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• • Articles et blablas - Page 223

  • Couleur café

    Un accident de circulation en plein cœur de Paris : voilà l’élément déclencheur de Moka, un roman que Tatiana de Rosnay a publié environ un an avant son best-seller Elle s’appelait Sarah. Moka a, par la suite, été republié chez Héloïse d’Ormesson.

    La victime est Malcom, un garçon d’une douzaine d’années qui, de retour chez lui un après-midi, se fait faucher par une voiture. Heureusement, des témoins étaient là et le véhicule est vite identifié : il s’agit d’une Mercedes d’une couleur café, moka, facilement identifiable : "J'ai écouté tout cela, cette voix inconnue qui grésillait dans mon oreille. Un accident. Malcolm. Délit de fuite. Je n'arrivais pas à poser les bonnes questions."

    La police apprend à Justine, la mère de l’enfant, qu’un couple était dans cette voiture et qu’une femme la conduisait. Pourtant, quelques jours après l’accident, l’enquête patine et Justine décide seule, puis avec le soutien de sa belle-mère anglaise, de partir à la recherche de cette automobile. Grâce au concours d’un policier, ses pas la mènent à Biarritz, alors même que Malcom est entre la vie et la mort.

    Avec Moka, Tatiana de Rosnay faisait une dernière incursion dans l’univers du roman policier : un drame, un ou des coupables, une enquête et une héroïne prête à tout pour découvrir la vérité, "comme un Petit Poucet désespéré, égaré sur un chemin de larmes." Les éléments sont bien là, tout autant que le rythme : il n’y a qu’à lire à ce sujet ces pages décrivant la traque de Justine au cœur de Biarritz ou encore la scène tendue dans le salon d’esthétique.

    Un état des lieux

    Moka échappe pourtant aux conventions du thriller, en dépit de l’écriture sèche et précise de l’auteure : l’enquête fait en effet rapidement place à l’introspection d’une femme passant en revue son existence : son couple, son mari, les grands secrets et les petites cachotteries, ses désillusions, son travail sa famille et sa belle-famille anglaise. Et puis, il y a la douleur d’une mère de famille, sur le point de perdre son enfant : "Être « en vie » : je comprenais à présent ce que cela voulait dire. Mais maintenant je savais que c’était la peur, la terreur, et les sensations les plus dures, les plus extrêmes, les plus aigües, les plus douloureuses qui véhiculaient cette vitalité inédite. Pas la joie. Pas l’amour. Pas la douceur. Pas la sérénité d’avant. Rien de ce que j’avais connu avant." Dans un roman aussi tendu, Tatiana de Rosnay ouvre des parenthèses lumineuses, voire cocasses, à l’exemple de la scène du parfum, d'autant plus absurde que Justine est à mille lieues de s’intéresser aux fragrances d’un parfum hors de prix.

    L’accident devient l’occasion pour cette femme de se transformer en enquêtrice mais aussi de faire un état des lieux de sa vie, au risque de remettre toutes les pendules à l’heure. "Comment les gens faisaient-ils pour tourner la page ? Les gens qui vivaient un malheur ? Les gens qui connaissaient le pire ? Comment faisaient-ils ? Peut-être qu'ils ne tournaient jamais la page. Peut-être que ces pages-là, les plus lourdes, les plus terribles, on ne les tournait pas. On devait apprendre à vivre avec. Comment ?" 

    Le voyage à Biarritz a tout d’un pèlerinage loin de Paris. C’est là aussi que cette mère de famille, anéantie par l’accident contre son fils, se lance dans une chasse, à la recherche de cette mystérieuse conductrice que des témoins ont vue. Sans dévoiler la fin ni l’issue de l’enquête, Justine dénouera l’histoire de cette voiture couleur café. Cette découverte sera aussi celle d’une autre femme, si différente et si semblable.

    Tatiana de Rosnay, Moka, éd. Héloïse d’Ormesson, 2016, 288 p.
    http://www.tatianaderosnay.com

    Voir aussi : "Tatiana de Rosnay, son œuvre" 
    "Je reviendrai te chercher"
    "Ne dors pas, ma belle"

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  • Marius et Fanny, l’opéra

    Marius et Fanny, l’opéra jazz de Vladimir Cosma est un des événements musicaux de cette fin d’année. Pour célébrer l’amour, Marseille Jazz des cinq continents va mettre à l’affiche les 20 et 21 décembre l'opéra jazz du compositeur français, d’après les œuvres de Marcel Pagnol, Marius (1928) et Fanny (1931).

    Plus de 30 musiciens et chanteurs sont sur scène, dont Hugh Coltman, Victoire du Jazz vocal en 2017, Irina Baïant, André Minvielle, les Voice Messengers, le Big Band NDR de Hambourg et Tom Novembre, tous sous la baguette de Vladimir Cosma. L’homme a commencé sa monumentale carrière auprès de Michel Legrand. Il a travaillé avec des figures du jazz comme Stan Getz ou le trompettiste Chet Baker. Il est intarissable sur les grands ensembles comme celui de Dizzy Gillespie ou de Count Basie. C’est dans cet amour du Jazz qu’est née l’amitié avec Roger Luccioni, fondateur du Marseille Jazz des 5 Continents et contrebassiste. Leur lien a accompagné la création de l’opéra Marius et Fanny à Marseille, tout comme son lien avec Marcel Pagnol, lui qui a composé la musique de La Gloire de mon Père et Le Château de ma Mère.

    Il n’est pas d’histoire d’amour plus marseillaise que celle de Marius et Fanny, l'idylle légendaire entre la jolie fille d’Honorine, la marchande de poisson du Vieux-Port et de Marius, le fils de César, le cafetier du Bar de la Marine. La vie va séparer ceux qui s’aiment à la folie. Marius ne songe qu’à la mer et aux îles lointaines. Fanny accepte de le laisser partir. Cette histoire dramatique a parcouru le monde, faisant connaître à travers le monde la plus ancienne ville de France. Aujourd’hui, cette tragédie prend vie sur scène et en musique. Les amateurs verront une analogie avec Porgy & Bess, l’opéra de George Gershwin composé en 1935 qui a inspiré de nombreux jazzmen dont Miles Davis.

    L’histoire de Marius et Fanny se donnera à voir au Silo de Marseille les 20 et 21 décembre prochain.

    Marius et Fanny, opéra jazz de Vladimir Cosma
    D’après l’œuvre de Marcel Pagnol, avec Thierry Lalo à la direction musicale

    Avec Tom Novembre, Hugh Coltman, Irina Baïant, André Minvielle
    Et The Voice Messengers, avec le Big Band NDR de Hambourg

    Le Silo, Marseille
    Les jeudi 20 décembre et vendredi 21 décembre 2018, 20 heures
    https://www.marseillejazz.com

    Voir aussi : "Marseille a fait son cinéma pour la 29ème fois"

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  • Berry de retour

    Berry est l’une des chouchous de Bla Bla Blog. Il y a un an de cela, nous nous alarmions de sa discrétion, six après la parution de son superbe mais injustement méconnu album, Les Passagers. Nous voilà définitivement rassurés en cette fin d’année, alors que la chanteuse se prépare à une série de concerts de janvier à juin 2019. si vous traînez dans ces villes, et s’il reste des places, courrez écouter l’une des plus belles voix de la chanson française.

    À Gap le samedi 26 janvier 2019, Quattro
    À Carcassonne le samedi 2 février 2019, Théâtre Jean Alary
    À Arcachon le dimanche 24 février 2019, L'Olympia
    À Le Mans le jeudi 28 février 2019, Palais Des Congrès
    À Caluire et Cuire du lundi 4 mars 2019 au mardi 5 mars 2019, Radiant - Bellevue
    À Marseille du vendredi 15 mars 2019 au samedi 16 mars 2019, Le Silo
    À Marseille du samedi 1er juin 2019 au mardi 11 juin 2019, Opéra Municipal

    https://www.agendaculturel.fr/berry
    http://www.casadeberry.com

    Voir aussi : "Où es-tu, Berry ?"

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  • Le Graceland de Mariama

    La pop ne mourra pas tant qu’elle saura se renouveler, comme le démontre Mariama, dans son dernier album Tears and Sweat. Il y a bien sûr la voix, chaude, souriante et sucrée, servant une pop à la fois rigoureuse et colorée. C’est une world music cool et sans cesse en métamorphose que propose la chanteuse originaire de Sierra Leone : s’y jouent des influences tour à tour mainstream (Raindrops), pop-rock (The Name Of The Game), folk (Never Mind), reggae (Lover’s Dub), funk (Coffee And Wine), voire avec des influences sixties (Stop).

    On se ballade dans Tears and Sweat à la manière d’un jeu de piste musical : un vrai kaléidoscope pour un album aux rythmiques africaines irrésistibles (Summer In My Heart Again). Mariama, que l’on pourrait trop facilement cataloguer comme artiste world, est avant tout une inventeuse de sons, ne se refusant rien, pas même le talk-over et l’électro (In The Wrong Places).

    Sur les pas de Paul Simon

    Un titre illustre le savoir-faire de cette authentique magicienne : Grains Of Widom est une vraie réussite pop, tout en relief et en mouvement. Il semblerait que Mariama marche sur les pas de Paul Simon et de son légendaire et inégalable Graceland (1988). La musicienne s’est entourée d’un très beau monde – Manuel Schlindwein (Selah Sue, Patrice, Akua Naru ou Cody Chesnutt) ou l’Allemande Denyse Kynd – mais aussi d’une armada d’instruments de toutes origines (claviers, basses, balafons du Burkina ou guitares guinéennes) pour pousser des portes et nous entraîner à courir pieds nus à travers le monde : Dancing Shoes ne serait-il pas fait du même cuir que le Gumboots de l’ex de Simon & Garfunkel ?

    À l’écoute de Love, Sweet and Tears, nous redevenons ces gosses innocents, rieurs et piailleurs. Love Sweet and Tears est un album qui appelle à la joie, à l’échange et à la découverte de l’autre. La ballade I Can’t Help Myself – Hard To Explain nous entraîne dans une Afrique à la vitalité revigorante. Mais l’Occident n’est pas en reste, comme le prouve la reprise du standard Nature Boy de Nat King Cole que l’on redécouvre dans une version folk et minimaliste.

    Des moments comme celui-ci, pour paraphraser un des quatorze titres de l’album, ne sont certainement pas oubliables. Tiens, et si on réécoutait le Graceland de Paul Simon ?

    Mariama, Love Sweet and Tears, Rising Bird Music, 2018
    https://heysite.io/mariama/raindrops
    https://www.facebook.com/mariamamusic

    Voir aussi : "Fiona Monbet a plus d’une corde à son archet"

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  • C’est quoi votre couverture ?

    Un billet assez ancien de Bla Bla Blog – mais toujours actuel – parlait de la pauvreté des couvertures de livres. Une tradition éditoriale française bien ancrée semble considérer avec méfiance ces couvertures, qui sont pourtant le tout premier contact d’un lecteur – ou un futur lecteur – avec un livre. Le classicisme austère le dispute souvent à l’indigence, comme si le design ou la recherche graphique pouvaient "trahir" l’ouvrage en question.

    Un projet prend complètement à contre-pied cet état d’esprit : Sortons Couverts propose des fausses couvertures personnalisées, originales et décalées. Cette drôle d’entreprise propose de customiser vos livres de poche à l’aide de jaquettes provocantes ou faussement sages.

    "Ce concept fort défend à la fois la liberté d’expression par l’image sur le livre, qui sera visible de tous, mais aussi la liberté de rester discret. Nous revendiquons le droit de lire le livre qui nous plaît sans avoir à subir le jugement d’inconnus… Bref, amusons-nous en lisant, amusons-nous dans la vie, amusons-nous de et avec ceux qui nous entourent et, pour tout ça, n’oublions pas de sortir couverts !" proclament les deux créateurs, Dan et Franz.

    "La franc-maçonnerie portugaise", "La muscu, ce sport de fiottes", "Les ours bipolaires", "Kennedy : un suicide ?" ou "Le champagne raconté aux pauvres" font partie de ces jaquettes que vous pourrez arborer sur vos livres préférés pendant vos temps de lectures dans le métro – si en vous avez le courage – ou sur la plage. Le second degré est assumé à 100 %, bien entendu.

    Une campagne de crowfunding a été lancée sur Ulule afin de permettre à Sortons Couvert de lancer sept nouvelles couvertures et de faire découvrir son concept au plus grand nombre. Après le bouche-à-oreille et les ventes durant quelques événements, les deux entrepreneurs passent une étape supplémentaire.
    Après cela, avec votre fausse couverture préférée, il est possible que vous n’osiez plus jamais prendre les transports en commun.

    https://fr.ulule.com/sortons-couverts
    https://sortonscouverts.com

    Voir aussi : "Le livre moche à la française"

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  • À la recherche du diable perdu

    Roman ou autofiction ? On serait bien en peine de caractériser le dernier opus de Kim Chi Pho, Le Clos des Diablotins (auto édité chez Amazon). L’auteure elle-même se refuse à définir le vrai du faux, et, en vérité, ce n’est pas cela le plus important.

    Kim Chi Pho signe, avec Le Clos des Diablotins, la suite des aventures de Linh Chao, ou Mademoiselle Numéro 11, qui est aussi le titre éponyme de son précédent livre (Amazon, 2017). Numéro 11 : comme la onzième enfants d’une fratrie de 12 frères et sœurs d’origines chinoise et vietnamienne, expatriés en Belgique durant les années 70. Le Clos des Diablotins est ce quartier dans la banlieue de Bruxelles où Linh Chao passe ses jeunes années.

    Kim Chi Pho fait se dérouler l'essentiel de son dernier roman à Paris, de nos jours, dans le contexte d’une enquête judiciaire qui concerne  Kamel Abdoul, un ami d’enfance. Linh Chao, une mère élevant seule ses deux filles, le croise par hasard dans un métro, alors que celui-ci se prépare à perpétrer un acte terroriste. Cela fait-il du Clos des Diablotins un roman noir et un thriller ? Non, car Kim Chi Pho ne met pas au centre de son intrigue cette enquête, pas plus que les motivations de son diable d’ami.

    Ce qui intéresse l’auteure est le rapport aux racines et au déracinement, comme à la manière de se construire dans un pays qui n’est pas le nôtre : que l’on pense, par exemple, à la découverte du climat belge pour des petites vietnamiennes qui n’avaient connu que des temps tropicaux : "Ma sœur numéro Neuf et moi portions des tongs. Le froid sciait nos pieds ainsi que le ferait la scie d’un bûcheron. La douleur s’amplifiait quand ils devenaient gelés."

    Des dialogues piquants

    Kim Chi Pho ne noircit pas la pauvreté, pas plus qu’elle ne la magnifie : les souvenirs de Linh Chao sont ceux d’une enfance précaire mais où la débrouillardise, la solidarité et la soif de s’en sortir rythment des existences malmenées. Pour cette auteure belge aux origines vietnamiennes, l’humour est une réponse sèche au racisme. Kim Chi Pho n’est jamais aussi douée que lorsqu’elle se lance dans des dialogues piquants : "Putain, Linh ! Tu me fais chier avec tes « pourquoi ? » T’es vraiment con ou tes yeux sont trop bridés pour voir ? — Mes yeux bridés t’emmerdent connard !"

    Le lecteur se ballade dans un livre ne ressemble à rien d’autre : le thriller devient autofiction et récit d’apprentissage sur le thème de l’identité. Derrière le voile de la pudeur, les dialogues enlevés et aussi l’autodérision, se cache une profonde mélancolie, lorsqu’il est par exemple question de ces amis disparus, comme tombés dans des limbes : "La disparition mystérieuse de Rosa fit naître dans mon imagination d’innombrables scénarios macabres, entre autres celui dans lequel les parents de Joerg la découpaient en mille morceaux, puis les jetaient dans le lac Léman."

    Et voilà comment ce qui devait être une enquête sentimentale se transforme en quête mentale où la poésie n’est jamais absente : "Je suis liée à la lune comme les liens qu’elle tisse avec les marées. Souvent, au moment de mettre mes enfants au lit, je leur raconte les histoires que je connais sur la lune ; quelquefois, je les invente. Bulle préfère ma version, celle d’une petite fille abandonnée qui se transforme en loup-garou et dévore les méchants avant de rejoindre sa nouvelle famille à la Vallée-aux-Loups."

    Kim Chi Pho, Le Clos des Diablotins, Amazon, 2018, 273 p.
    www.facebook.com/mademoisellenumero11

    Voir aussi : "Alice Zeniter et les trois âges de la vie"

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  • Urbanears : vous vous regardez écouter ?

    La marque suédoise Urbanears a choisi de s’adresser à des amateurs de musique qui entendent ne pas lésiner pour écouter leurs albums favoris en beauté. Depuis 2009, Urbanears propose des casques audios pointus au design simple et coloré : bref, d’authentiques accessoires de mode, à la croisée des chemins entre la culture, la mode et la technologie : une ouverture à laquelle Bla Bla Blog ne pouvait pas être indifférent.

    Depuis la rentrée, la marque suédoise a lancé sa campagne "Listen to yourself." à Londres avec la collaboration de l’artiste internationale Tove Lo, puis à Shanghai avec l’influenceuse Zhuzi. Urbanears a invité la créatrice de bijoux et d’accessoires Yazbukey à s’exprimer en customisant le dernier né de ses casques, le Plattan 2 Bluetooth, ainsi que les enceintes connectées Baggen, Stammen et Lotsen.

    Story-telling, trompe-l’œil et pop surréaliste sont les bases de l’esprit de Yazbukey, marque parisienne jusqu’au bout des ongles, connue pour ses accessoires avant-gardistes aux références pop, et pour l’utilisation novatrice du plexiglas. La créatrice de mode s’exprime ainsi au sujet de la campagne "Listen to yourself" : "Je regarde beaucoup d’anciens films et collecte beaucoup d’images d’inspirations, j’aime revoir les images ou les films car on y découvre toujours quelque chose de nouveau, notre humeur attire toujours notre regard sur un autre point… J’adore me plonger dans des photos vintage, regarder des films ou tout simplement les gens dans la rue."

    Ainsi, pour sa collaboration avec Urbanears, l’artiste a retravaillé sa fameuse bouche en plexiglas pour l’appliquer à la fois sur les enceintes et le casque Plattan 2 Bluetooth, dans une version rose et une version rouge.

    Écouter votre album favori grâce à un casque Urbanears peaufiné par "la reine du plexi" : vous trouvez plus cool, vous ?

    https://www.urbanears.com
    http://yazbukey.com

    Voir aussi : "Les reflex boivent la tasse"

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  • Grande exposition de poche

    Le projet de la Petite Collection a été initié par l’artiste Florence Lucas qui a entamé une réflexion autour de la carte postale.

    En confiant à des artistes la réalisation de cartes postales originales, se pose d’abord le problème de l’échelle de l’œuvre d’art. Notre époque est férue de gigantisme. Contrairement à cette tendance au monumental, la carte postale réinvestit le domaine de l’intime. Inviter des artistes à travailler sur de petits formats devient un challenge et questionne sur les pratiques de l’art contemporain.

    De plus, le petit format facilite l’échange, le rend plus fluide. La carte postale se rit des transporteurs, des douanes et de toutes les formalités qui freinent la circulation des œuvres d’art et donc la constitution de collections. On peut alors imaginer des collections de poche. Marcel Duchamp avait bien réalisé son musée de poche dans une valise.

    À propos de la reproductibilité de l’œuvre d’art, la carte postale est tout particulièrement intéressante car elle a trouvé sa place avec la photographie. La Petite Collection fait appel à des pratiques traditionnelles comme le dessin ou la peinture, mais les œuvres sont destinées à être reproduites pour l’édition de cartes postales. Ce que l’œuvre va perdre en authenticité, elle le gagnera en visibilité.

    Par la diversité des genres et style dont témoigne "la petite collection", sont mises en évidence non seulement les procédures mais aussi les fonctions culturelles et politiques qui font de la carte postale un objet privilégié, à la croisée des inventions populaires et de la création contemporaine. Support discret de nouvelles "remises en jeu", la carte postale aux mains des artistes serait-elle un médium méconnu de la contemporanéité ? Autant de questions que posent la petite collection et qui nécessitent plusieurs éditions.

    Cette édition 2018, la quatrième de la Petite Collection, sera exposée à la galerie Bertrand Grimont qui a souhaité renouveler l’expérience de 2017.

    Les artistes de la quatrième édition de la Petite Collection sont : Laurent Ajina Pat Andrea Mateo Andrea Théophile Arcelin Sylvain Azam Azul Clément Bagot Caroline Ballet Pauline Bazignan Diane Benoit du Rey Joachim Biehler Bufalino Benedetto Mireille Blanc Ana Bloom Charlie Boisson Nathalie Borowski Léonard Bourgois Beaulieu Gwenael Billaud Rémi UcléBruno Bressolin Diana Burns Antoine Carbone de Chiara Grégory Derenne Luc Doerflinger Hélène Duplantier Cornelia Eichhorn Yoann Estevenin Jean Charles Federico Gabriel Folli Julia Gault Olivier Garand Daniele Gibrat Laurence Annie Gossart Paul Gounon Guacolda Michel Guéranger Cécile Hug CharlotteJankowski Christine Jean Chloe Julien Lucie Le Bouder Sophie Lecomte Nicolas Leto et Clara Thomas Levy Lasne Maud Louvrier Florence Lucas Ferdinand Makouvia Kokou Oscar Malessène Rachel Marks Anahita Masoudi Clément Morin Quentin Naudeau Daniel Otero Torres Aurore Baptiste Rabichon Sandrine Rondard Christina Ruiz Guinazu Alice Schneider Nathalie Sizaret Lise Stoufflet Florian Sumi Isabelle Taourel Victoire Thierrée Anne Touquet Maxime Touratier Clarisse Tranchard Rémi Uchéda Marine WallonLecomte Nicolas Leto et Clara Djian Thomas Levy Lasne Maud Louvrier Florence Lucas Ferdinand Makouvia Kokou Oscar Malessène Rachel Marque Marks Anahita Masoudi Alexane Morin Quentin Naudeau Daniel Otero Torres Palette Aurore Guillaume Pelloux Laurent Pernot Tancré Nelson Pernot Nathalie Sizaret Lise Stoufflet Florian Sumi Isabelle Taourel Victoire Thierrée Anne Touquet Maxime Touratier Clarisse Tranchard Rémi Uchéda Marine WallonLecomte Nicolas Leto et Clara Djian Thomas Levy Maud Louvrier Florence Lucas Ferdinand Makouvia Kokou Oscar Malessène Rachel Marque Marks Anahita Masoudi Alexane Morin Quentin Naudeau Poirier Aurore Guillaume Pelloux Laurent Pernot Nathalie Sizaret Lise Stoufflet Florian Sumi Isabelle Taourel Victoire Thierrée Anne Touquet Maxime Touratier Clarisse Tranchard Rémi Uchéda Marine WallonAnahita Masoudi Alexane Morin Quentin Naudeau Daniel Otero Torres Aurore Pallet Guillaume Pelloux Laurent Pernot Tanc Nelson Pernisco Clémentine Poquet Baptiste Rabichon Sandrine RondardAnahita Masoudi Alexane Morin Quentin Naudeau Daniel Otero Torres Aurore Pallet Guillaume Pelloux Laurent Pernot Tanc Nelson Pernisco Clémentine Poquet Baptiste Rabichon Sandrine RondardStoufflet Florian Sumi Isabelle Taourel Victoire Thierrée Anne Touquet Maxime Touratier Clarisse Tranchard Rémi Uchéda Marine WallonStoufflet Florian Sumi Isabelle Taourel Victoire Thierrée Anne Touquet Maxime Touratier Clarisse Tranchard Rémi Uchéda Marine Wallon.

    Cette exposition est soutenue par Bla Bla Blog.

    La Petite Collection, Galerie Bertrand Grimont
    Du jeudi 13 au samedi 15 décembre, de 14 heures à 19 heures
    https://www.espace-co2.com

    © Christina Ruiz Guinazu

    Voir aussi : "Anna Uchiyama, notre muse"

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