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• • Articles et blablas - Page 226

  • Tatiana de Rosnay sur les pas de Daphné du Maurier

    Qui mieux que Tatiana de Rosnay pouvait parler de Daphné du Maurier ? Manderley for ever (éd. Albin Michel / Héloïse d’Ormesson) est la biographie vivante de l’une des plus grandes auteures de la littérature anglaise, une femme passionnante qui a arpenté le XXe siècle, de 1907 à sa mort en 1989, qui a côtoyé l’aristocratie guindée anglaise avant de s’émanciper et de connaître la gloire grâce à son plus célèbre ouvrage, Rebecca (1938).

    Ce personnage de Rebecca va, du reste, accompagner Daphné du Maurier tout au long de sa vie, jusqu’à faire de l’ombre aux autres grands livres qu’elle publie et que pourtant le public de l’époque dévore (L'Auberge de la Jamaïque ou Ma cousine Rachel). L’adaptation cinéma de Rebecca par Alfred Hitchcock en 1940 (avec Joan Fontaine et Laurence Olivier dans les rôles titres) assoit la notoriété d’une auteure bien plus complexe que ce que les critiques veulent bien dire d’elle. L’écrivain populaire, considéré par les mauvaises langues comme "facile" et "sentimentale", influencé par le roman gothique et marqué par l’œuvre des sœurs Brontë, est aussi une maîtresse du thriller psychologique, comme elle le démontrera dans la nouvelle des Oiseaux, elle aussi adaptée par Hitchcock.

    Tatiana de Rosnay propose dans cette biographie de suivre les pas de Daphné du Maurier, si consciente du poids de Rebecca dans son œuvre qu’elle intitule son livre du nom de la propriété imaginaire de Mme de Winter. "J’ai rêvé la nuit dernière que je retournais à Manderlay." C’est ainsi que commence Rebecca, et c’est aussi de cette manière que Tatiana de Rosnay appréhende son travail sur Daphné du Maurier.

    Les cinq chapitres de Manderley for ever s’ouvrent sur des pérégrinations géographiques de l’auteure franco-anglaise, de Londres (période 1907-1925) à Kilmarth en Cornouailles (1969) en passant par Menabilly.

    Menabilly est le Manderley de Daphné du Maurier : une propriété magnétisante qu’elle va louer pendant vingt ans. Tatiana de Rosnay fait de ce manoir un endroit unique pour lequel l’auteure de Rebecca va avoir un coup de foudre dès sa découverte en 1928 : "Daphné ne parvient pas à chasser de son esprit les images de la maison. Pourquoi est-elle posséder à ce point par un passé qui n’est pas le sien, hantée par la mémoire des murs d’un manoir abandonné ?"

    Pérégrinations géographiques

    L’identification de Manderley à Menabilly conduit inévitablement à voir dans Rebecca un double de Daphné du Maurier, de la même manière que sa célèbre héroïne l’est de la seconde épouse de monsieur de Winter. La question de l’identité et du double est d’ailleurs ce qui rythme toute la vie de Daphné du Maurier. Identité familiale, avec la place considérable de son père Gerald, un comédien adulé en ville et un envahissant modèle à la maison, à la fois adoré et craint. Identité familiale toujours, avec une généalogie dont Daphné du Maurier est parvenue à dénouer le vrai du faux en retrouvant ses origines jusque dans la Sarthe et faire taire les légendes sur ses aïeux. Identité sexuelle aussi : dans une Grande-Bretagne rigoriste héritée de l’époque victorienne, la future Madame Browning, du nom son époux, ce commandant de terre britannique – et héros malgré lui d’Un Pont trop loin –, est une femme guidée d’abord par ses passions et par quelques grands amours secrets, la plupart des femmes : Fernande Yvon, la directrice du pensionnat de Meudon où la jeune londonienne part étudier, Ellen Doubleday, l’épouse de son éditeur new-yorkais ou bien l’actrice Gertrude Lawrence dont le décès soudain la marquera cruellement.

    Daphné du Maurier est une femme sans cesse tiraillée entre une vie paisible à Menabilly pendant laquelle l’écriture est son activité essentielle, et ses questionnements personnels qui l'obsèdent, de la même manière que Rebecca de Winter hantait la jeune épouse de son mari. "Quel ennui d’être une fille," lui fait dire Tatiana de Rosnay au début de sa vie. Un garçon croisé à Londres pendant sa jeunesse, Éric Avon, devient ainsi un modèle et son double masculin qui lui permettra de se battre contre les préjugés de son époque. Daphné du Maurier, bien en avance sur son temps, était une femme en guerre pour sa liberté, qui en a connu le goût grâce à la littérature mais qui a aussi dû se plier aux injonctions de son époque. De ce point de vue, les relations qu’elle a tissées avec ses grands amours que furent Fernande Yvon, Ellen Doubleday ou Gertrude Lawrence sont à la fois d’un romanesque et d’une cruauté implacable.

    Derrière une des œuvres les plus lues de la littérature anglaise se cachait un des plus beaux exemples de l’émancipation féminine. Comme le disait le Los Angeles Times après son décès : "Toute sa vie, Mlle Du Maurier batailla, en vain, pour ne pas être étiquetée comme écrivain ‘romantique.’" Sans nul doute, l’expression "en vain" n’a plus lieu d’être depuis la parution, il y a trois ans, de cette biographique exemplaire de Daphné du Maurier.

    Tatina de Rosnay, Manderley for ever, éd. Albin Michel / Héloïse d’Ormesson, 2015, 459 p.
    http://www.tatianaderosnay.com

    Voir aussi : "Tatiana de Rosnay, son œuvre"
    "Sous l’eau"

  • Kidding, à en rire ou à en pleurer

    Jim Carrey fait son grand retour cette rentrée, et cela se passe à la télévision. L’un des plus grands acteurs comiques vivants (The Mask, Dumb et Dumber, Ace Ventura) interprète pour la série Kidding le rôle d’un... comique.

    Mister Pickels est une star du divertissement pour enfant. Il régale son jeune public tous les jours grâce à un show devenu une grosse machine commerciale dirigée par son père. Mais derrière ce masque, il y a un homme dont la vie ressemble à un champ de bataille : un père endeuillé par la mort d’un fils, un futur divorce et la dépression qui s’installe en coulisse. Mister Pickels semble être la seule chose qui puisse le maintenir hors de l’eau.

    Depuis The Truman Show, on connaissait les talents dramatiques de Jim Carrey. Son retour au coeur de l’actualité se fait cette fois grâce à Michel Gondry, qui l’avait dirigé dans il y a près de quinze ans dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Jim Carrey endosse pour Kidding un rôle que lui seul pouvait interpréter : celui d’un comique talentueux au cœur doux mais détruit intérieurement par un deuil insurmontable.

    Le premier épisode annonce déjà la couleur d’une série oscillant entre l’humour et le tragique, avec un personnage dont on devine qu’il va dévisser inexorablement. Mais jusqu’où ?

    Kidding fait sans nul doute partie des bonnes surprises de cette rentrée télé.

    Kidding de Dave Holstein, réalisé par Michel Gondry, avec Jim Carrey,
    Catherine Keener, Frank Langella et Judy Greer, Showtime,
    première saison, Show Time, en ce moment sur Canal+

    http://www.sho.com/kidding

  • #BalanceTonCon

    La lutte contre le fascisme, le populisme et la connerie peut même avoir lieu dans le cadre d’une émission météo. C’est sans doute l’un des enseignements à tirer de ce qui est arrivé à Cécile Djunga, une présentatrice météo de la chaîne RTBF.

    Ulcérée par les commentaires au sujet de son apparence physique, Cécile Djunga a décidé, loin des studios feutrés de la télévision, de dire sur Facebook ce qu’elle pensait des messages qu’elle recevait.

    Sa vidéo postée sur le célèbre réseau social a été vu plusieurs millions de fois et lui a permis de passer quelques vérités : "Hier, au boulot, une dame a appelé pour dire que j’étais trop noire, qu’on ne voyait rien à l’écran, qu’on ne voyait que mes habits et que je ne passais pas bien à la télé parce que j’étais trop noire, et qu’il fallait me le dire." Et Cécile Djunga d’appuyer : à ceux qui lui demandent de "rentrer dans [son] pays", elle répond : "Je suis dans mon pays !"

    "Je suis dans mon pays !"

    La RTBF a publiquement soutenu la journaliste. Le quotidien belge Le Soir, dans son édition du 7 septembre, rappelle que la lutte contre le racisme est devenue une priorité nationale au même titre que la lutte contre le terrorisme, dans un pays encore dans une forme de déni de son passé colonial.

    Cécile Djunga, en lançant sa vidéo coup de poing appuie là où cela fait mal. Le hashtag #BalanceTonCon, qu’elle a lancé dans la foulée, pourrait bien devenir un cri de ralliement dans la lutte contre ce fléau mondial qu’est le racisme.

    "La présentatrice météo bouleverse la Belgique," Le Soir, 7 février 2018

    Voir aussi :"Rose McGowan, Prix Nobel de la Paix"
    "Qu'est-ce que le fascisme ?"

  • Lucy, Racquel et moi

    Dans l’avalanche de musiques électro et de rap, voilà un album qui tranche par son parti pris qui sent bon la fin de cette belle saison et l’été indien. Le trio Lucy, Racquel And Me propose ni plus ni moins qu’un retour aux seventies avec leur premier album, Where The Moon Never Sets.

    Le moins que l’on puisse dire c’est que ces trois-là ne renient absolument pas cette Amérique que l’on adore : celle du power flower, des road-movies en combi orange, du surf, des The Mamas and the Papas, des Eagles ou des Beach Boys. Les Lucy, Racquel And Me ne cachent pas leurs influences : The Wings, Fleetwood Mac, Elton John, Supertramp, America, Electric Light Orchestra ou Cat Stevens.

    Les guitares résonnent et s’appuient sur des chœurs légers comme des brises californiennes. Les cordes s’élèvent comme aux plus belles heures du pop rock des années 60 et 70 (Unravel). Les mélodies ont le mérite de l’efficacité et sont portées par la voix caressante de Racquel (Millions out There). Les riffs de guitare à la Santana (Inside My Vault) et le rock psychédélique ne sont pas en reste non plus (Pool down the moon).

    Un piège à filles

    Parmi les titres proposés par le groupe, certains mériteraient de figurer parmi les standards que l’on prendrait plaisir à jouer sur une plage à la tombée du soir : de vrais pièges à filles, à l’exemple du délicieux Grey, acoustique, mélodique et délicat à souhait.

    Mais qui est au juste ce trio que l’on a vu débarquer cette année ? Là réside sans aucun doute la particularité d’un groupe séparé par quelques milliers de kilomètres. Les membres de Lucy, Racquel And Me travaillent à distance, depuis l’Australie pour Lucy, la Californie pour Racquel et la région parisienne pour Philippe, le compositeur. Une démarche artistique inédite et qui fonctionne, dans un album que certaines mauvaises langues qualifieraient de régressif.

    Autre prise de risque de ce trio : proposer ce premier album gratuitement sur Internet (sur Spotify, Soundcloud, Youtube , Deezer, Bandcamp et sur leur site). Le public sera ravi. Il le sera moins en apprenant que ce groupe, que l’on peut qualifier de virtuel, ne prévoit ni formation physique, ni concerts. Dommage.

    Lucy, Racquel And Me, Where The Moon Never Sets, Records DK, 2018
    https://lucy-racquel-and-me.com

  • Sous l’eau

    C’est avec À l’Encre russe que Bla Bla Blog commence son hors-série sur Tatiana de Rosnay. Après ces deux romans historiques (Elle s’appelait Sarah et Rose), l’auteure surprenait, pour ne pas dire qu’elle prenait à contre-pied, ses lecteurs avec cette histoire d’anti-héros et d’écrivain à succès contraint de respecter ses engagements littéraires dans un palace italien.

    Nicolas Duhamel, ou Nicolas Kolt pour le grand public, a signé l’Enveloppe, un best-seller français international devenu une adaptation cinéma réussie avec Robin Wright. Du jour au lendemain, ce jeune homme qui peinait à joindre les deux bouts et était obligé de vivre chez sa mère, devient une star de l’édition. Tout lui réussit, malgré une séparation difficile avec Delphine, la femme qui a connu son virage vers le succès. Un succès qui a son revers, car Nicolas s’est transformé en un sale gosse capricieux qui décide de traîner sa nouvelle petite amie Malvina au Gallo Negro, un hôtel réservé à la jet-set. Quatre ans après la parution de son roman à succès, le lieu retiré du monde et loin des sollicitations semble être l’endroit idéal pour se remettre à écrire. En vain. Loin de se projeter vers son futur livre, ardemment réclamé par son éditrice, Nicolas est sous l’eau. Il ressasse son premier livre, L’Enveloppe. Ce roman lui revient comme un boomerang dans ce palace italien où se jouera l’une des plus grandes étapes de son existence.

    Un sale gosse capricieux

    Contrairement à ce que pourrait laisser entendre le pitch d’À l’Encre russe, Tatiana de Rosnay met au second plan le sujet assez classique des affres de la création littéraire. Ce qui l’intéresse, comme souvent, est la construction de soi à travers les liens de sang et les secrets de famille. Ici, ces secrets sont dévoilés par petites touches, au fur et à mesure que Nicolas revient sur l’héroïne de son livre, Margaux Dansor, en réalité son double féminin.

    Un double comme Nicolas pourrait d’ailleurs l’être pour Tatiana de Rosnay. À l’Encre russe est de ce point de vue l’un des livres les plus personnels de l’auteure de Manderley for Ever : les racines russes, la mort en mer du père de Nicolas en 1993 qui renvoie à la disparition en mer du véliplanchiste surfeur Arnaud de Rosnay, la rencontre épéhmère avec une vieille dame russe naufragée et bien entendu le succès littéraire qui n’est pas le plus mince des traits communs entre Tatiana de Rosnay et Nicolas Duhamel. Sans oublier le prénom même de son personnage principal, qui n’est pas sans renvoyer à Nicolas Jolly, le mari de l’auteure.

    Un terme n’est pas utilisé tout le long des 350 pages de ce quasi huis-clos au bord de la Méditerranée : celui de "dépression". Sans doute est là l’une des clés de ce roman sombre et grinçant de Tatiana de Rosnay qui, après ses héroïnes (Sarah, Rose, Colombe ou Margaux), choisit de suivre un homme devenu suffisant, insupportable et pathétique après le succès de son premier livre. Nicolas Duhamel, dont l’explication du pseudonyme – Kolt – sera le fil conducteur d’À l’Encre russe, se débat, tel un poisson rouge dans un bocal, au milieu d’une galerie de personnages secondaires croqués avec soin par Tatiana de Rosnay. Elle ne se prive pas, au passage, d’égratigner le milieu de l’édition, avec notamment la charismatique et ténébreuse Dagmar Hunoldt.

    De vraies interrogations en fausses pistes, en passant par des coups de colère homériques, Nicolas Duhamel/Kolt, cet inoubliable salaud, se verra transfiguré dans les dernières pages en un de ces héros ordinaires, à la faveur d’un coup de théâtre incroyable.

    Tatiana de Rosnay, À l’Encre russe, éd. Héloïse d’Ormesson, 2013, 352 p.
    http://www.tatianaderosnay.com

    Voir aussi : "Et si l’on parlait de Tatiana de Rosnay ?"

  • La Brodeuse Masquée à la Biennale d’art contemporain d’Épinal

    La Brodeuse Masquée est cette artiste qui a choisi de s’attaquer aux grandes affaires criminelles à coup de points de croix. Francis Heaulmes, Grégory Villemin ou Omar Raddad sont réinterprétés de la manière la plus grinçante qui soit. La Brodeuse Masquée, qui signe d’un Corbeau à la pointe de son aiguille, est unique et passionnante. Et c’est bien pour cela que nous avions parlé sur Bla Bla Blog

    Elle expose à partir de ce week-end et jusqu’au 16 septembre à la Biennale d’art contemporain d’Épinal. Une bonne occasion de découvrir cette artiste qui a décidé de rendre la broderie à la fois drôle et hype.

    Et si vous voulez posséder un napperon encadré et décalé dans votre bel intérieur, vous savez où aller.

    6e Biennale d’art contemporain d’Épinal
    Du 8 au 16 septembre 2018, de 11h00 à 19h00 à La Plomberie
    https://www.facebook.com/leQuarante6
    https://www.instagram.com/labrodeusemasquee

    Voir aussi : "La Brodeuse masquée a encore frappé"

    la brodeuse masquée,affaire grégory,omar raddad,francis heaulmes,épinal

  • Rose McGowan, prix Nobel de la Paix

    Non, cette chronique n’est pas une anticipation sur le futur Prix Nobel de la Paix ! Alors que quelques élus de la prestigieuse académie norvégiennes évoquent sans rire le nom de Donald Trump pour cette future récompense en raison de ses actions dans la péninsule coréenne, une autre personnalité mériterait sans aucun doute de figurer parmi les lauréats : Rose McGowan.

    L’actrice américaine (Scream, Le Dahlia noir ou la série Charmed), en dénonçant Harvey Weinstein pour agressions sexuelles, a provoqué cette révolution féministe qu’est #MeToo et #Balancetonporc.

    Depuis, celle qui dit avoir toujours su qu’elle aurait un destin exceptionnel, a abandonné Hollywood qu’elle considère comme une secte (et Rose McGowan s’y connaît, elle qui a grandi dans la secte des Enfants de Dieu avant de s’en sortir) et vit aujourd’hui à Londres. Ruinée, ayant abandonné toute idée de revenir au cinéma comme comédienne, elle continue son combat et a été élue "homme de l’année" par le magazine "masculin" GQ, tout en se préparant au procès du siècle contre Harvey Weinstein.

    Le magazine Society du mois de septembre propose une interview exceptionnelle de Rose McGowan (mais aussi, dans le même numéro, du procureur Cyrus Vance Jr. et de Benjamin Brafman, respectivement procureur et avocat dans ce procès).

    Rose McGowan, "homme de l’année" par le magazine "masculinGQ

    Il faut absolument lire cet entretien réalisé par Hélène Coutard et Lucas Minisini pour découvrir une femme à la combativité intacte, et soumise à des pressions considérables pour la faire taire : "Si je voulais, je pourrais faire cramer Hollywood," dit-elle, consciente aussi que son combat qu’elle mène maintenant en Europe ("Je [m’y] sens beaucoup mieux") est devenu un mouvement de fond planétaire en faveur de la cause des femmes. Celle qui s’est lancée dans la réalisation depuis quatre ans (plusieurs courts-métrages, dont Heresy, sorti en 2016) considère que l’élection de Donald Trump – qui a été aussi le triomphe de la misogynie – a rendu possible le déclenchement de #MeToo.

    La pugnacité de Rose McGowan dans cette affaire Weinstein et son combat dans un mouvement féministe révolutionnaire nous fait dire que l’Académie Nobel serait bien inspirée de lui décerner un Prix Nobel de la Paix. Ce serait aussi la plus belle des réponses de l’académie norvégienne après des accusations de scandales sexuelles au sein de la vénérable institution. Rose McGowan, Prix Nobel de la Paix 2019 : voilà une récompense qui ferait date. Ce serait aussi d'une très grande classe.

    "Si je voulais, je pourrais faire cramer Hollywood", in Society septembre 2018
    https://www.society-magazine.fr

    Voir aussi : "Modiano : l'anti-Le Clézio"

  • Tatiana de Rosnay, ses œuvres

    Avant de commencer ce hors-série sur Tatiana de Rosnay et la publication de chroniques sur ses livres, il paraissait logique de lister ses publications : 

    L'Appartement témoin, éd. Fayard, 1992, 313 p.
    Le Dîner des Ex / Partition amoureuse, éd. Plon, 1996, 150 p. 
    Le Cœur d'une Autre, éd. Plon, 1998, éd. Héloïse d'Ormesson, 2009, 282 p.
    Le Voisin, éd. Héloïse d’Ormesson, 2000, 240 p.
    Tatiana de Rosnay, La Mémoire des Murs, éd. Héloïse d’Ormesson, 2008, 153 p.
    Spirales, éd. Plon, 2004, 200 p.
    Moka, éd. Plon, 2006, 249 p., éd. Plon, 2003, éd. Héloïse d’Ormesson, 2016
    Elle s'appelait Sarah, éd. Héloïse d'Ormesson, 2007, 368 p.
    Boomerang, éd. Héloïse d'Ormesson, 2009, 379 p.
    Rose, éd. Héloïse d'Ormesson, 2011, 249 p.

    À l'Encre russe, éd. Héloïse d'Ormesson, 2013, 352 p.
    Manderley for Ever, essai, éd. Albin Michel / Héloïse d'Ormesson, 2015, 457 p.
    Sentinelle de la Pluie, éd. Héloïse d'Ormesson, 2018, 367 p.
    Tatiana de Rosnay et Charlotte Jolly de Rosnay, Tamara par Tatiana, éd. Michel Lafon, 2018, 224 p.
    Les Fleurs de l'ombre, éd. Robert Laffont, 2020, 336 p.
    Célestine du Bac, éd. Robert Laffont, 2021, 336 p.

    Outre ces romans et les essais sur Daphné du Maurier (Manderley for ever) et sur Tamara de Lempicka (Tamara par Tatiana), s’ajoutent des recueils de nouvelles, une adaptation en BD d'Elle s'appelait Sarah et d'autres textes plus rares :

    Mariés, Pères de Famille, éd. Plon, 1995, 182 p.
    Amsterdamnation et autres nouvelles, éd. Le Livre de poche, 2013, 126 p. (livre inédit hors commerce, offert à l'occasion des 60 ans du Livre de poche)
    Café Lowendal et autres nouvelles, éd. Le Livre de poche, 2014, 274 p.
    Son Carnet rouge, éd. Héloïse d'Ormesson, avril 2014, 190 p.
    Rebecca m’a tuée, in Crimes et Châtiments : Pièces courtes, éd. L'Avant-scène théâtre, coll. "Collection des quatre-vents", décembre 2015, Publié à l’occasion de l’édition 2016 du festival Le Paris des femmes
    Tatiana de Rosnay, Pascal Bresson et Horne, Elle s’appelait Sarah, éd. Marabulles, 2018, 207 p.
    Trouble-fête, 13 à Table, éd. Pocket, 2018, 284 p.

    http://www.tatianaderosnay.com
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Tatiana_de_Rosnay

    Voir aussi : "Et si l'on parlait de Tatiana de Rosnay ?"

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