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• • Articles et blablas - Page 49

  • French k-pop

    Née en France, c’est à l’étranger que Loulia a a fait ses armes musicalement parlant, d’abord à Berlin, puis en Corée du Sud où la jeune musicienne a passé dans plusieurs émissions TV et radios. Certaines des vidéos dans lesquelles la jeune femme chante ont réuni jusqu’à plus de 28 millions de vues. Après quatre ans à Séoul, retour en Europe et en Allemagne.

    Or, elle revient en ce début d’automne avec le titre pop "Warm" - plus exactement '따뜻해' (Warm) - que nous pourrions aisément inscrire dans le courant de la k-pop, car il a été écrit en coréen. Forte de ses racines françaises et européennes, et soutenue par la collaboration du jeune producteur Allemand Tim Schoene, Loulia donne à cette k-pop une subtilité, une douceur et une sensualité évidentes.

    L’amour comme une évidence, la chaleur, le lâcher-prise, dans un coréen susurré avec délice. Voilà qui est idéal pour commencer un automne souvent morose. Décidément, Loulia a réussi à sortir de la k-pop de ses ornières. Nul doute que son public coréen saura être touché par cette Française chantant l’amour avec cœur et grâce dans leur langue.     

    Loulia, '따뜻해' (Warm), ft. Tim Schoene, 2023
    https://www.instagram.com/loulia_officiel
    https://www.tiktok.com/@loulia_officiel
    https://twitter.com/Loulia_Officiel

    Voir aussi : "Comme un air de James Bond Girl"

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  • Punch Drunk Love

    Barry, un entrepreneur étouffé depuis tout petit par ses sept sœurs, sent un souffle nouveau lorsque la collègue d’une d’entre elles, Lena, vient à sa rencontre. Mais, au même moment, une call-girl, qu’il avait appelée pour essayer d’échapper à sa solitude, le piège. Pour la première fois, il va prendre sa vie en main.

    Punch Drunk Love, drame américain de Paul Thomas Anderson
    avec Adam Sandler, Emily Watson, Philip Seymour Hoffman, 95 mn, 2003
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1361

    Voir aussi : "Les Damnés ne pleurent pas"

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  • Sur la branche

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Sur la branche. Il sera visible du 27 septembre au 3 octobre 2023. Soirée débat le mardi 3 octobre à 20H30.

    Mimi a presque trente ans et rêve toujours à ce qu’elle pourrait faire quand elle sera grande. Alors qu’elle se décide à chercher du travail, elle fait la connaissance de Paul, un avocat sur la touche. Ensemble ils vont tenter de défendre Christophe, un petit arnaqueur qui clame son innocence. Si Paul voit dans cette affaire un moyen de se refaire, Mimi y voit, elle, une mission, un chemin vers la justice et la vérité.

    Sur la branche, comédie franco-belge de Marie Garel-Weiss
    avec Daphne Patakia, Benoît Poelvoorde et Agnès Jaoui
    Scénario : Marie Garel-Weiss et Ferdinand Berville
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1357

    Voir aussi : "Punch Drunk Love"

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  • À l’ombre de Pontaniou

    Nous sommes d’accord. Le roman épistolaire a connu son heure de gloire, mais n’est plus vraiment au beau fixe aujourd’hui. C’est pourtant ce genre choisi par Élisabeth Le Saux dans son dernier opus, Courir sur ton ombre (éd. Michalon).

    Nous sommes à la fin des années 70. Anna Guibert, folle amoureuse d’Antoine, musicien de jazz, tue par passion la maîtresse de ce dernier. Condamnée, elle est emprisonnée dans la sinistre prison de Pontaniou. Là, elle écrit à Antoine, lui parle de leur histoire d’amour, de son manque, du vide de sa vie, de son désespoir, de la prison, mais aussi de création, d’art et de musique.

    Bientôt, la raison l’abandonne. Antoine lui répond, avant que la correspondance prenne un tour nouveau, à travers une troisième personne surgissant dans la vie du jazzman. 

    Partitions

    Courir sur ton ombre se compose de quatre parties – quatre "nocturnes", en référence aux terribles cellules mais aussi aux célèbres œuvres musicales. Les "partitions" I et II ont pour protagoniste principale Anna, correspondant avec un homme qu’elle a toujours aimé et pour qui elle a commis l’irréparable.

    Entre les deux, le lien ne s’est jamais tout à fait rompu, si bien que l’échange épistolaire apparaît comme une suite d’éclats lumineux. Élisabeth Le Saux parvient à dessiner le caractère d’Anna et ses démons ("Je suis la Madone en extase dans les bras du sauveur"), avec comme interlocuteur un homme toujours amoureux et aussi paumé qu’elle.

    À partir de la "Partition III", une autre correspondance s’ouvre, cette fois entre Anna et Antoine. C'est une autre relation, avec toujours la Bretagne et le jazz en filigrane.

    Le livre se termine sur un "Finale" non sous forme de lettre mais de nouvelle. Avec la musique omniprésnete car, comme l’écrivait Anna, "je cours désormais sur ton ombre, Antoine, et la musique est là, toujours là, plus vaste que la vie".

    Élisabeth Le Saux, Courir sur ton ombre ou Nocturne à Pontaniou, éd. Michalon, 2023, 124 p.
    https://www.michalon.fr
    https://www.facebook.com/elisabeth.lesaux.5

    Voir aussi : "Guerres et paix"

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  • Demain, les chiens

    clifford donald simak,roman,confrérie,sf,science-fiction,fableLe grand auteur américain de science-fiction Clifford D. Simak imagine un avenir très lointain avec une Terre gouvernée par une civilisation de chiens.

    La domination de ces animaux devenus intelligents est telle que l’existence même de la race humaine (la plupart se sont exilés sur Jupiter) est réduite à une vague légende relayée par huit contes. Ce roman (ou recueil de nouvelles ?) est une compilation de ces contes, présentés par un narrateur dubitatif au sujet de ces histoires.

    Très astucieusement, Simak suit un parcours chronologique et installe des personnages récurrents (en premier lieu le robot Jenkins) ainsi qu’une lignée familiale à la destinée hors du commun, les Webster : il fait ainsi de cette suite de huit histoires différentes un véritable roman homogène où se croisent des humains rongés par l’individualisme, des robots dévoués mais non dénués d’un certain sens de la destinée, d’un philosophe martien (c’est l’aspect le moins convainquant du livre), de mutants et bien sûr de chiens qui se sont émancipés de la tutelle des hommes.

    Le lecteur est convié à se perdre dans ces faux récits, héritages de traditions orales. Mais Clifford D. Simak, grand amoureux de la nature, entend surtout montrer son attachement à un certain sens de l’humanisme, de la morale et de la paix. Un classique de la SF.

    Clifford Donald Simak, Demain les Chiens, éd. J’ai lu, 311 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/07/18/21632171.html
    https://www.jailu.com/demain-les-chiens/9782290070628

    Voir aussi : "Six personnages en quête d’auteur"

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  • Sartre, l’œuf et l’humain

    Parlons théâtre, et plus précisément de Huis clos, le chef-d’œuvre de Jean-Paul Sartre. La Compagnie l’Œuf ou l’Humain propose une adaptation de cette pièce à La Folie Théâtre de Paris, depuis le 26 août et pour 34 représentations, jusqu’au 11 novembre.

    Trois personnes se retrouvent enfermées ensemble dans une même pièce. Leur présence n’est manifestement pas due au hasard… Petit à petit, le regard de l’Autre se mue en miroir insidieux où chacun est mis face à sa propre monstruosité et ses insupportables faiblesses, brouillant ainsi les frontières des genres et des identités. Quand les mots ne suffisent plus, la musique est là, grinçante et lancinante, pour exacerber la violence de leurs émotions.

    Une texture plus émotionnelle

    L'enfer, ce n’est pas tant les autres, c'est d’abord la relation qu’on entretient avec les autres. Quels que soient leur genre et le nôtre. Ce qui nous est infernal, c’est donc la manière dont on se perçoit soi-même, dans les yeux d’autrui.

    À la lecture existentialiste de l’œuvre de Sartre, la Compagnie l’Œuf ou l’Humain propose d’y ajouter une texture plus émotionnelle, avec l’utilisation de la musique composée par Valentin Santes, pour servir une adaptation sensorielle. Estelle, Ines et Garçin prennent, grâce aux interprètes, une dimension plus humaine que jamais.  

    "L’enfer c’est les autres" est la citation légendaire de Huis Clos, celle qui a marqué toute l’histoire de la pensée du XXe siècle. En incarnant les trois personnages de la pièce au rang d’hommes et de femmes, les créateurs de la pièce interrogent aussi celui du monstre et de la destruction de l’être social. 

    Huis clos, drame de Jean-Paul Sartre, par La Compagnie l’Œuf ou l’Humain 
    Avec Pauline Auriol, Axel Prioton-Alcala, Valentin Santes et Pierre-Louis Sémézis
    La Folie Théâtre de Paris, jusqu’au 11 novembre 2023
    Tous les jeudis, vendredis et samedis soirs à 21h30
    http://www.folietheatre.com/?page=Spectacle&spectacle=431

    Voir aussi : "Digne, quand tout s’écroule"

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  • Sans commentaire

    Merci à Ritchi !


    https://www.facebook.com/profile.php?id=100080681393987
    https://www.ritchi-rasa.com
    https://www.instagram.com/ritchi.rasa

    Voir aussi : "Tout l’univers de Ritchi"

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  • Retour aux sources

    Disons le tout de suite. Le projet Gueules Noires propose une œuvre brute et sans concession, à l’instar du premier titre "I Don’t Believe" ou du nerveux "Diep Graaf". Dierick et son, groupe font de cet album une plongée dans un rock à la fois sans concession, acoustique et aux influences assez anciennes, à l’instar de l’étonnant "Tout nous sépare" ou "Vrijdag", aux accents rockabilly.

    Cet autre titre anglais qu’est "I Won’t Let You Down" lorgne du côté des seventies : une ballade pop-rock acoustique. Et si Gueules Noires n’allaient pas chercher leurs racines également du côté du blues ? La réponse à cette question est dans le morceau "Qu’elle me revienne", plus rugueux que jamais, cri d’amour autant que désespoir, à la recherche d’un amour disparu. Blues étonnant encore, le morceau "Boregne" est une reprise d’une chanson traditionnelle chti par un groupe décidément fier de ses origines : "On est borégne ou on n'l'est nié, / Ca viét d'famie, on n'y peuwt rié, / On éme el patois de s'village ; / Pour nous, c'est l'pu biau des langâges." Un des plus beaux morceaux de l’opus, sans aucun doute.

    Il y a sans aucun doute de l’amour du pays du nord, de sa culture et de sa langue dans un album où le chti a toute sa place. Que l’on pense aussi au poème en musique "Agace", avec voix et guitare.

    Un rock social et sans concession que Trust n’aurait pas renié

    L’auditeur sera sans doute frappé et happé par le long morceau qu’est "Cendrier", dans lequel rock, percussions et slam se fondent pour proposer un morceau personnel et engagé : la vie, la société, le travail. Nous voilà dans un rock social et sans concession que Trust n’aurait pas renié.

    "What Do You Think" propose de son côté du pop-rock plus moderne. Voix profonde, guitares électriques, boîte à rythme endiablée et sons électros. Électros encore, avec "Cheval de fond", un morceau qui ne transige pas avec l’écriture musicale ni le rythme lancinant. Dierick et Gueule Noire parlent de ce qui est le cœur de l’identité du nord : les mines, les wagons, les gueules noires, le travail harassant et sale et les chevaux fourbus et rachitiques utilisés pour l’extraction du charbon. Ce coup de projecteur dirigé vers cette forte histoire sociale propose également une lecture cruelle sur la nature et les animaux esclavagisés.

    Que l’on pense aussi à "Diep Graaf" : "Je suis un mineur / Creuse !" Dierick insiste sur le fait que l'album Gueules Noires évoque la vie des travailleurs dans les mines de charbon, qu'ils soient belges ou congolais. Plus qu’une évocation historique, Dierick rend ici hommage à tous les mineurs et au courage des femmes. Cet épisode de l’industrialisation fait écho à la régression sociale d’aujourd’hui, ajoute l’artiste.    

    Pour terminer l’opus, le groupe reprend un classique de la pop américaine, que beaucoup reconnaîtront. Retour aux sources, une fois de plus. 

    Gueules Noires, L'Autre Distribution, 2023
    https://www.facebook.com/Gueulesnoiresmusic
    https://www.instagram.com/gueulesnoiresmusic

    Voir aussi : "Objectif Captain Sparks"

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