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• • Articles et blablas - Page 212

  • Rencontre avec Patricia LM

    C’est en Bretagne sud que l’on a le plus de chance de croiser Patricia LM. La photographe y a des attaches fortes. Elle y expose régulièrement ses œuvres, bien éloignées des créations classiques qu’offrent les galeries nombreuses autour de Concarneau, Pont-Aven ou Douarnenez. Patricia LM fait des corps sa matière brute, qu’elle travaille en les rehaussant de couleurs pop-art. Questions-réponses avec une artiste passionnante et à l’univers attachant.

    Bla Bla Blog - Quels sont vos premiers souvenirs artistiques ? Et vos premiers souvenirs tout courts ?

    Patricia LM - C’est difficile à dire puisque nous, mes sœurs et moi, étions entourées, baignées de peintures (gouaches, peintures à huile) ou de fusains. Sans parler des images photographiques. Les œuvres naissaient pour ainsi dire sous nos yeux. L’été, il y avait une tente pour la famille et une tente pour les toiles de papa. C’est dire !

    BBB - Dans vos créations plus anciennes, il y a ces dessins de marines pour le festival des Vieilles Coques de Concarneau durant les années 90. Pour une Bretonne comme vous, j’imagine que c’est incontournable.

    PLM - J’avais dix-huit ans, c’était une façon de faire mes armes. Je dessinais au Rotring : un travail minutieux. C’était mon côté bonne élève. J’ai obtenu cette commande à la suite d’un simple stage de voile. La première date de juillet 1983. L’affiche a plu, vraiment. Le directeur de la société nautique, une figure locale, m’a demandée de récidiver. En tout, j’en ai réalisé huit.

    BBB - Justement, quel rapport avez-vous avec votre pays ?

    PLM - Un rapport puissant. Mais comme je peux l’avoir en découvrant un autre pays. Je voudrais partir que je ne pourrais pas.

    BBB - Vous êtes concarnoise, mais une Concarnoise voyageuse : Paris, le Portugal...

    PLM - Voyageuse ? Pas assez à mon goût ! J’aime être de retour.

    BBB - Dans vos œuvres, on est loin des thématiques classiques visibles dans les galeries d’art traditionnelles : scènes de baignades, bateaux, paysages marins. Chez vous, une place importante est donnée aux corps – souvent féminins –, à la sensualité et aux scènes intimistes. De quand date ce choix artistique ?

    PLM - Le sujet est venu à moi. Après, je suis loin d’avoir épuisé le thème ! Et puis, ce n’est pas parce ce que je vis dans un endroit touristique que je me dois de me plier aux usages… Bien sûr, ma vie serait plus facile si je répondais aux critères requis... Des scène de baignades : voilà un thème qui pourrait me plaire, et que j’ai d’ailleurs déjà traité. Il y a cette toute première série — « Armelle et Lydie » — en 1980. Lorsque je la regarde aujourd’hui, je constate que tout y est. Puis, la presse, le zinc et mes pinceaux m’ont occupée durant un bon moment. Je réalisais des monotypes sur du papier Japon. Je passais sous la pression du rouleau divers végétaux, dont les empreintes m’inspiraient des couleurs gouachées. C’est comme si j’avais attendu l’ère du numérique pour me réaliser pleinement en tant qu’artiste.

    C’est comme si j’avais attendu l’ère du numérique pour me réaliser pleinement

    BBB - Dans vos travaux, parfois on se demande si on est face à des photos ou à des peintures ? Comment travaillez-vous ?

    PLM - J’aime cette interrogation : images ou peintures ? Au final, ce ne sont que des points de couleurs juxtaposés. Lorsque l’image « brute » apparaît sur mon écran, j’éprouve le besoin immédiat d’en accentuer les couleurs. Je cherche. Je fais diverses tentatives. Je modifie. Je pose un bleu et je me questionne si ce n’est pas plutôt un vert qui devrait y être. Il m’arrive de faire marche arrière. Bref, je tâtonne.

    BBB - Plus ludique, il y a aussi ces petites pin-up. Je crois que vous y êtes très attachée. Et c’est vrai qu’elles sont amusantes, avec pas mal de sex-appeal.

    PLM - Elles viennent de loin, et par période. Je les laisse apparaître au bout de mon crayon. Je laisse courir le crayon sur la feuille et m’étonne des créatures qui apparaissent. Les regards doivent avoir une certaine vitalité : j’y tiens.

    BBB - Pourquoi cet intérêt pour les pin-up ?

    PLM - C’est une féminité assumée et une simple histoire de fantasmes. Le plaisir des yeux. Ils me renvoient aussi au souvenir de ces calendriers de pin-up accessibles à ma vue sur le côté du comptoir dans un certain bistro dans lequel mes jeunes parents aimaient à se rendre. C’était avoir accès à des images autres, osées, issues du monde ludique, des grands… Cela me changeait tellement des images pieuses, d’anges, de saints ou madones, obtenues à l’école !

    BBB - Y a-t-il des projets qui vous tiennent à cœur aujourd’hui ? Des expositions, d’autres séries ?

    PLM - Oui, il y a d’autres séries à venir. J’attends le feu vert d’une certaine jeune femme.

    Page Facebook de Patricia LM

    Voir aussi : "Bouées, sardines et jolies poupées"

    © Patricia LM

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  • Ma sorcière mal aimée

    Les sorcières sont à la mode en ce moment, semble-t-il. Elles sont en tout cas  au cœur du cycle de bandes dessinées Webwitch, même s’il est vrai que ces être extraordinaires appartiennent au domaine de la dark fantasy et de la science-fiction. Son créateur, Tim Virgil, et Matt Martin (l'auteur entre autres de Snowman) sont au scénario et au dessin pour ces deux histoires traduites en français : un comics américain plein de fureur, de sexe et de sang.

    Nona Hoffman, agent fédéral particulièrement doué, s’avère être en réalité une webwitch (littéralement une "sorcière de la toile"), une créature extraterrestre appartenant à la nation Arachnéïde, bien décidée à soumettre la terre pour s’y installer et tisser sa toile maléfique.

    Nina se découvre en jouet transgénétique, capable de passer d’une nature humaine, à celle d’une sorcière aussi sexy que redoutable. Mais c’est sans compter la présence de l’amant de Nina, l’agent Dale Armstrong.

    Des super héroïnes ayant finalement le meilleur rôle

    On aime on on déteste cette bande dessinée à la fois âpre, sensuelle et ne transigeant pas sur l’hémoglobine et autres fluides. Les deux histoires formant cette édition soignée de Webwitch font des femmes et en particulier de ces sorcières d’un autre genre des super héroïnes ayant finalement le meilleur rôle : guerrières, manipulatrices, dominatrices mais aussi et surtout séductrices en diable, comme le prouve l’histoire d’amour entre Nina et Dale dans le récit apocalyptique de Matt Martin.

    Avec Tim Vigil, le créateur du cycle Webwitch, nous sommes dans une aventure lorgnant plus du côté de Predator, non sans quelques poncifs propres aux films d’action du genre.

    L’édition française du comics est opportunément complété par 75 pages de couvertures et d’illustrations d’un cycle étonnant d’audaces visuelles, sans tabou.

    Matt Martin et Tim Vigil, Webwitch, éd. Tabou, 2019, 240 p.
    http://www.tabou-editions.com/bandes-dessinees/643-webwitch-9782359541373.html
    https://www.kickstarter.com/projects/boundless/matt-martins-webwitch

    https://www.facebook.com/tim.vigil.71

    Voir aussi : "Du sex-appeal à réveiller les morts"

      

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  • Viva il Cinema a Tours!

    Tours fête le cinéma italien pour la 6e fois. Que le 7e art transalpin soit célébré au cœur du pays des Châteaux de la Loire n’est certainement pas anodin. C’est à partir de cette région de la Loire que la Renaissance, venue d’Italie, a marqué notre histoire (on pense à Léonard de Vinci, dont nous célébrons cette année les 500 ans).

    Viva il cinema! propose de se tourner vers nos voisins italiens et de rappeler l’importance de ce pays dans l’histoire du cinéma mondial. Cela se passera à Tours, du 27 février au 3 mars 2019.

    Les organisateurs ont invité des artistes souvent discrets en France mais à la carrière remarquable : les réalisateurs Roberto Ando (Le prix du désir, Voyage secret, Viva la libertà), Pupi Avati, Duccio Chiarini (Hit the Road, Nonna, L’Éveil d’Edoardo), Ciro d’Emilio (Massimo, Piove), Daniele de Michele (I villani), Alberto Fasulo, Sabrina Iannucci, Laura Luchetti (Fiore gemello), Mario Martone, Margherita Panizon (Non può essere sempre estate), Emanuele Scaringi (La profezia dell’armadillo) et la scénariste Ippolita di Majo.

    Le jury présidé par Régis Wargnier se penchera sur cinq films en compétition : À l’improviste (Un giorno all’improvviso) de Ciro D’Emilio, Fleur double de Laura Luchetti, La Prophétie du tatou de Emanuele Scaringi, L’Invité de Duccio Chiarini et Menocchio d’Alberto Fasulo.

    Trois réalisateurs auront droit à leur hommage : Pupi Avati (Un cœur ailleurs, Une enfance sans fin et Un garçon en or), Mario Martone (Capri-Révolution, Mort d’un mathématicien napolitain et L’amour meurtri) et Roberto Andò (Une histoire sans nom, Les Confessions et Viva la libertà).

    Au menu également de ce festival, un jury pour jeune public, des films inédits (Comme un chat sur le périphérique de Riccardo Milani, Deux soldats de Marco Tullio Giordana, Il bene mio de Pippo Mezzapesa, Io c’è d’Alessandro Aronadio et Je suis de retour de Luca Miniero), des documentaires, une exposition photo sur ces immigrés italiens qui ont fait la France et une conférence sur "L’italianité" au féminin.

    Cinq jours de cinéma italien donc, pour un voyage artistique dans un des plus beaux pays d’Europe. Buona visione!

    Festival Viva il Cinema!, Tours, du 27 février au 3 mars 2019
    https://www.viva-il-cinema.com

    Voir aussi : "Marseille a fait son cinéma pour la 29ème fois"

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  • On a retrouvé le disque de la bagnole

    Le top de la mise en abîme serait de glisser le disque de Korin F, CD de voiture, dans l'autoradio de votre bagnole – si encore vous n'avez pas encore succombé aux affreux et peu pratiques ports USB.

    Korin F., composé de Pierre Thomassian à la musique et du cinéaste Maxime Grayt, avance en roues libres, sans regarder dans le rétroviseur. Il allie des considérations bassement prosaïques a des envolées lyriques pour ne pas dire baudelairiennes (Plaisir binaire).

    Le premier EP de Korin F. se veut un terrain d'expérimentations ou l'électro se marrie à la musique concrète et des textes talk-over, avec une voix à la Partenaire Particulier : celle d'un grand adolescent semblant tout droit sorti du Palace d’Eva Ionesco (La jungle des champions).

    CD de voiture mêle joyeusement le hip hop, le rock, l’électro jarrien et de la chanson française décalée (C'est pas tout). Et puis, on retombe sur terre, mais une terre digne de l’Oulipo avec Le corps se leste.

    Beaucoup moins Je-m'en-foutiste que la pochette du EP ne le laisserait paraître, CD de voiture peut très bien avoir sa place dans votre boîte à gants. Si le cœur vous en dit.

    Korin F., CD de Voiture, EP, 2018
    https://www.facebook.com/korinfmusic

    Voir aussi : "Odyssée musical pour Dowdelin"

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  • Seigneur, ce ne sont que quelques victuailles

    L’‎Œil du frigo fait un voyage dans le temps : nous sommes en 1965 et le curé Don Camillo, dans sa lutte légendaire contre le maire communiste Peppone, suit son meilleur ennemi jusqu'en Union soviétique. Et devinez quoi ? Dans ce Don Camillo en Russie, il est aussi question d'un frigo... métaphysique.

    Alors nous voilà bien : un Don Camillo de 1965 ! Et bien oui il y aussi des frigos chez Don Camillo. Ce dernier fait la grève de la faim pour embêter Peppone, sauf que Jésus, dans sa grande mansuétude, lui dit : "Bon appétit !" Une drôle d'idée d'envoyer son serviteur face à la tentation. Et là ? Don Camillo se jette sur le frigo : image rapide d'un frigo rempli à ras bord.

    On y voit bien un poulet entier, un fromage entier sur la porte, une boîte de conserve, en bas, des œufs - je crois - et des bouteilles de bières. Tout est bio, je vous le confirme. Bon, c'est furtif, mais ce qui est génial c'est de voir le frigo vide que Don Camillo a entièrement englouti en moins de trois heures.

    Essayez pour voir : engloutir votre frigo en moins de trois heures et vous m'en direz des nouvelles. Il n'est pas impossible que vous ayez un discours avec Dieu assez rapidement, ou alors avec le service de votre gastro-entérologue des urgences. Un frigo vide qui reste ouvert devant un Gargantua icône de Dieu : il y a de quoi s'interroger sur la foi du bonhomme.

    Car, je vous le dis, le diable est dans le frigo. Ne cherchez plus, ne vous déplacez plus le dimanche à l'église ou sur internet - pour les plus feignants. Ouvrez votre frigo, enlevez les cadenas bénis par le curé et installez-vous devant l'antre de vos tentations. Régalez votre regard, humez le dernier fromage de chèvre que vous avez acheté et qui embaume cet espace réfrigéré. Le diable habitait déjà au fond du frigo dans SOS Fantôme...

    Là, c'est différent : il a pris corps en vous. Vous faites vos courses, vous imaginez des recettes, puis vous vous installez devant votre frigo, l'air coupable, la bave aux lèvres, le ventre gargouillant et vous vous dites : "Je ferais bien comme Don Camillo : tout bouffer, dévorer, et me lever le ventre lourd pour aller digérer..." De l’excès, enfin, et cette image du frigo où le diable plus fort que Dieu a vaincu ledit frigo. Car, vous le savez, la nature a horreur du vide, et le cercle vicieux va recommencer. Non, je vous le dis, mes frères et sœurs, le frigo est parmi nous : il nous hypnotise avec sa loupiote et le diable prend possession de votre bile !

    Mais, heureusement, une petite sonnerie retentit dans la cuisine : "Biiiip biiip biiip...", et là, vous vous rappelez que vous aviez mis une soupe brocolis, épinard, haricot vert de chez Picard à réchauffer. Vous fermez la porte du frigo, ravi d'aller déguster cette soupe, en pensant que Don Camillo n'avait pas de chance : son frigo ne faisait pas congélateur - juste un freezer pour mettre quelques glaçons. Car, si vous n'avez pas encore deviné, Dieu, lui, se cache dans le congélateur.

    Don Camillo : une excellente série, à déguster ou à faire découvrir.

    ODF

    Don Camillo, comédie de Luigi Comencini, avec Fernandel et Gino Cervi
     Italie, 1965, 111 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Don Camillo en Russie Frigo"
     


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  • Prénom : Marlene

    Saint Valentin oblige, c’est aux cœurs de guimauve que se destine ce titre en exclusivité de Prénom Marlene, une jeune artiste qui vient de sortir son premier titre, Les mots qui rassurent.

    À découvrir – en attendant un premier album ?

    https://www.facebook.com/prenommarlene
    http://www.prenommarlene.com

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  • Faustine promet

    Dans la lignée de Pomme et de ces jeunes chanteuses pop-folk, il y a Faustine, auteure de Métamorphoses, un nouvel EP, moins léger qu’il n’y paraît a priori.

    La chanteuse nîmoise, qui a fait ses armes auprès de Tété, -M- ou Oxmo Puccino, trace sa route sans s’interdire de thématiques. La balade amoureuse et mélancolique Marmara côtoie un rock engagé et féministe, Je danse sous la pluie, une incantation pour les femmes et contre le mauvais sort jeté par les machistes de tout bord, une introspection sur le temps qui passe et le temps à venir (Ce qui me guette) mais aussi un récit sombre sur une migrante.

    La vie promesse conte à la première personne l’histoire d’un exode, sous les ricanements de Charon, le passeur mythologique. Métamorphoses se termine par le capricieux Sur ta bouche, une pop acidulée, légère et piquante comme une Tête brûlée.

    Faustine, Métamorphoses, Perlimpinpin Association, novembre 2018
    https://www.faustinechanson.com

    Voir aussi : "Ma Pomme"

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  • L’avons-nous bien achevée?

    Je ne sais pas si c’est le genre d’info pour laquelle on doit se réjouir ou s’attrister. La firme chinoise Huawei a annoncé avoir terminé la Symphonie n°8 "inachevée" de Franz Schubert lors d'un concert au Cadogan Hall de Londres grâce à l’intelligence artificielle. Cela s’est passé le 4 février 2019, une date qui risque bien de rester dans les annales, pour le meilleur mais aussi pour le pire.

    Vous allez me dire que ce travail sur une œuvre posthume n’est pas inédite. Après tout, Franz Xaver Süßmayr s’était bien chargé de terminer le Requiem de Mozart sans que cela ne fasse bondir les amateurs de classique. Sauf que cela s’était passé après la mort du compositeur et que c’était un homme et musicien qui s’était penché sur les partitions inachevées du Requiem. Rien de tel, ici.

    La version "terminée" de la symphonie de Schubert a vu le jour, elle, grâce à l’utilisation d’une intelligence artificielle bénéficiant directement de la puissance de traitement… d’un téléphone portable, le smartphone Huawei Mate 20 Pro, doté d’une IA intégrée.

    Un téléphone portable doté d'une IA intégrée

    L’intervention humaine a par contre joué un rôle important dans ce projet. Huawei a collaboré avec le compositeur Lucas Cantor pour la création d'une partition d’orchestre à partir de mélodie générées par l’intelligence artificielle. La machine a été capable d’analyser le timbre, le mouvement et la métrique de mouvements existants pour créer d’autres mesures. Le compositeur a retravaillé ce matériau pour qu’il reste fidèle au style de la Symphonie n°8 de Schubert qui était inachevée depuis près de 200 ans.

    Lucas Cantor explique d’ailleurs ceci : "Mon rôle était d’exploiter les bonnes idées de l’Intelligence Artificielle et de combler les manques pour permettre à la production finale d’être jouée par un orchestre symphonique. Le résultat de cette collaboration avec l’Intelligence Artificielle démontre que la technologie offre des possibilités incroyables et peut avoir un impact majeur et positif sur la culture moderne."

    Une prouesse technique très impressionnante, mais qui soulève aussi la question de la création artistique comme de la place de l’intelligence artificielle dans l’art. Huawei se réjouit de cette prouesse technologique, qui est aussi un joli coup publicitaire. Il se pourrait bien que ce soit une occasion pour les intellectuels et les philosophes de se pencher sur la place de l’intelligence humaine face à une IA dont les progrès semblent ne pas connaître de limites. Voilà qui est riche d’espérances autant que d’inquiétudes pour l’avenir.

    https://www.huawei.com/fr

    Voir aussi : "Machines : 1 – Humains : 0"

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