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En attendant la sortie en septembre prochain de son premier EP Separated, Bingo Club propose en ce moment son single éponyme.
Une petite présentation tout d’abord : Bingo Club (Dance Me), ce sont Neysa Barnett, Emile Larroche et Martin Rousselot. Ces trois là ont décidé de s’unir pour un projet musical pour le moins planant.
Écouter Separated c’est se perdre dans une zone entre terre et ciel. Et ça tombe bien, car le clip a été tourné dans l’Himalaya par Adrien Nicolay, lors d’un documentaire sur la vallée de Kullu, surnommée "La Vallée des Dieux".
Avec ce concept musical, nous sommes à la fois catapulté dans le Népal et à la toute fin des années 60, lorsque les Beatles s’étaient faits adeptes de la méditation transcendantale grâce au Maharishi Mahesh Yogi, avant un retour en Europe et la composition de l’Album blanc.
On ne peut que souhaiter la même réussite pour le trio de Separated.
Il reste un peu plus de 50 jours avant l’ouverture de La Quincaillerie, le bar-théâtre des Herbiers (85).
En attendant cet événement local très attendu, la nouvelle scène vendéenne (en soi un véritable pari en cette période de crise sanitaire) sera étrennée par Alix, une comédienne qui a fait ses premiers pas sur la scène d’un café-théâtre parisien. Les 11 et 18 juillet, accompagnée de son acolyte Amandine, elle donnera rendez-vous aux adultes et aux enfants accompagnés, pour deux séances d’improvisation théâtrale.
Mais pourquoi avoir choisi de se produire à La Quincaillerie, dans cette petite ville des Herbiers ? À une heure de Nantes et des Sables d’Olonne, et à 7 minutes du parc du Puy du Fou, le centre-ville des Herbiers est un lieu de passage important. On peut parier que le futur bar-théâtre saura trouver sa place et son public.
Le nom du nouveau café-théâtre vendéen a été choisi en hommage au tout premier métier qui se pratiquait dans ce local vieux de 100 ans… Quincaillier ou encore marchand de chaussures : on ne sait plus trop, en fait...
"Comme à la maison"
Dès ce week-end en tout cas, La Quincaillerie prend vie grâce à Alix de Forville et Amandine Perrin. Entourées de leurs proches, et des proches de leurs proches, les deux amies ont imaginé leur scène de A à Z. Du sol à la dernière bougie allumée sur la table, en passant par les tabourets de bar, elle se sont amusées à recréer l’espace dans ses moindres détails pour que chacun s’y sente "comme à la maison".
L’art de l’improvisation : voilà l’objectif des deux artistes, qui entendent bien montrer qu’il peut être pratiqué par tout un chacun, seuls, en couple, ou en famille, en week-end ou en vacances. Après un échauffement, des jeux et des exercices pour se rôder, le public se lancera dans des scénettes encadrées de 30 à 45 minutes : les comédiens en herbe auront un joli aperçu de l’improvisation. Et certains – pourquoi pas – pourraient même se trouver une vocation. Les organisatrices promettent des moments uniques de partages… qui se termineront devant un apéro.
Cela aura lieu à La Quincaillerie des Herbiers les samedi 11 et 18 juillet.
De septembre à juin, Alix poursuivra ses cours d’improvisation théâtrale pour les adultes uniquement, chaque mardi de 19h à 20h30.
Le film La Haine de Mathieu Kassovitz ressortira en salles le 5 août prochain, 25 ans déjà après avoir marqué les esprits au cinéma.
La Haine a aussi propulsé sur le devant de la scène son réalisateur, Mathieu Kassovitz, et son acteur principal, Vincent Cassel.
Abdel Ichah, seize ans est entre la vie et la mort, passé à tabac par un inspecteur de police lors d'un interrogatoire. Une émeute oppose les jeunes d'une cité HLM aux forces de l'ordre. Pour trois d'entre eux, ces heures vont marquer un tournant dans leur vie…
La Haine, drame français de Mathieu Kassovitz avec Vincent Cassel, Hubert Koundé et Saïd Taghmaoui, 98 mn, 1995 http://www.studiocanal.com
Publiée en Espagne il y a 12 ans, la bande dessinée Les Saintes Eaux de Raúlo Cáceres nous est proposée par les éditions Tabou dans une version française de Myriam Lobo. Cet ouvrage atypique, baroque et sulfureux autant que subversif frappe par sa richesse graphique et scénaristique.
Disons tout de suite que le sexe est l’alpha et l’oméga d’une histoire à la fois simple et complexe, déployée sur 24 chapitres et pas loin de 200 pages : un "voyage en pornographie sacrée", comme l’annonce la couverture du livre.
Le docteur Melania Ricius, psychologue et sexologue de son état, reçoit en pleine séance disons échevelée, un appel vidéo d’une ancienne élève, Sara Guttiérrez, enseignante à Aguas Callientes, un village perdu de l’Estrémadure espagnole. Cette dernière lui fait part d’étranges phénomènes d’hystérie collective touchant les habitants de cette bourgade. Subitement, la connexion se coupe. Inquiète de ce silence autant qu’intriguée, Melania décide de se rendre elle-même à Aguas Callientes pour partir à la recherche de Sara mais aussi percer le secret de cette vague de folie transformant un tranquille coin espagnol en lupanar à ciel ouvert. L’enquête commence pour la sexologue, une enquête qui sera jalonnée de rencontres et de découvertes qui vont sérieusement secouer la spécialiste jungienne.
Une bande dessinée au souffle et aux méandres incroyables
Avec un humour grinçant, Raúlo Cáceres signe avec Les Saintes Eaux une bande dessinée au souffle et aux méandres incroyables. Grâce à ses dessins somptueux au très beau noir et blanc et à un scénario bien documentée et aux multiples tergiversations, l’auteur espagnol laisse aller son imagination et sa créativité folle pour une histoire mêlant enquête policière, récits mythologiques et religieux, critiques des superstitions, propos psychanalytiques et, bien entendu, orgies. Pour ces nombreuses scènes, le coup de patte du dessinateur fait merveille dans sa manière de représenter avec une débauche de détails les corps, les étreintes, les sexes et les échanges de liquides divers et variés.
On suit le parcours tumultueux et pour le moins épuisant de Melania et de son ami Jacobo sans savoir où il nous mènera, tant le récit regorge de personnages tout aussi fantasques – et même fantastiques – les uns que les autres. Tout ce petit monde se croise, se côtoie, se toise et souvent copule dans un village isolé et inquiétant, symbole d’un monde tiraillé entre folklores, religions monothéistes et attirances pour d’anciens rires païens – qui peuvent être aussi caricaturaux que les idéologies qu’ils combattent.
En ne se proclamant d’aucune chapelle et en faisant du sexe le cœur du récit, c’est là que l’auteur des Saintes Eaux se montre le plus subversif. Melania, l’héroïne solitaire n’ayant comme repère que la science psychanalytique, se fait finalement l’apôtre du Moi, se réconciliant avec lui-même et avec son corps : "Ce que la morale castratrice essaie de dissimuler n’est pas l’envie de baiser mais le joyeux besoin de ne pas arrêter de le faire."
Voyage dans le temps garanti cet été en Bourgogne avec le Vintageland, dont les organisateurs promettent ni plus ni moins qu’une immersion dans les années 50 à 80.
Pour tenir cet engagement, du 31 juillet au 4 octobre, des animations sont proposées, mêlant cinéma, concerts (la troupe Abba story, le groupe Woodstock spirit, les Satin Dolls Sisters ou les Vagabonds), cabarets, arts forains et défilés de voitures anciennes, afin de revivre ce que l’on est tenté d’appeler avec du recul "les années insouciantes."
Dans une ambiance musicale mêlant rock, blues, jazz, soul, pop et chanson française, le public passera dans une autre dimension : la grande roue de Grease, les motels américains sortis tout droit des sixties, un dress code pour coller à son époque favorite (cols pelles à tarte, jupes trapèze, perfectos, santiags, costumes à paillettes, bananes ou rouflaquette), sans oublier les traditionnelles pin-ups.
"Les années insouciantes"
Radio Vintageland diffusera les grandes voix de l'époque et les meilleurs moments de la soirée sur ses ondes. Au total, 51 expériences sont prévus par les organisateurs, Jacques Le Disez et David Butet, tous deux nostalgiques de la Nationale 6, "notre Route 66 à la française."
Cette série d'événements, soutenue par le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, entend préfigurer l'ouverture de Vintageland en 2021 : un concept unique sur la plus grande aire d'autoroute d'Europe. Plus de 20 hectares boisés seront aménagés au départ de l'aire pour la création du premier parc vintage réconciliant l’American Dream et "la France des jours heureux."
Crise sanitaire oblige, le respect des consignes sanitaires est souligné par les organisateurs de Vintageland : Capacité maximale de 281 places, réparties en loges de 2, de 4 à 7 ou de 7 à 10 personnes.
Vintageland, du 31 juillet au 4 octobre 2020 Motel aire de Beaune, Tailly, 21190 Merceuil Tarif adulte : entre 89 et 139 euros (têtes d'affiche) www.vintageland.fr
Comment évoquer en images et en BD Jimi Hendrix ? Comment rendre sa mesure à une carrière fulgurante et à bien des égards révolutionnaire ? Car on a tendance à oublier que la carrière du guitariste et chanteur américain n’a duré que quatre années, au sein de son groupe The Jimi Hendrix Experience.
Mattia Colombara (au scénario) et Gianluca Maconi (au dessin) proposent dans Jimi Hendrix-Requiem électrique un biopic sous forme de bande dessinée qui condense en 144 planches la vie de l’artiste né en 1942 à Détroit et mort à 27 ans après une surconsommation d’alcool et de calmants. Trop court sans doute pour développer tous les aspects de sa vie, mais suffisamment documenté pour proposer un récit qui a vocation à être "universel", comme le disent les auteurs. Les fans de Jimi Hendrix adoreront et les autres se passionneront pour la découverte ou redécouverte de celui qui est considéré comme l’un des plus grands musiciens et guitaristes du XXe siècle.
Le lecteur replonge dans la vie brève mais passionnante d’un afro-américain, marqué par une vie familiale compliquée (il ne rencontre son père qu’à trois ans, après la démobilisation de celui-ci et la fin de la seconde guerre mondiale) et la découverte de la guitare à l’âge de quinze ans, qu’il apprend quasiment seul. Son début de carrière est chaotique : maigres cachets, petits clubs et groupes plus ou moins obscurs. Il finit par côtoyer quelques grands noms, avec plus ou moins de bonheur : Ike et Tina Turner, Little Richard ou Sam Cooke. Sa rencontre avec la mannequin Linda Keith lui permet d’approcher Chas Chandler, le bassiste des Animals, qui lui ouvre bien des portes.
Une carrière marquée par la ségrégation et le racisme
La suite, se sont d’autres rencontres – les Beatles, Paul McCartney et surtout Eric Clapton – mais surtout des concerts qui vont entrer dans les annales : les premières parties des concerts de Johnny Hallyday en 1966, le festival de Monterrey en 1967, Woodstock un an plus tard et l’Île de Wight l’année de sa mort, durant l’été 1970.
Les auteurs ont choisi de s’approprier le nom du groupe du guitariste, pour proposer "un livre qui joue avec les règles de la bande dessinée comme Jimi jouait avec les structures musicales." Trois parties constituent cet album "concept", avec une introduction, un intermède (qui est aussi un hommage au 2001 : L’Odyssée de l’Espace de Kubrick) et un épilogue. Chacune des trois parties regroupe trois chapitres consacrés à des chansons de Hendrix : Woodoo Chile, Crosstown Traffic, Burning Of The Midnight Lamp, Castle Made Odf Sand, Fire, All Allong The Watchtower, Machine Gun, Hear My Train Coming et Woodoo Child (Slight Return). De ce point de vue, la lecture des notes des auteurs en toute de livre est intéressante pour comprendre leur démarche artistique. Au passage, l’ouvrage dépeint sans l’enjoliver cette période extrêmement riche, sans gommer ses travers : drogues, producteurs sans état d’âme et discrimination.
Graphiquement, Gianluca Maconi a fait le choix du noir et blanc pour leur Jimi Hendrix-Requiem électrique. Un choix compréhensible, dans la mesure où la carrière de Hendrix a été marquée par la ségrégation et le racisme, y compris lorsque le chanteur était au sommet de sa gloire. Lors d’une interview, les auteurs lui font dire ce cruel constat : "Les blancs dansaient et s’amusaient en nous écoutant… Mais lorsque la musique s’arrêtait, on redevenait des déchets." Le message est poignant et renvoie bien entendu à une réalité toujours d’actualité. Il reste aujourd’hui son œuvre musicale exceptionnelle… et quelle guitare !
Alessandro débriefait le concert avec ses trois partenaires. Tout le monde avait l’air grave des soirs de rupture. Je voyais de près le chanteur et bassiste, qui brandissait une bouteille d’Évian vindicative en direction de la pianiste, une blonde aux cheveux peroxydés et à la mâchoire proéminente. Le batteur, un type corpulent à la calvitie naissante, avait pris le parti de ne pas intervenir. Il regardait le plafond avec une expression de profond ennui. La plus véhémente était l’autre guitariste du groupe, une petite brune surnommée Frankie. Je l’entendis déclarer à Alessandro qu’il devait arrêter de se la jouer, qu’il n’était pas le groupe à lui tout seul et que c’était elle qui l’avait engagé. Il lui rétorqua que c’était la dernière fois qu’il acceptait de se produire dans ces conditions. Anna et moi débarquions au mauvais moment.
Cloud 9 est le nouveau projet de Wolf Minor, aka Sandy Lavallart, du groupe Kwoon, et Thierry Kronental (UNDICII).
Ce premier titre touche dans le mille. On aime ce mélange d’électro-pop mais aussi de réminiscences de sons traditionnels. La musicienne précise que ce titre a été inspiré par un voyage au cœur du pays Basque. Un vrai retour aux sources pour un morceau à la fois très contemporain et faisant le va-et-vient entre passé,présent et futur.
Mais qu'est-ce que ce "Cloud 9" au juste ? Il faut aller à l'autre bout du monde pour le découvrir, aux Philippines plus précisméent, car ce nom est celui d'un un spot bien connu des surfeurs : "Nous nous sommes rencontrés là bas il y a 10 ans, et sommes devenus amis, nous avons voulu marquer le coup avec ce premier titre en évoquant la légèreté et l'état d'esprit aérien qui règne dans le surf. Nous sommes évidemment en pleine composition de la suite, sans stress, no pressure. Pour le moment, nous sortons ce premier morceau sans nous poser trop de questions", expliquent les deux artistes.
Dans cet instrumental vraiment formidable, l’auditeur est invité à planer – sans substance illicite – dans des nappes mélodiques irrésistibles.
En attendant la suite de cette belle aventure musicale…