine Ott, répond le piano mélancolique de Mathieu Gabry.
Ne pourrait-on pas entendre, derrière "Radioactive Breath", de sombres prédictions et menaces ? Ce single fait du désert un endroit inquiétant, avec un piano sombre et des vagues synthétiques donnant à "Radioactive Breath" une atmosphère post-apocalyptique.
Parlons aussi de cet autre extrait, "Et Comme Un Souffle Qui Vient", dans lequel l’auditeur se trouve projeté dans un singulier moment vivant. Christine Ott, Mathieu Gabry et Anne-Irène Kempf font se rencontrer avec audace musiques traditionnelles, classicisme, contemporain et électronique pour ce titre naturaliste et d’une belle mélancolie.
"Mémoires Élémentaires" vient clore leur programme passionnant dans une jolie douceur. Piano, alto et synthétiseur se rencontrent avec tendresse. Revendiquant le terme de post-folk, les musiciens de Snowdrops repoussent les frontières des genres musicaux pour proposer un dernier morceau subtil et planant.
On aime Vanessa Philippe sur Bla Bla Blog. Il paraissait donc naturel de parler de son dernier clip et douzième single de son formidable album Soudain les oiseaux.
À l’image de l’opus, le titre "Paradise" cache derrière sa facture enlevée et la voix enfantine de la chanteuse, une douleur indicible.
Vanessa Philippe a écrit Soudain les oiseaux pour sa sœur décédée en 2019. "Paradise" parle – en anglais – du deuil impossible et de l’espoir qu’elle est heureuse, là-haut : "Tell me that’s not true / You will come back / From heaven… Hope you’re still / In a Paradise".
Il plane toutefois sur ce dernier extrait un peu de réconfort et d’apaisement, à l’image d’un clip que Vanessa Philippe a réalisé et où elle se met en scène. Ajoutons que l’artiste a obtenu plusieurs récompenses pour ses clips. "Parfois", sorti il y a deux mois, vient de gagner le prix du "Meilleur clip" au Florida Shorts Festival.