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• • Articles et blablas - Page 169

  • Emi primé au Viff

    Coup de projecteur sur un film primé au Festival du Film International de Varèse.

    Arnaud Prochasson a été récompensé dans la catégorie meilleur réalisateur pour son court métrage Emi. Ce réalisateur originaire de Montargis a tourné dans la Venise du Gâtinais cette histoire d’amour et de mort où le désespoir le dispute à la folie. Et pour capter ces moments où tout bascule, il fallait un artiste de la trempe d’Arnaud Prochasson, que le jury du VIFF (Varese International Film Festival) a remarqué.

    Pour ce court-métrage d’un peu moins de quatre minutes, l’histoire se resserre à l’essentiel : Tom est au téléphone avec Emi. Il a décidé de la quitter. Mais au moment où il s’aventure dans une ruelle, l’inattendu survient.

    Ce film est à découvrir sur Vimeo.

    Emi, court métrage d’Arnaud Prochasson, avec Nicolas Buchoux, Jérôme Godgrand, Amélie Ressigeac, Rodrigue Staub et Hassan Benali, France, 2019, 3 mn 39
    https://www.facebook.com/arnaud.prochasson
    https://vimeo.com/368991314/eab362577a

    Voir aussi : "La Louve de Svetlana Trébulle continue son parcours fantastique"

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  • Benjamin Biolay, avec ou sans confinement

    Confinement ou non, Benjamin Biolay continue son parcours artistique (presque) comme si de rien n'était. 

    En juin prochain, il sortira son nouvel album Grand Prix, il propose un premier titre, forcément rare,  délicat et sophistiqué, Comment est ta peine ?, avec en featuring Anaïs Demoustier. Le clip, dans un noir et blanc somptueux, est réalisé par Marta Bevacqua, et la comédienne Nadia Tereszkiewicz est de la partie. 

    Benjamin Biolay, Comment est ta peine ?, Polydor/Universal, 2020
    http://benjaminbiolay.com
    https://www.facebook.com/benjaminbiolayofficiel

    Voir aussi : "Suprême Alka"

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  • Peau de vache

    Les ouvrages sur les violences aux enfants ne manquent pas. Pensons par exemple à l’indépassable Vipère au Poing d’Hervé Bazin. Sur un sujet aussi douloureux que celui-ci, il est difficile pour un ou une auteure, reconnaissons-le, de faire œuvre de littérature.

    Isabelle Vouin parvient pourtant dans son dernier roman, Qui aime bien (éd. Talents Hauts), à faire une lecture singulière de la violence aux enfants – en parlant d’un autre acte de violence. C’est en effet d’une gifle dont il est question, la gifle d’une adolescente, Valentine : "C’est parti tout seul. Aujourd’hui, j’ai giflé ma mère." Une gifle d'autodéfense. 

    Dans ce court récit – bref roman ou longue nouvelle – écrit à la première personne, la jeune fille revient sur l’histoire d’une éducation rude qui semble, hélas, trop bien illustrer le proverbe : "Qui aime bien châtie bien."

    Valentine décrit son chemin de croix d’une violence trop ordinaire par une mère que très peu verraient en tortionnaire : "Le chic absolu", "pas du tout grosse ni vulgaire", qui "a dû en faire tourner des têtes", avec son "tailleur impeccable et ses talons hauts pour aller bosser au tribunal..." Car, ironie du sort, cette Folcoche du XXIe siècle, est une greffière et habituée des cours de justice.

    En devenant son double Colombine, Valentine parvient à devenir ce qu’elle est

    Cette fameuse gifle est l’élément déclencheur autant que l’aboutissement d’un processus de libération d’une jeune fille qui a compris sur le tard qu’il se passait quelque chose d’anormal avec ces coups domestiques, ces "roustres" qu’elle trouve, pendant des années, "normales", et ces humiliations quotidiennes. Si Isabelle Vouin parle de son père, c’est pour parler d’un autre drame : celui d’un deuil, qui explique également la démarche de Valentine : "Pour moi, Papa c’était Dieu, alors il ne risquait rien. Du coup, moi aussi je lui ai dit d’y aller. Mais Dieu a glissé."

    La libération de l’adolescente passera par son amour pour Lorenzo mais aussi par un projet artistique et professionnel : devenir clown. En devenant son double Colombine, Valentine parvient à devenir ce qu’elle est : "Quand je mets mon nez rouge, c’est instantané, je passe direct dans une autre dimension, un autre espace-temps. Et là, je suis dans ma vraie vie."

    À bien des égards, Qui aime bien est l’histoire d’une série de dévoilements : de la violence domestique, d’un rêve de spectacles, d’un secret familial (admirablement mis en scène dans la scène du cimetière), et finalement de la mise au grand jour ("J'écarte le tissus et je les vois assis autour de la piste") de cette mère violente, dans un avant-dernier chapitre où tout se noue et se libère.

    Isabelle Vouin, Qui aime bien, éd. Talents Hauts, 2020, 79 p.
    https://www.facebook.com/isabelle.vouin.5

    Voir aussi : "Tango passion"

    Photo : Isabelle Vouin

    isabelle vouin,roman,violence domestique

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  • Ah, les garçons...

    C'est une jolie perle que je vous ai dénichée, par une des chanteuses les plus intéressantes de la scène française.

    Sophie Le Cam a enregistré et mis en ligne sur Youtube un titre "tourné pendant le confinement et [qui ne] parle de pas le confinement." Cette précision méritait d'être relevée.

    Les garçons les garçons les garçons est un hommage à cette gente masculine qui s'est prise quelques coups de chevrotines dans l'aile depuis #Metoo. Aussi, les mecs baiseront-ils les pieds de Sophie Le Cam pour ce joli hommage fait avec les moyens du bord comme l'admet la musicienne.

    Des garçons mis à l'honneur, mais derrière lesquelles se cachent bien entendu des filles "qui respirent le parfum de [leur] écharpe" : "Des fois les filles songent / À pour toujours jeter l'éponge / Trêve émotionnelle / Deux jours et puis elles / Replongent."

    Une chanson tendre, douce, légère et plus métaphysique qu'il n'y paraît.

    Sophie Le Cam, Les garçons les garçons les garçons, 2020
    https://www.facebook.com/chansonsdemoi.sophielecam

    Voir aussi : "Chant de confinement"

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  • Galerie virtuelle chez Cyril Guernieri

    Les galeries d'art étant fermés en ce moment, Bla Bla Blog vous invite à découvrir en ligne une exposition virtuelle proposée par la Galerie Cyril Guernieri. Jean-Daniel Bouvard et Marc Dailly y sont à l'honneur.

    Jean-Daniel Bouvard Chaleur.jpg

    Jean-Daniel Bouvard
    Chaleur - 2020 - huile sur toile - 116x89 cm

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    Jean-Daniel Bouvard
    Ombrages - 2020 - huile sur toile - 50x50 cm

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    Jean-Daniel Bouvard
    Pause - 2020 - huile sur toile - 81x60 cm

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    Jean-Daniel Bouvard
    Pêcheur - 2020 - huile sur toile - 100x81 cm

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    Marc Dailly
    Du salon à la cuisine - 2020 - huile sur bois - 30x40 cm

    Marc Dailly Homme dans le salon.jpg

    Marc Dailly
    Homme dans le salon - 2020 - huile sur bois - 30x28 cm

    Marc Dailly Paulina dans l'atelier.jpg

    Marc Dailly
    Paulina dans l'atelier - 2020 - huile sur bois - 30x40 cm

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    Marc Dailly
    La dînette - 2020 - huile sur bois - 65x50 cm

    La Galerie Cyril Guernieri propose également une exposition en cours, "Jardins secrets" de Christian Benoist, qui est à retrouver sur le site du galeriste.

    Galerie Cyril Guernieri
    29, rue Mazarine 75006 Paris
    Tél. 06 63 56 52 15
    contact@galerieguernieri.com

    www.galerieguernieri.com

    Voir aussi : "Femmes extraordinaires des Andelys"

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  • Danse pour une ville désertée

    La chorégraphe syrienne Yara al-Hasbani s’est d’abord fait connaître au début de la guerre civile syrienne en 2011 en protestant contre le régime en place. Menacée de mort, elle a choisi de s'installer à Paris.

    Dans une ville confinée et abandonnée, celle où elle vit donc, la dissidente syrienne qui a connu les paysages désertés par la guerre proposait ce week-end – mais sans public – une chorégraphie devant les lieux emblématiques que sont la Pyramide du Louvre, le Sacré Cœur ou le parvis du Trocadéro, un lieu où elle avait créé en 2015 une chorégraphie en hommage aux centaines d’enfants morts d’une attaque chimique dans son pays.

    Mieux qu’une performance artistique, Yara al-Hasbani entend envoyer un message de paix et de beauté dans une ville, certes en paix, mais comme abandonnée de ses habitants.

    Yara al-Hasbanin danse dans Paris confiné
    https://www.facebook.com/Y.Alhasbani

    Voir aussi : "Le Théâtre Mikhailovsky se pointe sur Internet"

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  • Qui a peur du frigo ?

    "If there's something weird / And it don't look good / Who you gonna call? / Ghostbusters!" : non seulement ces paroles doivent vous dire quelque chose, mais en plus c'est pratiquement sûr que vous aurez cette BO dans la tête pour la journée. Car Ghostbusters (le seul, le vrai, celui de 1984) est mis sur le grill par notre chroniqueur de L'Œil du frigo.  

    L'excellent et cultissime Ghostbuster cachait en son sein un frigo bien particulier. Un film où quatre chercheurs virés de l'université montent une boite de zigouilleurs de fantômes. Un film déjanté du réalisateur Ivan Reitman et surtout des scénaristes perchés - Dan Aykroyd et Harold Ramis. Un film qui a dû prendre corps lors de séances de spiritisme sous LSD. Mais passons cette introduction technique de haute voltige pour nous consacrer à notre ami le frigo qui est toujours là, même dans les grands moments de solitude.

    Dana rentre tranquillement de ses courses, qu'elle range dans sa cuisine. À ce moment, les œufs se mettent à bouillir et à exploser (haut symbole psychanalytique). Personne ne peut imaginer que tout ce chambardement d'oeufs vient du frigo. Un frigo qui grogne, et on appelle Darty direct ! Ici, l'héroïne n'a pas froid aux yeux, parole de frigo ! Elle ouvre la porte dont la petite lumière s'est transformée en projecteur éblouissant et découvre un chien cornu dans son frigo... Remarque importante : il se présente en gargarisant son nom : "ZUUULL..."

    Evidemment comme toute femme légèrement inquiète à qui on roucoule "ZUUULL", il se prend la porte du frigo dans la figure : réflexe féminin bien répertorié dans les archives de Freud au début du siècle dernier...

    Nous ne voyons que la porte de ce frigo. Le reste est déjà habité par ZUUULL. Cette porte m'intrigue, il y a au départ sept pots : des condiments ou sauces en tout genre. Et puis, quand elle referme la porte, il n'y en a plus que cinq. Peut-être que le réalisateur veut nous faire passer un message qui reste mystique: "Si tu vois un ZUUULLL dans ton frigo, prends le temps de te faire quelques cornichons trempés dans la moutarde avant de refermer la porte..."  Compte tenu de la scène, on peut aussi imaginer qu'elle a assaisonné ses oeufs au plat qui cuisent sur son plan de travail, voire qu'elle a vu que les boites étaient périmées et qu'elle en a profité pour les jeter à la poubelle...

    Pour ne pas m'égarer plus que ZUUULLL, ne vous mettez jamais dans un frigo pour surprendre votre belle , vous risqueriez de le regretter, ou alors choisissez bien vos condiments.

    ODF

    S.O.S. Fantômes, comédie fantastique d'Ivan Reitman
    avec Dan Aykroyd, Harold Ramis et Harold Ramis
    États-Unis, 1984, 105 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Ghostbusters Frigo"

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  • N’arrête pas, GiedRé

    "LaLaLa des chaNSoNs eT des bLabLas" : avec une telle présentation, Bla Bla Blog ne pouvait faire qu’une (nouvelle) chronique sur son auteure, GiedRé.

    La chanteuse faussement candide, et auteure de titres à la fois engagés, féministes et volontiers paillards, refait parler d’elle sur son Facebook avec le caustique et très drôle Arrêtez.

    Dans cette période de confinement pendant laquelle le mièvre le dispute aux bons sentiments, la chanteuse, un tantinet énervée, en rajoute une couche sur les apéros Zoom bobos, les tutos de yoga et les pains faits maisons postés sur Instagram : "Arrêtez avec vos putains de pain / 24 heures pour manger une tartine / Je préfère encore boire ma propre urine / Oh, tiens regarde c’est moi qui l’ai faite / Mais fous-la toi entière dans le cul ta vieille baguette."

    GiedRé, Arrêtez, confinée
    https://www.facebook.com/Giedrelalala
    http://www.giedre.fr

    Voir aussi : "Le sillon de GiedRé"

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