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Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Dos Madres. Il sera visible du 11 au 17 septembre 2024. Soirée débat à l’Alticiné le mardi 17 septembre 2024 à 20h30.
Il y a 20 ans, on a séparé Vera de son fils à la naissance. Depuis, elle le recherche sans relâche, mais son dossier a mystérieusement disparu des archives espagnoles.
Il y a 20 ans, Cora adoptait un fils, Egoz.
Aujourd’hui, le destin les réunit tous les trois. Ensemble, ils vont rattraper le temps perdu et prendre leur revanche sur ceux qui le leur ont volé.
Meilleure réalisation au festival Cinespaña 2023 et Prix "Nouvelles Vagues" au Festival de La Roche-sur-Yon 2023
Voilà une bande dessinée étonnante, et par son titre et par son début mystérieux, faussement léger. L’album nous vient du Québec. Publié aux éditions La Pastèque, Le petit Astronaute de Jean-Paul Eid est le récit vrai – quoique romancé – d’une histoire familiale et personnelle douloureuse qu’a connu l’auteur.
Après un prologue onirique, sous forme de voyage spatial, nous suivons les traces d’une adolescente, Juliette, de retour dans la rue de son enfance. La maison familiale est en vente. La jeune fille prend le culot d’y entrer, comme des dizaines de potentiels acheteurs, pour redécouvrir les lieux. Les souvenirs reviennent, plus tenaces que jamais. Elle revoie sa famille, revit des scènes de son passé et se remémore la naissance de son petit frère qu’elle va bientôt surnommer "le petit astronaute".
"Tour de contrôle à Major Tom / Tes circuits sont morts, quelque chose ne va pas"
Tom est le nom de cet enfant. Un bébé désiré, attendu et aimé par toute la famille, jusqu'à ce que ses parents découvrent que quelque chose cloche. Des détails, des retards de développement et des interrogations les conduisent vers les médecins puis les hôpitaux. La nouvelle est terrible : le petit Tom est victime d’une anomalie fonctionnelle, un DMC (Déficit Moteur Cérébral). Condamné à la paralysie cérébrale, sa vie ne sera jamais celle d’un garçon comme les autres.
Après cette annonce, il y a un avant et un après dans la vie de Tourniquette – c’est le surnom de Juliette – et celle de ses parents. Toute leur existence est désormais rythmée par ce petit Tom que tout le monde décide de surnommer "le petit astronaute", un être bien vivant mais voyageant dans un autre monde. Et puis, il y a le regarde des autres, des proches, des voisins et de ces inconnus croisant le pauvre petit bonhomme.
On ne peut qu’être bouleversé par l’histoire du petit Tom et de la manière dont chacun va accompagner son existence pour la rendre la plus douce possible. En lisant cette BD bouleversante, parsemée ci et là d’expressions québécoises délicieuses, ne peuvent que venir en tête les paroles de David Bowie, dans on chef d'œuvre Space Oddity : "Ground Control to Major Tom / Your circuit's dead, / There's something wrong / Can you hear me, Major Tom?" ("Tour de contrôle à Major Tom / Tes circuits sont morts, quelque chose ne va pas, / Peux-tu m'entendre, Major Tom ?").
Figure féministe incontestable et auteure culte du XXe siècle, Anaïs Nin est surtout connu pour ses ouvrages très intimes (son Journal non-censuré) et ses nouvelles érotiques d’une grande liberté, pour ne pas dire audace.
L’Intemporalité perdue et autres Nouvelles, paru aux éditions Nil il y a quelques années, dévoile un aspect plus étonnant de l’auteure américano-française. Paru en 2020, ce recueil rassemble des textes situés entre 1929 et 1931.
À l’époque, Anaïs Nin est mariée, vit en couple et côtoie la bonne société parisienne avec un mari banquier, attentionné et féru d’arts. Mais Anaïs Nin n’est pas à sa place. Femme libre et passionnée, elle s’ennuie dans ce milieu nanti, ce dont plusieurs nouvelles témoignent, dont "La peur de Nice", "Un parfum dangereux", "Les plumes de paon" et surtout "Fidélité" dans laquelle Anaïs Nin porte un regard amer et cruel sur une"chère petite épouse honnête et fidèle" qu’elle ne veut certainement pas être.
En attendant, c’est dans l’écriture que se lance la future grande écrivaine du XXe siècle pour qui liberté, émancipation, érotisme et séduction ne veulent pas dire rejet des hommes – bien au contraire. Elle y proclame aussi sa satisfaction et sa reconnaissance d’être une femme ("Je voulais des roses rouges. Peut-être est-ce mal. Mais si je te les offre, alors ce n’est plus mal. Prends-les. Je suis une femme… Elles me brûlent. Maintenant, c’est pour toi qu’elles brûlent. Mais je conserve la joie, cette joie d’être une femme", "Les roses rouges").
La vie d’Anaïs Nin allait prendre le virage de la liberté et de l’audace
L’imaginaire d’Anaïs Nin se dévoile de manière inattendue dans ce recueil. Dans les années 1920, l’art est largement dominé par le surréalisme, ce dont témoigne la nouvelle qui donne son nom au livre ou l’étonnant texte sur un voyage impossible ("Tishnar"). Tout aussi poétique, "La chanson dans le jardin" est le récit d’une enfant puis toute jeune femme découvrant son mental, sa sensibilité et ses combats intérieurs. L’art est omniprésent dans le recueil, que ce soit la danse et le flamenco ("Le sentiment tzigane", "La danse qui ne pouvait pas être dansée"), l’écriture ("Alchimie") ou la peinture ("L’idéaliste").
Et puis, il y a l’amour, certes moins présent et moins provocante que dans l’œuvre postérieure d’Anaïs Nin. Cette dernière reste dans la retenue ou dans un rêve éveillé et vaguement romantique. Il faut citer le récit des retrouvailles d’un homme et d’une femme, épris d’un amour inabouti ("Fiancés par l’esprit"). C’est l’Anaïs Nin de ses jeunes années, celle d’une épouse rangée, qui s’exprime. Toutefois, elle s’apprête à sortir de son cocon. "Certains baisers (…) peuvent faire voler en éclats tout un projet de vie", constate, amère et réaliste, une des personnages de la nouvelle "Un parfum dangereux". Peu de temps après l’écriture de ces nouvelles, la vie d’Anaïs Nin allait prendre le virage de la liberté et de l’audace, de quoi bouleverser son existence, comme la littérature mondiale.
Nautilus est une des jolies surprises télé de cet été. Cette série anglo-américaine est pourtant une miraculée. Prévue au d’abord pour Disney+, la firme aux grandes oreilles a finalement abandonné le projet pour le proposer à AMC. Elle est depuis diffusée et disponible en France sur France Télévisions. Voilà pour l’aspect production et diffusion.
Que l’on ne s’y trompe pas. Nautilus n’est pas une nouvelle adaptation de Vingt Mille Lieues sous les Mers, le chef d’œuvre de Jules Verne mais un récit autour d’un de ses personnages emblématiques, le mystérieux Jules Verne. Mystérieux car, de Nemo, le romancier français a savamment entretenu le flou sur lui. D’ailleurs, le surnom Nemo vient du latin nemo qui veut dire "personne". Dans L’Île Mystérieuse, toutefois, on en sait plus sur le capitaine du Nautilus. Descendant d’une famille princière des Indes, occidentalisé et éduqué, il se passionne pour les sciences avant de s’engager dans une lutte contre le colonisateur anglais. Sa famille est décimée et lui prend le chemin de la clandestinité. Il prend la main sur un sous-marin, le Nautilus, qui devient à la fois son véhicule de fuite, son arme de guerre et un outil d’exploration jamais vu – nous sommes au milieu du XIXe siècle.
Voilà brossé à gros traits la trame du personnage, au moment où la série Nautilus commence. Les scénaristes ont donc trouvé matière pour bâtir un récit d’aventures que Jules Verne n’aurait pas renié.
Il y a du sombre dans cette histoire à la facture steampunk
Il y a du sombre dans cette histoire à la facture steampunk. Toutefois, la série se veut à destination d’un public familial. Le sujet grave de la colonisation, même s’il est parfois édulcoré, n’est pas oublié. Colonisateurs anglais sans scrupules, capitalistes véreux, soldats brutaux, lords britanniques rongés par la suffisance et traîtres dévoués à la couronne britannique – ou pas – affrontent un héros au grand cœur – quoique parfois sombre et taciturne – bientôt rejoint par Humility, une milady farouche, courageuse et éprise de sciences.
À bord du Nautilus, ce que Jules Verne avait d’ailleurs mis de côté dans Vingt Mille Lieues sous les Mers, l’équipage prend une place importante, avec notamment Thierry Frémont, que l’on est heureux de retrouver dans le rôle de Gustave Benoit, le brillant scientifique qui a travaillé sur le célèbre sous-marin.
Dans cette histoire plein de rebondissements, il ne manque ni les attaques surprises des ennemis anglais partis en chasse contre les fuyards grâce à un sinistre et impressionnant navire de guerre, ni des îles mystérieuses, ni des découvertes extraordinaires au fond de la mer, ni des actes courageux qui font décidément passer un excellent moment.
Nautilus, série d’aventure anglo-américaine de James Dormer, avec Hazad Latif, Georgia Flood, Thierry Frémont, Pacharo Mzembe, Arlo Green, Tyrone Ngatai, Ling Cooper, Andrew Shaw, Ashan Kumar et Chum Ehelepola, 2024, 10 épisodes, France Télévision https://www.france.tv/france-2/nautilus https://www.amcnetworks.com
Énorme coup de cœur pour Sauvage, le nouveau single de Julie Meletta. L’autrice-compositrice et interprète franco-suisse profite d’un buzz remarquable de l’autre côté du Jura pour poursuivre son projet artistique et musical commencé avec le single Fanfiction, le premier chapitre d'une anthologie musicale que Julie Meletta consacre aux amours impossibles.
Caustique, cinglante, pertinente et surtout très culottée, Julie Meletta enfonce le clou avec son dernier single, le bien nommé Sauvage.
Dans ce single incroyable d’audace et d’élégance, l’amour se pare de dangers, de pulsions incontrôlables, d’interdits, de folie et d’amours qui ne sauraient être qu’éphémères… et irrésistibles.
Dans un titre mêlant chanson française, pop et country Julie Meletta chante sur fond d’histoires de braquage ("Alors prends l’argent facile et enfuis-toi"), de prise d’otage et de fuite ("La ville cruelle me reflète mes entailles / La fugue éternelle"), avec une voix fragile qui parle de trahisons et des mensonges que l'on s'inflige, tout en cherchant désespérément une poignée de liberté.
Puisque la saison estivale va doucement vers sa fin, il est sans doute temps de garder la tête au soleil et à la fête avec une bonne idée de sortie le Festival Art & Vin 2024 qui poursuit son périple festif, artistique et vinicole jusqu’au 31 octobre 2024.
Pour sa 26e édition, Art & Vin propose un menu des plus alléchants, dans plusieurs domaines et châteaux de la Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse : Soirées concert, théâtre, photographie, arts visuels, expositions, streetart, peinture, danse, sculpture, conférences, balades vigneronnes, sans oublier une série de focus passionnants sur l’art d’accorder les mets et les vins.
Art. Nous y voilà. "Les vignerons ne sont-ils pas des artistes qui façonnent un produit ancestral et toujours nouveau ?" questionnent avec justesse les organisatrices et organisateurs. "En accueillant les œuvres d’art dans leur domaine, les vigneronn.e.s ouvrent des espaces de liberté, créent des connexions, contribuent à la diffusion d’une pensée libre", disent-ils encore.
Artistes et vignerons partagent ainsi leur savoir-faire et, ensemble, ils contribuent au rayonnement des talents de leur région. Véritable rassemblement de cœurs, l’événement permet aux visiteurs de venir aiguiser leur sensibilité esthétique et gustative dans une quarantaine de domaines et châteaux de la Région Sud, et ce jusqu’au mois d’octobre.
"Les vignerons ne sont-ils pas des artistes qui façonnent un produit ancestral et toujours nouveau ?"
Pendant encore deux mois, plusieurs domaines vinicoles ouvriront leurs portes à des artistes aussi différents que la céramiste VOS au Château de Majoulière à Villecroze (jusqu’au 30 octobre), la peintre Bernadette Van Baarsen au Domaine des Feraud à Vidauban (jusqu’au 30 septembre), la peintre Chouette Nia au Domaine du Dragon à Draguignan (jusqu’au 31 octobre), l’artiste textile Claire Wyldbore au Château Les Crostes à Lorgues (jusqu’au 15 septembre) au peintre Vincent Savatier au Château du Roüet au Muy (jusqu’au 30 septembre), au peintre Virgile Virgilien aux Terres de Saint Hilaire à Ollières (jusqu’au 30 septembre), au photographe Pixeliums au Château Nestuby à Cotignac (jusqu’au 31 octobre), à la sculptrice Josso et au sculpteur Miguel Martin au Château de Mauvane à Hyères (jusqu’au 8 septembre, pour ne pas dire très bientôt).
À ne pas manquer non plus, des œuvres de la peintre ukrainienne Natalia Kuruch au Font des Pères au Beausset (jusqu’au 30 septembre). D’autres artistes sont à noter. Au Domaine de L’anglade au Lavandou exposent les peintres Thomas Reiheisser et Natalija Vincic (jusqu’au 30 septembre). Au Domaine de La Suffrène à La Cadière d’Azur, c’est le photographe Frédéric Laban qui est de la fête (jusqu’au 15 septembre). Au Clos des Roses à Fréjus, l’architecte Ludovic Regnault a installé ses créations jusqu’au 6 septembre. À Terre de Mistral à Rousset, la peintre Maryse Silenziano expose ses toiles. Au Domaine Isle Saint Pierre en Camargue, ce sont la peintre allemande Valery Muller et le photographe Louis Rivière qui sont mis à l’honneur (jusqu’au 30 septembre). Citons enfin l’artiste protéiforme Catherine Arniac au Mas de Valériole en Camargue, jusqu’au 31 octobre.
Que des artistes aux univers aussi variés et passionnants investissent des lieux vinicoles, voilà qui est remarquable.
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Here. Il sera visible du 4 au 10 septembre 2024. Soirée débat à l’Alticiné le mardi 10 septembre 2024 à 20h30.
Stefan est ouvrier dans le bâtiment à Bruxelles. Sur le point de rentrer chez lui en Roumanie, il rencontre en traversant la forêt une jeune chercheuse d’origine chinoise qui étudie les mousses et les lichens. L’attention qu’elle porte à l’invisible l’arrête net dans son projet de retour.
Meilleur film section "Encounters" au Festival international du film de Berlin 2023.
Singulier programme que ce Vitrail proposé par les Trios Messiaen et Xenakis, à l’œuvre dans une création éponyme de Thierry Escaich, d’une part, et dans une version musique de chambre de la Symphonie n°15 de Dimitri Chostakovitch, d’autre part. Deux compositeurs bien différents sont au cœur de cet enregistrement proposé par b.records, enregistré en live le 1er août 2023 à la Salle Elie de Brignac-Arqana à l’occasion du 22e Août musical de Deauville.
Le premier compositeur est Thierry Escaich, un contemporain français toujours très actif. Vitrail, qui donne son nom à l'opus, est une commande de la Fondation Singer-Polignac et des Amis de la musique à Deauville. Voilà une nouvelle preuve que la musique contemporaine reste un domaine essentiel dans la culture actuelle. Dans le livret de l’album, le compositeur français explique qu’il a écrit Vitrail pour faire écho à l’arrangement pour musique de chambre de la Symphonie n°15. Thierry Escaich parle de cohérence, d’unité et des "mêmes couleurs instrumentales" que celles de Dimitri Chostakovitch. Dans ce programme taillé sur mesure, l’alliance des Trios Messiaen et Xenakis est remarquable de pertinence, de cohésion, de finesse et finalement d’évidence.
En un seul mouvement d’un peu plus de dix minutes, Vitrail propose un voyage dans lequel les sons concrets et lumineux – pour ne pas dire spatiaux – semblent rejoindre le jazz dans une sorte de chant religieux. On trouve dans cet opus d’Escaich ce qui ressemble à des danses traditionnelles. La musique contemporaine n'est très jamais très loin du classique, pour ne pas dire du folklore. Voilà qui rend ce Vitrail tout à fait passionnant. La recherche sonore est dans chaque mesure d’une création du Trio Messiaen et du Trio Xenakis. Il y a des mouvements espiègles dans cette œuvre, mais aussi une sombre mélancolie, au point que l’auditeur pourra y entendre d’inquiétants appels d’esprits tourmenteurs. Les cordes y répondent avec ce qui ressemble à des implorations, voire des prières. Les différents instruments – percussions, cordes, piano – dialoguent, se répondent, s’affrontent dans une œuvre qui reste d’une grande cohérence.
Thierry Escaich parle de cohérence, d’unité et des "mêmes couleurs instrumentales" que celles de Dimitri Chostakovitch
Cette cohérence est présente dans la 15e Symphonie de Dimitri Chostakovitch. Le compositeur russe avait l’habitude des grands ensembles, à telle enseigne que c’était un vrai défi qu’a relevé – avec succès – Viktor Derevianko lorsqu’il a transcrit cette Quinzième pour un orchestre de musique de chambre.
Cette symphonie, écrite en 1971, est la dernière composée par Chostakovitch qui meurt quatre ans plus tard. Résolument moderne, cette œuvre frappe par les rappels de classiques – Rossini et l’Ouverture de Guillaume Tell, mais aussi Wagner ou Mahler. Chostakovitch est resté mystérieux sur ce choix artistique et ces "citations" musicales. Dans l’Allegretto, mélancolie, espièglerie et tragédie se mélangent allègrement dans la formidable version des Trios Messiaen et Xenakis.
De tragédie, il en est encore plus question dans le bouleversant Adagio. Il faut se souvenir que Chostakovitch incarne sans doute plus que n’importe quel artiste du XXe siècle les drames historiques de son époque, que ce soient les guerres mondiales ou les totalitarismes nazis et communistes. On retrouve dans cette transcription pour un ensemble ramassé les couleurs et l’ampleur musical du compositeur russe. Les percussions y ont en particulier toutes leurs places avec un Trio Xenakis faisant montre d’une subtilité rare dans la manière d’utiliser les percussions.
L’auditeur sera sans dote frappé autant par la brièveté de l’Allegretto – brièveté à la fois sèche, pour ne pas dire cinglante – et sa facture plus grave qu’il n’y paraît. Il y a une certaine insouciance dans ce troisième mouvement. Mais cette insouciance est frappée par de lourds dangers, comme si vie et mort s’affrontaient dans un combat qui ne sera finalement que mortel.
C’est un mouvement funèbre – Adagio – qui vient conclure cette ultime symphonie de Chostakovitch. Le compositeur russe fait se réconcilier modernité et classicisme pour cette partie baignée dans une sombre mélancolie, non sans éclats lumineux, quand ils ne sont pas aveuglants. Il s’agit de la mélancolie, des tourments et des interrogations d’un homme âgé et qui se sait dans les derniers moments de son existence.
Le Trio Messiaen est constitué de David Petrlik (violon), Volodia Van Keulen (violoncelle) et Philippe Hattat (Piano). Le Trio Xenakis est constitué d’Emmanuel Jacquet, Rodolphe Théry et Nicolas Lamothe aux percussions.