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Nous avions parlé à plusieurs reprises du très prometteur Jordane Tumarinson et de ses compositions instrumentales, véritables BO… sans film.
C’est aussi de cette manière que l’on pourrait cataloguer Christophe Menassier (Loo & Monetti), qui vient de débarquer avec son premier album solo, The Unknown Movie.
C’est tout en délicatesse que le musicien nous entraîne dans un univers aux mélodies soignées et aux sons planants (Theme From The Unknown Movie).
Ce premier album, mélancolique, voire sombre (Kings All Die One Day) se pare de sonorités soigneusement choisies (les timbres du clavecin dans The Unknown Movie, le piano dans Whatever Happens In The Dark), jusqu’à proposer de véritables voyages dans l’espace-temps (Boiling confusion, Greatness And Madness Of Men, Night Race). Il faut souligner la singularité de cet album, tour à tour mélancolique, enlevé ou même métaphysique (As Long As There Is Life, Melancholic Therapy).
Romanesque
The Unknown Movie est vraiment un album incarné, dans sa manière de nous prendre doucement par la main et de nous chuchoter à l’oreille des vérités, des souvenirs, ou même des tourments (Looks Like Shadows).
Il y a aussi ces moments de fraîcheur et aussi de douceur romantique – pour ne pas dire romanesque –, avec le bien nommé Romantic Illusion Is A Good Thing ou bien The Incertainty Of Love.
L’album se termine avec Lost Man Chapter, le dernier volet mystérieux, tarantinesque et post-apocalyptique d’un premier opus maîtrisé de bout en bout.
En attendant la sortie de Rock’n’love le 1er juillet prochain, et après la présentation de Lucrèce Hunger, voici ce qu’il faut savoir sur Alessandro, l'autre personnage central du roman.
Alessandro Sullivan a entre quarante et quarante-cinq ans lorsqu’il revoit Lucrèce Hunger. Cela fait 20 ans qu’ils ne se sont pas revus. L’ancienne étudiante et ex petite amie est devenue entre-temps une avocate à la solide réputation.
Alessandro Sullivan est bassiste et chanteur dans le groupe Solitude Mineure, qu’il a créé a lorsqu’il était étudiant. Lors de sa rencontre avec Lucrèce dans une MJC de Trappes, il fait là son unique concert avec le groupe qu’il s’apprête à quitter, les Mineures + Mineurs (avec des reprises de Nirvana, Blur et Eeels, ainsi que quelques compositions).
Il fonde un nouveau groupe, Solitude mineure, avec une autre musicienne, Amanda Lautréamont. C’est une artiste écorchée vive et paumée. Un troisième musicien, Clément, un batteur, les suit dans l’aventure : Clément. C’est sans compter également avec Lucrèce et la sœur d’Alessandro, Anna.
Après le départ de Lucrèce, le groupe Solitude Mineure compose une dizaine d’albums, aux succès souvent modestes, lorsqu’ils ne sont carrément pas confidentiels : Child Game, Oui + Non (avec le titre Dis juste non), Seuls (avec les singles Hey! et Together and Alone) et surtout Coralie (15 titres, dont Lucrèce, Bitume, Coralie, Dick in Dock), leur album cathartique, sorti très discrètement, mais considéré comme le plus abouti de toute la production de Solitude Mineure.
Lorsque commence Rock’n’Roll, Alessandro Sullivan fait appel à Lucrèce et à son cabinet pour un problème de droits d’auteur : il soupçonne Peter Alabama, star vieillissante de la pop-rock de l’avoir plagié pour un de leur nouveau titre, Fort, chaud et tendre comme le rock.
Lucrèce va-t-elle accepter de suivre ce dossier qui la ramène des années en arrière ?
Oui, un frigo peut refléter l'âme de son propriétaire. L’Œil du frigo nous explique tout cela à l'occasion de sa chronique consacrée à American Psycho, l'adaptation du chef d'oeuvre de Bret Easton Ellis.
Nous voici devant un chef d’œuvre de cinéma. Une pépite qui croque sous la dent : American Psycho de Mary Harron, avec l'excellent Christian Bale. Dans cette scène où il nous explique, dans un slip d'un autre âge, qui il est, on peut déjà noter à quel point il est beau, lisse et dual sans doute. Déjà, le frigo ne nous montre pas un maximum de produits. j'hésite d'ailleurs : je pense que nous sommes plutôt du côté congélateur, ou du côté frigo, euh... Mais quand je le vois se mettre la glace sur les yeux, je me dis qu'il est du côté frigo. Impossible de tenir avec de la glace à moins vingt degrés sur les yeux sans se cramer les paupières par le froid au troisième degré. Essayez pour voir et on en reparle.
Bon, quand on regarde de plus près, effectivement on est du côté congélateur de ce combiné. La glace et les paquets de viande surgelés sont bien disposés. Il a même congelé un plat entier qui est dans le fond. Il n'y a pas non plus les fameux condiments et autres pots de confitures entamés qui pourrissent sur la porte (je confirme : c'est un congélateur). On peut supposer aussi que le beau Christian est tout en double, comme son frigo congélateur. Du coup, on ne sait plus de quel coté du miroir on est. C'est le principe même du film. Si ce magnifique combiné est double et qu'en plus on peut se voir dedans tellement il brille, c'est que nous allons nous perdre dans ces jeux. Des mises en abîmes successives pour mettre notre âme à l'envers !
Alors, je préviens d'avance : le beau Christian est complétement fêlé dans ce film. Âme sensible s'abstenir. Méfiez vous toujours de ceux qui ont des frigo-congélateurs qui font un brin miroir. Des psychopathes en puissance qui rajeunissent leurs yeux à coup de cryogénie. Rien que cette cuisine fait flipper. On n'a pas vraiment envie d'y manger. Je pense que c'est un lieu de culte... Euh, pardon : de coupe, et de découpe.
Au final on met tout dans le frigo : on a déjà vu ça. Des corps entiers, des pieds, des jambes... notre âme aussi. On garde tout. La marque Ultraline nous conserve tout ça au frais et on la récupère dès qu'on en a besoin. C'est un beau concept au final ! J'irai de ce pas demain chez Darty m'acheter un combiné pour mettre mon âme au frais ou la congeler, je la récupérerai plus tard, histoire de faire mentir les dates de péremption.
Simple: deux méthodes de décongélation. Laisser à température ambiante ou une minute au micro ondes. Cela dépend de la taille de votre âme. Moi j'ai déjà fait mon choix :))
Un bon film glaçant (ne pas manger avant). Âmes sensibles, allez vous faire un café !
ODF
American Psycho, drame américain de Mary Harron avec Christian Bale, Justin Theroux, Chloë Sevigny, Reese Witherspoon, Willem Dafoe et Jared Leto, 2000, 101 mn
Eskimo vient de sortir son premier album, Que faire de son cœur ?
Un album qui lance une artiste et une voix immédiatement attachante : la preuve, avec son premier single Sirène.
Nous voilà, grâce au clip, entre la France, la Scandinavie et le Japon (Eskimo-Hana est d’ailleurs l’autre single tiré de son EP).
Mais musicalement, c’est du côté de la pop neighties qu’il faut chercher les influences d'Eskimo : guitares rugueuses, sons saturés et lo-fi. Et l’apport d’instruments acoustiques, qui donnent à l'ensemble une aura et une authenticité certaine à ce flow poétique : "Où vas-tu ? / Où la laisses-tu ? / En arrière / En aval / En cale-pied / Son ancre / Beaucoup de houle / Ça tangue…"
Une vraie personnalité et un univers passionnant pour une artiste à suivre.
Scandale à tous les étages pour ce témoignage à ne pas mettre entre toutes les mains : son auteure, Adeline Lafouine, propose avec Fais-le bien et laisse dire (éd. Tabou) un document assez exceptionnel à plus d’un titre. Il commence par une affaire dont la Suisse dite "vertueuse" se serait bien passée.
Nous sommes en août 2014 lorsque la presse à scandale déniche un selfie sexy posté sur le compte Twitter d’une inconnue, mariée et mère d’un enfant. Elle se fait surnommer Adeline Lafouine. Là où le bât blesse est que la jeune femme est fonctionnaire d’État et que ces clichés dénudés ont été pris dans l’enceinte même du Palais fédéral helvétique. C’est déjà trop pour les autorités suisses qui, sous la pression de l’opinion et surtout de la presse à scandale, décident de licencier une employée expérimentée et très bien notée, mais dont la réputation pouvait ternir la réputation de la confédération helvétique. Rien que ça.
Adeline Lafouine revient sur cet événement qu’elle relate de son point de vue. Elle ne parle pas – et on peut le regretter – du contexte qui l’a amenée à faire le selfie incriminé, mais elle s’attarde par contre longuement sur l’impact vertigineux d’une simple photo qui avait vocation à rester privée. En quelques heures, la jeune femme devient une célébrité malgré elle, et aussi une cible pour des journaux et des sites Internet que rien n’arrête : "Est-ce que la presse a le droit de ruiner la vie d’une employée et mère de famille, uniquement pour remplir les pages d’un journal ?" s’interroge-t-elle. Le choc est rude pour elle et on ne peut que saluer sa capacité à avoir pu affronter cette épreuve. Les 100 premières pages de son témoignage reviennent sur le bouleversement de cette affaire mêlant sexe, moralité publique, réseaux sociaux, liberté et vie privée.
Mais Fais-le bien et laisse dire est bien plus que l’histoire d’une femme broyée par la machine de l’opinion : c’est aussi et surtout la confession d’une personnalité hors du commun, comme le remarque d’ailleurs un de ses partenaires dans son livre. Je dis bien "un de ses partenaires" car la suite du livre dévoile la vie sexuelle incroyable d’Adeline Lafouine.
Une vraie sportive de l’extrême
La deuxième partie du document, la plus ahurissante, déploie en effet sur près de 300 pages le parcours d’une Suisse romande devenue une figure du libertinage, jusqu’à être soutenue en toute discrétion par ses admirateurs (car elle est très suivie sur Internet et sur les réseaux sociaux). La plus scandaleuse des Helvètes, résidant aujourd’hui en France, explique "les « pourquoi » et les « comment »" de sa vie sexuelle tumultueuse – et aussi indissociable d’une grande histoire d’amour.
Adeline Lafouine a écrit son ouvrage – qui est digne de figurer dans tous les rayonnages de la littérature érotique et pornographique – à la manière d’une irrésistible montée en puissance, depuis la découverte du libertinage jusqu’aux pratiques les plus extrêmes (BDSM, gang bangs ou tournages de films X amateurs), en passant par la découverte d’Internet, ses rencontres dans des clubs ou des lieux interlopes et ses liens avec son mari et complice. Elle n’oublie pas la naissance de son fils et ses trésors d’inventivité pour le préserver de ses virées nocturnes. L’auteure revient à plusieurs reprises sur les difficultés à assumer à la fois sa carrière professionnelle, sa vie de maman et ses plaisirs : "Une sorte de double vie… Être à la fois la jeune maman et employée modèle, banale et sûrement ennuyeuse dans la vie de tous les jours, et d’un autre côté d’être une femme fatale qui mène une vie sexuelle hors-norme."
Plus qu’une mise au point sur le scandale des selfies du Parlement helvétique, Fais-le bien et laisse dire est aussi et surtout une longue confession crue, d’une honnêteté à couper le souffle mais aussi regorgeant de scènes que l’on peut qualifier sans exagération de spectaculaires. L’humour est omniprésent dans ce récit, qui est aussi la plongée dans un milieu secret aux rituels souvent très codifiés. Adeline Lafouine ne cache rien au lecteur de ses pratiques, assumant "le grand écart entre le libertinage et le porno" : une vraie sportive de l’extrême, comme elle le reconnaît elle-même.
Des regrets, l’ancienne fonctionnaire suisse, clouée au piloris pour quelques selfies finalement bien innocents, n’en a pas. Son leitmotiv ? Vivre librement et s’amuser.
Focus aujourd’hui sur la chaîne Youtube d’une passionnée de littérature, de philosophie ou de cinéma : voilà qui ne pouvait qu’intéresser Bla Bla Blog.
Clémence Pouletty partage ses lectures avec insouciance mais aussi avec une sacrée qualité à vulgariser des sujets parfois ardus : L’amour et Sartre, L’art d’avoir toujours raison de Schopenhauer ou L’art d’être heureux du même Arthur.
Avec beaucoup de passion, mais aussi, mine de rien, un vrai travail de mise en scène et de montage, Clémence Pouletty déroule ses vidéos avec quelques digressions, lorsque par exemple la youtubeuse imagine des dialogues entre elle-même et les auteurs qu’elle chronique (Imitations d'écrivains - La nuit pour adresse de Maud Simonnot).
Je vous invite à remonter le fil de ses publications (18 à ce jour, depuis deux ans) et à découvrir des auteurs parfois exigeants mais toujours présentés avec beaucoup de pertinence, de précision et de légèreté : Pierre Michon (Passion), Mémoire de fille et Passion simple d'Annie Ernaux, Tenir jusqu'à l'Aube de Carole Fives ou trois livres d’Arnaud Cathrine.
Le cinéma n’est pas en reste avec une émission sur Chien de Samuel Benchetrit, Curiosa de Lou Jeunet ou à propos de trois films de Michel Houellebecq (Near Death Experience, L’Enlèvement de Michel Houellebecq et Rester vivant) – un artiste qui, au passage, inspire particulièrement la chroniqueuse.
Clémence Pouletty est une vraie curiosité : à découvrir de toute urgence.
En attendant la sortie de Rock’n’love le 1er juillet prochain, voici ce qu’il faut savoir sur la narratrice et personnage principale du roman.
Lucrèce Hunger a entre 40 et 45 ans au moment du récit. Née à Paris, dans le quinzième arrondissement, elle est mariée et mère de deux enfants, Nina, 17 ans et Janus, 10 ans. Avec son mari Max, qu’elle a rencontré 20 ans plus tôt juste après sa rupture avec Alessandro Sullivan, l'autre personnage phare du roman, elle vit une vie rangée et bien organisée. Elle habite en région parisienne, dans les Yvelines, dans un élégant quartier résidentiel.
Au moment où commence l’histoire, elle travaille comme avocate pour le cabinet Marks Prins & Jefferson, avenue Marceau, non loin des Champs-Élysées. Elle a pour amie Silvia, à la fois confidente, collègue et assistante. Lucrèce a la réputation d’être une professionnelle aguerrie et pugnace, qui a toujours cherché à contrôler sa vie comme sa carrière. Cela lui a réussi car elle est une avocate reconnue.
Alessandro, l’ex qu’elle a aimé pendant deux ans lorsqu’elle était étudiante, et sur qui elle a tiré un trait, réapparaît 20 ans plus tard, au plus mauvais moment.
Faire le rapprochement entre ces deux films d’horreur que sont Wedding Nightmare et Brightburn : L'Enfant du mal, sortis à la même époque dans les salles obscures, n’a rien d’aberrant.
Ces deux petits films américains, misant sur la peur, ont au moins un point commun : s’attaquer à leur manière aux valeurs traditionnelles que sont la famille et le mariage. Autre point commun : le budget modeste et un casting sans grande star - si l’on excepte Andy McDowell pour Wedding Nightmare.
Brightburn : L'Enfant du mal conte l’histoire d’un enfant démoniaque, Brandon, adopté par Tori et Kyle Breyer, un couple en mal d’enfant. Leur bénédiction viendra des étoiles, puisqu’à la faveur de l’écrasement d’un vaisseau extraterrestre, nos deux amoureux recueillent un bébé – en réalité un alien anthropomorphe – qui va devenir leur seul et unique rejeton. Quelques années plus tard, devenu pré-adolescent, le garçon s’aperçoit qu’il a des dons de super-héros, mais qu’il va mettre au service de causes malfaisantes. Et c’est bientôt ces vrais-faux géniteurs qui vont en faire les frais . Le pitch de ce film diablement méchant, et dépourvu de toute espèce de rédemption, est une relecture un brin angoissante d’une naissance divine : enfant né des étoiles, père et mère inconnus, pouvoirs extraordinaires, visions d'ascension, place centrale donnée à une grange… On aura vite deviné que le scénario reprend à son compte des symboles christiques, pour renverser totalement le message et faire du petit bonhomme un être inquiétant, bien décidé à semer le chaos dans le monde.
Intrigues subversives
Diabolique, Wedding Nightmare l’est tout autant. Dans la famille des Le Domas, une tradition oblige chaque jeune marié.e à se prêter à un jeu. Lorsque Grace, follement amoureuse du fils Alex, tire la carte qui va décider de l’épreuve, c’est une partie de cache-cache qui lui est proposée. Le hasard fait mal les choses, car la mariée a l’obligation de ne pas être retrouvée, et ce jusqu’à l'aube - sinon, c’est la mort assurée. Une course folle commence dans les couloirs de l’inquiétant château. La jeune mariée espère cependant compter sur le secours de son jeune époux.
Amateurs de jeux de massacres à l’arme blanche, Weddingt Nightmare est pour vous. On trouve un plaisir presque sadique à suivre la chasse à l’homme - à la femme en l’occurrence - et à voir les protagonistes tomber les uns après les autres, de la manière la plus gore possible, et ce jusqu’à la grande boucherie finale.
Mais ne nous y trompons pas : comme pour Brightburn : L'Enfant du mal, la cible visée n’est pas cette innocente mariée ou ces parents trop aimants mais bien le mariage et la famille. Ce qui n’empêche pas les scénaristes de transformer les proies en chasseurs, lorsque par exemple Grace se transforme littéralement en Carrie vengeresse ou lorsque le père de Brandon choisit de prendre l’arme contre son propre fils. À ce moment, les intrigues devient carrément subversives. Subversion trouvant d’ailleurs son illustration sonore dans Brightburn : L'Enfant du malavec la bande-son d’une certaine Billie Eilish, qui propose son titre qui l’a fait connaître et qui convient à merveille pour ce film : "I'm that bad type / Make your mama sad type / Make your girlfriend mad tight / Might seduce your dad type /I'm the bad guy" (Bad Guy).
Ces deux petits films d’horreur sont à voir en ce moment sur Canal+ .
Brightburn : L'Enfant du mal, film d’horreur américain de David Yarovesky, avec Elizabeth Banks, David Denman, Jackson A. Dunn, Matt L. Jones et Meredith Hagner, 91 mn, 2019 sur Canal+ https://www.canalplus.com/cinema/brightburn-l-enfant-du-mal Wedding Nightmare (Ready Or Not), film d’horreur américain de Matt Bettinelli-Olpin Tyler Gillett, avec Samara Weaving, Adam Brody, Mark O'Brien, Henry Czerny, Andie MacDowell, Nicky Guadagni, Melanie Scrofano, Elyse Levesque et Kristian Bruun, 95 mn, 2019, sur Canal+ https://www.canalplus.com/cinema/wedding-nightmare