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• • Articles et blablas - Page 183

  • Héroïque frigo !

    Alors que Jumanji Next Level vient de sortir, L’‎Œil du frigo propose de revenir sur le tout premier Jumanji, dont les effets spéciaux comme l'histoire avaient époustouflé les spectateurs de 1995. Focus sur une scène qui a pour protagonistes des singes et, bien entendu, un réfrigérateur proprement héroïque

    Nous voici dans l'excellent Jumanji dont la folie n'a d'égal que son frigo. Une dinguerie de gamins qui finit en cauchemar. Un film absolument formidable avec des singes qui sont montés sur piles nucléaires. Ici, nous sommes au début du jeu et les singes viennent d’apparaître. Ils prennent possession de la cuisine ce qui n'est pas sans nous rappeler une certaine scène chez les Gremlins. Évidemment, ils s'en prennent au frigo, ouvert, pillé, vidé et qui résiste à cette déferlante de folie. Il faut dire qu'on a affaire à un frigo extraordinaire, rien à voir avec les frigos du XXIeme siècle dont l'obsolescence programmée est visible à l'oeil nu. Ici on a affaire à un meuble frigo, peut être même une pièce de musée. Regardez cette porte, comme elle est découpée, tout est moulé et creusé dans le meuble. Cela rassemble à une sculpture art-déco qui se pose comme le seul rempart face à la horde des singes.

    Même si nous sommes un brin au pays des songes, ces singes nous réveillent de façon la plus tendre qui soit. Pour le frigo, on peut remarquer qu'aucun des singes ne se goinfre dans cet antre de la nourriture. Non : là, ils sont en mode destruction totale, comme si vous aviez laissé un bande d'ados hystériques dans la cuisine et que vous aviez fermé la porte. Bien qu'offert à ses agresseurs, le frigo symbolise toute la puissance de la famille, celle qui va dans tout le film se mettre en travers de ce jeu cauchemardesque.

    La porte, comme le frigo, sont bien achalandés et les rangements d'un grande précision. On est loin de nos quelques étagères modulables qui nous posent toujours des problèmes pour ranger nos bouteilles. On pourrait presque dire que nous avons affaire à un frigo de luxe avec son pied devant l'ouverture de la porte pour ceux qui "trop petits" ne pourraient pas atteindre le dessus du frigo , un endroit qui comme on le sait reste souvent inaccessible aux petits. Ici c'est simple, ouvrez le frigo, montez sur la petite marche, gagnez dix centimètres et vous accéderez avec facilité sur cette plateforme au dessus du frigo tellement utile dans une cuisine. J'encourage tous ceux qui n'ont encore rien mis au dessus de leur frigo à aller se mesurer : vous aurez peut être une réponse claire à vos questions de rangement aérien.

    Jumanji, comédie fantastique de Joe Johnston
    avec Robin Williams, Bradley Pierce, Kirsten Dunst, Jonathan Hyde et Bonnie Hunt
    Etats-Unis, 1995, 104 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Jumanji frigo"

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  • Revivre l’affaire Dreyfus

    Le lundi 6 janvier 2020 l’Alticiné de Montargis et l’association des Cramés de la bobine proposeront une soirée exceptionnelle autour du film de Roman Polanski, J’accuse, sorti le 13 novembre 2019, multi primé (Lion d’argent - Grand Prix du jury à la Mostra de Venise).

    Charles Dreyfus, petit-fils du capitaine juif victime fin 1894 d’un mensonge et d’une machination militaristes, nationalistes et antisémites, viendra parler de son aïeul. Il sera question de la souffrance d’Alfred Dreyfus, des souvenirs familiaux, mais aussi de la raison d’État, de l’autorité de la chose jugée et du combat remporté le 12 juillet 1906, 12 ans après le déclenchement de l’affaire.

    Pendant les 12 années qu’elle dura, l’Affaire Dreyfus déchira la France, provoquant un véritable séisme dans le monde entier. Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXème siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme. Le film de Polanski est raconté du point de vue du Colonel Picquart qui, une fois nommé à la tête du contre-espionnage, va découvrir que les preuves contre le Capitaine Alfred Dreyfus avaient été fabriquées. À partir de cet instant, et au péril de sa carrière puis de sa vie, il n’aura de cesse d’identifier les vrais coupables et de réhabiliter Alfred Dreyfus.

    Alain Pagès, professeur émérite à la Sorbonne et codirecteur du centre d’étude sur Zola et le naturalisme, présentera à Alticiné à 18 heures, une conférence sur le traitement de l’Affaire Dreyfus au cinéma depuis Méliès et le roman de Robert Harris, centré sur le rôle révélateur du lieutenant-colonel Picquart, que le cinéaste Polanski et l’auteur britannique ont adapté pour le scénario de J’accuse. À 19 heures 30, l’Alticiné offrira un cocktail avant la soirée-débat prévue à 20 heures 15.

    Soirée spéciale J’accuse, film et conférence, Cinéma Alticiné, Montargis
    Lundi 6 janvier 2020 à partir de 18 heures, suivie de la projection du film de Polanski
    Présenté par Claude Sabatier en présence de Charles Dreyfus
    Les Cramés de la Bobine

    Voir aussi : "Un héros ordinaire"
    "Zola, le journaliste politique"

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  • Étincelant Thomas Grimmonprez

    Étincelant : voilà le terme qui caractérise sans doute le mieux la dernière production de Thomas Grimmonprez. Pour son dernier album Big Wheel, Le musicien a réuni autour de lui un quartet composé de Manu Codjia à la guitare, Jérôme Regnard à la contrebasse, Benjamin Moussay aux claviers et bien sûr lui-même à la batterie. "Une longue amitié nous lie, cʼest celle-ci qui mʼa poussé à écrire Big Wheel : La grande roue. La roue qui nous rappelle notre rapport au mouvement et au temps. La roue libre du lâché prise , du moment suspendu" dit le jazzman au sujet de son dernier opus.

    Trois ans après Kaléidoscope, nous voilà embarqués dans un jazz à la fois classique dans sa structure cristalline (le titre Big Wheel, qui donne son nom à l’album) et très personnel.

    Thomas Grimmonprez parle de son dernier opus, un vrai hymne à "l’idée de cycle," à la "création perpétuelle" : en un mot à "l’éternel retour." Voilà ce qu’en dit le musicien : "La symbolique de cette grande roue inspire mythes et thèmes sacrés, elle se rapporte à lʼidée de perfection comme le cercle, elle renvoie surtout au mouvement, au devenir et à lʼévolution. Cʼest aussi le recommencement, la création perpétuelle. Cʼest cette idée de cycle et de recommencement qui mʼa donné lʼenvie de composer cet album, un nouveau répertoire avec des compagnons de toujours."

    Comme quoi une guitare électrique aussi peut atteindre des sphères métaphysiques

    Loin de tout dogmatisme esthétique, le quartet fait le lien entre jazz, pop-rock psychédélique (Heavy Soul) ou musiques traditionnelles, à grands coups d’envolées de piano et de guitares électriques (Sweet Cake). Thomas Grimmonprez ne s’éloigne pourtant jamais d’une idée d’un jazz cool – cool, du reste, tels ces space cakes musicaux qu’il nos offre, mais toujours avec délicatesse (Suspended Time).

    Avec Cats And Dogs, le jazz se pare de couleurs mi-américaines mi-orientales dès les premières notes, avant de s’envoler derrière la guitare étincelante de Manu Codjia Manu Codjia.

    Quiet choisit l’apaisement avant une débauche de sons et de rythmes qui se croisent, se touchent, hésitent et se rapprochent dans des valses hésitations sensuelles, mêlant singulièrement chants tibétains et jazz cool. Un choix artistique aussi étonnant que le morceau suivant, Hypnosis, qui dénote par sa facture brute et très expérimentale : percussions, claviers et guitares virevoltent dans des arabesques déconcertantes. Comme quoi une guitare électrique aussi peut atteindre des sphères métaphysiques.

    Avec Spain Time, nous sommes paradoxalement plus du côté de New York que de la Méditerranée. Le jazz du Thomas Grimmonprez Quartet se prélasse, prend son temps et déambule amoureusement, au diapason d’un piano lumineux, joueur, mais aussi volontiers swing.

    L’album Big Wheel se clôture avec Highway, une déambulation apaisante mariant à merveille piano, guitare contrebasses et rythmique. Un étincelant voyage.

    Thomas Grimmonprez Quartet, Big Wheel, Outnote Records, 2019
    https://www.facebook.com/thomasgrimmonprez

    Voir aussi : "Voyages en jazz avec Anne Paceo"

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  • Condore passa

    Condore est le projet de Léticia Collet, claviériste de Dan San. À la croisée des chemins entre Agnes Obel, Patrick Watson et Charlotte Gainsbourg, Condore propose un son aérien et mélodique à la mélancolie saisissante à découvrir sur son premier EP, Jaws.

    L'univers de Léticia Collet est intime et harmonieux, basé sur une relation forte et singulière entre elle et son piano.

    Après avoir dévoilé les titres Lootus et Love Zombies, Condore poursuit son échappée belle avec Boring, dont le clip propose un refuge sensible, intime et délicat où la part sombre s’apaise grâce à cet environnement chaleureux.

    Tout au long de Jaws, produit par Yann Arnaud, ela musique de Condore se construit par l’entrelacement du piano et de la voix, dans une succession d’arpèges, de mélodies et d’harmonies vocales. Une beauté rare.

    Et Condore passa, sans doute pour un bout de temps. 

    Condore, Jaws, EP, JauneOrange/Pias, 2019
    https://condore.be
    https://www.facebook.com/CondoreMusic

    Voir aussi : "Clio, la fille en fusion"

    Merci à Xavier Chezleprêtre / Attitude

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  • Qui organise sa soirée du nouvel an ?

    L’application TootSweet a interrogé à plus de 13 700 personnes* afin de savoir comment les Français s'organisent pour leur soirée du Nouvel An. Sans surprise, cette fête apparaît comme très planifiée, alors que paradoxalement un peu de spontanéité ne nuirait pas pour 77 % des Français. À la question "Aimeriez-vous que la soirée du Nouvel An soit totalement improvisée ?", plus de 59% des femmes et 77% des hommes interrogés répondent "Oui".

    32% préparent leur soirée du Nouvel An plusieurs mois à l'avance, 31% plusieurs semaines, 24% plusieurs jours et seulement 14% s'y prennent à la dernière minute. Hommes et femmes ne l’appréhendent pas de la même façon, puisque les femmes sont majoritaires à planifier leur soirée (79%) contre seulement 56% des hommes.

    Mais allons plus en détail dans cette étude pas si futile que cela. L'année dernière, 39% des Français avaient déjà planifiés leur soirée du Nouvel An plusieurs mois à l'avance, avec une prédominance plus importante chez les femmes (45%) que chez les hommes (34%). Globalement, 38% des Français déclarent avoir été très contents de leur soirée du 31 décembre 2018 et 26% satisfaits. Seulement 5% n'ont pas apprécié du tout leur soirée et 21% moyennement. Mais en croisant les données de ces répondants avec celles des degrés de planification de cette soirée, une nouvelle information apparaît : sur les 38% de personnes très satisfaites, plus de 35% n'avaient rien prévu jusqu'à la dernière minute, lorsque seulement 6% s'étaient organisées plusieurs mois à l'avance, démontrant ainsi une corrélation directe entre planification et niveau de satisfaction.

    Hatem Chelbi, co-fondateur et Président de Toot Sweet, commente ainsi : "Cela peut paraître  étonnant que ceux qui ont le plus planifié leur Nouvel An ne soient pas ceux qui en ont tiré le plus de plaisir mais sur-planifier une sortie serait en réalité totalement contreproductif d'après une étude parue en 2018 dans la revue Current Opinion in Psychology : suite à une expérience effectuée sur un panel de 163 personnes réalisant une même sortie avec différents degrés de planification, l'analyse aboutit à la même conclusion que notre sondage : ceux qui l'ont fait de manière programmée n'ont pas autant apprécié que ceux qui l'ont fait spontanément. Une sortie planifiée serait inconsciemment considérée par notre cerveau comme une tâche à accomplir et donc vécue comme une corvée. On entend souvent dire que les meilleures soirées sont celles que l'on n'avait pas prévu, c'est désormais démontré par les chiffres."

    Plus généralement, les Français veulent vivre dans l'instant quand ils sortent. Entre une sortie planifiée longtemps à l'avance et une autre totalement improvisée, les Français semblent avoir fait leur choix. En effet, ils sont plus de 77% à préférer les évènements spontanés. Une appétence qui semble même plus importante chez les hommes (89%) que chez les femmes (64%).

    https://Tootsweet.app

    *Méthodologie : enquête réalisée entre le 4 et 10 décembre 2019 auprès de 13 723 personnes représentatives de la population nationale française selon la méthode des quotas. Sondage effectué en ligne, sur le panel propriétaire BuzzPress France regroupant plus de 20 500 personnes. Toutes les informations mises en avant par les personnes interrogées sont déclaratives.

    Voir aussi :  "Des publicités de noël XXL"

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  • À la recherche de Gérard de Villiers

    julien moraux,roman,gérard de villiers,sas,malko lingeComment définir Mais rien ne vient (éd. Du Rocher), le premier roman de Julien Moraux ? Hommage aux "romans de gare" de Gérard de Villiers ? Polar psychédélique dopé aux amphétamines ? Réflexion et autofiction sur la difficulté d’être écrivain ? Ou bien encore, comme je l’ai lu sur la page Facebook de l’auteur, "la plus atroce et la plus merveilleuse des fictions sur l’alcoolisme" ? À vrai dire, cette dernière critique peut laisser dubitative, dans la mesure où celui qui la prononce ne serait autre que Kingsley Amis, auteur d’un James Bond (Colonel Sun), mais décédé… en 1995, soit il y a vingt-quatre ans. Voilà qui prouve en tout cas deux choses : le romancier d’origine normande est bourré d’humour autant que de références littéraires.

    Nous parlions de James Bond. Bien entendu, l’agent 007 britannique reste dans le coin de la tête de Julien Moraux. Cela dit, ce n’est ni Ian Flemming ni Kingsley Amis qui l’intéressent mais un autre auteur de roman d’espionnage : Gérard de Villiers et sa créature, Malko Linge. Au moment où démarre Mais rien ne vient, le narrateur se lance dans un projet de roman sur l’auteur prolifique de quelque 200 SAS, entre 1965 et 2013.

    Voilà donc notre écrivain lancé dans une enquête sur Gérard de Villiers, enquête qui démarre en Bretagne et qui va rapidement mettre notre écrivain, déjà mal engagé pour ce projet biogtraphique, dans de sales draps. Il croisera tour à tour Frédéric Beigbeder, Michel Houellebecq, Thomas Pynchon, mais aussi Gérard de Villiers en personne, les personnages de Malko Linge, d'Aimé Brichot et de Boris Corentin, de la série Brigade Mondaine. Il y aura aussi un génie du mal bien destiné à détruire la littérature des hommes-singes nazis et quelques vamps pour corser le tout – même si les amateurs des SAS regretteront que l’impitoyable agent de la CIA ait perdu son côté bad boy, sexiste et un tantinet misogyne.

    Un roman qui semble foncer à toute vitesse comme une machine infernale

    L’aventure narrée par un écrivain devenu acteur de sa propre histoire se déroule aux quatre coins du monde, dans les endroits les plus reculés et les plus improbables qui soient. Pour autant, avec Mais rien ne vient, Julien Moraux ne propose pas de énième intrigue autour de SAS mais un hommage aussi démesuré que ne l’était son auteur Gérard de Villiers. Véritable monstre de la littérature mondiale, souvent moqué pour sa production de "romans de gare", le créateur de Son Altesse Sérénissime a droit à un hommage d’autant plus vibrant que le livre peut se lire comme l’aventure d’un projet artistique qui peine à prendre forme : les personnages surgissent, aimantent et se dérobent à l’écrivain, lui même entraîné dans une histoire où de les enjeux lui échappent. L’humour et le non-sens sont omniprésents dans un roman qui semble foncer à toute vitesse comme une machine infernale. Jusqu’à un final étonnant qui vient donner la clé du roman et se termine singulièrement par un "chapitre 1" sur la jeunesse de Gérard de Villiers.

    Julien Moraux a reçu, pour son roman Mais rien ne vient, le Prix Café Joseph.

    Julien Moraux, Mais rien ne vient, éd. Du Rocher, 2019, 318 p.
    https://www.editionsdurocher.fr/auteur/fiche/53352-julien-moraux
    https://www.facebook.com/shakaljaga
    http://www.editionssas.com

    Voir aussi : "Les actrices rêvent et se couchent tard la nuit"

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  • De Bō débuts

    Dès les premières notes d’Everything Begins, le premier EP de Bō, on entre dans une électro singulièrement humaine amorcée par la voix vibrante et presque religieuse de la chanteuse Tiphene sur le titre Ritual.

    Pour ses débuts, Bō a imagine une pochette où se combinent fougères au bleu acier et minéraux légers comme une rosée printanière. Voilà qui est plutôt malin et surtout déconcertant pour un album d’électro. Mais il est vrai qu’Augustin Goupy, dans l’état-civil, est créateur graphique autant que musicien. Un musicien qui ne cache pas ses origines bretonnes et veut allier ses racines fortes à la recherche artistique et musicale.

    L’électro de Bō ne choisit pas le son pour le son, mais le voyage musical et l’introspection, ce qui n’empêche pas un sérieux et très imaginatif travail sur les sonorités mêlant machines, mélodies et voix de soprano éthérées (I’ve Got The Power ou Broken Head, avec la voix de la chanteuse Azzurazi). Avec For you, on est plus du côté de la pop, une pop qui se cherche, à travers les brumes – bretonnes, bien sûr – de l’électro. Bō en profite pour adresser de solides clins d’œil à Petit Biscuit, dont il vient de remixer le titre We Were Young avec JP Cooper.

    On sera sans doute particulièrement sensible au titre What Means The World To You, dans lequel le son électronique se teinte de voix mystérieuse et de rythmes urbains francs et expérimentaux.

    Everything Begins, le dernier morceau, qui donne son titre à l’EP semble rappeler que les débuts de Bō appellent une suite que l’on attendra avec impatience.

    Bō, Everything Begins, 2019
    https://www.facebook.com/boaugustin
    "Bō nous embarque dans son trip avec Ritual ft. Tiphene", in 20 Minutes, 5 juin 2019

    Voir aussi : "Emma Lacour, bourge au bord de la crise de nerf"

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  • Un Joker au Frigo

    En cette semaine festive, L’‎Œil du frigo s'intéresse à l'un des films majeurs de l'année 2019. Joker a su transcender le film de super-héros pour devenir un thriller psychologique impressionnant. Focus sur un frigo qui nous parle, à sa façon, d'un film sur lequel on n'a pas fini de gloser

    On est en pleine folie de frigo. Je sais, il faut que je me calme, mais lorsque j'ai vu ce fêlé de Joaquim Phoenix rentrer dans le frigo, mon sang n'a fait qu'un tour!

    Un joker dans un frigo c'est comme un signe divin, non? (c'est presque aussi bien qu'un "Ça" dans un frigo). Allez, je prends ça (je ne parle pas du film) comme un bon signe, vu que le film a eu un Lion d'or à Venise.

    Nous avons ici un Joker qui va détruire un frigo. Bon, OK , il n'y avait pas grand chose dedans. Il n'hésite pas à sortir les bacs à légumes vides et à les foutre par terre. Ici, on ne parle plus de bien achalander le frigo. Ce n'est pas la peine, car c'est la bouffe qui vide le frigo pour s'y mettre. C'est un nouveau concept, bien plus fort que le frigo connecté ! Les victuailles arrivent, dégagent l'architecture intérieure du frigo et s'installent dans le frigo. Je me demande si cela à avoir avec le courant culinaire du "manger vivant"? C'est peut être un message subliminal...

    Non, soyons sérieux un film époustouflant nous tombe dessus et, comme d'habitude , comme dans tous les grands films, tout se passe dans le frigo. La scène est claire : il faut bien plus d'une heure pour y arriver. Mais quand on y est, on sait que rien ne sera plus pareil après la fermeture difficile de cette porte (bien mal achalandée en condiments). Un homme s'enferme dans un frigo prêt à mourir et, tel le Phœnix, il va renaître. Je suppute quand même Joaquim d'y avoir un brin pensé, à moins qu'il ne lise l'excellent blog www.loeildufrigo.fr. Bref, pour s’annihiler, rien de tel que de s'enfermer dans un frigo. What else?

    ODF

    Joker, thriller de Todd Phillips
    avec Joaquin Phoenix, Robert De Niro, Zazie Beetz et Frances Conroy
    Etats-Unis, 2019, 122 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Joker frigo"

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