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En réalisant des recherches sur sa région d’origine, la Bretagne, Stéphanie Trouillard, journaliste à France 24, découvre la photo d’une déportée du Morbihan, Marie-Louise Moru, dite Lisette. Un cliché pris à Auschwitz sur lequel la jeune femme, étonnamment souriante, semble défier ses bourreaux. Cette attitude emplie de bravoure va inspirer une longue quête pour retracer le parcours tragique de cette résistante.
Longtemps resté dans l’ombre, le destin de Lisette retrouve la lumière à travers des textes, photos et documents d’archives. Journaliste à France 24, Stéphanie Trouillard s’est spécialisée depuis plusieurs années dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Quatre ans après la sortie du webdocumentaire multi-primé Si je reviens un jour, les lettres retrouvées de Louise Pikovsky, elle propose une nouvelle enquête sur cette période à l'occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation.
Quatre chapitres composent le documentaire de Stéphanie Trouillard, Le sourire d’Auschwitz : "Oser dire non", "La dénonciation", "Le convoi des 31 000"et "La reconnaissance". Le récit d’une Française ordinaire plongée en enfer pendant l’une des périodes les plus noires de notre histoire.
Nous avions parlé il y a quelques semaines de la biographie de Simone Veil par Amandine Deslandes. Cet ouvrage passionnant sur une femme politique exceptionnelle à plus d'un tire méritait que l'on s'y attarde de nouveau. Une interview d'Amandine Deslandes s'imposait. L'auteure de Simone Veil, Mille Vies, Un Destin (éd. City) a bien voulu répondre à quelques questions.
Bla Bla Blog – Bonjour Amandine. Vous êtes l’auteure d’une biographie sur Simone Veil. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans cette entreprise, que l’on imagine ardue ? Amandine Deslandes – Je dois avouer que j’ai toujours voulu écrire, et secrètement rêvé d’être publiée. Alors, j’écrivais, sans trop en parler à personne, à part mon associé, qui est également mon compagnon dans la vie. Nous avons eu l’occasion de rencontrer dans le cadre de notre travail un membre de City Éditions. Ils ont une partie de leur activité spécialisée sur les biographies et les témoignages. Alors, nous nous sommes mis en quête d’un thème. Avec le tournage d’un film biopic, nous avons choisi d’écrire sur Madame Veil. Je me suis très vite éprise du sujet, à la fois sur les sujets en lien avec la protection sociale et sur la question du droit des femmes. C’était si naturel de raconter cette grande dame ! C’est vrai que c’était du sport d’écrire en seulement trois mois, surtout avec ma vie professionnelle en parallèle, mais c’était aussi très galvanisant !
BBB – Quelles ont été vos sources ? AD – L’écriture de cette biographie a nécessité un très gros travail de recherche. J’ai d’abord lu tous les ouvrages parus sur sa vie. Ensuite, il s’est agi de compiler des archives. Aujourd’hui avec les moyens dont on dispose, l’accès à l’information est facilité. J’ai regardé les vidéos archives de l’INA, comme les anciens débats télévisés ou encore Le Divan d’Henri Chapier, puis lu de très nombreux articles, dans Paris Match, Le Figaro, Le Monde, Le Point, et tant d’autres. J’ai également écouté des podcasts parus au moment de sa disparition. J’ai beaucoup travaillé à base de photos ou encore de cartes pour me représenter les lieux et les personnes, et pouvoir les décrire avec justesse. Je dirais en fait que, le plus difficile, c’est presque de savoir arrêter les recherches !
BBB – Le lecteur sera sans doute surpris de voir que la période de sa vie la plus sombre, celle de la déportation, fait l’objet d’une vingtaine de pages alors qu’il s’agit d’une période capitale dans sa vie. Est-ce par manque de sources ? AD – Je ne crois pas que cela soit le sujet. Je crois avoir trouvé ce dont j’avais besoin pour travailler cette partie terrible de sa vie. Toutefois, cela a, proportionnellement à la durée de sa vie, représentée, certes une période très sombre, mais relativement courte. Je ne voulais pas non plus la résumer à sa judéité. Cela ne me semblait pas la définir, et encore moins être conforme à ce qu’elle aurait probablement souhaité.
BBB – Simone Veil semble avoir d’ailleurs longtemps été discrète cette période. AD – C’est une horreur. Je crois que personne n’est à même de comprendre la réalité de ce que les déportés ont vécu. Cela a été très dur pour moi d’écrire sur le sujet, et aujourd’hui quand j’en parle, j’ai toujours la gorge qui se noue. Alors, quand on l’a vécu, je n’ose même pas imaginer. Elle a vécu un traumatisme terrible, et je crois qu’elle n’avait pas envie d’être réduite à cela, ce qui ne l’a pas empêché bien au contraire d’œuvrer pour le devoir de mémoire.
"Le plus difficile, c’est presque de savoir arrêter les recherches !"
BBB – À la lecture de votre biographie, il apparaît contre toute attente que c’est la loi sur l’adoption sur laquelle elle a travaillé qui est sa plus grande fierté. Avez-vous vous-même été surprise par son regret que ce ne soit pas cette loi qui porte le nom de « Veil » mais la loi sur l’IVG ? AD – Il me semble qu’elle n’était pas, en son for intérieur, pro-avortement. Elle pensait cependant qu’il s’agissait d’une question de santé publique et de droit. Il était indispensable pour elle de mettre fin à cette hypocrisie de société et de permettre une réelle avancée en matière des droits de la femme. Toute sa vie, elle a œuvré à la défense du droit de l’être humain. Je crois qu’elle aurait aimé que la loi sur l’adoption porte son nom, elle la considérait comme un bel aboutissement de son travail de juriste.
BBB – N’y a-t-il pas une énigme "Simone Veil" ? Et cette femme d’un milieu bourgeois plutôt conservateur qui donne naissance à l’une des plus grandes révolutions sociétales du XXe siècle ? AD – Je ne pense pas que l’on puisse réduire Simone Veil à un simple paradoxe de société. Elle était certes d’un milieu bourgeois et mondain, mais elle avait une forme de rébellion en elle. C’était un esprit libre. Elle était capable de se fondre dans le Tout-Paris tout autant que de s’emporter contre une injustice criante. Elle cherchait en toute chose un équilibre en rejetant les clivages partisans. Je crois que c’est la marque de fabrique de son engagement, et c’est un point dans lequel je me retrouve profondément.
BBB – Vous insistez aussi sur son engagement européen. Qu’est-ce qui reste aujourd’hui de son héritage européen ? AD – Elle a été une Européenne convaincue très tôt. C’est ainsi qu’elle a suivi son mari muté en Allemagne, car elle croyait profondément en l’importance de la réconciliation. Elle a été la première femme Président du parlement européen. C’est en soi un héritage. Bien que son passage à la tête de l’assemblée ait été court, elle a beaucoup œuvré pour la construction européenne. C’est elle qui a fait rayonner le parlement et lui a donné la crédibilité face aux autres instances européennes dont il dispose encore aujourd’hui.
BBB – Parlez-nous de ses relations avec Jacques Chirac, assez complexes d’après ce que l’on peut lire. AD – Complexes, je ne sais pas. Ambivalentes, certainement. Il l’a beaucoup soutenu, et il avait une affection particulière pour elle. Il l’appelait « Poussinette ». En même temps, c’était un ambitieux. Je cite dans le livre une phrase qu’elle répète à son sujet : "Jacques Chirac et moi sommes des amis. Mais l’amitié et la politique sont deux choses différentes." Je pense qu’ils ne partageaient pas exactement la même vision de la politique. Elle était profondément centriste, et lui n’était pas, ce que l’on pourrait appeler un homme de compromis !
BBB – Simone Veil est décédée en juin 2017, soit quelques mois seulement avant le déclenchement du mouvement #MeToo. D’après vous, comment aurait-elle réagirait, elle qui est une des figures du féminisme français ? AD – Je pense que l’on en a fait une icône féministe contre sa volonté. Elle ne se revendiquait pas de ce mouvement. Il m’apparait qu’elle était avant tout un défenseur des droits, des droits de la femme en particulier. Elle pensait d’ailleurs à la fin de sa vie que le chemin était loin d’être terminé, et qu’il ne fallait pas oublier d’où l’on venait. La mémoire, encore et toujours. Je ne suis pas certaine qu’elle aurait apprécié ce mouvement. Elle a incité les femmes à faire appliquer leurs droits. Cependant, elle était, en toutes circonstances, pour la justice et le respect de l’être humain. Elle n’aurait pas probablement cautionné l’utilisation parfois déviante des réseaux sociaux.
BBB – Merci d’avoir répondu à ces questions. AD – Merci à vous de m’avoir donné l’opportunité de partager ma passion de cette grande dame !
Sous sa facture faussement naïf, la dernière bande dessinée de l’Israélienne Rutu Modan, Tunnels (éd. Actes Sud), a la qualité des œuvres riches, intelligentes et plus subversives qu’il n’y paraît.
Israël est si façonné par son histoire que l’archéologie tient une place capitale, et c’est justement cette science qui est au cœur de l’aventure que nous conte Rutu Modan.
Nilli Broshi, mère divorcée, élevant tant bien que mal son fils Doc’, est aussi la fille d’Israël Broshi. Le vieil homme est devenu sénile, après une carrière brillante comme archéologue et des fouilles ambitieuses, mais aussi une brouille avec son confrère Motké, devenu un chef de département important.
Lorsque Nilli découvre une vieille tablette chez un collectionneur, elle sait qu’elle est sur la piste de l’emplacement de l’Arche d’Alliance. Deux problèmes se posent : organiser et financer des fouilles au nez et à la barbe de Motké, afin de poursuivre l’œuvre du père de Nilli et le faire en territoires occupés. La jeune femme se lance dans l’aventure avec Doc’ – plus intéressé par les smartphones que par les vieilles pierres (ce qui aura une importance non négligeable) – mais aussi son frère, plus circonspect sur ce projet.
Projet archéologique ahurissant
Rutu Modan déroule sur près de 300 pages cette histoire de projet archéologique ahurissant, mêlant aventure digne d’Indiana Jones, récit géopolitique autour du conflit israélo-palestinien, réflexions sur le patrimoine religieux et historique juif et conflit familial autour de l’héritage intellectuel et spirituel d’un archéologue grabataire, dont on ne sait pas de quoi il est conscient.
L’humour grinçant est omniprésent dans cette histoire fourmillant de circonvolutions et de rebondissements : la vente de la collection privée de Monsieur Abouloff sous la pression de sa femme, le conflit avec le fonctionnaire et directeur de département Motké Sarid, le recrutement cocasse des ouvriers chargés des fouilles, sans compter la manière dont l’armée est mise à contribution. Il faudra aussi compter avec des Arabes perturbant les fouilles et l’intrusion de terroristes de l’État islamique. Rien que ça !
La dessinatrice s’inscrit graphiquement dans la tradition de la ligne claire, avec une Nilli héroïque comme le célèbre reporter belge à la houppette, mais non dénuée de malice, et sachant utiliser des coups tordus pour arriver à ses fins. Ou du moins essayer.
LTTH propose avec leur album Empty Spaces un retour régressif vers le rock progressif, mais aussi teinté de métal, ce qui pose déjà les influences de ces cinq artistes. Ce sont Effie M (chant), Alexandre Castioni (guitare/chant), Thibault Bertin (guitare), Théophile Mahieux (basse) et enfin Gabriel Bertin (batterie).
Preuve que le groupe normand n’a peur de rien, "So long", qui clôture l'album, est un morceau de plus de 10 minutes, commençant par des riffs de guitare avant de se déployer amplement et de se reposer sur la voix féminine de la chanteuse Effie M. Elle parvient à se faire de la place au milieu des guitares rutilantes, à l’exemple de "Behind The Mirror". Ce qui dénote déjà un caractère bien trempé.
Mais LTTH, sans renier ses influences seventies, sait se faire plus aérien. Que l’on pense au titre "Flyin' World" mais aussi et surtout à "Birdsong" qui commence singulièrement avec un son plus folk. Voilà qui démontre l’étendue du registre du groupe français qui s’est visiblement nourri de sources de l’autre côté de l’Amérique, plus côté Pacifique. Dans "Birdsong, les guitares se font mélodieuses, envoûtantes, entêtantes et joueuses.
Comme dans les plus belles heures des concepts albums
Avec un "Interlude – Imaginary", enregistré comme dans les plus belles heures des concepts albums, le groupe reste dans la même veine seventies, avec un morceau commençant par une phase planante avant de s’engager dans un rock nerveux et rugueux autant qu’engagé ("Terror is not a New Weapon").
"Far Away" et "Never Enough" s’engagent sur les chemins d’une pop sortie tout droit des nineties : mélodie impeccable, riffs de guitares, voix féminine impeccablement placée. Là encore, Effie M fait des étincelles.
Voilà au final une production soignée et éclatante, dans laquelle les 5 de LTTH se positionnent dans du rock de bon aloi, sans mégoter sur la virtuosité propre à décorner un bœuf , à l’instar de "Rebirth".
Il est question de jazz et de chansons avec cet étonnant EP de Christophe Gendron (Standart, vol. I). Il se livre avec son trio dans des reprises jazz de Jean-Louis Aubert ("N.Y Avec Toi"), Jean-Jacques Goldman ("Au Bout De Mes Rêves"), Jacques Dutronc ("Les cactus") et le moins connu "Docteur" de Claude Nougaro.
L’artiste dit se réapproprier les grands titres de Claude Nougaro
Le musicien bugliste parle d'un style "à la mode Chet Baker", avec une formule assumée : contrebasse, guitare, chant et bien sûr trompette, "se prêtant parfaitement au genre".
Une sacrée découverte, et qui annonce très certainement une suite.
Dora Maar a été une des figures importantes de l’art du XXe siècle. Indissociable de Picasso, dont il s’est inspiré, elle est aussi une artiste à part, photographe et peintre.
Associée au photographe et décorateur de cinéma Pierre Kéfer, elle ouvre son studio. Travaillant pour la publicité et la mode, réalisant portraits et nus oniriques.
Dès 1933, elle se rapproche des surréalistes. Son terrifiant Portrait d’Ubu, la photographie d’un fœtus de tatou ou ses photomontages d’une grande perfection formelle tirent du réel leur dérangeante étrangeté.
Peintre, elle se dégage de l’emprise de Picasso et réalise après la guerre des natures mortes, puis des paysages qui la mèneront aux confins de l’abstraction. Dans les années 1970-80, ses négatifs grattés et ses "dessins de lumière" réconcilient peinture et photographie dans une même gestuelle.
Conservée avec quelque 1 000 clichés de l’artiste au Centre Pompidou, cette œuvre a sans doute été réalisée pour un magazine de beauté. Au "glamour" imposé par la commande s’ajoute l’audace du fond, quadrillé par un jeu d’ombre.
L’éclairage contrasté du mannequin rappelle la proximité de Dora Maar avec le milieu du cinéma. En 1935, Jean Renoir l’engagera comme photographe de plateau sur son film Le Crime de monsieur Lange.
Le timbre sera vendu en avant-première les vendredi 28 et samedi 29 mai à au Carré d’Encre, 13 bis rue des Mathurins, 75009 Paris.
Deux portraits, deux documentaires, deux personnalités exceptionnelles et deux joueurs de football légendaires. Hasard du calendrier télévisuel, Netflix et Canal+ proposent presque en même temps deux films qui vont passionner tous les amateurs de ballon rond.
Le premier, consacré à notre "platoche" national, conte l’histoire – presque – ordinaire d’un petit gamin de Meurthe-et-Moselle devenu en quelques années le roi des stades, sans avoir pu toutefois toucher le nirvana (en l'occurrence une coupe du monde) avec son équipe nationale.
Les plus âgés d’entre nous savent qu’avant que Michel Platini ne devienne l'un des pontes décrié du football européen, il fut un milieu de terrain au pied magique, élu par un magazine spécialisé comme le meilleur footballeur français du XXe siècle, devant Zinedine Zidane et Raymond Kopa. Il a rendu fou ses adversaires avec des coups francs venus d’une autre planète, et son génie lui a valu trois ballons d’or consécutifs, de 1983 à 1985.
Jean-Marie Goussard a choisi pour son documentaire des archives non-commentées, donnant à son film un aspect brut, qui permet au spectateur de se régaler autant que de juger par lui-même la qualité d’un joueur qui n’a joué que dans trois équipes nationales (Nancy, le mythique Saint-Étienne et la Juventus de Turin). Cette relative fidélité fait de Platini "le dernier romantique", comme l’indique le sous-titre du film. Évidemment, le must du must de sa carrière exceptionnelle reste la demi-finale de 1982 contre l’Allemagne, un sommet du sport mais aussi de la dramaturgie, qui n'a pas laissé au joueur le mauvais souvenir que l'on penserait.
Un sommet du sport mais aussi de la dramaturgie
L’autre documentaire, sobrement intitulé Pelé, nous vient de Grande-Bretagne et parle lui aussi d’un génie du football – si ce n’est DU génie. Pelé, moins connu qu’on ne le croit, a droit à un portrait à la fois élogieux et nuancé. Le palmarès de Pelé fait rêver : trois coupes du monde avec l’équipe nationale, des dizaines de coupes nationales dont deux coupes intercontinentales et le championnat américain et pas moins de 1300 buts (dont un record de 8 buts pour un seul match). Le joueur accepte pour ce film de témoigner devant la caméra.
C’est essentiellement sur ses coupes du monde que s’intéresse le réalisateur. Huit ans après le traumatisme de la finale perdue en 1950 à domicile contre l’Uruguay, en 1958 Pelé devient à 17 ans un héros national en remportant son premier titre important. Un titre que l’équipe nationale conserve quatre ans plus tard, même si Pelé se blesse et ne participe pas aux matches à élimination directe. En 1970, en fin de carrière, le Roi Pelé est de retour dans ce qui reste comme le sommet de sa carrière.
David Tryhorn et Ben Nicholas écornent malgré tout l’image de ce génie du ballon rond lorsqu’ils parlent de la manière dont Pelé a vécu la période de dictature militaire brésilienne de 1964 à 1985. Les témoins n’épargnent pas celui qui reste le Brésilien et le footballeur le plus connu au monde : il était "Incapable de contester, de critiquer" et "Il se faisait remarquer par son manque de prise de position politique", apprend-on de quelques témoins. Plus gênant encore, la coupe du monde gagnée en 1970 a constitué un inespéré coup de projecteur sur les dictateurs de cette "guerre sale".
Sans pour autant refuser ces critiques, Pelé répond en joueur de foot qu’il fut : "Je ne pensais pas que je pouvais faire quelque chose… Je n’étais pas Superman, je ne faisais pas de miracle… Je suis absolument certain d’avoir bien plus aider le Brésil en jouant et en vivant comme je l’ai fait…"