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• • Articles et blablas - Page 190

  • Sacré Messie

    De nombreuses critiques ont réagi à la sortie sur Netflix, en début d’année, de la série Messiah : cette histoire d’un homme venu de nulle part, incarnation pour certain d’un prophète extraordinaire, un Jésus du XXIe siècle, ne pouvait que susciter fascination, intérêt ou encore sarcasme.

    En imaginant une intrigue eschatologique à notre époque, le showrunner Michael Petroni entend assumer jusqu’au bout son parti-pris de proposer une série mêlant le sacré, les conflits géopolitiques, des réflexions sur les crises actuelles, sans oublier des histoires particulières : le sombre agent israélien Aviram Dahan (Tomer Sisley), l’officier de la CIA Eva Geller (Michelle Monaghan), le jeune Arabe Jibril Medina (Sayyid El Alami) et bien entendu ce mystérieux Al-Massih (Mehdi Dehbi).

    Messiah s’avère bien plus passionnant que ne le laisserait deviner sur le papier ce récit très new age qui ne lésine ni sur les symboles parfois très appuyés (l’arrivé du prophète à Washington notamment), ni sur les discours religieux s’inspirant largement des textes sacrés, ni sur des destins bouleversés par une apparition qui dépasse tout le monde (l’adolescente Rebecca et son pasteur de père ou encore le jeune Samir).

    Un récit très new age

    La série proposée par Netflix a nécessité de très importants moyens, comme le prouvent les scènes à Jérusalem ou dans la capitale américaine. Le spectateur est entraîné aux quatre coins du monde et suit des personnages fascinés, aimantés ou révulsés par ce nouveau messie apportant en réalité plus la guerre que la concorde.

    Personnage insaisissable et incompréhensible, Al-Massih est tour à tour qualifié de héros arabe, de magicien, de personnage divin ou d’escroc. Qui est ce messie ? La question est au centre de la série, et plus la saison avance, plus l’incertitude s’épaissit, semant chaos mais aussi conflits.

    La saison 1 s’achève par un accident qui rend le personnage de cette réincarnation christique encore plus fascinante, qui promet une sacrée saison 2 !

    BC

    Messiah, série dramatique de Michael Petroni
    Avec Mehdi Dehbi, Tomer Sisley, Michelle Monaghan,
    John Ortiz et Melinda Page Hamilton,
    Saison 1, 10 épisodes, États-Unis, Netflix, 2020

    https://www.netflix.com

    Voir ausi : "Un deo gratias pour deux papes"

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  • Mon corps est à moi

    katia even,nicolas guenet,inguinis,érotisme,sexe,cirque romain,tibèreIl faut croire que l’Antiquité et la mythologie gréco-romaine soient des sources d’inspiration pour les auteurs de bande dessinées érotiques : après le cycle Achille de Cosimo Ferri, Katia Even et Nicolas Guenet choisissent le monde du cirque romain pour y dérouler une intrigue mêlant complot familial, manigances pour la possession d’un cirque et fantasmes sur fond de religion. C’est le sujet du premier tome du cycle Inguinis Oracle (éd. Tabou).

    Au Ier siècle de notre ère, sous l’empereur Tibère, Gaïus, jeune héritier d’un cirque que sa mère possède et gère depuis la mort de son mari, vit une vie insouciante, essentiellement dans les lupanars de la cité romaine. Un attentat contre la vieille femme bouleverse tout : Gaïus est obligé de fuir et trouve refuge au Temple des vestales, des prêtresses vierges veillant au feu sacré chargé de protéger Rome. Ces femmes, jouissaient d’important privilèges publics, en échange de 30 ans de chasteté. La présence du jeune fuyard pourrait bien mettre à mal chez Licinia, l’une de ces prêtresses, sa promesse de virginité.

    On imagine qu’il a fallu de la documentation aux auteurs pour faire revivre cette Rome du Ier siècle et en particulier le mystère des vestales. Inguinis Oracle s’inspire d’un récit de Plutarque sur une Licinia, une vestale ayant rompu son vœu de chasteté avec un patricien. Dans cette BD sulfureuse, Katia Even et Nicolas Guenet imaginent le personnage de Gaïus, jeune homme pourchassé, insouciant et plus habitué aux bordels romains qu’aux complots de pouvoir.

    Au Nom du Cirque, le premier tome de cette histoire, ne lésine pas sur les scènes d’orgies et d’ébats, tout en faisant de la virginité de Licinia l’un des sujets principaux du premier tome : la prêtresse saura-t-elle résister à l’attirance pour Gaïus ? La toute fin du livre s’ouvre astucieusement sur une interrogation, qui promet de futurs passionnants développements.

    BC

    Katia Even et Nicolas Guenet, Inguinis Oracle, tome 1, Au Nom du Cirque
    éd. Tabou, 2020, 48 p.

    http://www.tabou-editions.com

    Voir aussi : "Plans à Troie"

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  • Lorraine Suty cherche la petite bête

    "On qualifie mon univers d’étrange, d'absurde. Pourtant c’est la réalité et son quotidien qui, depuis l’enfance, me semblent absurdes" : l’illustratrice Lorraine Suty présente ainsi son travail et son œuvre mêlant saynètes naïves sorties tout droit de l’imaginaire d’un enfant (la série Zébulon), mondes imaginaires et mythologiques (Jason et la page perdue) et tout un bestiaire dont les influences peuvent autant être trouvées dans la littérature manga (Senpaï crapaud, Rêve de bento) ou dans l’illustration jeunesse (Trolls). Mais l'artiste sait aussi adopter une facture plus réaliste (Gorille), voire sombre (Œufs surprises), prouvant toute sa palette technique.

    Flamant rose, crocodile à la gueule fermée par une sorte de fermeture éclair, araignée hargneuse, baleines rieuses, singes engeôlés, élégantes grenouille bleutée, dinosaures ou dragons : le bestiaire de Lorraine Suty est non seulement vaste et hétéroclite, mais il se pare aussi de poésie et d’absurde, d’humour et de tendresse, à l’instar de ce couple de hippocampes amoureux.

    Phénoménologue husserlienne de l’illustration

    À l’instar de ces dragons ou ce poisson monstrueux à la tête anthropomorphe, les animaux prennent des atours fantastiques, comme s’ils étaient tout droit sortis d’un ouvrage de fantasy.

    L’artiste propose également une série de paysages plus classiques : Amalfi, Marseille ou Jiufen. Mais elle pose sur ces vues un regard tendre, naïf et très neuf. Les professionnels ne s’y sont pas trompées: Lorraine Suty a été sélectionnée en 2018 au concours Jeunes Talents et exposée au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.

    Se plonger dans l’univers de Lorraine Suty c’est laisser son regard sourire. Lorsque Lorraine Suty créé cette forêt aux arbres comme autant de pieds, elle se fait, d’une certaine manière, phénoménologue husserlienne de l’illustration : "Finalement l’absurdité n’est-elle pas qu’une question de point de vue ?"

    BC

    Lorraine Suty, illustratrice
    http://lorrainesuty.com
    @lorrainesuty_illustration
    https://www.facebook.com/lorraine.suty

    Voir aussi : "Femmes extraordinaires des Andelys"

    © Lorraine Suty

     

     
     
     
     

  • Le temps d’une chanson

    Lou Tavano revient avec Uncertain Weather, un deuxième album qu’elle a écrit avec Alexey Asantcheeff. Un retour aux sources pour un opus revivifiant, mélancolique et interrogeant un temps incertain, comme son titre l’indique. "J’avais atteint le point de rupture, je devais partir de Paris. Alexey, écossais par sa mère, avait une maison là-bas, face à la mer, vide, avec un vieux piano à queue. C’était exactement ce qu’il me fallait. Là-bas je me suis retrouvée face à face avec une nature-miroir de mes propres émotions. Un équilibre parfait entre paix et fureur. Le fil conducteur m’était révélé. Avant même d’avoir les chansons, je savais que l’album s’appellerait Uncertain Weather", résume la chanteuse.

    As One, le premier titre, commence par une note plaintive maintenue par des cordes avant que ne s'élève une voix veloutée et hyper tendue, celle de Lou Tavano. Le duo qu’elle forme avec Alexey Asantcheeff ose l’économie de moyens, à l’instar de Memories Of Tomorrow et surtout de Simples Way To Be : une boîte à rythmes minimales, un piano, un violoncelle et cette voix qui nous parle du désir d'être. Tout simplement.

    Lou Tavano fait de sa voix magique un authentique instrument de recherche sophistiqué, lorsqu'elle se lance par exemple dans un concerto pour voix et piano dans The Dancer, où se mêlent construction harmonique et improvisation jazz. Avec As We part, Lou Tavano prouve son talent à se mettre au service de balades qui, par leur classicisme, restent d'une rare efficacité.

    Digne de figurer dans une BO de James Bond

    Artiste pop ou jazz? La chanteuse sait déjouer les frontières, à l'exemple de Memories Of Tomorrow, un titre digne de figurer dans une BO de James Bond, ou du délicat You See Me Now, dans lequel la palette vocale de la chanteuse s'étend avec bonheur.

    J'attends est l'un des deux titre français, interprète dans un parler chanté bienvenu, afin de laisser la place à un texte existentiel sur l'attente et l'espoir : "Il y a des jours comme cela / Où seul le silence couvre ma voix." Seule Lou Tavano pouvait parler le temps d’une chanson de la solitude d'une chanteuse de jazz. "Je doute en permanence. Je suis à la fois ma meilleure amie et ma pire ennemie. Ce disque est l’histoire de ce combat intérieur", commente-t-elle.

    Le fil de la vie empreinte un chemin poétique que Michel Legrand n'aurait pas renié. On imaginerait volontiers Lou Tavano chanter et danser dans un Paris féerique : et si l'on tenait là autant un miracle vivant du jazz, et pourquoi pas une future très grande interprète de comédie musicale ?

    L'album se termine avec Uncertain Weather qui lui donne son titre. L'artiste propose une dernière ballade, brillante grâce à l’osmose d’un violoncelle métaphysique et d’une voix venue de nulle part.

    BC

    Lou Tavano, Uncertain Weather, L’Un L’Une, 2020
    https://loutavanomusic.com
    https://www.facebook.com/loutavanomusic

    Voir aussi : "Vole, Céline, vole"

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  • Un seul être vous manque et votre frigo est dépeuplé

    L'Œil du frigo s'intéresse cette semaine à la célibataire la plus célèbre du monde : Bridget Jones. Oui, il y a moyen de disserter sur le réfrigérateur pour une femme autour de qui se joue des problématiques comme la solitude, la frustration et la recherche de l'amour. Sans oublier ce havre de paix et de réconfort qu'est son appartement... et sa cuisine. Et au centre de sa cuisine, il y a le sempiternel réfrigérateur. 

    Aujourd'hui, nous allons du côté de Bridget Jones. Je ne présente plus ce film sur la plus célèbre célibataire du grand écran. Le premier épisode est absolument divin. Certes, Bridget est miss naïve, miss oie blanche, mais sa vie est aussi vide que son frigo. Son frigo: parlons-en. Non pas que je sois absolument phénoménal pour parler du vide, quoique, avec quelques notions de physique, je devrais y parvenir, mais surtout parce que vide c'est vide !

    Oui, je sais : on sait très bien que vide ce n'est pas tout à fait vide à partir du moment où il y un matériel qui entoure le vide. Mais quand même : là, on touche le vide sidéral. La représentation unique du vide lorsqu'on se fait larguer comme Bridget. Elle est au bord du gouffre et se demande s'il ne vaut pas mieux se faire dévorer par les chiens... Le grand vide lorsqu'on se prend ce genre de claque ressemble au frigo de Bridget, même si on a mis des photos moches dessus.

    Ceux qui lisent depuis le début se disent : "Il n'a pas vu qu'il y avait un fromage dans le frigo, ce qui rend le vide plus sympathique (vous savez sans doute que les parois du frigo sont faites de vide pour conserver le froid à l'intérieur), bien qu'entouré de vide." Je m'y perd un peu, peut-on être entouré de vide ? Bon sujet de philosophie au bac. Je reprends : Bridget a un frigo vide avec un fromage moisi dedans. Vous voyez ? Je l'ai vu ! je n'ai pas le regard si vide...

    Depuis que j'ai commencé ces rubriques sur le frigo dans le cinéma je n'ai jamais vu un frigo si vide, ou alors dans le futur. Car même si parfois il est vide, la porte est remplie, histoire de dire qu'on se nourrit derrière une porte... Ici le message est clair : c'est vide et le fromage est moisi. Ce qui veut dire qu'elle va en baver... Elle va devoir d'abord nettoyer le moisi qui a pris naissance dans le frigo et s'envoyer le fromage avec des céréales ou autre saloperies.

    Bridget l'a bien cherché quand même! Car laisser son frigo vide à ce point, voire moisir à ce point c'est jouer avec le feu. Je dirai même que c'est prémonitoire. Si elle avait ouvert le frigo le matin même, elle aurait dû se douter qu'il allait lui arriver quelque chose de grave entraînant un grand vide (Pour paraphraser Lamartine : "Un seul être vous manque et votre frigo est dépeuplé"). Elle aurait dû réagir, se faire livrer des courses et tout serait rentré dans l'ordre. Bon je sais il n'y a pas grand monde qui connait le langage des frigos mais ces derniers gagnent à être connus.

    Alors surveillez votre frigo, il vous donnera j'en suis sur plus d'indications sur votre vie que madame Irma.

    ODF

    Le Journal de Bridget Jones, comédie de Sharon Maguire
    avec Renée Zellweger, Hugh Grant et Colin Firth
    Grande-Bretagne, États-Unis et France, 2001, 97 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Bridget Jones"

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  • Schopenhauer révélé

    schopenhauer,philosophe,allemagne,goethePour qui n’est pas familier de Schopenhauer, l’essai synthétique d’Ugo Batini est parfait pour découvrir le philosophe le plus lu au XIXe siècle. L’auteur du Monde comme Volonté et comme Représentation (1819), ouvrage majeur s’il en est, s’est pourtant fait connaître sur le tard. Il a 60 ans lorsqu’une revue anglaise s’intéresse à cet "iconoclaste dans la philosophie allemande." C’est le point de départ d’une notoriété qui ne s’arrêtera plus, jusqu’à son décès sept ans plus tard en 1860. Arthur Schopenhauer, "philosophe autant qu’artiste", a laissé l’image tenace et largement galvaudée d’un intellectuel aigri, pessimiste et vouant un mépris pour les hommes (il leur préfère largement ses chiens, dit-on).

    Cette légende, Ugo Batini entend la démystifier grâce à son essai, mêlant la biographie et et l’essai de philosophie. Et l’on découvre un homme prenant chair, dans une époque troublée. Né à Dantzig l’année précédant la Révolution française, Arthur Schopenhauer vit dans une Europe abîmée par les guerres napoléoniennes. Issu d’une famille de la petite bourgeoisie allemande, le jeune homme sera toute sa vie hantée par un père qu’il a toujours vénéré et une mère intellectuelle, tenant un salon réputé. Elle sera aussi la célébrité de la famille grâce à des succès éditoriaux.

    En suivant ses parents en voyage à Toulon puis à travers l’Allemagne, et en touchant au commerce et à la médecine, Arthur Schopenhauer bâtit peu à peu un système philosophique, inédit par ses influences comme par ses concepts : "[Il] développe une véritable Natur-philosophie, qui cherche à expliciter la totalité des phénomènes de la nature sans les réduire à la simple opposition de la matière et de l’esprit."

    Ugo Batini parle des influences de philosophes et de courants de pensée : Platon, le scepticisme (Gottlob Ernst Schulze) et Kant, qu’il étudie avec passion, avant d’en critiquer les idées. Schopenhauer met en jeu la question de l’intuition et de l’expérience, contre l’idéalisme sous toutes ses formes (critique, subjectif ou absolu).

    Une influence inattendue : celle du bouddhisme

    En pleine guerre napoléonienne, Arthur Schopenhauer rencontre Goethe, qui salue en lui "un homme remarque et plein d’intérêt." Ensemble, ils travaillent sur un Traité des Couleurs, en 1810, qui marque à la fois une rupture entre ces deux génies et qui constitue aussi le ferment du Monde comme Volonté et comme Représentation : "Schopenhauer a besoin pour établir son système de rapatrier les couleurs dans l’œil alors que le tempérament réaliste de Goethe ne pouvait l’empêcher de les laisser aux mains de la nature."

    Le lecteur trouvera dans cet essai biographique un chapitre passionnant sur une influence inattendue : celle du bouddhisme. Au début du XIXe siècle, les sciences orientales sont en pleine renaissance, et le philosophe allemand y trouve une puissante inspiration : "[Il] n’en retient spécifiquement que trois éléments : sa conception non-individuelle des âmes ou métempsychose (…), l’appréhension purement négative de la délivrance… [et] l’idée un peu réductrice d’une religion athée." La référence au brahmanisme est au cœur du Monde comme Volonté et comme Représentation.

    Son essai majeur est publié en 1819, ne suscitant que peu de réactions, jusqu’à la parution de cet article anglais élogieux, trente ans plus tard. Ugo Batini consacre les cent dernières pages de son essai à expliquer la portée de son système de pensée. Le lecteur est pris par la main pour découvrir les concepts développés par le philosophe : la conscience meilleure ("un négatif de la conscience empirique"), la contemplation esthétique (car Schopenhauer peut être vu autant comme un philosophe que comme un artiste), l’irréalité du monde (cette "fragilité de la représentation"), l’"intrication intime du sujet et de l’objet" et la place centrale de la volonté. Ugo Batini avance pas à pas pour nous faire saisir les concepts novateurs - et parfois complexes - de Schopenhauer. "Ainsi, le monde entier nous apparaît bien comme une représentation, mais il se trouve qu’au sein de toutes nos représentations il en existe une singulière dont nous saisissons la face cachée : le corps."

    "Quelle est la clef de l’énigme de l’essence du monde" ? Quel est le lien entre corps et volonté ? Peut-il y avoir une métaphysique de la nature ? Quid de l’art et de l’expérience esthétique ? Ce sont autant de questions qu’aborde ce Schopenhauer.

    Hugo Batini réussit à faire du philosophe non plus ce vieillard acariâtre mais un homme sachant parler de la nature, de la compassion, de l’amour et des arts. Un Schopenhauer enfin révélé.

    BC

    Ugo Batini, Schopenhauer, éd. Cerf, coll. Qui es-tu ?, 2020, 200 p.
    https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/18941/schopenhauer
    https://www.schopenhauer.fr

    Voir aussi : "Dante, voyage au bout de l'enfer"

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  • June and the Jones et la quadrature du cercle

    C’est avec bonheur que je vous propose de découvrir le trio June and the Jones. On va enfin s'attarder sur ce groupe français et voir ce que cette fratrie inattendue a dans le ventre. Leur nouvel EP, Square The Circle, entend entend résoudre une quadrature du cercle, comme son titre : trouver sa place et l’amour, sans perdre des yeux la famille, dans un monde en perte de repères.

    June and the Jones a fait le choix d'une pop à la fois joyeuse, dansante et psychédélique (Dancing On The Moon). La voix fluette de la chanteuse Alice est parfaite pour les six titres de ce mini album extrêmement sophistiqué : mélodies efficaces (Brother), son seventies et rythmiques irrésistibles (Square The Circle). Le tout avec le choix d'une production ambitieuse et jamais facile (le formidable titre eighties, In My Head).

    June and the Jones ne s'interdit pas de mettre son EP sous acide, à l'instar du titre passionné You Got The Hold On Me. Cold Eyes atterrit pour une pop plus apaisée, pour ne pas dire plus sérieuse, mais toujours avec cette appétence pour une pop à forte densité, soutenue par des synthétiseurs planants.

    Le dernier titre, Brother, clôt en beauté et en délicatesse cet EP qui est celui d'une jeunesse violemment heureuse.

    June and the Jones, Square The Circle, EP, 2020
    https://www.facebook.com/juneandthejones
    https://www.instagram.com/juneandthejones

    Voir aussi : "Branchée"

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  • La femme est-elle un homme comme les autres?

    café philo,féminismeLe café philosophique de Montargis proposera une séance exceptionnelle au Hanger de Châlette-sur-Loing le vendredi 6 mars à 19 heures, dans le cadre d'une représentation des Monologues du Vagin. Cette pièce de théâtre emblématique sera proposée par la Compagnie Je Est Un Autre.

    Le café philosophique de Montargis proposera avant cette représentation une séance autour du droit des femmes. Le débat portera sur cette question : "La femme est-elle un homme comme les autres ?"

    La question de la place de la femme dans la société et de l'égalité homme-femme sont des sujets toujours brûlant, spécialement depuis les mouvements #MeToo ou Balance Ton Porc. Le café philosophique de Montargis proposera de débattre autour de la question de l’égalité hommes-femmes et du sexe. Comment définir un homme et une femme ? Quels rôles leur attribue-t-on ? Ces rôles sont-ils interchangeables ? Une égalité du genre doit-elle conduire à une indifférenciation des rôles ? Quid du féminisme ?

    Ce sont autant de points qui seront discutés et débattus le vendredi 6 mars, à partir de 19 heures au Hanger de Châlette-sur-Loing.

    La participation sera libre et gratuite.

    Café philo "La femme est-elle un homme comme les autres ?"
    Hanger de Châlette-sur-Loing (Loiret)
    Vendredi 6 mars, 19 H
    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com

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