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• • Articles et blablas - Page 292

  • Kiki

    La plus célèbre modèle de l'histoire de l'art, Alice Prin, alias Kiki de Montparnasse, est l'objet d'une bande dessinée impressionnante. En plus de 400 pages, Catel & Bocquet tracent le destin exceptionnel d'une petite provinciale, née en 1901, devenue une égérie légendaire durant l'entre-deux guerres.

    Ce n'est pas la moindre des qualités dans cet ouvrage que d'avoir reconstitué le Paris des années 1920 et 1930 et de suivre le destin de Kiki et de ses ami(e)s : Modigliani, Soutine, Pablo Picasso, Marie Vassilieff, Jean Cocteau, Foujita, sans compter les omniprésents marchands d'art qui trouvaient dans le Montmartre des années folles, le plus important vivier du monde de l'art, dominé à cette époque par le dadaïsme et le surréalisme.

    Au centre de la vie tumultueuse, extravagante et libre de Kiki, c'est le couple qu'elle forme avec le photographe américain Man Ray qui occupe la majeure partie du livre. Tout le monde a au moins vu ces clichés surréalistes et poétiques de cette muse – femme violoncelle, modèle posant aux côtés de masques africains, mannequin immortalisées avec pour tout vêtement des jeux de lumières. Ces œuvres appartiennent au patrimoine mondial mais ont été, avant cela, des reliques jalousement conservées par Man Ray, en souvenir de son amour et de son attachement pour la belle Kiki.

    Cette biographie illustrée nous permet de faire revivre cette femme exceptionnelle, qui a su partager la gloire des artistes légendaires qu'elle a côtoyés et aimés. Kiki de Montparnasse reprend vie grâce à cette bande dessinée et le lecteur découvre toute la palette de son existence, jamais fade, toujours passionnée, pleine d'excès, jusqu'à ses derniers jours. Laminée par la drogue et l'alcool, oubliée et désargentée lorsqu'elle décède en 1951, seules trois personnes assisteront à son enterrement. Mais pas Man Ray.

    Cette bande dessinée exceptionnelle de qualité (Grand Prix RTL de la Bande Dessinée 2007 et Essentiel Fnac-SNCF 2008), solidement documentée, est enrichie en fin de volume par une chronologie de Kiki de Montparnasse puis par des notices biographiques de quelques-unes de ces célébrités ayant croisées la muse de toute une génération d'artistes exceptionnels : Chaïm Soutine, Modigliani, Fujita, Marie Vassilieff, Picasso, Tristan Tzara, Robert Desnos, André Breton, Marcel Duchamp, Jean Cocteau, Lee Miller, Ernest Hemingway et bien sûr Man Ray. Ce dernier fut le plus grand amour et de Kiki et celui que la belle a le plus inspiré. Preuve s'il en est, l'une des photographies les plus célèbres de l'histoire reste le "violon d'Ingres" qui a immortalisé à jamais une femme unique.

    Catel & Bocquet, Kiki de Montparnasse, éd. Casterman, 2007, 408 p.
    Site officiel de Catel

  • Toi aussi, colorie Daenerys Targaryen

    Le bulldozer Game of Thrones continue son petit bonhomme de chemin. Après les succès des livres puis de la série télé, les créateurs du Trône de Fer s'emploient à décliner la saga de fantasy à toutes les sauces (figurines, écussons, jeux, vêtements, bijoux, mugs, drapeaux, portes-clés, etc.).

    Le dernier produit dérivé en date, et pas le moins original, est un livre de coloriage.

    Étrange idée, a priori, que d'utiliser les personnages violents et sulfureux de Tyrion Lannister, Daenerys Targaryen ou Cersei Lannister dans ce genre d'objets. C'est cependant oublier que le livre de coloriage a, depuis quelques années, les faveurs du public adulte qui a découvert dans cette pratique, jusque-là réservé aux enfants, des vertus apaisantes.

    Pour ce livre de coloriage, proposé par Random House, les ayants-droits ont fait le choix de proposer 45 illustrations s'inspirant de personnages et de scènes de Game of Thrones, et signés d'Yvonne Gilbert, John Howe, Tomislav Tomic, Adam Stower et Levi Pinfold. Comme le soulignait un bloggeur, dégainer son pack de 24 Crayolas et colorier Daenarys Targaryen peut aussi être un moyen de patienter sans stress en attendant la sortie de la prochaine saison de Game of Thrones.

    The Official A Game of Thrones Coloring Book, Bantam, Clr Csm edition, 96 p., 2015
    http://blogs.wsj.com/speakeasy/2015/06/08/game-of-thrones-coloring-book
    http://www.gameofthronescoloringbook.com

  • Tu me reviendras

    Il ne manque rien dans le thriller de Catherine Armessen, Tu me reviendras, que l'on pourrait aisément classé dans la catégorie des polars régionaux : une belle héroïne dans un piège mortel, un mystérieux agresseur dont on ne connaîtra l'identité qu'à la fin du livre, une intrigue dont le dénouement se trouve dans le passé de la protagoniste, une tension qui va crescendo, une plongée dans une région aux lourds secrets, un soupçon de perversion, une histoire d'amour. 

    Mais le principal intérêt de ce roman est de fournir à Catherine Armessen un moyen de parler des rouages de la vengeance, avec une précision chirurgicale (l'auteure est médecin...).

    Dès les premières pages, le lecteur est happé par le processus de destruction psychologique destiné à broyer Nathalie, victime et médecin. Elle entame avec son nouveau petit ami une enquête dangereuse pour retrouver la personne qui a décidé sa perte : "J'écarterai du chemin qui me mène à toi tous ceux qui pourraient te venir en aide et quand je t'atteindrai, je frapperai."

    Catherine Armessen, suit, en quelque sorte, la veine du roman documentaire. Avant Tu me reviendras, la romancière avait traité des sectes (Manipulation), du pervers narcissique et de la violence conjugale (La Marionnette) puis du spiritisme (La Forêt aux Fées).

    Ce thriller plonge cette fois au cœur d'une vengeance glaçante, labyrinthique et cruelle, ne laissant personne indemne. Un très bon thriller qui se lit d'une traite.

    Catherine Armessen, Tu me reviendras, éd. Feuillage, Paris, 257 p.
    http://www.catherine-armessen.fr

  • 42 heures pour un court : la jeunesse, la comédie et l'audace récompensées

    presquebonneidee.pngCe week-end avait lieu la 9e édition de 42 heures pour un Court. J'avais l'honneur de faire partie du jury de ce "triathlon vidéo", en compagnie de Jean-François Szczepanek, Anne-Lise Gaudichon, Françoise Pastor Strazzieri et Anne Berrou. Rémi Julienne est le parrain de ce festival de court-métrage.

    Neuf équipes (sur les dix engagées) avaient 42 heures pour écrire, réaliser et monter un court-métrage de 5 à 9 minutes, à partir de contraintes exigées par les organisateurs. Cette année, les concurrents avaient le choix entre quatre thèmes imposés : le harcèlement moral au travail, le mariage pour tous, l'économie de partage et le recul de l'âge de départ à la retraite. Neuf lieux de tournage à Montargis étaient également imposées et tirées au sort.

    Le dimanche 25 novembre, après la projection, le jury s'est réuni pour délibérer et choisir les gagnants de cette édition 2015.

    La jeunesse, la comédie et l'audace ont été récompensées par un jury impressionné par la bonne tenue et la qualité des films proposés cette année. Aucun n'a démérité et tous ont fait preuve d'originalité. 

    Deux films sont sortis grands gagnants de cette édition, deux comédies réalisées par de jeunes, voire de très jeunes réalisateurs, qui mériteraient leur place dans des festivals nationaux sur le court-métrage. 

    Une Presque bonne Idée de Sébastien Deschamps (Rapace Prod) s'est vu récompensé du premier prix, le Chien d'Or, et d'un double prix d'interprétation féminine ex-aequo pour Audrey Baudoin et Mélanie Poiget. Cette comédie sur le covoiturage est menée tambour battant, sans fausse note, avec des trouvailles à chaque plan et une direction d'acteurs sans faille. 

    Un autre court-métrage sur le covoiturage, Co-Voit' de Vincent Cottier (Universal Arts), a reçu le prix du Chien d'Argent et un prix d'interprétation masculine pour Armand Lacroix. Le jury a salué un film au scénario simple et mené jusqu'au bout, un rôle principal particulièrement convaincant et une chute dans le dernier plan venant donner un éclairage supplémentaire à cette comédie, du reste techniquement bien maîtrisée. Co-Voit' a également reçu le prix du public. 

    Le Chien de Bronze est allé à Somnisphère de Lucile Boissier (TGCM). Ce film fort et d'une grande originalité, laisse augurer une carrière prometteuse pour la réalisatrice. Somnisphère a marqué le jury pour le choix assumé de son histoire (entre univers cyberpunk, onirisme et engagement écologique), l'originalité de traitement et la richesse des thèmes abordés. Le fait que ce court-métrage traite en filigrane d'une histoire d'amour est un atout supplémentaire pour ce film. 

    Une mention spéciale est allée au film Jusque dans tes rêves (Alexandr 2.0) pour son audace visuel, ses qualités techniques, le jeu de son actrice principale et aussi le traitement scrupuleux du thème choisi (le harcèlement moral). 

    Le jury a également choisi de décerner une mention spéciale à l'acteur Chris Surgiao pour son interprétation solide et émouvante qui a donné un éclat particulier au film Frontière (Créalid).

    Les autres films proposés, qui n'ont pas démérité, étaient : Prédateurs (Bloodhound), T'échanges, tu gagnes ou tu perds (Cinemax Romeo My Love), No Noces pour Tous (Bald and Bold) et Nina et les Garçons (Novely Studios).

    42H pour un Court : le palmarès

    Somnisphère par art-et-culture-montargis

  • Dans le jury de "42 heures pour un court"

    b57c3745bfb86d0babfc274422adca74.pngLe dimanche 25 octobre, j'aurai le plaisir de faire partie du jury du festival "42 heures pour un court", à Montargis. 

    Cette manifestation en est à sa neuvième édition. Le principe de "42 heures pour un court" (Triathlon vidéo de Montargis) est de réaliser et monter un court-métrage (de 6 à 8 minutes hors génériques) en 42 heures. Le film produit sera une œuvre originale (documentaire, art vidéo, narration, fiction, expérimental, animation, etc.) en respectant les contraintes imposées.

    Cette année, dix équipes participent cette année avec, comme tous les ans, une contrainte de lieu et un sujet au choix à traiter parmi quatre faits de société : le mariage pour tous, le recul de l'âge de la retraite, le harcèlement moral au travail et l'économie partagée (covoiturage, couchsurfing, etc.).

    La projection des courts-métrages en compétition aura lieu le dimanche 25 octobre à 15 heurs au Tivoli de Montargis. J'aurai l'honneur de faire partie du jury, en compagnie de Claire-Lise Gaudichon, Jean-François Szczepanek, Françoise Pastor-Strazzieri et Anne Berrou. Voir ce lien pour en savoir plus sur le jury de cette édition

    Bonne chance aux équipes sont en plein travail depuis le vendredi 23 octobre 2015, 19 heures.

    Art & Culture Montargis : 42 heures pour un Court

  • Et pendant ce temps-là, le 21 octobre 2015

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  • Haddock et Loch Lomond

    C'est de whisky dont il sera question dans cet article. De whisky mais aussi de bande dessinée. 

    Boisson longtemps confinée dans des cercles de connaisseurs, plus ou moins snobs, jamais le whisky ne s'est aussi bien porté qu'aujourd'hui. Alors que vingt ans plus tôt les distilleries peinaient à rester rentable, elles sont aujourd'hui confrontées à une révolution culturelle autant qu'à une vraie crise de croissance : difficulté à satisfaire la demande mondiale (+ 3 % par an), consommateurs de plus en plus ouverts aux whiskies autres que le sacro-saint blend ou le single malt écossais (boissons venues du Japon, des États-Unis, d'Australie ou de France), rachats de distilleries par de grands groupes (Diageo ou Pernod Ricard). La France se classait en 2013 premier pays consommateur au monde devant le Royaume-Uni et les États-Unis avec deux litres par personne et par an ! Il est aussi à noter que le premier pays producteur au monde de ce divin breuvage est... l'Inde ! Ce qui n'est pas forcément gage de qualité, les tords-boyaux y faisant florès.

    Arrêtons-nous un instant sur Loch Lomond, une marque qui n'est certes pas la plus réputée dans ce milieu. 

    Loch Lomond. Le nom frappera les oreilles des tintinophiles car il s'agit de la marque de whisky préférée du Capitaine Haddock. Buveur invétéré, c'est en état fortement alcoolisé que le lecteur et Tintin font sa connaissance dans Le Crabe aux Pinces d'Or (1953). Le whisky trône déjà en bonne place sur la table du Capitaine Haddock, sans pour autant que la marque de ce breuvage n'apparaisse. La mention de Loch Lomond n'apparaît qu'en 1966, dans L'Île Noire : le célèbre journaliste trouve refuge sur un train de fret transportant des citernes de whisky. La version moderne de cet album, qui a été publié dans une première édition en 1943, mentionne pour la première fois le Loch Lomond. Les spécialistes ont noté justement que Hergé avait choisi un autre distillateur dans la première version de sa bande dessinée, puisque la fameuse citerne mentionnait la marque Johnny Walker.

    Le whisky est présent tout au long des aventures de Haddock, transportant sa boisson préférée à l'autre bout du monde (L’Étoile mystérieuse, 1946), voire jusque sur la lune (On a marché sur la Lune, 1954). 

    Mais la contribution la plus importante de Loch Lomond dans une aventure de Tintin se retrouve dans le dernier album terminé par Hergé, Tintin et les Picaros (1976). Cette boisson est même un des éléments importants de l'intrigue qui emmène Tintin et Haddock en Amérique du Sud. Alors que le capitaine se trouve du jour au lendemain allergique à toute boisson alcoolisée – et à son whisky préféré – nos deux héros doivent résoudre l'alcoolisme désastreux dont sont victimes les rebelles du Général Alcazar, les Picaros. Ce mal a été provoqué par son adversaire, le Général Tapioca, qui a fait parachuter en pleine forêt tropicale, où se cachent les rebelles, des caisses de whisky Loch Lomond. Une manière diablement efficace pour rendre inoffensif les guérilleros d'Alcazar. La solution à ce problème d’ébriété généralisée viendra du professeur Tournesol. 

    Il y a un mystère dans l'omniprésence de cette marque de whisky, qui n'est certes pas la plus connue ni la plus réputée dans l'univers du whisky. Pourquoi ce choix d'Hergé ? Il est bon de préciser que l'actuelle distillerie Loch Lomond a été créée en 1965 (la marque existait depuis 1814, nous apprend le site Internet du groupe Loch Lomond), soit un an avant son apparition officielle dans L'Île Noire version 1966. Ce choix de l'auteur belge est d'autant plus surprenant que Loch Lomond ne paraît pas en adéquation avec un personnage aussi tempétueux et caractériel que Haddock. Avouons qu'il aurait été moins surprenant que le goût du capitaine au long cours se porte sur une marque plus typée, un whisky tourbé par exemple (Talisker, Laphroaig ou Lagavulin). Le Guide des Whiskies du Monde décrit la version single malt classique de Loch Lomond comme "assez jeune... à l'arôme léger et frais, sans grande influence de bois". Le blend Signature de Loch Lomond accrédite le caractère léger et passe-partout d'un whisky plutôt fruité et facile d'accès. Subtilité, notes fruitées légères, accents floraux sont les caractéristiques de ces whiskies très "féminins", que ce soit en blend ou en single malt. Le capitaine Haddock aurait-il réellement jeté son dévolu sur la distillerie Loch Lomond ? En tout cas, il en a fait une jolie promotion, rendant cette marque légendaire.

    Loch Lomond Group
    Charles McClean, Whiskies du Monde, éd. Prisma, 2010, 352 p.
    Hergé, L'Île Noire, éd. Casterman, 1943, 1966
    Hergé, Le Crabe aux Pinces d'Or, éd. Casterman, 1953
    Hergé, Tintin et les Picaros, éd. Casterman, 1976
    Tintin Wiki
    Le whisky est à consommer avec modération

  • Cléo ou de jolis débuts (les filles, ça pleure sous vent)

    C'est par hasard que j'ai découvert La PoésieDeCléo, sur son compte Twitter @nothingbut66. L'artiste est également active sur Instagram. Il est de notoriété que l'Internet, et en particulier les réseaux sociaux, sont un vivier intarissable d'expressions artistiques. Le compte de Cléo (impossible de nommer autrement cet artiste bien mystérieuse qui a pris pour pseudonyme le nom d'une des neuf Muses) offre le meilleur d'un genre dénigré par le milieu éditorial traditionnel : la poésie. 

    Au fil des jours, voire des heures, et ce depuis 2011, l'auteure publie textes courts ("J'ai mis du rouge à lèvres Du noir à mes genoux Et puis des bottes Pour sauter dans les flaques"), haïkus, calligrammes ou aphorismes ("Je Tu Elle Les conjugaisons sont mortelles").

    Cléo se présente ainsi : "Je suis la fille des deux bouts J'ai de jolis débuts Et des fins élégantes Et puis entre les deux, rien... Que de l'ennui".

    Elle parle d'elle, avec sensibilité et non sans humour ("les filles ça pleure sous vent"). Elle partage ces petits riens dont il est question dans ses poèmes épurés ("Savez-vous qu'il ne se passe rien ? Il me semblait urgent de le dire !"), du quotidien banal, des contraintes. Prenez ce texte a priori anodin : "Ça ne se voit peut-être pas je suis hyper motivée pour bosser aujourd'hui! / Allez je m'y mets... / Zut... Y a plus personne / Y sont partis manger". Twitter regorge de ces brèves publications, simples annotations partagées jusqu'à la nausée. Or, ici, Cleo manie avec autodérision cet "exercice de style" en détournant ces statuts omniprésents sur les réseaux sociaux.

    Genre très en vogue, le haïku est aussi très présent sur le compte Twitter de Cléo :

    "J'avais ton ombre
    "Entre mon pouce et mon index
    "Je l'éclatais comme une noisette." 

    Illustrées par des photographies de l'auteur (sauf avis contraire), l'auteure met en musique un thème classique en littérature : l'amour. Ses phrases sèches sont des petites perles et le site de micro-blogging regorge de petites trouvailles, proches de la perfection :

    "J'ai fermé la couture
    "De ta bouche À l'agrafe
    "De ma robe en velours.
    "

    Elle y parle d'attachements et de détachements ("Qui se souviendra de nous quand nous ne serons plus là Qui se souviendra que nous avons été heureux"), de sensualité et de sexualité, tel ce texte : "Je me tenais debout / Accrochée à ton cou / Le ciel me fouettait / Les cuisses / Le remous était fort / (Le plaisir debout)."

    Il est aussi question d'attente, de désirs, de frustrations ("J'en ai marre qu'on se croise. Je voudrais qu'on se rentre dedans !") aussi de déceptions ("Que diras-tu Quand je te répondrai Que ta main me dérange Parce que ce soir J'écoute le noir").

    Cléo prouve que la poésie a encore toute sa place et qu'elle peut offrir le meilleur, lorsqu'elle est revendiquée avec pugnacité et sans esbroufe par des auteurs qui prennent aux tripes. 

    LaPoésieDeCléo sur Twitter: Nothingbut66
    LaPoésieDeCléo sur Instagram : Lapoesiedecleo
    http://iconosquare.com/lapoesiedecleo