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• • Articles et blablas - Page 26

  • Romantique et métaphysique Schumann

    Robert Schumann, sans doute le moins populaire des grands romantiques, est proposé ici dans une sélection d’œuvres pour instruments à vent. C’est l’objet de ce deuxième volume de la Collection Schuman (voir aussi cet article) proposée Théo Fouchenneret. L’enregistrement et proposée par b•records dans un live à L’Estran de Guidel en octobre 2022.

    L’auditeur se plongera avec plaisir dans ces œuvres de musique de chambre d’une rare élégance, à commencer par ces "Trois romances" pour hautbois et piano, op. 94, avec Philibert Perrine. La simplicité (troisième romance "Nicht Schnell") n’empêche pas la tension (première romance "Nicht Schnell") dans ces trois romances écrites dans l’urgence (trois jours de février 1848, alors qu’une Révolution secoue la France). Est-il besoin de préciser que ces œuvres ont été écrites pour Clara Schumann, la femme du compositeur ? Il est vrai que la passion n’est pas absente ("Einfach, innig").

    Robert Schumann a ses admirateurs inconditionnels qui admirent chez lui son souffle métaphysique. Que l’on écoute ses "Fantaisies" op. 73 pour clarinette (avec Florent Pujuila) et piano (toujours Théo Fouchenneret). Le compositeur allemand multiplie les arabesques et sait emmener son auditeur vers des paysages verdoyants et lumineux, grâce à un clarinettiste de haut-vol (que l’on écoute la fantaisie "Zart mit  Ausdruck"). L’urgence est aussi là, dans cette fantaisie "Rasch mit Feuer".

    "Carnaval schumannien"

    Le cor, cet instrument mal-aimé, est mis en valeur dans un magnifique "Adagio et allegro" op. 70, avec Félix Roth. Il y a de la majesté dans le lent et somptueux "Langsam mit innigem Ausdruck", avant une étonnante envolée, comme si l’instrument à vent s’ébrouait et montrer toute l’étendue de ses capacités ("Rasch und feurig"), avec une joie de vivre communicative – allegro, bien entendu.

    L’album se termine sans doute de la meilleure des manières avec un "Andante" et des "Variations" WoO 10.1 pour deux pianos (Théo Fouchenneret et la géniale Hortense Cartier-Bresson), deux violoncelles (Caroline Sypniewski et Sarah Fouchenneret) et un cor (Félix Roth). La musique de chambre prend ici toute son envergure. Écrite en 1843, ambitieuse et riche, y compris par son choix des instruments, elle aura une version plus "raisonnable" pour deux pianos. Cet "Andante et Variations" s’écoute comme un voyage d’un peu plus de 8 minutes. La composition est riche et ses couleurs frappent aux oreilles. La fascination ne faiblit pas dans ce qui semble être un théâtre – un "carnaval schumannien" précise Théo Fouchenneret dans la présentation du disque. Les instrumentistes se répondent, jouent, s’amusent mais aussi se séduisent dans cette œuvre incroyable ("Sostenuto").

    Le "Più lento - Animato" frappera  l’auditeur par sa modernité comme par son romantisme évident, avec le cor de Félix Roth mis en avant de la plus belle des manières, et se jouant des arabesques des pianos et violoncelles. Pour les peu familiers de Robert Schumann, on conseillera le tout dernier mouvement, un "Doppio Movimento" extraordinaire, riche, rythmé et coloré dans lequel les cinq instruments bavardent avec gourmandise, passion et jubilation.

    Oui, le mot "jubilation" est le plus approprié pour ce nouvel opus de la Collection Schumann.   

    Collection Schumann, Œuvres avec Instruments à vent, L’Estran Live, b•records, 2024
    https://www.b-records.fr
    https://www.theofouchenneret.com
    https://lestran.net

    Voir aussi : "Winter is coming"
    "Les Schumann en majesté"

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  • "Une cité sans hommes est-elle souhaitable ?"

    Après avoir fêté dignement sa 100e séance en janvier dernier, le Café philosophique de Montargis est de retour, cette fois au Hangar de Châlette-sur-Loing pour une séance qui aura exceptionnellement lieu un samedi, le 16 mars, à 18 heures.

    Pour cette soirée spéciale, l’animation philosophique de Montargis s’inscrit dans la journée intitulée "F’âme(s)" consacrée aux femmes, à l’égalité femmes-hommes et aux droits des femmes. Le Café Philosophique de Montargis, partenaire de cette journée faite de rencontres, de conférences, de concerts, d’expositions, d’ateliers et de stands, proposera un débat s’inscrivant dans le cadre de cet événement. Le débat portera sur cette question : "Une cité sans hommes est-elle souhaitable ?"

    Les participants du café philo seront invités à débattre sur notre société contemporaine et sur le patriarcat qui semble toujours régir son fonctionnement. Quel rôle la femme peut-elle et doit-elle y tenir ? Les organisateurs et organisatrices du Café Philosophique proposeront de parler du matriarcat, de sa possibilité et de ses enjeux. Est-il pensable ou peut-il être considéré comme une utopie ? Et dans ce cas, quelles places pourraient avoir les hommes ? Il sera aussi question du regard que chacun et chacune peut avoir sur les hommes et sur les femmes. La question du "female gaze" pourra être abordée comme celle du féminisme et de ses combats.  

    Voilà autant de points qui pourront être débattus par les participants du Café Philosophique de Montargis. Rendez-vous au Hangar, 5 rue de la Forêt à Chalette-sur-Loing, le samedi 16 mars 2024 à 18 heures pour cette nouvelle séance.

    La participation sera libre et gratuite.

    "Une cité sans hommes est-elle souhaitable ?"
    Séance au Hangar de Châlette-sur-Loing, 5 rue de la Forêt
    Samedi 18 mars 2024, 18H
    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com

    Voir aussi : "100e du Café Philosophique de Montargis"

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  • Miniature hommage à Agnès Varda 

    Le 2 avril 2024, La Poste émet un timbre à l’effigie d’Agnès Varda, photographe, cinéaste et artiste plasticienne disparue il y a cinq ans.

    Le timbre est illustré par une photo d’Agnès Varda posant avec son chat Zgougou. Rien détonnant pour celle qui disait : "C’est tout ce dont vous avez besoin dans la vie : un ordinateur, un appareil photo et un chat". Sur le contour de la feuille de timbres sont imprimés les titres de films réalisés par Agnès Varda.

    Photographe, cinéaste et artiste plasticienne, Agnès Varda n’a cessé d’ouvrir de nouvelles portes et d’expérimenter différents moyens d’expression, mue par l’urgence, disait-elle, "de capter l’instant fragile et magnifique". Son oeuvre très personnelle, entre documentaire, fiction et autobiographie, raconte la plupart du temps des moments de vie, de la difficulté de vivre à la jubilation du bonheur.

    Agnès Varda s’intéresse d’abord à la photographie. Dès 1949, elle devient la photographe attitrée du Festival d’Avignon et du Théâtre National Populaire. Elle en gardera le goût de la rigueur, cherchant à "atteindre le plus grand nombre en mettant la barre très haut".

    Mission accomplie dès son premier film, La Pointe courte (1954). Un film radical, annonciateur de la Nouvelle Vague, où elle crée son propre langage. S’émancipant des codes de l’époque, elle réinvente la construction du récit, décloisonnant documentaire et fiction.

    "Un ordinateur, un appareil photo et un chat"

    Sa filmographie compte plus de 40 courts et longs métrages. Elle aborde des sujets difficiles : la France des sans-abris avec Sans toit ni loi (1985), Lion d’or à la Mostra de Venise, la surconsommation avec Les Glaneurs et la Glaneuse (2000), la cause féministe avec L’une chante, l’autre pas (1977), les bouleversements sociaux du monde… Tout sauf moraliste, ancrée dans son temps, elle veut faire avancer les causes, avec un bel équilibre entre l’objectivité de la réalité et la subjectivité de la rêverie. Jacquot de Nantes (1991), dédié à son mari et complice Jacques Demy, emprunte le chemin de la mémoire intime.

    En 2003, invitée à la Biennale de Venise, elle entame, avec succès, une nouvelle carrière d’artiste visuelle inaugurant le format d’installation d’art contemporain. Aussi indépendante que ses amis les chats, fidèle à sa légendaire coupe au bol, joyeuse et surtout libre, Agnès Varda laisse une œuvre rare à la renommée internationale.

    Le timbre sera vendu en avant-première les vendredi 29 et samedi 30 mars à Paris au Carré d’Encre.

    Timbre Agnès Varda
    Photographie : Didier Doussin
    Impression : héliogravure Format du timbre : 40,85 x 30 mm
    Présentation : 15 timbres à la feuille Tirage : 702 000 exemplaires
    Valeur faciale : 1,96 € Lettre Internationale
    Conception graphique timbre à date : Ségolène Carron
    https://www.laposte.fr/boutique
    https://www.lecarredencre.fr 

    Voir aussi : "”The Kid” mis à l’honneur par La Poste"

    © La Poste - Fabienne Azire - Tous droits réservés
    Illustration : Mise en page Ségolène Carron
    Photographie Didier Doussin © ciné-tamaris

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  • They Shot the Piano Player

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film They Shot the Piano Player. Il sera visible du 6 au 12 mars 2024. Soirée débat le mardi 12 mars à 20 heures 30.

    Un journaliste de musique new-yorkais mène l’enquête sur la disparition, à la veille du coup d’État en Argentine, de Francisco Tenório Jr, pianiste brésilien virtuose. Tout en célébrant le jazz et la Bossa Nova, le film capture une période éphémère de liberté créatrice, à un tournant de l’histoire de l’Amérique Latine dans les années 60 et 70, juste avant que le continent ne tombe sous le joug des régimes totalitaires.

    They Shot the Piano Player, drame musical et d’animation espagnol 
    de Fernando Trueba et Javier Mariscal avec Jeff Goldblum, Roberta Wallach et Tony Ramos, 2024, 103 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1429
    https://www.dulacdistribution.com/film/they-shot-the-piano-player/176

    Voir aussi : "La Bête"

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  • Une ange nommée Bérengère Andrews

    "Up Till Now". Voilà un titre qui devrait parler à tous les amoureux et toutes les amoureuses de la pop eighties. Une bonne cure de nostalgie par une artiste qui a eu une mille vies.

    Bérengère Andrews a le cœur entre la France et l’Irlande, où elle a d’ailleurs fait ses premières armes. Sportive aguerrie autant qu’artiste, elle a notamment intégré Legendsea, un groupe de composition de "métal mélodique" aux influences extrêmement variées. Mais la musicienne est décidemment une touche-à-tout en matière musicale : rock, blues, disco ou jazz. Ici, c’est vers la pop qu’elle se tourne avec son single "Up Till Now". Il s’agit du premier extrait de son album That day.

    "Up Till Now", servi par un clip onirique, est une vibrante déclaration d’amour. Ce titre écrit par Paul Slade et composée par Patrick Liotard parle d’une reconquête insatiable pour récupérer l’être aimé.

    C’est à découvrir en ce moment, en attendant son futur album. 

    Bérengère Andrews, Up Till Now, Labalme Music Productions, 2024
    https://labalmemusic.com/berengere-andrews
    https://muzicenter.yacast.fr/pl/26884/brangre-andrews-up-till-now 
    https://www.facebook.com/profile.php?id=100056894674946

    Voir aussi : "Loulia, libre et amoureuse"

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  • La meilleure part des hommes

    tristan garcia,roman,confrérieCe roman paru en 2008 est le premier d’un jeune auteur, philosophe et romancier, aujourd’hui considéré comme est des intellectuels français les plus brillants. La Meilleure Part des Hommes, sorti en 2008, laisse deviner, derrière les défauts de ce premier roman, un talent et un culot prometteurs.

    Le principal intérêt de ce livre est la plongée dans l’histoire de la communauté homosexuelle parisienne à partir des années 90, même si cette plongée n'est pas exempte de caricature. 
    Deux hommes, Dominique, un intellectuel de gauche engagé prend sous son aile Willie, un jeune provincial encore crotté, sans éducation mais bourré d’ambition. Il fait de lui une figure de proue d’une communauté homosexuelle hétéroclite. Dominique, qui est parvenu à politiser le lobby homosexuel, voit peu à peu Willie prendre de l’ascendant malgré les discours indigents et les comportements plus que douteux de ce dernier.

    Entre les deux hommes, anciens amants devenus ennemis, un combat à mort s’ensuit. Un roman âpre et dur, écrit à la première personne (la narratrice est Elizabeth, témoin et actrice indirecte de cette lutte), s’avère intéressant même si on peu regretter le parti pris d’un style oral, que je trouve à la fois faussement moderne, peu nouveau et parfois agaçant.

    Tristan Garcia, La Meilleure Part des Hommes, éd. Gallimard, 2008, 305 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2012/10/08/25285625.html
    https://www.librairie-gallimard.com

    Voir aussi : "Dans la colonie pénitentiaire"

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  • La guerre en couleurs

    Pourquoi regarder 39-45, L’humanité en guerre, cette série documentaire anglaise sur Netflix ? Voilà un sujet qui a été abondamment traité, que ce soit en essais, en romans, en films, en séries ou en documentaires. 39-45, L’humanité en guerre est précisément une série documentaire en six épisodes de 45 minutes. Trop peu, sans doute, pour balayer un conflit s’étalant sur six années et se déroulant sur tous les continents du monde, au contraire de la Grande Guerre, concentrée principalement en Europe, mais au format "série" qui rend ce documentaire passionnant et que les collégiens et lycéens sont invités à regarder de toute urgence. 

    Le principal argument de la série Netflix est de proposer des archives colorisées, pour beaucoup rares et inédites. Rob Coldstream a pris le parti de parler du conflit au plus près des hommes, des femmes et des enfants qui ont vécu la guerre dans leur chair, soit en tant que soldats, soit en tant que civils victimes innocentes. Cela fait depuis longtemps que la colorisation de films à l’origine en noir et blanc n’est plus un réel sujet polémique. Pourquoi ne pas se priver de cette technique moderne afin de rendre les images plus actuelles, plus marquantes et susciter la compassion ? 

    Immersif

    Le créateur anglais entend faire de sa série quelque chose d’"immersif", prenant le parti pris de de montages rythmés dans lesquels témoignages oraux et images d’archives sont montés de manière habile, même si le plus souvent sons et extraits vidéos ne correspondent pas strico-sensu. Un véritable choix artistique qui fait le pari du rythme et de l’immersion, donc.

    Spectaculaire, la série l’est, assurément grâce sa voix off efficace (Diouc Koma, le doubleur de l'acteur John Boyega, alias Finn de la saga Star Wars). La série est également importante en ce qu’elle balaye toutes les zones géographiques touchées par le conflit entre Alliés et Axe : le Japon, la Chine, l’Océanie ou l’Afrique, en plus de l’Europe. Faute d’images d’actualité, la Shoah est surtout abordée dans le contexte de la libération des camps, avec des images peu colorisés, afin de ne pas faire de cette horreur quelque chose de spectaculaire.

    Bientôt je vous parlerai de nouveau de la seconde guerre mondiale, mais cette fois dans l’angle d’un essai aussi volumineux que capital.

    39-45, L’humanité en guerre, série documentaire anglais de Rob Coldstream, 2023
    https://www.netflix.com/fr/title/81303911
     
    Voir aussi : "Anne et Hannah"

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  • Sacrée Bestiole

    Ces dernières années, la chanson française a su se renouveler, sans trahir ses valeurs. Armelle Yons en est un des exemples avec son premier album, Mon Secret, sorti en ce début d’année.

    La chanteuse s’est entourée du duo rock La Bestiole, chargé de mettre en rythmes et en sons les paroles d’Armelle Yons, dans un opus personnel, pour ne pas dire autobiographique ("Je n’ai pas peur de la nuit / Des rêves ébouriffés / J’ai mon Styx / Mon corsage nocturne / C’est mon secret irisé", "C’est mon secret").

    Armelle Yons c’est une vraie personnalité et une vraie singularité, que ce soit dans l’utilisation du talk-over ("C’est mon secret"), de l’appropriation du rock ("Sur le bord de la route") à des fins poétiques ("Tranquille et bien au chaud / A travers mon hublot / Je rêve et j’imagine", "Ici tout simplement") ou d’orchestrations traditionnelles ("Tango Padadam").  

    Mon Secret emprunte des chemins également pop. C’est le cas de "Je me souviens" dans lequel Armelle Yons se confie sur son enfance, avec un mélange de nostalgie et de gravité : "Je me souviens / Des mûres à pleine bouche / Murmures… / Je m’en invente une prière". C’est aussi la jolie déclaration d’amour "Croquis". On s’arrêtera particulièrement sur un autre titre, "À mes poignets", dans lequel la chanteuse met en valeur cette autre déclaration, plus poétique encore, parlant d’un amour envoûtant représenté par une poupée vaudou. Il s’agit d’un morceau voix-guitare aux accents blues : "À mes poignets souvent je pends / Des rimes de toi et des pendules  / J’ai un penchant pour les perdants… / J’ai mes grigris porte-bonheur / Mon élixir du Gévaudan".

    L’auditeur ne devra absolument pas passer à côté de la revisite du "Bout des lèvres" de Barbara, dans une version rock

    L’auditeur ne pourra que s’incliner devant le travail sur les textes, à l’instar du magnétique et engagé "No Scrupule", en duo avec Cat Loris. L’artiste se fait "marquise sans particule" pour se sauver de "soirées mondaines" au sujet desquels on ne peut pas dire que la musicienne soit tendre. Féministe ? Oui, et même plutôt deux fois qu’une ! Mâles sans scrupules, passez votre chemin, car l’arme de cette femme sont des mots "obsolètes", des phrases "désuètes", des "rimes en toc" contre ces "salauds modernes". L’humour, Armelle Yvons n’en a pas, y compris lorsqu’elle parle de vague à l’âme et de mal d’amour (le délicieux "Passe-moi le cric" aux accents blues).

    L’auditeur ne devra absolument pas passer à côté de la revisite du "Bout des lèvres" de Barbara, dans une version rock qui ne perd pas la force politique de la Dame Brune. Au fur et à mesure que l’opus avance, Armelle Yvons se fait plus nostalgique ("Les clés du temps"), voire plus philosophe, à l’exemple de ce titre apaisant – et blues rock – qu’est "Les essentiels" dans lequel la musicienne se félicite d’avoir eu "du cran pour couper le courant / Le bleu à l’âme… Le rouge au cœur". 

    Une jolie découverte par une musicienne qui ne ferme aucune porte à son univers riche et passionnant.

    Armelle Yons, Mon Secret, Avanti Music / Believe, 2024
    https://www.facebook.com/ArmelleYonsMusic
    https://www.instagram.com/armelle_yons

    Voir aussi : "Hypersensible, Cat Loris"
    "Pas la dernière pour Vanessa Philippe"

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