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• • Articles et blablas - Page 155

  • "Rock'n'love" : Inédit 1

    Quelques semaines après la sortie de Rock'n'love, je vous offre sur Bla Bla Blog un passage inédit du roman. Cet extrait est un dialogue entre Lucrèce et Alessandro, au sujet d'un étrange tatouage.

    — C’est quoi ce dessin ?

    Il y avait, tatoué sur le haut de son épaule droite le torse d’une femme aux seins dénudés, sur lesquels étaient imprimés deux têtes. Il pointa du doigt deux inscriptions: « EODM » au niveau du cou et « Zipper down » au niveau de fa fermeture éclair.

    — C’est un hommage à l’album des Eagles Of Death Metal qui est sorti peu de temps avant leur concert au Bataclan.

    — L’attentat du 13 novembre, fis-je.

    — C’est mon hommage. On a perdu deux amis ce soir-là. J’ai fais faire ce tatouage dans les semaines qui ont suivies. C’est ma modeste contribution. On va d’ailleurs faire une adaptation de Complexity dans notre prochain album.

    Arsène K., Rock’n’love, éd. Harlequin, coll. HQN, 2020, 237 p.
    au format numérique
    https://www.harlequin.fr/livre/13167/hqn/rock-n-love

    Voir aussi : "Mon cœur battra toujours au même rythme que le tien"
    "Rock’n’love : extrait 2"

    Photo : Andrea Piacquadio - Pexels

    roman,lucrèce,arsène k

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  • Les Français aiment la culture, mais...

    Sale période pour le secteur culturel, malmené par près de trois mois de confinement. Des milliers d'établissements dans le secteur des arts et du divertissement ont été contraints de fermer pendant la crise sanitaire, que ce soit les salles de cinéma, les parcs d’attraction, les théâtres, les festivals ou les médiathèques.

    Il faut bien avoir en tête que ce secteur est aussi un des piliers de notre économie : selon le Ministère de la Culture, il réalise 44,5 milliards d'euros de chiffre d'affaire et emploie 620 000 personnes.

    S’ajoute à cela le lien tout particulier que le public hexagonal a pour la culture sous toutes ses formes.

    L'agence d'étude et de marketing culturel L’œil du Public a voulu interroger les Français, et en particulier les publics occasionnels ou réguliers de ces lieux culturels et de loisirs, sur leurs ressentis et leurs pratiques pendant le confinement, ainsi que sur leurs intentions et leurs attentes suite au déconfinement et à la réouverture des lieux de culture.

    Les questions posées entendent être un reflet à un instant T de ce lien très fort, alors que notre pays reste secoué par la crise sanitaire : Qu’est-ce qui a le plus manqué les Français dans le domaine de la culture et des loisirs pendant le confinement ? Qu’ont-ils fait pour continuer à se divertir ? Quand et à quelles conditions les publics envisagent-ils de sortir à nouveau ? Au moment des réouvertures, quels lieux ou activités vont-ils retrouver d’abord ? Les Français les plus impliqués dans ces pratiques vont-ils reprendre le même rythme de fréquentation ?

    L’étude a également été conduite en Suisse et a donné des résultats assez similaires, ce qui tend à confirmer les tendances sur les comportements à venir.

    L’enquête a été menée du 1 au 5 juin 2020 sur un échantillon représentatif de la population française (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération des interviewé.e.s) qu’ils aient ou non des pratiques culturelles occasionnelles ou régulières.

    Des résultats similaires en Suisse

    Quels sont donc les résultats de cette enquête ?

    Tout d’abord, c’est indéniable : les Français aiment la culture !

    Pendant le confinement, nombreux sont ceux qui ont éprouvé un sentiment de manque lié à l’absence de sorties culturelles. Ils ont notamment regretté de ne plus pouvoir se rendre au cinéma ou assister à des spectacles vivants. Les musées et les lieux de patrimoine ont quant à eux manqué aux Français qui les visitent régulièrement en temps normal.

    Alors pour composer cette absence de loisirs, les Français ont eu recours au streaming. Seulement 30% des personnes interrogées n’ont pas eu d’activités culturelles sur le web.

    Qu’est-ce que la période de déconfinement a changé ?

    Depuis juin, si près d’un Français sur deux est prêt à retourner dans les lieux culturels tout en restant vigilant sur les mesures sanitaires. En revanche, 30% des personnes interrogées déclarent préférer attendre la fin de l’épidémie.

    Le type de lieux que les français déclarent vouloir retrouver en priorité illustre ces craintes. Nos compatriotes vont en effet privilégier les lieux dans lesquels les visiteurs sont “mobiles” (musées, expositions, parcs). La réticence est plus forte pour les spectacles en salle close et les festivals qui drainent souvent des publics importants.

    Face à la crise économique qui s’annonce et au contexte sanitaire encore incertain, beaucoup de français déclarent vouloir moins fréquenter certains lieux ou tout simplement réduire leur nombre de sorties.
    Ils sont aussi 43% à vouloir diminuer leurs dépenses culturelles, surtout les jeunes.

    De plus, seulement la moitié des abonnés des théâtres ou autres lieux culturels vont reprendre en septembre leurs abonnements. Les autres hésitent ou envisagent de réduire leurs dépenses culturelles.

    Rendez-vous sur le site de L’oeil du public pour en savoir plus.

    https://loeildupublic.com
    Pratiques-culturelles-post-covid-France
    https://www.facebook.com/loeildupublic
    @loeildupublic

    Voir aussi : "Du temps pour lire, s’il vous plaît..."

    Photo : JESHOOTS.com - Pexels

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  • Jazz Méditerranée

    Dire qu’un souffle méditerranéen souffle sur le dernier album du trompettiste Dominic Ntoumos est un doux euphémisme. En réalité, son opus Back To The Roots, qui a été produit par Eric Legnini, transporte un délicieux parfum d’Orient, et ce dès son ouverture, Apsilies, en featuring avec Mehdi Haddad.

    Jazzman solidement enraciné en Europe du sud, Ntoumos propose dans son sixième album des œuvres écrites pour la plupart entre 1920 et 1940. D’où ces couleurs nostalgiques et mélancoliques (Ap Tin Poli enas mortis, Vre Mánges Dio Sti Filakí, en featuring avec Sotiris Papatragiannis ou Ap Tin Poli enas mortis) : les chansons traditionnelles grecques, les rythmes tziganes ou les airs balkaniques s'habillent d'un électro-jazz d’une liberté majestueuse.

    La trompette de Ntoumos est étincelante et a la couleur bleue et blanche du sud de l’Europe, à l’exemple du balkanique et volcanique Tsifteteli, écrit par Manolis Karantinis ou encore le titre Kakouria Petera.

    Mou Ipan Na Min Sagapo a des teintes pop, quand elles ne sont pas rock (Underground-Čoček, avec Marcel Rãmba en invité).

    C’est un album proprement solaire, pour ne pas dire dansant (Joc de Beica, avec Marcel Rãmba), par un artiste sans frontière.

    Ntoumos, Back To The Roots, Staciarecords, 2020
    https://www.facebook.com/ntoumos

    Voir aussi : "Éric Legnini et ses amis"

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  • Mes sœurs, mes semblables

    Il y a plusieurs mois, nous parlons de Claudine Loquen et de son exposition au Musée Nicolas-Poussin des Andelys. L’artiste y présentait des portraits de femmes tour à tour oniriques, naïves, surréalistes ou tourmentées. Elle revient sur ce même sujet avec un livre, qui est le premier volume d’une série intitulée Les Oubliées (éd. La Grisette).

    Ces oubliées de l’histoire s’appellent Emma Clotilde, Boudica ou Aliénor d’Aquitaine. Ce sont aussi l’aéronaute Sophie Blanchard, les peintres Jacqueline Lamba et Marthe Lucas ou encore les résistantes Marie Reynoard et Geneviève de Gaulle. Elles sont des personnages historiques mais aussi des figures fictives ou encore des anonymes, à l'instar d'Emma Bovary ou de ces Maliennes.

    Femmes invisibles et oubliées

    "L'artiste explore toutes modalités de la sororie, depuis les sœurs de Lampérière jusqu’aux sœurs de Beauvoir. Et si elle n'est directement évoquée que dans une seule toile intitulée Jumelles, la question du double et de la gémellité, traverse insensiblement, toute la peinture de Claudine", écrit Frédérique-Anne Oudin en préface du livre.

    On retrouve la patte reconnaissable entre toutes de Claudine Loquen. Elle opte pour des saynètes à la Marc Chagall (Aliénor en croisade), empruntant autant au surréalisme qu’à l’iconographie orthodoxe (Aoua, princesse Malienne) pour des portraits si lumineux qu'ils en deviennent majestueux.

    Résolument féministe, farouchement attachée à arracher à l’oubli ses "sœurs" et ses "semblables", Claudine Loquen complète son ouvrage par des notices biographiques bienvenues.

    Claudine Loquen, Les Oubliées, tome 1, éd. La Grisette, 2020, 36 p.
    http://www.claudine-loquen.com

    Voir aussi : "Femmes extraordinaires des Andelys"

    © Claudine Loquen

    claudine loquen,peintre,marc chagall,féminisme,oubliées

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  • Hollywood interdit

    La rétrospective que propose le Festival Lumière en collaboration avec la Warner couvre une période très courte dans l’histoire du cinéma : de 1929 à 1934, alors qu’une crise économique sans précédent balaye les États-Unis, quelques créateurs et créatrices d’Hollywood jouissent d’une liberté de ton sans précédent, et vont s’en servir au service de films subversifs, scandaleux, glamours, révolutionnaires ou à l’esthétique nouveau.

    Au début des années trente, les ligues de vertu ne dominent pas encore les commissions de censure et le Code Hays ne s’est pas encore imposé. Hollywood va profiter de ce vent de liberté inédit.

    Ces artistes, réalisateurs, actrices ou acteurs se nomment Barbara Stanwyck, Jean Harlow, Loretta Young, Clark Gable, John Wayne, Lionel Barrymore, Clarence Brown, William Wellman, Roy Del Ruth ou Michael Curtiz. En cinq ans ils vont offrir au cinéma mondial quelques bijoux, le plus souvent oubliés, et que le Festival Lumière et la Warner proposent depuis le 1er juillet, grâce à une rétrospective, visible en salle tout l’été.

    Le public va pouvoir redécouvrir ces dix films méconnus, pour ne pas dire oubliés :

    Âmes libres de Clarence Brown, avec Norma Shearer, Leslie Howard, Lionel Barrymore et Clark Gable (1931)
    La fille d’un avocat tombe amoureuse d’un élégant gangster que son père a défendu avec succès… Un film noir avec les remarquables Lionel Barrymore (Oscar du meilleur acteur), Clark Gable et Norma Shearer.

    L’Ange blanc de William A. Wellman, avec Barbara Stanwyck, Ben Lyon, Joan Blondell et Clark Gable (1931)
    Une infirmière tout juste diplômée (Barbara Stanwyck) découvre qu’un praticien laisse mourir les enfants de la famille où elle travaille pour toucher un héritage… Un magnifique portrait de femme et brûlot sur l’institution hospitalière.

    Blonde Crazy de Roy Del Ruth, avec Norma Shearer, Leslie Howard, Lionel Barrymore et Clark Gable (1931)
    Bert et Ann travaillent dans le même hôtel, et deviennent vite un duo d’inséparables arnaqueurs… Un film de hors-la-loi à l’intrigue audacieuse et la mise en scène libre et belle.

    Jewel Robbery de William Dieterle, avec William Powell, Kay Francis, Helen Vinson, Hardie Albright et Alan Mowbray (1932)
    Vienne. Une baronne adultère s’éprend d’un élégant voleur durant le braquage d’une bijouterie… Une brillante comédie cynique mêlant haute société, cambriolage et séduction, avec William Powell et Kay Francis, éblouissants.

    La Belle de Saïgon de Victor Fleming, avec Clark Gable, Jean Harlow, Gene Raymond, Mary Astor, et Donald Crisp (1932)
    En Indochine, le triangle amoureux entre le directeur d’une plantation, l’épouse de son ami et une aimable prostituée au charme magnétique… Un grand drame érotique avec Clark Gable et Jean Harlow.

    La Femme aux cheveux rouges de Jack Conway, avec Jean Harlow, Chester Morris et Lewis Stone (1932)
    Une femme ambitieuse séduit son patron marié pour s’élever, par tous les moyens, dans la hiérarchie de la Compagnie Legendre… Un des films les plus subversifs de l’ère pré-Code, noir, incisif et comique, avec la mythique Jean Harlow.

    Employees’ Entrance de Roy Del Ruth, avec Warren William, Loretta Young et Wallace Ford (1933)
    New York. Un directeur de grand magasin tyrannique et abusif engage Madeline en échange d’une nuit avec elle… Un film impertinent sur le capitalisme triomphant, entre dénonciation et humour.

    The Mind Reader de Roy Del Ruth, avec Warren William, Constance Cummings et Allen Jenkins (1933)
    Chandra, un escroc passant pour un guérisseur aux produits miraculeux, parcourt les foires du pays avec son complice… Une comédie et romance mordante, portrait d’une Amérique en pleine Grande Dépression.

    Baby Face d’Alfred E. Green, avec Barbara Stanwyck, George Brent, Donald Cook, Alphonse Ethier, Henry Kolker et Margaret Lindsay (1933)
    Ignoblement prostituée par son père, Lily Powers (Barbara Stanwyck) part à New York. Elle gravit les échelons d’une banque, utilisant les hommes comme marchepied… Un très grand film provocateur, qui choqua l’Amérique.

    Female de Michael Curtiz, avec Ruth Chatterton, George Brent, Lois Wilson, Johnny Mack Brown et Ruth Donnelly (1933)
    Alison Drake dirige fermement l’entreprise héritée de son père. Elle s’éprend d’un inconnu, qui s’avère avoir pour mission de sauver son entreprise en faillite… Un film étonnant dont la liberté de ton laisse poindre une critique du capitalisme.

    Une rétrospective avec le soutien de l'Association Française des Cinémas d'Art et d'Essai (AFCAE), de l'Agence pour le Développement Régional du Cinéma (ADRC) et du Centre National du Cinéma et de l'image animée (CNC). 

    Rétrospective "Forbidden Hollywood"
    Proposée par Warner et le Festival Lumière à Lyon
    http://www.festival-lumiere.org
    https://www.warnerbros.fr

    Voir aussi : "Le paradis d'Hollywood"

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  • Sacré Graal

    Nous avions parlé il y a quelques semaines de La légende de Carmarthen. Honneur à une autre websérie arthurienne, Le Grall, du réalisateur quimpérois Corentin Mourier Gervy – également à la musique. La première saison est disponible sur YouTube et a déjà cumulé plus de 27 000 vues en un an et demi.

    Arthur – pas le célèbre Roi mais un homonyme – vit entouré de ses fidèles amis chevaliers malgré eux, dans une petite contrée. Après avoir découvert l’existence du Graal dans la saison 1, tous partent à la recherche du précieux sésame dans la saison 2. Et si le chemin les menait vers un tout autre graal ?

    Avec 8 épisodes de 4 à 5 minutes par saison, la saison 2 du Graal est déjà en ligne et entend bien poursuivre sur sa veine humoristique "à la Kaamelott" : "Le but n’est pas de faire de la web-série Le Graal une reconstitution historique parfaite. C’est une légende complexe, déjà traitée par de grands noms. Et puis après tout… c’est une comédie, non ?", commente son créateur.

    Le Graal est né sur le papier en février 2018. Le tournage de la première saison débute en juin de cette même année au Château de la Motte Glain (44). Une équipe d’une vingtaine de techniciens pour la plupart étudiants en cinéma, ainsi qu’une dizaine de comédiens, professionnels ou non, se réunissent bénévolement pour donner vie au projet. L’écriture de la saison 2 des aventures d'Arthur reprend au printemps 2019, pour un tournage en automne, financé grâce à un crowdfunding Ulule. Les techniciens sont maintenant presque tous en dernière année d’école de cinéma.

    À découvrir.

    Le Graal, websérie française de Corentin Mourier Gervy
    Avec Thomas Gautreau, Vincent Renevey, Énora Le Cornec,
    Valentin Bahuaud, Julien Stanek et Jérémy Sanagheal
    https://www.youtube.com/c/LeGraallawebsérie
    https://www.facebook.com/legraal.web

    Voir aussi : "Arthur, Merlin et compagnie sur Ulule"

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  • Satanée dinde

    Je publie cette semaine la dernière chronique en date de L’‎Œil du frigo consacrée à Ice Storm, un film de 1997 de Ang Lee : un drame méconnu et injustement oublié, et qui mérite sans doute une redécouverte, avec ses saynètes tranchantes et ses personnages auscultés avec précision. Philippe, notre chroniqueur favori nous en parle dans sa série consacrée aux frigos dans le cinéma.

    Nous voilà au cœur même du frigo. Ice storm, ou tempête de glace , donne la température de ce film qu'on pourrait imaginer comme un film catastrophe de haute voltige avec des blocs de glaces qui cassent, des vents qui raflent tout, des grêlons qui vous fracassent. Mais non vous n'y êtes pas : Ice storm d'Ang Lee c'est juste l'ère glaciaire de l'humanité. Et évidemment quoi de plus naturel que d"avoir un frigo au milieu de cette tempête.

    Sigourney est alors la reine des neiges : un glaçon qui file un fouet à son fils pour qu'il se défoule. Forcément, ça détend. Elle ouvre le frigo et le congélateur pour sortir la dinde de "Thanksgiving". Eh oui une bonne vieille dinde bien dodue qui doit peser au moins cinq kilos. Elle a cette particularité d'échapper des mains de Sigourney et de glisser sur la table. Anodin, me direz-vous, alors que le frigo à les bras ouverts ? Non, juste à l'image de ce qui va se passer : glacé, et qui échappe à tout contrôle, voire qui menace même de tomber. Nous sommes dans la définition même de cette tempête de glace.

    Vous avez un frigo bien achalandé d'une mère de famille qui sait s'occuper de sa famille. En secouant les mains elle montre bien que le froid peut être douloureux. Essayez de garder vos mains sur une dinde congelée et on vous verra faire les mêmes gestes. Ce n'est pas anodin si c'est la mère de famille qui s'occupe du frigo : "la mère nourricière" est là pour ça, mais c'est aussi parce que Sigourney Weaver est sans doute la plus glacée de tous les personnages.

    ODF

    Ice Storm, drame américain de Ang Lee
    avec Kevin Kline, Sigourney Weaver, Jamey Sheridan,
    Tobey Maguire, Christina Ricci et Elijah Wood,
    1997, 112 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Ice Storm Frigo"
     

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  • Revoilà Féloche

    Après Chimie Vivante, Féloche est de retour avec un nouvel album, aussi singulier que le chanteur lui-même.

    L’auteur de Tara-Tari, qu’il reprend d’ailleurs ici dans une nouvelle version, fait de la mandoline le fil conducteur d’un opus au parfum délicieusement surannée pour ne pas dire régressif. Instruments traditionnels, chanson française, reprises et même un instrument mal aimé, pour ne pas dire moqué et caricaturé : véritable chef de bande, Féloche and The Mandolin' Orchestra assume tout et ne renie rien. "Je rêvais d’un orchestre…. Un orchestre de mandolines ! Fantasme absolu puisque j’étais tombé en amour pour cet instrument. Ce serait un truc de mégalo (un orchestre quoi) mais qui ne se la pèterait pas... puisque ce ne sont « que » des mandolines !" dit-il au sujet de cet album de revisites.

    Dans cet opus, le musicien propose un projet musical à la fois réjouissant et rigoureux, que ce soit dans ses textes poétiques, personnels et à vif de sa belle voix grave et envoûtante ("J'suis pas occis / J'ai longtemps vécu / Pour ça qu'aujourd'hui je suis barbu / Je suis pas foutu / C'est bizarre je me souviens de tout / De mes histoires d'oiseau un peu fou / Mais c'est monté comme un film de Godard / Mise bout à bout la vie est un peu une galerie d'art", Mémoire vive) mais aussi ses propres compositions musicales (Tous les jours, Laisse aller).

    Féloche s’inscrit dans la grande famille des chanteurs français, le regard tourné vers ses aînés : que ce soit Léo féré (Mes petites amoureuses, sur un texte de Rimbaud), Bourvil (La Mandoline, une chanson écrite par Paule Gille et Michel Bernard), Dalida (une superbe adaptation de Bambino, un duo avec Dolche), mais aussi, et c’est plus singulier, L’Affaire Louis Trio. Reprenant le tube des eighties Chic Planète du regretté Hubert Mounier, Féloche en fait une version moins new wave mais plus lancinante, traversée de rayons de lumière.

    Du beau travail, à découvrir absolument si vous ne connaissez pas Féloche.

    Féloche and The Mandolin' Orchestra, Silbo Records / Absilone, 2020
    https://www.feloche.com
    https://www.facebook.com/felocheofficiel

    Voir aussi : "Féloche, l’alchimiste musical"

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