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• • Articles et blablas - Page 2

  • Un salon pas cucul

    Parlons d’un de ces événements singuliers, a priori léger, mais qui, au fil des années, a su marquer son empreinte en faisant allier livres, arts, érotisme et engagements. Le Salon de la littérature érotique est de retour pour sa 8e édition le 17 novembre 2024 à La Bellevilloise (Paris, 20e). Bla Bla Blog, qui a accompagné cet événement dès sa naissance, ne pouvait pas ne pas en parler. Cette année encore, des auteur·e·s, des dédicaces, des conférences, des débats, des animations insolites, des jeux et des défis.

    Flore Cherry et son organisateur Polissonneries tient toujours avec passion et pugnacité un salon qui entend faire de la littérature érotique un domaine ouvert à tous et à toutes en parlant de l’intimité, de l'amour, mais aussi de l’identité et de faits sociaux, à commencer par le féminisme et les nouveaux paysages de la sexualité.

    De nombreuses auteures explorent les bouleversements intimes provoqués par l’omniprésence des algorithmes, l'essor des sex-toys, l'explosion de la pornographie ou encore les avancées en neurosciences. Ces transformations invisibles, mais profondes, transforment nos relations et nos désirs. Les essais présentés au salon nous invitent à prendre conscience de ces évolutions pour mieux les comprendre et les apprivoiser. 

    Ces autrices qui ont contribué depuis quelques années à secouer le visage souvent plan-plan de la littérature érotique

    Parmi les invitées, il fait citer Aurélie Jean, scientifique et numéricienne, autrice de Le code a changé : amour et sexualité au temps des algorithmes (éd. de L'Observatoire), Aurore Malet-Karas, docteure en neurosciences présentera Cerveau, Sexe et Amour (Ed. HumenScience), Amandine Jonniaux, journaliste au Journal du Geek et son enquête vibrante sur l’univers des sex-toys : Oh my Gode ! (Ed. La Musardine), Thérèse Hargot, sexothérapeute, qui présentera Tout le monde en regarde ou presque (Ed. Albin Michel). Elle animera une conférence sur la distinction entre érotisme et pornographie. Une question ancienne mais plus que jamais d’actualité. Ajoutons également Janine Mossuz-Lavau, politologue française, autrice de La vie sexuelle en France : comment s'aime-t-on aujourd'hui ? (Ed. La Martinière). Elle viendra apporter sa vision socio-politique sur un domaine qui nous concerne tous et toutes.

    Enfin et surtout, parlons de ces auteurs et surtout de ces autrices qui ont contribué depuis quelques années à secouer le visage souvent plan-plan de la littérature érotique. L’audace, la liberté mais aussi l’authenticité de ces artistes contribuent à briser les tabous et à s’émanciper des récits conventionnels, à l’instar de Camille Emmanuelle qui dénonce les romances édulcorées dans son roman Cucul (éd. Verso). Citons aussi Axelle de Sade (Kink, éd. Anne Carrière), Clarissa Rivière (Villages des Soumises, éd. Tabou), Alice Rameliet (Martin en voyage, éd. L'amour des Maux), Ann Bonny (Une heure libertine dans un monde libertaire, éd. le Murmure) ou Léa Grosson (Depuis cette Nuit, éd. La Musardine), dont nous parlerons bientôt sur Bla Bla Blog.  

    Rendez-vous donc à La Bellevilloise le 17 novembre prochain, de 15H à 21H, pour un événement à la fois sexy, intelligent et actuel. 

    Salon de la littérature érotique, 17 novembre 2024
    La Belleviloise, 17 novembre 2024, 15 – 21h
    21 rue Boyer, Paris 20ème (métro : Gambetta / ligne 3)
    https://www.labellevilloise.com/evenement/salon-de-la-litterature-erotique-2
    https://www.facebook.com/events/1240781043762557
    https://polissonneries.com/le-salon-de-la-litterature-erotique

    Voir aussi : "Indécent, non ?"
    "Premier salon de la littérature érotique"
    "J’incarne en quelque sorte « la maîtresse d’école »"

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  • The Outrun

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film The Outrun. Il sera visible du 13 au 19 novembre 2024. Soirée débat à l’Alticiné le mardi 19 novembre 2024 à 20H30.

    Rona, bientôt la trentaine, brûle sa vie dans les excès et se perd dans les nuits londoniennes. Après l’échec de son couple et pour faire face à ses addictions, elle trouve refuge dans les Orcades, ces îles du nord de l’Écosse où elle a grandi. Au contact de sa famille et des habitants de l’archipel, les souvenirs d’enfance reviennent et se mêlent, jusqu’à s’y confondre, avec ceux de ses virées urbaines. C’est là, dans cette nature sauvage qui la traverse, qu’elle trouvera un nouveau souffle, fragile mais chaque jour plus puissant.

    Bla Bla Blog avait déjà parlé de ce récit, via le livre d'Amy Liptrot, L’Écart, dont est adapté le film.

    The Outrun, drame britannique de Nora Fingscheidt
    avec Saoirse Ronan, Paapa Essiedu, Stephen Dillane, 2024, 118 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1492 
    https://www.ufo-distribution.com/movie/the-outrun
     
    Voir aussi : "Miséricorde"
    "Amy Liptrot à l’écart"

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  • La sagesse de la musique

    On est heureux de retrouver le duo Kaori après trois ans d’absence. Ils débarquent cette fin d’année avec leur troisième opus, Dans l’attente d’un signe.

    On les avait laissés avec leur lumineux album À Ciel ouvert. Les guitaristes proposent avec cette nouvelle publication un savant mélange de chansons françaises (Rue Marquet), de blues (Tu donneras ton chèque), de sons jazzy (le magnétique instrumental Un soir à Yaouhé) et de rythmes venus d’ailleurs (Femme, ô femme).

    Il y a pourtant un je ne sais quoi de nostalgie et de mélancolie, à l’instar du titre qui donne son nom à l’album ("Envolée l’illusion / Enfouis les faux-semblants, / Sous les sables du temps, / Nos semelles de plomb / Nous collent à la terre / Retiennent nos prières"). Sans propos virulents, presque avec douceur, le groupe Kaori chante la fuite du temps, les rêves enfuis, sans pour autant appeler à baisser les bras ("Cueille au creux de ta main / Tes songes les plus clairs / Laisse-les flotter dans l’air", Dans l’attente d’un signe).

    Oui, les musiciens ont beau parler et chanter comme deux sages remplis d’expériences (La parole des vieux), ils laissent la porte ouverte aux belles âmes humaines, à la générosité et à l’amitié – ils en savent quelque chose (Les chemins de la vie). 

    Belles âmes humaines

    L’amour a aussi sa place dans  ce bel album qui sait si bien réchauffer les cœurs en cette saison morne à tout point de vue. C’est la jolie déclaration d’amour et le singulier hommage féministe qu’est le jazzy Femme, ô femme. N’oublions pas non plus cet appel au carpe diem et à la jouissance sans entrave (Forçat de plaisir). C’est aussi Ma belle Ilienne qui nous transporte, y compris dans les sons, du côté de la Nouvelle-Calédonie dont sont originaires les deux musiciens. Une nostalgie pour la Nouvelle Calédonie exprimée encore dans Le ciel de mes rêves : "Je veux tant / Vivre aux îles où si peu est important, / Dans l’éternel été". On les comprend.

    Le Kanak Alexis Diawari et le descendant de bagnard Thierry Folcher proposent là un exemple d’album généreux (le joli morceau mêlant blues et sons traditionnels, Se tendre la main) et proposant un message humaniste en faveur du dialogue, des mélanges, de l’optimisme envers et contre tous, bref de la liberté ("Je suis un homme libre : / Mon seul maître est le vent, / Je ne pense qu’à vivre / Et oublier le temps / Si tu crois qu’par esprit de lucre / J’vais faire le beau pour un su-sucre / … Tu peux garder ton chèque !", Tu donneras ton chèque).

    On sort de cet album en passant par la Rue Marquet, jazzy à souhait. Bonne humeur et sourires assurés par un groupe qui a fait le choix de la vie.

    Kaori sera en concert le jeudi 14 novembre au Sunset à Paris.

    Kaori, Dans l’attente d’un signe, Absilone, 2024
    Kaori en concert le jeudi 14 novembre au Sunset (Paris)
    https://kaori-officiel.com
    https://www.facebook.com/kaori.officiel 

    Voir aussi : "Kaori, toutes voiles dehors"

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  • La femme qui aimait un homme qui aimait un homme qui était une femme

    Allez, je me lance. Peau d’homme, du scénariste Hubert et du dessinateur Zanzim (éd. Glénat), mérite sans aucun doute de figurer parmi les 10 meilleures bandes dessinées de ces dix dernières années. Pour preuve, voici la liste des prix récoltés par cette formidable œuvre : Grand Prix RTL 2020, Prix Wolinski de la BD du Point 2020, Grand prix de la critique ACBD 2021, Prix Landerneau BD 2020, Prix Ti-Zef 2020, Fauve des Lycéens 2021 au Festival d’Angoulême, Prix des Libraires Canal BD 2021, Prix BDstagram 2020, Prix Imaginales de la bande dessinée des bibliothécaires 2021, Prix littéraire On' 2021. Si Bla Bla Blog avait un prix, il en décernerait sans doute un.

    Nous sommes dans l’Italie de la Renaissance. Bianca, jeune femme admirée pour sa beauté et la fortune de ses parents, doit se marier. Un mariage arrangé, bien sûr, mais qui ne lui déplaît pas. Elle souhaiterait juste connaître un peu mieux son futur époux. Il s’appelle Giovanni, semble charmant et ne laisse pas insensible Bianca. Or, c’est lors d’un séjour chez sa marraine que cette dernière lui confie un secret. Elle possède une peau d’homme chez elle, un déguisement plus vrai que nature des pieds à la tête, sans rien oublier de l’intimité - si vous voyez ce que je veux dire... La jeune femme décide de l’enfiler - je parle du déguisement. Elle devient, pour quelques heures, un homme, Lorenzo. Elle décide de s’en servir pour nouer amitié avec Giovanni et mieux le connaître. Or, contre toute attente, ce dernier s’éprend de Lorenzo.

    Une bande dessinée féministe – écrite par deux hommes

    C’est sous forme de conte que se présente Peau d’homme, avec bien évidemment une première référence directe à Peau d’âne. Zanzim a fait le choix d’un graphisme renvoyant à l’iconographie de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance. Le lecteur admirera la sobriété très ligne claire de la BD tout comme la force des planches en pleine page.

    Pour autant, la naïveté des traits, y compris dans les visages, est contrebalancée par l’audace visuelle des corps nus, des tendres étreintes et de cette peau magique, objet de tous les fantasmes mais aussi de tous les ennuis.

    On a beaucoup parlé de l’engagement des auteurs dans cette histoire d’émancipation, de découvertes du corps et aussi d’identité. Bande dessinée féministe – écrite par deux hommes ! – Peau d’homme se veut aussi un plaidoyer comme l’homophobie et l’obscurantisme, qu’il soit religieux ou patriarcal, à telle enseigne que dans les dernières pages c’est la liberté qui l’emporte.

    Un authentique chef d’œuvre à lire absolument.      

    Précisions enfin que Hubert, auteur du formidable scénario, intelligent et très fin, s’est donné la mort peu de temps avant la sortie de cet ouvrage. 

    Hubert & Zanzim, Peau d’homme, éd. Glénat, 2020, 152 p.
    https://www.glenat.com/1000-feuilles/peau-dhomme-9782344010648
    https://www.facebook.com/fredzanzim/?locale=fr_FR

    Voir aussi : "Et pop !"

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  • Bak et la Belle Époque 

    Un compositeur et une compositrice ont été choisis par le pianiste Louis-Victor Bak pour son nouvel album solo, sobrement intitulé Œuvres pour piano. Le premier est Claude Debussy, avec le cycle Images, en deux livres et composé en 1905. Louis-Victor Bak s’aventure sur une œuvre très représentative de Debussy, le compositeur qui a su le mieux mettre en musique l’impressionnisme.

    Pas d’esbroufe chez Bak mais un jeu tout en transparence (Reflets sur l’eau) et en délicatesse, même pour les moments plus sombres (le renversant Hommage à Rameau). L’auditeur sera tout autant séduit par les attaques du pianiste sur Mouvement, la troisième partie du Livre 1 d’Images dont la modernité frappe immédiatement aux oreilles.

    Le Livre 2 d'Images commence par une page de naturalisme, devenant onirisme sous les doigts du pianiste (Cloches à travers les feuilles, ou les fuyants et joueurs Poissons d’or). Impossible de ne pas s’arrêter sur ces moments où l’écoute devient méditation (Et la lune descend sur le temple qui fut). Il y a du zen dans ces Images au fort parfum exotique qui rend ce Debussy si intemporel et si universel.  

    En cette période de découverte de grandes compositrices oubliées, Louis-Victor Bak apporte sa pierre à l’édifice

    L’autre artiste à l’honneur est une quasi inconnue que Louis-Victor Bak entend réhabiliter. Pour autant, de son vivant, la compositrice et interprète Cécile Chaminade (1857-1944) était une célébrité mondialement connue. À l’égal de Debussy, elle a fait connaître le répertoire français jusqu’aux États-Unis. La Sonate pour piano en do mineur, op. 21, est représentative de son style classique et post-romantique. L’Allegro appassionato lorgne autant du côté de Bach que de Chopin ou des grands romantiques du XIXe, alliant fougue et virtuosité. En cette période de découverte de grandes compositrices oubliées, Louis-Victor Bak apporte sa pierre à l’édifice.

    Là où Debussy faisait entrer doucement mais sûrement la musique française vers le modernisme, Cécile Chaminade nous renvoie vers la grande tradition classique. L’auditeur s’arrêtera sans doute avec un grand plaisir sur le joyau à la fois tendre et mélancolique qu’est l’Andante de la sonate pour piano. Les doigts de Bak glissent onctueusement, avec une passion poignante, telle une déclaration d’amour... enveloppée dans une marche funèbre. Rien à voir avec le court et vibrant Allegro, demandant au pianiste une virtuosité et une technique imparables.

    L’album se termine par une dernière pièce de Cécile Chaminade, un Impromptu tiré de ses Six Études de concert opus 35. Nous voilà de nouveau dans le courant post-romantique, délicat et sans ostentation. Une autre belle découverte par un pianiste qui a intelligemment fait le parti d’un programme alliant des classiques d’un artiste archi-joué et d’une compositrice gagnant à être découverte.       

    Louis-Victor Bak, Œuvres pour piano, Debussy & Chaminade, Indésens Calliope, 2024
    https://louisvictorbak.com/recordings-fr
    https://indesenscalliope.com/boutique/debussy-chaminade

    Voir aussi : "Élégies pour Fauré"
    "Guitare et classique by Roxane Elfasci"

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  • Bordeaux en images

    Qui connaît Bordeaux ? Les Bordelais et Bordelaises peut-être ; et encore. Voilà qui explique pour commencer la très belle idée de retracer l’histoire de la 12e ville de France pour la superficie et la 9e en terme de population. Ajoutons, pour terminer sur l’aspect statistique que dans le classements mondial des 25 villes les plus belles villes du monde, Bordeaux arrive à la 9e place… devant Paris.

    Les éditions Petit à Petit proposent, dans leur collection Villes en Docu-BD, leur nouvelle publication, La Grande histoire de Bordeaux, une biographie originale de la Capitale de la Garonne. Sur un scénario de Didier Quella-Guyot et Frédéric Brémaud, le tout en 18 chapitres, 16 dessinateurs proposent une plongée dans la vie de la cité girondine de la Préhistoire jusqu’aux années 2020. Pour chaque chapitre, 6 planches relatent une époque pour la ville de Bordeaux, occasion de découvrir une ville qui ne se résume ni au vin, ni au passé négrier – qui a certes existé. On découvrira que la paisible ville des années 2020 – certes embourgeoisée depuis quelques années – n’a pas la moins souffert des conflits et des événements souvent dramatiques en raison de sa position géostratégique. 

    Les auteurs ne se sont pas gênés pour mettre en scène les personnages imaginaires et récurrents

    La bande dessinée a ceci comme avantage d’ouvrir l’Histoire a un plus large public, et même mieux : de la mettre en images. Parce que les sources manquent pour certaines périodes, les auteurs ne se sont pas gênés pour mettre en scène les personnages imaginaires et récurrents de Meliss et Ariin. Deux adolescentes – imaginaires elles aussi – viennent également clôturer l’album pour parler de notre époque et des aménagements urbains récents.

    Dans un désir de rendre l’histoire de Bordeaux attrayante et vivante, des personnages historiques – réels ceux-là – ponctuent le récit. C’est le Romain Ausone, pris à parti par Meliss et Ariin en raison d’un document disparu. C’est Aliénor d’Aquitaine, personnage capitale dans l’histoire de l’Aquitaine. Citons aussi Montaigne qui, beaucoup l’apprendront, a été Maire de Bordeaux durant les Guerres de Religion.

    Outre un chapitre éloquent sur le trafic d’esclaves qui a enrichi la ville – certes, moins que Nantes – La Grande histoire de Bordeaux est largement consacrée à l’urbanisme et aux transformations citadines profondes, depuis les enceintes médiévales jusqu’aux constructions modernes, en passant par le travail spectaculaire de Claude Boucher au milieu du XVIIIe siècle, le "Pont de Pierre" après l’époque napoléonienne, sans oublier l’arrivée du chemin de fer qui a eu des conséquences inattendues sur le paysage mais aussi la société aquitaine.

    Et puis, the last but not the least, il y a la viticulture bordelaise, un patrimoine culturel exceptionnel qui est surtout relaté à travers le drame naturel qu’ont été le phylloxera puis le mildiou. Une passionnante manière de découvrir ou redécouvrir une ville qui est parvenue à se faire aimer au fil des siècles. 

    La Grande histoire de Bordeaux, éd. Petit à Petit, collection Villes en Docu-BD, 2024, 160 p.
    Scénario de Didier Quella-Guyot et Frédéric Brémaud
    Documentaires de Béatrice Merdrignac, Dessins de Alessandro Poli, Fabrizio Russo, Francesco Bisaro, Luciano Bernasconi, Alain Paillou, Chico Pacheco, Emmanuel Despujol, Fabio D’Auria, Jean-Claude Bauer, Adrien Amilhat, Benjamin Basso, Benoit Lacou, Emeric Tain, Fabien Ronteix, Philippe Loirat, Samuel Mennetrier
    https://www.petitapetit.fr/produit/bordeaux-ledition-complete

    Voir aussi : "Tintin bordelais"

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  • Miséricorde

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Miséricorde. Il sera visible du 6 au 12 novembre 2024. Soirée débat à l’Alticiné le mardi 12 novembre 2024 à 20H30.

    Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s’installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue...

    Miséricorde, drame français de Alain Guiraudie
    avec Félix Kysyl, Catherine Frot, Jean-Baptiste Durand, 2024, 103 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1491
    https://filmsdulosange.com/film/misericorde
     
    Voir aussi : "Niki"

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  • Enquêtes pour de faux

    Insupportable Mulford Sploodge. Inénarrable Sylvain Gillet. Mais où s’arrêtera-t-il ? Après une série de polars aussi glauque que drôles, et dont la marque de Frédéric Dard est évidente (Venenum, Ludivine comme Edith, Commedia nostra), l’auteur venu tout droit du Gâtinais propose chez Ramsay sa dernière œuvre, Les enquêtes improbables de Mulford Sploodge.

    Au menu, non pas une mais 33 histoires racontées par le plus improbable détective au nom très british, Mulford Sploodge. Ces nouvelles, dont certaines sont anciennes, commencent de la même manière : un détective à la Marlowe constate que les clients ne se bousculent pas devant la porte de son bureau, jusqu’à ce que…

    La suite est une série d’histoires aussi drolatiques qu’improbables dont le seul but n’est que de faire rire ou sourire. 

    Le lecteur ne trouvera pas dans ce livre d’enquêtes sérieuses

    Au menu de ce livre, il est question de la disparition du Père Noël, d’un concombre masqué, d’une conseillère matrimoniale, d’une séance de psy dont Mulford Spoodge a grandement besoin, d’un voyage vers le passé en 1985, d’un apprenti assassin ou d’un voyage dans l’espace.

    Sylvain Gillet s’est amusé à faire d’un détective insupportable, sexiste, raciste, stupide et prétentieux le principal argument d’un recueil où le principal héros est l’humour. "Son humour est aussi dépassé que sa vision du monde. C’est un inculte total. Il me parle régulièrement des Misérables d’Émile Zola et croit que Séoul est en Afrique. Rends-toi compte : il télécharge des défilés militaires pour les regarder le week-end ! En plus, c’est le gars le plus corrompu que j’aie jamais vu. Il est macho, sexiste et pour ce qui est de ses opinions politiques, il me donne envie de gerber…" C'est sa secrétaire Yolande qui le dit. On ne peut que la croire. 

    Le lecteur ne trouvera pas dans ce livre d’enquêtes sérieuses. Tout est pour de faux. Même les malencontreux morts qui parsèment le chemin de Mulford Sploodge ne sont pas sérieux.

    Par contre, on rit dans ce livre. Et même on rit beaucoup, que ce soit de la bêtise insondable de l’anti-héros, des quiproquos, de ses calembours ou de ses jeux de mots. Preuve que Sylvain Gillet ne se prend pas au sérieux ? Les mises en abîme qu’il se permet non sans audace : "Raconter mes aventures dans de petites histoires ? (…) Une sorte de chronique. C’est une proposition des éditions Rame Sec (sic) : une bande de jeunes drogués dont les goûts littéraires donnent souvent dans le n’importe quoi" Un "n’importe quoi" revendiqué ici. Et comment !

    Sylvain Gillet, Les enquêtes improbables de Mulford Sploodge, éd. Ramsay, 2024, 288 p,
    https://sylvain-gillet.fr 
    https://www.facebook.com/sylvain.gillet.372 
    https://ramsay.fr/dd-product/les-enquetes-improbables-de-mulford-sploodge

    Voir aussi : "Méchant coup de blues"
    "Les actrices rêvent et se couchent tard la nuit"
    "Du talent à mort !"

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