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• • Articles et blablas - Page 23

  • Basson, toi mon ami

    Nous avions déjà parlé du basson dans une chronique consacrée à Rui Lopes. Cet instrument discret – et même trop discret – est une nouvelle fois mis en valeur dans un formidable album de compilations d’œuvres classiques et contemporaines. C’est Lola Descours qui mène le bal dans son formidable album Hommage à Nadia Boulanger.

    Au programme de la bassoniste, Stravinsky, Sains-Saëns, Nadia Boulanger (bien sûr), Lili Boulanger, Poulenc, Fauré, mais aussi Philipp Glass, Aaron Copland ou encore Piazzola. Autant de compositeurs qui ont entouré la musicienne, cheffe d’orchestre et pédagogue. Saluons aussi la présence de compositeurs souvent cantonnés à la musique de films mais qui sont réellement entrés dans le répertoire classique contemporain. Ce sont Michel Legrand, Jean Françaix, Leonard Bernstein et Vladimir Cosma.

    Une seule œuvre de Nadia Boulanger est proposée. Il s’agit du lumineux "La mer" qui s’écoute comme un hommage à Debussy. Lili Boulanger, décédée dans sa 24e année ne pouvait pas ne pas apparaître non plus dans cet hommage à sa sœur. Elle qui se savait tôt gravement malade, a laissé une œuvre évidemment incomplète mais en tout cas marquante. Lola Descours propose un "Nocturne" d’elle à la facture classique et aux délicats reflets que vient épouser le basson.  

    C’est une vraie gourmandise que d’écouter et de découvrir des œuvres et surtout un instrument au son rond et profondément humain. L’album commence par la Suite italienne sur Pulcinella d’Igor Stravinsky. Cette œuvre, au départ un ballet écrit en 1919 d’après des emprunts au compositeur baroque Pergolese, est devenu une suite orchestrale en 1932. Le basson de Lola Descours se fait tour à tout joueur ("Overture", "Tocata"), mélancolique ("Serenata"), amoureux ("Gavotte con due variazioni") et sombre en forme d’adieu ("Minuetto e Finale").

    Une influence de Nadia Boulanger ? Gageons que oui

    On a dit que cet album constitue un hommage et, mieux, un cercle d’amis et de proches de Nadia Boulanger. Parlons à ce sujet du "Maria de Buenos Aires" d’Astor Piazzolla que Nadia Boulanger, est-il dit dans le livret, encouragea, avec l’intuition que le musicien argentin devait assumer le choix du tango. On sait ce qu’il advint par la suite. Il y a une autre "Maria" dans l’opus. Il s’agit de l’héroïne légendaire de West Side Story. Lola Descours en propose une version pour basson à la toute fin de l’album. Leonard Bernstein a qualifié Nadia Boulanger de "Reine de la musique". La bassoniste propose une version épurée du classique de la comédie musicale new-yorkaise avec accordéon, rendant le titre plus bouleversant encore.

    C’est avec le morceau "Old Poem" que s’est concrétisée une autre relation artistique, cette fois entre Aaron Copland et la musicienne et pédagogue française. Le compositeur américain propose dans ce court morceau une essence à la fois moderne et une création aux sources anciennes. Le basson caresse chaque note, donnant à ce poème musical une teinte tout en romanesque.

    Il est naturel de trouver dans cet album la Sonate op. 168 pour basson et piano de Camille Saint-Saëns. Ce dernier l’a composé en 1921, peu avant sa mort. Il s’agit d’une des œuvres majeures du répertoire pour cet instrument mal-aimé. Lola Descours propose cette sonate en sachant que Saint-Saëns, un ami de la famille Boulanger, fut quelque peu misogyne pour Nadia Boulanger, sans doute un peu trop libre à son goût et pour son époque.      

    D’autres grands classiques de la musique française rejoignent cet enregistrement, à commencer par Francis Poulenc et trois courts morceaux élégants, "Fiançailles pour le rire", un extrait de La Courte Paille et un autre de Léocadia, le fameux air "Les chemins de l’amour", rendu célèbre à par Yvonne Printemps. Le basson est parfait pour rendre à cette chanson toute sa douceur. Gabriel Fauré est également présent la mélodie "Les berceaux", interprété là aussi avec piano et basson.

    L’auditeur découvrira avec bonheur le titre phare du film Le Jouet, avec un Vladimir Cosma plus inspiré que jamais et qui a fait de la BO de cette célèbre comédie une œuvre désormais classique. Autre compositeur pour le cinéma, Michel Legrand est présent avec le morceau "Watch What Happens". Le titre dira sans doute moins que l’œuvre dont il est tiré : Les Parapluies de Cherbourg.    

    Parmi les grandes figures de la musique contemporaine américaine, et outre Aaron Copland, Lola Descours a la bonne idée de proposer le passionnant "Love Divided Bye" de Philipp Glass. Le minimalisme est bien là mais le compositeur américain le mâtine de cet esprit français. Une influence de Nadia Boulanger ? Gageons que oui.

    La musicienne française vouait une tendresse et une admiration particulière pour Jean Françaix qu’elle a formé dès son enfance. Il est présent ici avec son "Divertissement pour basson et quintettes à cordes". Sérieux, légèreté, gravité, insouciance, classicisme et modernisme se marient avec bonheur dans cette œuvre de 1959 que l’on découvre grâce à Lola Descours. Le basson se fait plus discret, tout en restant central et capital. Un instrument roi, assurément.   

    Hommage à Nadia Boulanger, Lola Descours (basson), Paloma Kouider (piano),
    Trio ABC, Octuor de France, Indésens Calliope Records, 2024
    https://loladescours.com
    https://www.facebook.com/p/Lola-Descours-Bassoon

    https://indesenscalliope.com

    Voir aussi : "Rui Lopes, le basson peut lui dire merci"

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  • Le Pavillon d'or

    81Tc9BK9FJL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpgEn juillet 1950, les Japonais apprennent, médusés, que le Pavillon d'Or, joyau de l'architecture nippone et lieu sacré, a été détruit, incendié, par un jeune moine bouddhiste (ce temple sera construit à l'identique quelques années plus tard).

    Mishima choisit, dans ce roman qui l'a fait connaître en Occident, de retracer ce fait divers en se plaçant dans la tête du pyromane. Il retrace la vie de ce jeune homme déséquilibré, bègue, esseulé, dégoûté par ses proches mais surtout fasciné par ce Pavillon d'Or.

    Fasciné jusqu'à être prisonnier de la beauté de ce monument ; l'acte criminel s’avéra être une sorte de libération pour le moine déséquilibré.

    Un très grand classique de la littérature japonaise, écrit dans un style d'un extrême raffinement. Un bijou.   

    Yukio Mishima, Le Pavillon d'or, éd. Gallimard Folio, 1975, 375 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2012/05/15/24270237.html
    https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782070358465-le-pavillon-d-or-yukio-mishima-gerard-siary

    Voir aussi : "1Q84, III"

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  • Les chariots de feu

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Les chariots de feu. Il sera visible du 15 au 21 mai 2024. Soirée débat le dimanche 19 mai à 20 heures 30.

    Dans les années vingt, deux athlètes britanniques prédisposés pour la course à pied se servent de leur don, l’un pour combattre les préjugés xénophobes, l’autre pour affirmer sa foi religieuse.

    Les chariots de feu, film historique américain de Hugh Hudson Avec Ben Cross, Ian Charleson, Patrick Magee, Brad Davis, 1981, 120 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?article4626

    Voir aussi : "Le Mal n’existe pas"

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  • Riddle of Fire

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Riddle of Fire. Il sera visible du 15 au 21 mai 2024. Soirée débat le mardi 21 mai à 20 heures 30.

    Il était une fois un trio d’enfants cherchant à craquer le code parental de leur nouvelle console et aussi la parfaite recette de la blueberry pie, une secte de braconniers qui ne cessent de se chicaner, une petite fille qui a des dons elfiques… Un premier long métrage dont le budget est aussi lilliputien que sont géantes sa sophistication formelle et sa liberté épique. Comme si, dans une forêt enchantée du Wyoming, Tom Sawyer, le Club des cinq et les Goonies s’étaient donné rendez-vous pour faire un jeu de plateau autour d’un feu de camp.

    Riddle of Fire, drame américain de Weston Razooli,
    avec Lio Tipton, Charles Halford, Weston Razooli, 114 mn, 2024

    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1444

    Voir aussi : "Les chariots de feu"

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  • Ma maladie en images

    Avec À Nue (paru aux éditions Metro Bulles et Dodo), Nathalie Mottier nous offre, en images, un témoignage en même temps qu’une vraie aventure humaine sur un drame que vivent des millions de femmes. Voilà un récit qui entend apporter une pierre en plus à une maladie longtemps laissée à l’ombre.

    Or, À nue à deux particularités essentielles. La première est qu’il s’agit d’une BD, dont le scénario et le dessin sont l’œuvre de la malade elle-même – Nathalie Mottier. La seconde est dans l’histoire elle-même qui étonnera le lecteur. Évidemment, nous n’en dirons pas plus afin de laisser le suspense aux futurs lecteurs et lectrices. 

    Un message pour la construction de soi et sa vie

    Nathalie est une jeune femme bien de son époque. Parisienne, mariée et mère de deux enfants issus d’un premier mariage, elle voit sa vie trépidante être soudainement arrêtée par une petite grosseur sous un sein. La suite est rythmée par les rendez-vous médicaux, les examens, les mammographies et une évidence cruelle : elle est atteinte d’un cancer du sein. "Cette annonce me sidère, m’écrase, m’agresse brutalement. Je suis paralysée par l’effroi, par l’horreur qui me tombe dessus".

    Comment raconter – en images qui plus est – l’histoire d’une maladie qui vient vous heurter de plein fouet ? Nathalie Mottier, tout en économie de moyens, grâce à ses dessins épurées et ses couleurs pastels propose une BD vivante, touchante et qui est aussi un message pour la construction de soi et sa vie.

    Nathalie Mottier, À nue, éd. Metro Bulles et Dodo, 2024, 160 p.
    https://www.nathaliebd-leblog.com
    https://www.instagram.com/nathalie.bd.illustrations
    https://www.facebook.com/nathaliemottierbd

    Voir aussi : "El Ouafi Boughéra, un athlète oublié"

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  • Regarde de tous tes yeux, regarde

    Un chef d’œuvre par semaine pendant une année. C’est le pari que s’est donné un grand-père à sa petite fille pour lui faire découvrir quelques unes des créations les plus marquantes de l’histoire de l’art. Tel est l’objet du best-seller surprise de ce début d’année, Les Yeux de Mona de Thomas Schlesser, paru chez Albin Michel.

    Le vieil homme y voit d’autant plus une urgence que l’enfant est atteinte d’un syndrome qui risque de lui faire perdre totalement la vue du jour au lendemain.  Aussi, entre chaque rendez-vous médical de l’enfant, Mona et Henry se retrouvent à arpenter des galeries afin que la jeune fille capte cette beauté du monde et qu’elle ne l’oublie jamais, même lorsqu’elle sera aveugle. Cela tombe bien : tous les deux vivent à Paris. Henry invite naturellement Mona à l'accompagner dans les musées du Louvre, d’Orsay et du Centre Pompidou.

    Pour chacune des 52 semaines, il choisit une œuvre, de manière chronologique, de Botticelli à Pierre Soulages, en passant par Léonard de Vinci, Nicolas Poussin, Manet ou Picasso. Le rendez-vous hebdomadaire devient un moments d’autant plus sacré que les parents de Mona ne sont pas au courant de ce secret.

    Un livre qui entend vulgariser les beaux-arts

    Complètement inconnu du grand public, l’écrivain et historien de l’art Thomas Schlesser s’est révélé grâce à Mona et à un livre qui entend vulgariser les beaux-arts. Son roman a déjà été traduit dans le monde entier et on ne serait pas surpris de le voir un jour adapté pour le cinéma ou la télévision.

    Malin, Thomas Schlesser part d’un drame familial – la maladie inéluctable d’une petite fille, mais il y a aussi les difficultés professionnelles de son père – pour imaginer un voyage dans quelques unes des plus belles galeries de musée. La construction est simple : après un prologue, chaque chapitre s’intéresse à un tableau, une sculpture, voire une performance (Louise Bourgeois, Marina Abramovic).

    Pour chaque œuvre, l’auteur fait un descriptif factuel, avant de laisser les deux personnages, Henry et sa petite-fille, échanger. Au fur et à mesure des jours et des semaines, Mona parvient à acquérir une finesse d’analyse qui laisse le vieil homme interloqué. Le roman se termine par un épilogue qui vient donner une fin étonnante à cette année pas tout à fait comme les autres. Et pour un roman bienvenu et tout aussi singulier. 

    Thomas Schlesser, Les Yeux de Mona, éd. Albin Michel, 2024, 496 p.
    https://www.albin-michel.fr/les-yeux-de-mona-9782226487162

    Voir aussi : "Poésie feel good"
    "Génie vidi vici"

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  • D’un Strauss à l’autre

    De Richard Strauss, on connaît surtout ses opéras Salomé, Elektra ou Le Chevalier à la Rose, sans oublier bien sûr l’incroyable Ainsi parlait Zarathoustra dont tout le monde connaît au moins l’ouverture. C’est cependant un peu trop oublié que le compositeur, que l’on peut qualifier de dernier classique et dernier romantique du XXe siècle, est aussi l’auteur de musiques de chambre.

    Dans son dernier enregistrement du Trio Arnold, joué en novembre 2023 au Théâtre de Coumommiers,  proposé par b•records, on retrouve une œuvre de jeunesse, le Quatuor pour piano et cordes en ut mineur opus 13, datant de 1864 et les Métamorphoses TrV 290, achevées en avril 1945. Ces Métamorphoses sont proposées ici dans dans l’arrangement de Rudof Leopold pour septuor à cordes.

    Richard Strauss a tout juste vingt ans lorsqu’il écrit ce quatuor. Le romantisme continue de rythmer la musique allemande et européenne. Richard Wagner s’est éteint un an plus tôt mais son influence demeure intacte. Dans le même temps, le jeune Richard Strauss est en train de prendre la relève et de devenir une figure montante du mouvement avant le big-bang de la Seconde École de Vienne, celle d’Arnold Schönberg, Alban Berg et Anton Webern.

    Quel contraste entre le Quatuor pour pianos et cordes des jeunes années de Strauss et ces Métamorphoses tardives ! 

    Mais restons dans le romantisme pur jus de Strauss. Le Quatuor pour pianos et cordes opus 13 est l’œuvre d’un compositeur jeune, et surdoué. L’"Allegro" se développe avec fraîcheur et vivacité. On pourrait même dire une certaine insouciance. Sans doute Strauss retrouvait-il le plaisir de l’intimité de la musique de chambre, après, coup sur coup, son concerto pour cor et orchestre (1883) et sa Symphonie en fa mineur (1884) ? Sans doute. Mais il y a aussi ce plaisir évident d’imposer une certaine modernité, à l’instar du "Scherzo : Presto", virevoltant et mené tambour battant.

    L’auditeur sera sans doute conquis par l’"Andante" à la belle délicatesse. Le quatuor se termine avec un "Finale Vivace", plus grave, plus sombre mais tout aussi élégant et dense. Strauss construut ici un vrai univers musical aux multiples arabesques.  

    Quel contraste entre le Quatuor pour pianos et cordes des jeunes années de Strauss et ces Métamorphoses tardives ! L’œuvre a été terminée en avril 1945, alors que l’Allemagne nazie est en train d’agoniser – le sinistre dictateur allemand n’en a plus que pour quelques semaines. Pour cette commande du chef d’orchestre et mécène suisse Paul Sacher, On sent l’octogénaire marqué par les événements des années 40, par quelques compromissions artistiques par les nazis avant d’être victime des procédures de dénazification à partir de 1945.  

    C’est un musicien sombre et pessimiste qui fait de cette œuvre tardive une preuve de son attachement au classicisme et au romantisme, déjà dépassés par les inventions audacieuses de la musique contemporaine. L’envoûtement est assuré dans ce septuor en un seul mouvement de presque trente minutes qui nous parle aussi de la fin d’un monde. Nous sommes en 1945. Quatre ans plus tard, Richard Strauss disparaît.

    Richard Strauss, Quatuor pour pianos et cordes & Métamorphoses, Trio Arnold, La Belle Saison Live, b•records, 2024
    Collection Schumann, Œuvres avec Instruments à vent, L’Estran Live, b•records, 2024
    https://www.b-records.fr

    Voir aussi : "Romantique et métaphysique Schumann"

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  • 1Q84, III

    confrérie,murakami,1q84,japon,japonais,fantastiqueVoici la dernière partie de la trilogie culte de Murakami, 1Q84, une trilogie en passe de devenir sans doute un grand classique d'ici peu. On retrouve les personnages centraux d'Aomamé et Tengo dans le monde déstabilisant et dangereux de 1Q84. Un troisième protagoniste - une troisième voix, dirions-nous - prend une place importante : Ushikawa.

    La sortie de ce troisième opus a pu décevoir certains lecteurs ; cela n'a pas été mon cas. Certes, ce dernier volet est plus introspectif, avec moins de rebondissements que le livre 2, qui allait tambour battant ; certes, toutes les réponses ne sont pas données, un choix sans aucun doute de Murakami d'entretenir le mystère de cette œuvre complexe. Il reste que ce Livre 3 est riche de révélations, de symboles forts (sur la place du père, sur l'enfance et sur la transmission, notamment), de coups de théâtre et de moments poignants.

    Il est impossible de rester insensible aux dernières pages de cette trilogie particulièrement riche (et qui mériterait sans doute d'être relue plusieurs fois). On referme en tout cas ce dernier volume de 1Q84 avec le regret de devoir abandonner Aomamé et Tengo.  

    Haruki Murakami, 1Q84, Livre 3 (octobtre-décembre), éd. Belfond, 2010, 530 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2012/07/22/24753748.html

    Voir aussi : "1Q84, II"

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