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• • Articles et blablas - Page 197

  • Les jeunes parlent aux jeunes (et aux autres)

    Coup de projecteur sur un projet inédit. Jeunesse rêve-toi, de Julie Combaluzier, est un film documentaire de plus d’une heure sur la jeunesse française tourné à travers toute la France pendant plus de quatre ans. Il a été écrit et réalisé par une jeune, produit par deux jeunes, destiné à des jeunes – mais pas seulement – et qui donne la parole à des personnes de 16 à 102 ans.

    Dans ce portrait d'une jeunesse française riche et diverse que l'on se plaît à voir désabusée, apparaît une génération soucieuse de son devenir. À travers de nombreux témoignages, Jeunesse rêve-toi part à la rencontre de jeunes plein d’envies, de vie et de ceux qui les côtoient comme vous ne l’avez jamais vue.

    La première projection a eu lieu le 9 septembre 2019, 400 projections sont à venir sur tout le territoire.

    Jeunesse, réveille-toi, documentaire de Julie Combaluzier
    Sonho Productions, France, 63 mn

    https://www.jeunesserevetoi.fr

    Voir aussi : "Clap de fin pour le 42 heures pour un Court"

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  • Le S3NS du jazz d’Ibrahim Maalouf

    Après une incursion séduisante d’Ibrahim Maalouf dans la musique classique, avec la Levantine Symphony, boudée par certains ayatollahs du jazz mais réellement séduisante, voici Ibrahim Maalouf de retour avec S3NS. Un onzième album résolument jazz cette fois, qui prouve une fois de plus que le trompettiste franco-libanais est déjà en train de marquer l’histoire de ce genre.

    L’album s’ouvre sur Rosa Blanca qui, après une entrée délicate et mélancolique, se déploie avec générosité et luxuriante, grâce au featuring d’Harold López-Nussa. Un titre auquel vient répondre, plus loin dans l’opus, le tout aussi coloré et fantasque N.E.G.U., avec cette fois Alfredo Rodriguez.

    "Luxuriance" : le mot est trouvé pour qualifier un opus à la fois classique dans sa facture (orchestre de cuivre, rythmes enlevés, couleurs de jazz band, rythmes latinos) et d’une réelle maîtrise – mais on n’en attendait pas moins d’Ibrahim Maalouf. Luxuriance mais aussi audace car, de la même manière que Maalouf était entré dans le classique, en y apportant ses influences jazz et orientales, le trompettiste ne dédaigne pas plus la fusion, à l’exemple du canaille Na Na Na où viennent se rejoindre free jazz, manouche, pop et électro dans un joyeux fatras qui vient narguer les bien-pensants d’un jazz sous naphtaline.

    Un joyeux fatras qui vient narguer les bien-pensants d’un jazz sous naphtaline

    Le trompettiste fait feu de tout bois, ne s’interdisant pas de se nourrir de pop-rock, à l’exemple de l’attendrissant et mutin Happy Face, ou de proposer des architectures musicales faisant se concentrer l’électronique et le cuivre, dans S3NS, le titre qui a donné le nom à l’album. Pour Harlem, en featuring avec Irving Acao, nous voici, bien sûr, au cœur de New York, dans un morceau au funk assumé. La trompette d’Ibrahim Maalouf cavale toute bride apparue dans les quartiers bigarrés et colorés de la Big Apple. Harlem ce n’est pas juste un titre jazz virevoltant : c’est aussi une vraie scène cinématographique, au point qu’on l’imagine bien faire les honneurs d’une bande originale de film.

    Le musicien franco libanais s’offre le luxe de s’allier avec Roberto Fonseca pour Gebrayel, un titre latino à souhait, à la joyeuse exubérance mais non sans des respirations mélancoliques et bouleversantes. Bouleversantes comme le sont les sonorités et la facture de All I Can’t Say, dans lequel la trompette vivante d’Ibrahim Maalouf se déploie, langoureuse, lyrique et romanesque, avec des accents orientaux. Il semble que pour S3NS, Ibrahim Maalouf propose un album bien plus intériorisé qu’il n’y paraisse. Le titre qui termine l’opus, Radio Magallanes, nous parle de solitude et de repli à l’écart des autres, à l’instar de cette terre chilienne proche de l’Antarctique. Après la chaleur méditerranéenne, voilà pour terminer le froid du pôle sud, pour un opus qui nous a fait cavaler aux quatre coins du monde. Un vrai album qui fait S3NS, quoi.

    Ibrahim Maalouf, S3NS, Mister Ibe, 2019
    En concert, le 23 novembre au Zénith de Dijon
    Le 24 novembre au Zénith de Nancy
    Le 30 novembre à l’Opéra Garnier de Monte-Carlo
    Le 1er décembre au Dôme de Marseille
    Le 8 Décembre au Zénith Sud, deMontpellier
    https://www.ibrahimmaalouf.com
    https://www.facebook.com/ibrahim.maalouf

    Voie aussi : "Ibrahim Maalouf, déjà un classique"

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  • Accusé Molière, levez-vous !

    Voilà 400 ans que Molière berce l’histoire de la littérature française. Celui qui est un auteur classique, entré dans tous les manuels scolaires, est sans doute aussi, paradoxalement, celui qui est le moins académique et le plus vivant. Commentées avec passion, ses pièces gardent leur fraîcheur et toute leur pertinence.

    Qu’une pièce, justement, se penche sur "le cas Molière", voilà qui ne peut que susciter notre intérêt. Si nous parlons de "cas Molière" c’est qu’une théorie troublante s’est peu à peu dévoilée depuis le début du XXe siècle : la plupart des grandes pièces de Molière seraient, en réalité, écrites par Corneille. Et si le plus grand monument du théâtre français était une vaste imposture ? C’est en partant de cette idée que Julien Delpech (auteur et interprète et seul en scène Ça aurait pu commencer comme ça !, toujours en tournée) a imaginé Molière, L’Imposteur ?

    En 1998, François Martin, professeur de Français à la retraite, décide de partir en Inde dans le cadre d’une mission humanitaire. Un séisme détruit la région et on perd la trace du professeur. Un an plus tard, le fils de François, Victor, désormais orphelin, reçoit un cahier du notaire de sa mère. En découvrant ce manuscrit, ce sont de lourds secrets qui sont dévoilés, et parmi eux il y a une imposture littéraire.

    Aurions-nous tous été tous dupés ? Molière serait-il cet imposteur que Pierre Louÿs avait cru démasquer ? Qu’importe, répond en substance Julien Delpech : même si Molière n’est pas l’auteur de ses pièces, il reste un personnage majeur. Sans Jean-Baptiste Poquelin, Molière n’existe pas et sans Jean-Baptiste Poquelin, Corneille reste Corneille.

    Molière, L’Imposteur ?, proposé par la jeune compagnie Gaîté Production, ne cache pas son ambition artistique : cette enquête historique et littéraire s’étalant sur trois époques et sur plusieurs siècles, elle est interprétée par cinq comédiens et comédiennes endossant pas moins de 25 rôles.

    Alors, Molière est-il l’auteur de L’Avare, de Tartuffe ou du Bourgeois Gentilhomme ? Au public de le découvrir avec cette étonnante pièce, qui entend dévoiler une vérité sur le plus énigmatique, sans doute, des génies français.

    Molière, L’Imposteur ? de Julien Delpech
    Avec Julien Delpech, Paul Morel, Héloïse Werther, Pierre Delcambre et Prune Roussillon
    Compagnie Gaîté Production
    Théo-Théâtre, Paris, 15e

    Du 13 octobre au 22 décembre 2019, le dimanche soir à 19H
    http://www.lesptitsmolieres.com

    Voir aussi : "Seul en scène entre amis"

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  • Polissonne, mais pas que

    Cette année encore, Bla Bla Blog ouvre ses colonnes au salon de la littérature érotique. Il aura lieu à La Bellevilloise le dimanche 24 novembre 2019 de 15 heures à 21 heures.

    Genre à la marge s’il en est, la littérature érotique est pourtant un genre qui a su largement se dépoussiérer ces dernières années. Polissonne, dévergondée, sexy : la littérature érotique c’est cela, mais pas que... Et c’est cette littérature aux multiples visages que proposent les organisateurs de ce salon pas tout à fait comme les autres.

    Flore Cherry, que Bla Bla Blog avait chroniquée l’an dernier, est aux manettes de cet événement qui décline l’érotisme littéraire à toutes les sauces, pour en faire un moment qui promet d’être passionnant, divertissant, engagé… et bien sûr amoureux.

    Bien entendu, les auteures et auteurs de romans érotiques et d’essais sur la sexualité auront une place de choix au cours de ce salon : Camille du compte Je m'en bats le clito, Brigitte Lahaie, Nomi Jolinomi, Virginie Girod, Lucile Bellan, Olivier Liron, Caroline Michel, Ève de Caudalie (elle présentera en avant-première son dernier ouvrage, Troublante excitation), Marc Dannam ou Guenièvre Suryous, que nous avions chroniquée sur ce blog. Lors du salon, Aurélien Fache et Cathline Smoos viendront avec leur dernier ouvrage Pussy Talk, une œuvre qui mélange érotisme et nouvelles technologies. À ne pas manquer également, le Prix de la nouvelle érotique sera remis par Laslo Sardanapale.

    Anne Hautecoeur sera également présente pour parler de l’aventure de La Musardine, une des rares librairies spécialisées dans la littérature érotique à Paris.

    Parmi cette vingtaine d’auteurs, les femmes tiendront une place de choix. Beaucoup de féministes ont fait de la littérature érotique un vrai champ de réflexions sur la sexualité et sur les rapports hommes-femmes, sinon d’expérimentations, comme le prouvent les conférences proposées par le salon du 24 novembre : la lecture d’un extrait de Féministe pour Homme de Noémie de Lattre et d’un autre de Julie Palombe, En attendant l’accouchement, un débat de Wyylde portant sur la question "Quel discours sur la sexualité libre en 2019 ?" et une conférence de Franck Spengler, "La New Romance, l’écriture érotique des femmes ?"

    Le public pourra participer à des défis d'écriture érotique et découvrir des stands et des animations insolites (écoute érotique au casque par Audible et sa collection Libido, le tarot des fantasmes par My Sweet Fantasy, des sextoys par Lelo, etc.)

    Parce que la littérature érotique n’entend pas se limiter à la polissonnerie, une visite à ce salon est sans aucun doute l’un des événements à suivre le week-end prochain.

    Salon de la littérature érotique, 4e édition
    La Bellevilloise, le dimanche 24 novembre 2019, de 15 heures à 21 heures.
    https://www.facebook.com/events/636334693561774
    Avec le soutien de Lelo, Wyylde et Audible

    Voir aussi : "Le salon de l’érotisme sous le regard des modèles d’Alex Varenne"

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  • Chaud, fort et bon

    Et si Haylen était la future grande voix de la soul ? Cette question très sérieuse mérite d’être posée après l’écoute de son premier EP, Out Of Line, sorti il y a un an et que je ne découvre qu’aujourd’hui. Mais mieux vaut tard que jamais, pas vrai ?

    Les cinq titres de son opus, d’une belle homogénéité et faisant se rencontrer pop, rock, jazz et soul, marquent sans doute la naissance d’une vraie crooneuse.

    Le sens du spectacle, la chanteuse et guitariste parisienne l’a, sans aucun doute : meneuse de revue au Crazy Horse, Haylen a également arpenté la scène de l’American Tours, nous apprend le magazine Rolling Stones dans son numéro de septembre 2019, sans compter un passage par The Voice en 2016.

    Mais revenons à ce premier EP, qui est à sa manière un hymne à la beauté et à l’amour. La voix veloutée de la chanteuse délivre une pop rock langoureuse et chaleureuse (Don’t Give Up). Dans ce mini album, en anglais pour l'essentiel, Haylen propose ausi un titre en français, Encore Une Nuit, délicat et mélancolique chant d’amour : "Encore une nuit / Qui ne t'invente pas / Encore une nuit / Seule Dans ce grand lit froid / Les larmes ont séchées sur mon visage / Depuis ce dernier baiser trop sage / Cette histoire dissimulé / Vaut le coup de doux moment comme captivé / Enivré dans la chaleur de tes bras / Ceux qui me seraient fort ce matin là."

    Le funk langoureux de Little Star est porté par une voix qui vient s’épanouir dans des volutes. Plus érotique encore, Out Of Line, qui donne le nom à l’EP d’Haylen, se déplie avec des accents de danse nuptiale, sur des sons débarrassés de tout artifice, comme si la musique se mettait à nu elle aussi : "All alone one more time / On my own with a broken heart / Tears sweaping the boulevard / Lord hear me I'm praying the stars / Everytime I walk out of line / Out of line."

    Si le slow pouvait revenir hanter les pistes de danse et rapprocher enfin les corps, c’est sans doute sur cet album d’Haylen que l’on jetterait son dévolu, et en particulier sur le dernier titre, Good Things. Chaud, fort et bon ! : "You can call me a dreamer / But no one can stop me tonight / in this world so strange / We all have to play the same game / And I can't imagine what it would be / A place without darkness and misery."

    Violon, guitare, saxo et voix puissante : rien de trop pour faire de la chanteuse anglaise une passionnante crooneuse à suivre avec passion.

    Haylen, Out Of Line, BackBeat Records, 2018
    https://haylenofficiel.bandcamp.com/releases
    https://www.facebook.com/haylenofficiel

    Voir aussi : "Comme un air de Motown"

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  • Dernières nouvelles de l’enfer

    Hellina-Scythe-Visuel-1000pxl-rvb.jpgL’enfer est pavé de mauvaises intentions, et dans le cycle de BD Hellina & Scythe, on peut compter sur la reine Scythe, l’adjuratrice Hellinao ou la princesse consort Maelstrom pour mettre au pas des armées de démones et les envoyer ad patres. Le livre regroupe les quatre premiers épisodes de Hellina Scythe parus entre janvier et mai 2017. La saga d’érotico-fantasy propose un univers sombre à souhait peuplé de succubes sexy et athlétiques : de vraies super héroïnes en sorte, peuplant un enfer "grandiose, froid, magnifique, horrible et solitaire." Ce dont il est question dans ce très beau volume, proposé par les éditions Tabou, est ni plus ni moins qu’une nouvelle mythologie mettant en scène Cerbère, Hadès ou Perséphone, mais aussi des personnages inventés de toute pièce : Aurélie la Gardienne de la Rivière des Chagrins, Hellina, la maîtresse des enfers ou la non moins sculpturale reine Scythe.

    Dans Hellina & Scythe, la première nouvelle graphique du volume, avec Pat Shand au scénario et Gabriel Andrade au dessin, nos deux guerrières, au service de Lucifer, goûtent cinq siècles d’accalmie sur terre, occasion parfaite pour batifoler dans "la première crypte venue." Mais leur longue nuit d’étreintes est troublée par le raid d’une armé conduite par Forneus, la reine du Quadrant de l’Armoise du dernier cercle – excusez du peu : la reine folle, "connue pour sa collection d’oiseaux morts et sa tenue faite de ses propres cheveux", est venue leur faire la nique. Elle vient renverser l’enfer – Lucifer pour le dire autrement. Une nouvelle guerre commence contre une adverse retorse, guerre qui menace de plonger la terre dans une redoutable apocalypse. Hellina et Scythe organisent la résistance en mettant en place une armée de démons avant de descendre en enfer afin d’affronter la reine folle.

    Dans l’histoire suivante, Nekrotika et Maelstrom (au scénario, Doug Meiers, William A . Christensen et Mark Seifert, et au dessin Juan Jose Ryp), il est question d’un combat singulier entre deux démones pour devenir princesse consort et se disputer les faveurs de la reine. Ce duel entre les deux prétendantes va vite prendre une tournure d’une tout autre ampleur.

    Les amours saphiques sont aussi des transcriptions au féminin des amitiés viriles antiques

    Dans le moins convaincant Sythe & Maelstrom (William A . Christensen et Mark Seifert au scénario et Rick Lyons au dessin), il est question précisément de la rencontre entre la reine Sythe et celle qui sera sa future princesse consort Maelstrom. Cette dernière est passée entre les mains d’un autre ennemi de Lucifer, l’archidiable Béset.

    Pour le très réussi Les Origines de Hellina, en trois parties, Doug Meyers et Loren Hernandez content le destin éloquent de l’humaine Sandra Lords, une éternelle femme victime de toutes les exactions pactisant avec le mal pour devenir la maîtresse des enfers, avant de rejoindre plus tard les rangs de Scythe.

    Voilà le programme réjouissant de ce volume mettant en scène des diablesses s’entre-déchirant pour le contrôle des enfers dans des guerres sans merci. Des guerres où les humains sont réduits au rang de pantins fragiles et finalement guère mieux que ces démones qui les protègent à leur manière : "C’est Lucifer qui a ordonné que l’humanité soit doté du libre-arbitre pour la protéger des créatures voulant contrôler les esprits."

    Combats à mort, tueries, tortures, viols, éviscérations ou sang coulant à gros bouillons sont mâtinés d’une solide dose d’humour noir et bien entendu d’érotisme. Le cycle Hellina & Scythe est autant un plaisant divertissement sensuel et sanglant – à ne pas prendre bien évidemment au premier degré – qu’un réel projet artistique. Nos héroïnes imposent leurs forces et leurs désirs dans des mondes terrestres ou infernaux essentiellement masculins – si l’on excepte la première histoire mettant en scène la reine folle. Disons aussi que les viols ne sont pas moins importants que les émasculations, et les personnages masculins ont fort à faire pour imposer leur règne. Les amours saphiques de Scythe et Hellina sont représentées bien sûr comme des fantasmes pur jus – à l’instar de la centaine de couvertures reproduites – mais ce sont aussi des transcriptions au féminin des amitiés viriles antiques courantes dans la mythologie grecque, à l’instar d’Achille et Patrocle.

    Ce très bel album, qui n’est pas à mettre entre toutes les mains, se termine par plus de 50 pages et 112 couvertures d’albums de ce cycle : un mélange d’horreur, de mythologie, de dark fantasy et d’érotisme. Vous voilà prévenus.

    Pat Shand, Gabriel Andrade et Juan Jose Ryp, Hellina & Scythe
    éd. Tabou, 2019, 224 p.
    http://www.tabou-editions.com
    https://patshand.tumblr.com

    Voir aussi : "Plans à Troie"

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  • Les mondes rêvés de Zimmer

    Dans son album éponyme, Zimmer propose une électro revenant à ses sources, celle de Jarre et de l’électro allemande (Physique, Dawn, Side of you), non sans une large place laissée à l’acoustique.

    C’est un opus faisant le pari d’une électro explorant les terrains de la pop (Make it Happen) – Daft Punk est passée par là – voire au disco et à la danse (Techno Disco). Wildflowers, avec la voix de Jarrah McCleary du groupe australien Panama, ose même chercher des influences venues d’extrême-Orient, voire des sons ouverts sur des mondes rêvées, comme des prières adressées à des esprits (Mayans, Thunder).

    L’auditeur y trouvera une musique planante et irrésistible (Dawn, Bai) grâce à des sons à la rythmique et aux mélodies minimalistes, à l’instar de Rey, le premier single sorti en juin dernier. L’électro de Zimmer est volontairement apaisée et revient aux fondamentaux : les machines dessinent une musique paradoxalement humaine et rassurante à la Petit Biscuit (Beast).

    Outre le morceau de bravoure qu’est Mouvement, envoûtant et à la simplicité évangélique, Zimmer utilise également des sonorités pop rock pour Thunder : rythme lancinant, pureté du synthétique et piano de retour sont au service d’un concerto du nouveau monde, entretenu par des rythmiques primitives.

    Landing est un atterrissage en douceur pour clore cet album à la fois universel et venu d’ailleurs

    Zimmer, Zimmer, Roche Musique, 2019
    En concert le 15 janvier à la Maroquinerie
    https://roche-musique.com

    Voir aussi : "Juste quelques minutes d’électro"

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  • Clap de fin pour le 42 heures pour un Court

    La 13e édition du 42 heures pour un Court avait lieu ce week-end à Montargis du 8 au 10 novembre.

    Après 42 heures d’un triathlon vidéo, au cours de laquelle 8 équipes devaient imaginer, écrire, jouer, tourner et monter un film, ce dimanche avait lieu la projection des œuvres créées en un temps record et la remise des prix, après une longue délibération du jury, sous la houlette de Rémy Julienne.

    Sur huit équipes, sept ont finalement pu terminer dans les temps et proposer leur création qui devaient obéir à des contraintes de situation (mettre en scène la phobie, le hasard, la prédiction de l’avenir ou l’optimisme à toute épreuve), de 9thème (le chiffre 13), de lieu (huit lieux à Montargis étaient tiré au sort) et une dernière contrainte sur une citation de film tirée au sort.

    Le palmarès a particulièrement mis en lumière trois courts-métrages qui ont fait l’objet de discussions parfois passionnées, avec des trouvailles et des choix qui ont pu déconcerter voire enthousiasmer le jury.

    Le Chien d'Or a été remis au film Futur imparfait de l'équipe W Movie Machine, qui a également reçu le prix du public, à quelques voix près. Le jury a été séduit par la qualité du film comme par l’humour impertinent et les trouvailles au service d’un court-métrage engagé, mené tambour-battant.

    Le Chien d'Argent a été remis à Ready or not de l'équipe Novely Studio pour l’audace de son sujet très actuel et par le culot de ses créateurs.

    Le Chien de Bronze a été remis à Un message de l'équipe Rapace Prod pour avoir su traiter avec beaucoup d’intelligence, sans pathos et non sans humour le sujet difficile du deuil.

    Deux prix d'interprétation féminine ex-æquo ont été remis à Laurine Porcher pour son interprétation dans Ready or not dans lequel elle tient à bout de bras le court-métrage Mélanie Poiget pour son rôle de voyante hallucinée dans Un message.

    Le prix d'interprétation masculine a été remis à l’unanimité à Chris Surgiao, parfait dans son interprétation de looser magnifique à la Big Lebowski pour Futur imparfait.

    Le jury a tenu à ajouter trois prix spéciaux.

    Un prix du meilleur second rôle a été remis à la "jeune" et formidable Marcelle Bréchet pour Futur imparfait et son rôle incroyable de Sandrine Connor.  

    Un prix du meilleur scénario, qui a bluffé le jury, a été donné à Un message.

    Le jury a tenu également à décerner le prix de la meilleure musique à Ça roule, Jason de l'équipe La Compagnie Man Raie.

    C’est donc fini pour cette 13e édition de 42 heures pour un Court. À l’année prochaine pour le 14e rendez-vous de ce festival de cinéma.

    42 heures pour un Court avait lieu, du 8 au 10 novembre 2019
    http://www.art-et-culture-montargis.com/-42h-pour-un-court-.html
    https://www.facebook.com/Association-Art-et-Culture-Montargis-Officiel-375977162480565/

    Voir aussi : "Dans le jury de 42 heures pour un Court"

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