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Qui connaît Itiberê Zwarg ? Cette figure de la musique brésilienne, compositeur, chef d’orchestre et multi-instrumentiste et aussi , très proche collaborateur d’Hermeto Pascoal, a rejoint Paris en janvier 2022, après la pandémie, pour un projet musical autant qu’humaniste : faire se rencontrer cultures et courants musicaux venus de tous horizons. SonLive à Paris est une compilation de morceaux enregistrés en public à Paris, Juan les Pins, Grenoble et, évidemment, Paris.
C’est avec l’Orquestra Família da França que que joue le musicien brésilien dont la joie et la générosité sont communicatifs. À l’initiative du saxophoniste Benoit Crauste, ce projet a vu le jour au Festival Sons d’Hiver en 2022. on retrouve l'essentiel sur disque dans cet album Live à Paris.
L’auditeur sera entraîné dans un tourbillon de sons où la musique traditionnelle brésilienne devient jazz, et même improvisations ("Annecy"). Nous voilà emporté dans un maelstrom de sons où peuvent s’entendre des résurgences de standards ("La vie en rose").
Jazz plus que jamais
L’orchestre est constitué de 23 musiciens français et brésiliens dont l’osmose est admirable. Jazz plus que jamais dans le morceau "Brilho do Sol à Juan les Pins". Les cuivres brillent de mille feux, les chœurs ont ce parfum sixties et les improvisations ont toute leur place. C’est éclatant, vivifiant et cela ravira les fans de jazz tout autant que les amoureux de musiques colorées et dansantes.
Avec "Chegando em Paris" nous, le plus court morceau de l’opus, nous sommes dans un morceau qui chère bien la douce France, le pays de notre enfance, accordéon incluse. Mais ce serait un jazz métissé du sol do Brasil. "La fête des Gaulois" s’écoute comme une déclaration d’amour d’Itiberê Zwarg pour la France, avec un orchestre sensationnel enrichi d’un chœur encore plus présent.
"Grenoble" vient compléter l’opus en insufflant au jazz de la modernité dans ses premières mesures avant de s’envoler dans un joyeux chaos fait d’impros, d’envolées de cuivres et de bois.
Rarement jazz et musiques traditionnels n’ont fait aussi beau mariage. Mariage mixte, bien sûr.
Le titre de cette chronique renvoie à un héros légendaire. Beaucoup auront connu le générique de la série télévisée Zorro. C’est précisément du vengeur masqué dont il est question dans cette chronique, mais cette fois dans une version BD.
Nous sommes en 1849. La Californie vit une période singulière de son histoire. Détachée du Mexique suite à une guerre avec les États-Unis, le pays n’est ni un territoire fédéral, ni une "république libre", ni un Etat, et encore moins une possession espagnole. Le chaos y règne mais aussi la loi du plus fort dont souffrent surtout les Mexicains qui y vivent toujours.
Gomez, un ancien gradé de la Guerre du Mexique entend profiter de la situation pour s’approprier des terres, dont celles des Vega. La ruée vers l’or attise encore plus les convoitises. Or, un mystérieux justicier, surnommé Zorro, s’attaque à Gomez et à ses tristes sbires.
Une aventure bien plus violente que dans la série ou dans les films hollywoodiens
Qui est Zorro ? Voilà d’emblée la question que pose en filigrane Pierre Alary dans son album Don Vega (éd. Dargaud). Personnage réel ? Mythe ? Figure légendaire et interchangeable ? Les pages se succèdent sans que la réponse ne vienne tout de suite.
En réalité, ce dont il est question dans cet excellent album sorti il y a quatre ans c’est bien de justice, de vengeance mais aussi d’une période peu glorieuse des États-Unis que la série en noir et blanc a esquissé avec pudeur.
Or, Pierre Alary ne prend pas de manière. Dans une facture classique, et avec une certaine inventivité (le masque du vengeur masqué pour ne prendre que cet exemple), le scénariste et dessinateur fait de son Zorro une aventure bien plus violente que dans la série ou dans les films hollywoodiens : morts à la perle, tortures, exécutions ou Mexicains soumis en esclavage.
C’est sans compter ce Zorro, à l’identité décidément trouble. Vous connaissez la suite : "Son nom il le signe à la pointe de l’épée…"
2024 marque les 100 ans de la mort de Gabriel Fauré. Les hommages au créateur du célèbre compositeur. Et puisque l’œuvre de Fauré ne se résume pas au seul Requiem, le pianiste Laurent Wagschal propose une sélection de morceaux pour son instrument fétiche. Précisons que dans le cadre d'une intégrale pour piano de Fauré, cet album est un florilège de morceaux les plus représentatifs (Ballade, 6e et 7e Nocturnes, 5e Barcarolle et ses Thèmes et Variations) mais aussi de pièces plus rares.
Le programme débute par la Ballade op.19, une des pièces devenues emblématiques de Gabriel Fauré est le parfait reflet de cette musique française de la fin du XIXe siècle. Un mélange de légèreté, de grâce, d’exigence et de virtuosité caractérisent cette longue ballade qui peut se lire comme du romantisme à la sauce française – Wagner et Liszt ne sont pas loin dans cette pièce écrite entre 1877 et 1879 et dédiée à l’influent Camille Saint-Saëns.
L’auditeur fondra sans nul doute à l’écoute de la Pièce brèveop. 84 n°5. Ce sont une minute et vingt-six secondes au service d’une mélodie envoûtante qui convaincra même les peu familiers du classique.
On connaît la Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel. Voici une autre Pavane, op.50, composée en 1887. Outre le fait qu’une publicité l’ait rendue célèbre, cette Pavane a eu droit à de multiples versions et adaptations, y compris au cinéma. Laurent Wagschal l’interprète dans toute sa nudité, faisant honneur au talent de composition de Gabriel Fauré.
On a beaucoup parlé de romance sur Bla Bla Blog, grâce aux Schumann. Voici dans ce album envoûtant la Romance sans paroleen la bémol majeur op.17 n°3 datant de 1878. On se laissera happer par cette formidable et courte pièce à la grande délicatesse et à la mélodie inoubliable.
Désireux de proposer un programme varié, c’est un impromptu qui est ensuite proposé, en l’occurrence celui en fa mineur op. 63. Celui-ci s’avère redoutable de technicité. Le moins que l’on puisse dire est que le pianiste s’en sort haut-la-main, alliant virtuosité, simplicité (dans la deuxième partie) mais aussi une forme de légèreté particulièrement bienvenue en ce moment.
La modernité n’y est du reste pas absente
Deux Nocturnes sont proposées, le n°6 op. 63 en ré bémol majeur d’une part et le n°7 op.74 en ut dièse mineur d’autre part. Bien entendu, qui dit "nocturne" dit Chopin. Cependant, Fauré ne fait pas le choix de la noirceur ou de la nuit, si l’on excepte le plus mélancolique Nocturne n°7, spécialement dans sa première partie. Il se montre au contraire lumineux et léger. Mais aussi romantique. Le lecteur pourra se sentir porté par ces pièces écrites dans les toutes dernières années du XIXe siècle.
Après le lent Prélude en sol mineur op. 103 n°3, une berceuse en forme de barcarolle, c’est justement la Barcarolle n°5 op.66 que nous propose Laurent Wagschal. On saluera le pianiste pour son interprétation se jouant des pièges techniques dans cette œuvre pleine d’élégance et de lyrisme. La modernité n’y est du reste pas absente dans ce morceau d’un classicisme très français.
L’album se termine avec la plus grosse partie du programme, à savoir les Thèmes et Variations op.73. Le thème quasi adagio en ut dièse mineur, une singulière marche funèbre, est suivi de onze variations constituées de syncopes ("Variation III"), de tempo accélérés ("Variation II"), de moments paisibles ("Variation VIII") ou de temps expressifs ("Variation XI"). Classique dans l’âme, figure exemplaire de ce qui s’est fait de mieux dans le classicisme français, Fauré mérite d’être redécouvert, y compris dans son œuvre pianistique, tant son aura demeure cent ans après son décès.
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Sweet East. Il sera visible du 10 au 16 juillet 2024.
Lillian, jeune lycéenne, fugue durant un voyage scolaire. Au fil de ses rencontres, elle découvre un monde insoupçonné. Les fractures mentales, sociales et politiques des États-Unis, filmées comme un conte de fée ou une variation d’Alice au pays des merveilles.
La philosophie peut-elle être à la fois cool, sexy et feel-good ? La réponse – positive – pourrait bien venir du recueil de chroniques de Marie Robert, Une Année de Philosophie, paru chez Flammarion il y a deux ans et republié en poche cette année, chez J’ai lu.
Le lecteur aura deux choix. Soit picorer chaque jour de l’année ce livre découpé en quatre saisons (printemps, été, automne, hiver), soit le déguster in extenso comme le bloggeur l’a fait pour écrire cette chronique.
Le point de départ d’Une Année de Philosophie est la publication quotidienne de textes sur les réseaux sociaux, à commencer par Facebook puis Instagram. Un vrai succès pour ces chroniques qui parlent de grands sujets philosophiques – le bonheur, le temps, le corps ou autrui – comme de petites choses quotidiennes – une carte postale, une paire de lunettes, une invitation ou un vieil album photos. Ces pensées pour soi-même ont été le point de départ d’autres projets – podcasts, site Internet et livres à succès – dont celui-ci.
L’ouvrage de Marie Robert est un vrai livre de philosophie
La philosophie est un univers à la fois vaste, protéiforme et vite intimidant. Or, intimidante, Marie Robert ne l’est pas. Elle apparaît comme une copine proche et on aime à la fois ses doutes – qui est la base de la philosophie depuis Socrate –, les failles, les interrogations et les petits défauts.
Chaque chronique commence de la même manière : "Ceci est…" Suivi d’un sujet qu’elle va développer en quelques lignes ("Une lettre d’amour", "Un réconfort"). Ses textes sont autant d’anecdotes quotidiennes chez elle au travail devant ses élèves et le lecteur y retrouvera ses propres interrogations. Comment retrouver la sérénité ? Peut-on aimer comme au premier jour ? Comment prendre une décision ? Comment fixer son attention ?
Le lecteur trouvera forcément des sujets qui vont le remuer. Cela peut être la crise d’adolescence pour des parents perdus, un texte destiné "à tous ceux qui ce matin se réveillent épuisés", à ces moments de honte que chacun a pu ressentir dans une situation embarrassante, à "l’art du sabordage" ou tout simplement nos routines quotidiennes.
Un livre de feel-good comme il en existe des milliers ? Non, l’ouvrage de Marie Robert est un vrai livre de philosophie, dans la mesure où il n’offre pas de conseils ou de recettes clé en main pour parvenir à un bonheur souvent illusoire. Il est par contre une compilation de chroniques précises, sensibles, intelligentes, déroulées consciencieusement et posant avant tout des questions. Or, le questionnement n’est-il pas la base de la philosophie ?
Ce livre est l’un des romans français les plus atypiques parus en 2012. Je dis bien "roman", tant le titre peut porter à confusion.
Les Wards en question sont un peuple imaginaire, à une période indéfinie (les Ier et IIème siècles ne correspondant pas à notre comput actuel : l’an zéro de la chronologie ward a pour référence l’arrivée au pouvoir d’un roi, Zaragabal), un peuple disparu depuis et dont il ne reste que quelques textes.
"Un roman de fantasy ? Rien de trop nouveau depuis Tolkien", me direz-vous ! Et pourtant, non : ce premier opus (car on peut supposer que Frédéric Werst ne s’arrêtera pas en si bon chemin...) est proprement fascinant. Ward est en effet uniquement constitué d’une anthologie de ces fameuses sources – chroniques historiques, poèmes, fables, contes, écrits philosophiques, mythologiques, religieux, politiques et même géographiques - uniques preuves de l’existence de cette civilisation. Une notice éclaire chacun de ces textes : l’auteur, tel un exégète, montre l'intérêt et les circonstances de ces sources. Il va jusqu’à inventer personnages historiques et littéraires, écoles philosophiques ou mouvements religieux.
Ce sens de la précision va encore plus loin : désireux de donner à son roman une véritable crédibilité, il a inventé pour la circonstance une langue ward (ou plutôt "des" langues car celle des Ward – comme n’importe quelle langue – a évolué au cours des siècles). Ce roman est donc un recueil bilingue : les extraits de cette anthologie sont retranscrits dans leur langue originale – le wardwesân – avec leur traduction française. Pour ceux qui voudraient s’essayer à cette langue (je ne m’y suis pas aventuré), Frédéric Werst propose en fin de volume un abrégé de grammaire ainsi qu’un lexique ! Un ouvrage remarquable et étonnant qui nous renvoie aussi à une réflexion sur la fin des civilisations : tous les quinze jours, une langue disparaîtrait dans le monde, comme le rappelle l’auteur en introduction.
Loulia, la plus française des chanteuses pop internationales sort en ce moment son dernier single, Hopefully Better. Elle le présente ainsi : "Un méli-mélo de nationalités, avec un producteur allemand et un réalisateur coréen, ce morceau est vraiment moi".
Cette fois, Loulia propose un titre funk et jazzy, délicat et sensuel, et non sans un message d’espoir. La chanteuse dévoile pour l’occasion un clip à la fois frais, estival et glamour.
C’est par une œuvre collective que commence cet enregistrement d’œuvres de Robert Schumann pour violon et piano. La Sonate F.A.E. nous vient de deux figures majeures du romantisme – Brahms (pour le troisième mouvement "Allegro (Scherzo)" et Schumann pour les deuxième et quatrième mouvements, "Intermezzo" et "Finale". Le troisième est Albert Dietricht, compositeur du premier mouvement "Allegro". Les trois amis écrivent en 1853 cette sonate au nom étrange mais plein de sens : "F.A.E." pour "Frei Aber Einsam" ("libre mais solitaire"). Elle a été offerte cette année-là au violoniste Joseph Joachim. Ce dernier l’a d’ailleurs joué, tout comme Clara Schumann.
Nous avions parlé il y a quelques semaines du "Scherzo" enregistré par Rachel Kolly et Christian Chamorel. Dans l’album Robert Schumann et son univers, proposé par Indésens, Yann Passabet-Labiste au violon et Bertrand Giraud au piano proposent les quatre mouvements de cette sonate, écrite avant que la maladie ne fasse taire Robert Schumann. Le compositeur vit une période tragique avec la mort de son jeune fils Emil en 1847, celle de son ami Felix Mendelssohn la même année et avant la détection d’une maladie mentale chez Ludwig, un autre de leur fils. Schumann vit particulièrement douloureusement cette période. La dépression succède à des crises d’angoisse et des hallucinations. Voilà pour le tableau de cette période sombre à nulle autre pareil. Autant dire que cette Sonate F.A.E. fait figure de petit miracle musical.
Saluons le premier mouvement "Allegro" d’Albert Dietricht, d’une belle richesse ornementale, servi qui plus est par des interprètes jamais en baisse de régime. Il s’agit du mouvement le plus long de la sonate (plus de douze minutes et demi). Avouons cependant qu’après cette romantique entrée en matière, on s’arrêtera particulièrement sur le court "Intermezzo" que Robert Schumann a annoté en allemand : "Bewegt, doch nicht zu schnell". La douleur déchire cette partie. Le piano de Bertrand Giraud se met légèrement en retrait pour laisser s’exprimer le violon de Yann Passabet-Labiste, sans jamais que le violoniste ne fasse preuve de pathos. Vient répondre la fougue et la verve de Johannes Brahms, le disciple et admirateur, qui en est au début de sa carrière. Les Schumann sont sa famille de cœur et Clara Schumann restera son amie et amour jusqu’à ses derniers jours.
Cette fois, piano et violon viennent se répondre avec bonheur. La vigueur est là, mais aussi la passion et la tendresse. On est presque heureux de retrouver Robert Schumann dans un "Finale" au tempo vif, comme si le compositeur meurtri par trois années sombres revenait à la vie. Magnifique coup d’éclat que cette dernière partie qui prend par moment l’allure de marche décidée grâce au violon diabolique de Yann Passabet-Labiste.
La vigueur est là, mais aussi la passion et la tendresse
Schumann, ses amis et sa famille pourrait s'intituler l'opus. C’est Clara Schumann qui poursuit le programme, avec ses trois Romances op. 22. Ecrites elles aussi en 1853, elles ont été, tout comme la Sonate F.A.E., dédiées au violoniste Joseph Joachim. L’esprit romantique souffle sur ce que l’on pourrait appeler une sonate pour piano et violon en trois mouvements, "Andante molto", "Allegretto ; Milt zartem Vort" et "Leidenschaftlich schnell". L’auditeur y lira de douloureuses plaintes, alors que le mari de Clara est pourchassé par ses démons intérieures ("Andante molto"), sentiments que vient nuancer la deuxième romance "Allegretto", mais non sans ce sens du spleen que parviennent à rendre le duo de musiciens et en particulier le violon de Yann Passabet-Labiste. Le "Leidenschaftlich schnell" prouve, s’il en était besoin de le démontrer, que Clara Schumann est au sommet d’un art musical, à l’égal au moins de Robert Schumann auquel elle a survécu quarante ans.
Autre Romances, celles de Robert Schumann, justement. Son opus 94 a été composé pour son épouse en 1849. Destinée pour le piano et le hautbois, elle est régulièrement jouée, comme ici, pour le violon et le piano. Une immense tristesse, que le violon de Yann Passabet-Labiste rend particulièrement bien, se dégage dans le "Nicht Schnell". "Simple, affectueux", indique la deuxième romance. Il est vrai qu’une relative légèreté est évidente, bien que la mélancolie ne soit pas absente. Un sentiment de vide se dégage encore plus de la dernière romance "Nicht Schnell", au mouvement pourtant "Moderato". Il y a ces légères mais réelles ruptures, rendant cette partie bien plus tragique qu’elle n’en a l’air.
L’enregistrement se clôt avec la Sonate n°3 en la mineur. Composée par Robert Schumann en 1836. Il a 26 ans. Elle a l’impétuosité de la jeunesse (le premier mouvement allegretto "Ziemlich langsam") et cet évident souffle épique, porté par les deux interprètes décidément bien inspirés. Suit un "Intermezzo" plus court (deux minutes et demi), lent, gracieux et romantique, avant le "Scherzo" ("Lebhaft") enlevé et aux nombres pièges dont se tirent brillamment Yann Passabet-Labiste et Bertrand Giraud. Dans le "Finale", Robert Schumann termine par un ensemble de morceaux de bravoure, porté par des mélodies ardentes, pour ne pas dire enflammées. Nous sommes dans une période marqué par une union des plus compliquées entre Clara et Robert Schumann, avec toujours le romantisme en bande-son.