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• • Articles et blablas - Page 50

  • Les Damnés ne pleurent pas

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Les Damnés ne pleurent pas. Il sera visible du 21 au 26 septembre 2023. Soirée débat le mardi 26 septembre à 20H30.

    Fatima-Zahra traîne son fils de 17 ans, Selim, de ville en ville, fuyant les scandales qui éclatent sur sa route. Quand Selim découvre la vérité sur leur passé, Fatima-Zahra lui promet un nouveau départ. Ils arrivent alors à Tanger, où de nouvelles rencontres leur donnent l’espoir d’atteindre la légitimité qu’ils recherchent tant. Mais ces aspirations menacent la relation fusionnelle qui les lie depuis toujours.

    Les Damnés ne pleurent pas, drame marocain de marocain de Fyzal Boulifa
    avec Aïcha Tebbae, Abdellah El Hajjouji, Antoine Reinartz, 111 mn, 2023
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1358

    Voir aussi : "Les herbes sèches

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  • Mon si fragile X

    X Fragile : voici une étrange expression, mal connue, sinon inconnue, et qui recouvre pourtant une réalité médicale cruelle : une maladie génétique qui est aussi la première cause de déficience intellectuelle héréditaire. L’une des auteures, Émilie Weight, a un fils, Mike, qui est atteint du terrible X Fragile. Elle le raconte dans le roman graphique Pourquoi tu te moques ? (éd. Le Duc), mis en dessin par Korrig’ Anne.

    La naissance d'un enfant. L’histoire aurait pu être idyllique, et elle l’a été en tout cas jusqu’aux deux ans de Mike, un enfant joueur, attentionné, souriant et actif. Mais les balancements réguliers des bras du jeune garçon commencent à inquiéter un de ses oncles qui suggère aux parents de consulter un spécialiste. Autisme ? Problème de motricité ? Lorsque finalement le diagnostic tombe, c’est le choc : l’enfant a le syndrome de l’X fragile, un handicap que les parents doivent comprendre, digérer et surtout apprendre à vivre avec. 

    "Sentinelles émotionnelles de notre société normative et pourtant si fragile"

    La bande dessinée suit la rude bataille des parents pour donner à Mike une vie et une scolarité la plus normale possible. Dès le diagnostic posé, ils savent que la déficience intellectuelle de leur fils, peu visible à l’âge de deux ans, deviendra par la suite plus compliquée : gestion des émotions, problèmes d’élocutions, risques de problèmes cardiaques à l’adolescence mais aussi d’épilepsie. Faute de traitements curatifs, les rendez-vous pour des rééducations et de stimulations ponctueront la vie de Mike et de ses parents.

    Dans leur roman graphique, les auteures ont choisi d’alterner le récit quotidien de parents ordinaires et le point de vue de Mike, avec ces instants de bonheur, de désespoir, de doutes, d’interrogations mais aussi de colères. Les scènes de rejets – souvent à l’école – font partie des moments les plus rudes, ce dont le titre témoigne : "Pourquoi tu te moques ?" Mais il y a aussi ces interrogations d’un enfant : "Pourquoi mes copains ne veulent plus jouer avec moi ?"

    L’ouvrage d’Émilie Weight et Korrig’ Anne a la vertu des livres de témoignages qui ont pour objectif de faire découvrir un handicap terrible mais méconnu. Comme le dit le Dr Vincent des Portes en postface, "J’espère que l’histoire de Mike et de sa famille contribuera à changer notre regard sur les personnes porteuses d’un handicap intellectuel, sentinelles émotionnelles de notre société normative et pourtant si fragile." On ne saurait mieux dire. 

    Émilie Weight et Korrig’ Anne, Pourquoi tu te moques ? Grandir avec l’X fragile,
    éd. Leduc Graphic, 2023, 160 p.

    https://www.editionsleduc.com/produit/3279/9791028529390/pourquoi-tu-te-moques
    https://www.facebook.com/korriganneillustration
    https://www.facebook.com/emilie.weight

    Voir aussi : "Ce n'est pas toi que j'attendais"

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  • Six personnages en quête d’auteur

    luigi pirandello,théâtre,italien,italie,confrérieSix Personnages en Quête d'Auteur est une pièce majeure du théâtre du XXe siècle. Son sujet ? Une troupe de théâtre s'apprête à répéter une œuvre de Luigi Pirandello lorsque six personnages de théâtre font irruption et réclament un auteur afin de jouer leur propre rôle. 

    Mise en abîme vertigineuse, hommage au théâtre et réflexion philosophique sur l'illusion et sur la vanité de la condition humaine, cette œuvre de Pirandello peut être considérée comme précurseur du théâtre de l'absurde.

    Luigi Pirandello, Six Personnages en Quête d'Auteur, éd. Editions Folio Plus Classiques, 160 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/07/30/21706674.html
    https://www.librairie-gallimard.com

    Voir aussi : "Essai sur le libre arbitre"

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  • La foule a-t-elle toujours raison ?

    Le Café philosophique de Montargis fait sa rentrée au café Le Saint Firmin, à Amilly. Ce sera le vendredi 22 septembre prochain, à 19 heures. Le sujet choisi par les participants du café philo sera : "La foule a-t-elle toujours raison ?"

    Même si la foule est un concept presque aussi vieux que l’espèce humaine, cette question philosophique est au cœur de réflexions sur la démocratie. Dans ce régime, la souveraineté du peuple est posée en principe et apparaît comme le meilleur régime possible, suivant l’adage du "vox populi vox dei".

    Si l’on interprète cette expression, la foule serait donc douée d’une intelligence, d’une infaillibilité et d’une sagesse qu’aucun individu ne pourrait concurrencer. Mais qu’entend-on par foule exactement ? Une simple regroupement d’individualités disparates comme celle que l’on rencontre dans les stades de foot ? Une entité mue par un objectif commun, parfois louables, à l’instar de ces citoyens en révolte contre un régime autocratique ? Il s’agira aussi, en cours de séance, de définir ce que l’on entend par raison ? Peut-on parler d’"intelligence des foules", ou au contraire de leurs bêtises et de leur aveuglement ? Qu’est-ce qui fait qu’une foule prenne au final une décision unilatérale ? Cela peut-il mettre en danger les raisonnements individuels et les singularités de chacun ?

    Voilà autant de questions qui pourront être débattus par les participants du café philosophique de Montargis. Rendez-vous donc au Saint Firmin d’Amilly, 3 rue Francis Prieur, le vendredi 22 septembre 2023 à 19 heures pour cette nouvelle séance, la première de cette quatorzième saison.

    La participation sera libre, et la prise de consommation vivement conseillée.

    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com

    Photo : Pexels - Wendy Wei

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  • Objectif Captain Sparks

    Il y a du Sanseverino chez Captain Sparks et sa Royal Company. Voilà ce que l’on se dit dès la première écoute de son deuxième opus, Objectif lune.

    Sens du swing, utilisation sans complexe d’un big band sur-vitaminé et un interprète monté sur ressort et qui ne se prive pas de moquer les travers de notre monde complètement fou ("La bande à Picsou"). La vie, le bonheur, l’amour. Voilà, ce qui guide cet EP, comme le prouve les titres "La vie en rose" ou "On y va". 

    L’auditeur trouvera surtout chez le groupe rouennais Captain Sparks & Royal Company du soleil et de la fête, dans sa manière de marier les influences françaises, latines et urbaines. "Notre musique est faite pour être jouée en live, elle diffuse une énergie supplémentaire.  On assure une vraie présence scénique avec six musiciens. Les morceaux sont travaillés en ce sens" comme le confie Captain Sparks.

    Ambition musicale

    L’ambition musicale autant que la générosité et l’intelligence d’"Optimiste amateur" invitent à se sortir du marasme et aller à la quête du bonheur, à travers une mélodie excellemment travaillée et une orchestration à l’avenant. Sans doute l’un des plus beaux morceaux de l’opus.

    Tout aussi dense, "Objectif lune", qui donne son nom à l’album, fait marier chanson française, instruments traditionnels et rap, avant une redescente en douceur avec "Royale Compagnie", en featuring avec Ben Herbert Larue. Un morceau en forme de signature autant qu’un retour à ce qui fait finalement l’ADN de Captain Sparks : la chanson française à la Georges Brassens, Barbara et, bien sûr, Sanseverino. 

    Captain Sparks & Royal Company, Objectif Lune, 2023
    http://captainsparks.fr
    https://www.facebook.com/CaptainSparksRoyalCompany
    https://www.facebook.com/CaptainSparksRoyalCompany

    Voir aussi : "Bourlingueuse"

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  • Guerres et paix

    Roman ? Récit ? Chronique familiale ? Qui que vous soyez, ouvrez ! De Tatiana Pécastaing (paru chez LC Editions) est un peu tout cela à la fois, au point de désarçonner le lecteur dès les premières pages, lorsque la découverte d’une mystérieuse lettre (avec l’énigmatique phrase "Qui que vous soyez, ouvrez !" inscrite sur l’enveloppe) nous fait passer du Kiev soviétique de 1968 à la Russie tsariste de 1912. Cette fameuse lettre aura son explication bien plus tard dans le roman.

    Tatiana Pécastaing suit deux familles, celles précisément de deux de ses grands-parents. Il y a, d’un côté, Gustave, né en Ukraine. Son père était un opposant au régime tsariste, au point de s’approcher d’une organisation terroriste révolutionnaire menée par Alexandre Oulianov, frère de Lénine, arrêté et exécuté après une tentative d’assassinat contre le tsar Alexandre II. Le père de Gustave, Mikaël, est arrêté puis relâché, obligé de se faire discret. Or, c’est le régime tsariste que soutient son fils Gustave, à telle enseigne que lorsque la Révolution de 1917 éclate, le jeune homme s’engage auprès de l’Armée Blanche antibolchévique. En 1924, Gustave s’exile en France, abandonnant en Ukraine sa famille, et en particulier ses sœurs.

    D’un autre côté, il y a Ludmilla, issue d’une famille de Stalingrad, au sud de la Russie, famille victime de la soviétisation du pays, puis de la seconde guerre mondiale. Lorsque le conflit éclate, Ludmilla et ses proches se sont installés à Rostov-sur-le-Don. L’occupation allemande conduit la jeune femme au travail forcé en Allemagne. Libérée à la fin de la guerre, l’ancienne prisonnière de guerre ne peut que craindre son retour en URSS. Or, elle a rencontré un Français au cours de sa captivité. Elle le rejoint donc à Paris. Entre-temps, Gustave s’est marié à une Française et a même des enfants. Les deux anciens exilés se croisent en 1945 dans un village du sud-ouest. Il reste cependant leurs familles respectives restées en Ukraine et en Russie. 

    L’histoire – la grande – à hauteur d’hommes et de femmes

    L’histoire – la grande – à hauteur d’hommes et de femmes : voilà quel est l’atout essentiel du récit romancé de Tatiana Pécastaing. En dévoilant l’histoire vraie de ses grands-parents, nés en Ukraine et en Russie, elle nous entraîne dans les tourbillons d’un XXe siècle dominé par deux guerres mondiales et par deux totalitarismes aussi impitoyables l’un que l’autre.

    De Kiev au village de Saint-Martin-de-Seignanx, en passant par Moscou, Stalingrad, Sprockhövel au nord-ouest de l’Allemagne ou Paris : la destinée familiale de deux exilés, l’un ukrainien et l’autre russe, mérite d’être lue et découverte.

    Là où le récit devient incroyable et bouleversant est lorsque Gustave et Ludmilla font le voyage retour en pleine Guerre Froide pour retrouver leurs proches – ou ceux qui restent car les guerres auront été impitoyables. Les retrouvailles de Gustave, après son installation en France et une vie paisible avec une grande et belle famille, sont contées avec un grand souffle romanesque, en particulier lorsque l’auteure raccroche les wagons avec cette mystérieuse lettre du premier chapitre.

    Publié cette année, soit un an tout juste après le décès de Ludmila, Qui que vous soyez, ouvrez ! a une portée particulière. Le lecteur ne peut qu’avoir en tête la guerre en Ukraine, déclenchée en février 2022 par une Russie lorgnant vers son passé d’empire tsariste puis soviétique. Comme le rappelle Tatiana Pécastaing en préambule, les relations entre les deux pays ont été liés depuis des siècles. Raconter la fondation d’une famille aux origines russo-ukrainiennes en France a tout son sens, et prend une valeur humaine dont il est impossible de rester indifférent.   

    Tatiana Pécastaing, Qui que vous soyez, ouvrez !, LC Editions, 2023, 402 p.
    https://editionslc.fr/produit/qui-que-vous-soyez-ouvrez

    Voir aussi : "Désir ou amour, tu le sauras un jour"

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  • Les herbes sèches

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Les herbes sèches. Il sera visible du 14 au 19 septembre 2023. Soirée débat le mardi 19 septembre à 20H30.

    Samet est un jeune enseignant dans un village reculé d’Anatolie. Alors qu’il attend depuis plusieurs années sa mutation à Istanbul, une série d’événements lui fait perdre tout espoir. Jusqu’au jour où il rencontre Nuray, jeune professeure comme lui…

    Les herbes sèches, drame turc de Nuri Bilge Ceylan
    avec Deniz Celiloğlu, Merve Dizdar et Musab Ekici, 2023, 197 mn

    Titre original : Kuru Otlar Üstüne
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1356

    Voir aussi : "Les Filles d’Olfa"

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  • Bourlingueuse

    Partons à la découverte de Christina Rosmini et de son nouvel album mystérieusement intitulé INTI. "INTI" comme "intimité" ? Sans doute. Mais aussi et surtout comme comme Inti, le dieu du soleil chez les peuples andins.

    Voilà qui donne d’emblée un caractère lumineux et voyageur à l'opus. La Marseillaise Christina Rosmini fait en effet de chacun des quatorze titres de son opus autant de cartes postales, de l’Espagne ("Le temps qui passe", la sévillane "Oublions") au Québec ("La louve"), en passant par l’Afrique, l’Amazonie ("Rouge"), l’Argentine (le tango amoureux et de rupture "Mais pourquoi ?") et sa chère Méditerranée, avec le joli et sensuel cha-cha "Tant de fleurs".

    L’auditeur français sera sans doute plus frappé encore par la composition incroyable "Le konnakol du bon vieux temps". Christina Rosmini fait ici un périple musical du côté de l’Inde pour proposer en français – avec des extraits du répertoire de Farrukhabad Gharana – un konnakol, un duel de percussions vocales. Cela donne une forme de slam d’autant plus hyper-moderne que la chanteuse entend fustiger la nostalgie, sur le mode du "C’était mieux avant" (mais "avant… c’était quand ?", conclue-t-elle malicieusement). C’est aussi d’Inde dont il s’agit dans "Devi", une prière à destination de Devi, la Déesse-Mère en Inde. Christina Rosmini lui demande de l’éclairer sur les mystères et la folie du monde.  

    "Qu’il ne reste à l’inventaire / Qu’il ne reste en bandoulière / Qu’il ne reste que le bon / Et aucune amende amère / Aux refrains de notre chanson"

    Bourlingueuse dans l’âme, la chanteuse vient puiser ses inspirations de sons à la fois familiers ("Le kid") et venus d’ailleurs, à l’instar de la chanson pleine de nostalgie "Le temps qui passe" ou "Sous nos pieds". Impossible de ne pas parler de "La fea", une reprise en espagnol d’un chant traditionnel zapotèque de la région de Oaxaca au Mexique. Toujours en Amérique latine, la chanteuse française propose avec "Rouge" un chant enregistré au cœur de la forêt amazonienne, en hommage aux tribus des premières nations américaines et venant rappeler les saccages sur les forêts et les atteintes à la nature, fondamentale dans la culture des premiers peuples de ce continent ("Coule le sang sur les routes / Coulent les larmes vers l’océan"). L’auditeur sera frappé par l’authenticité de ce titre, tant Christina Rosmini sait admirablement marier chanson française et sons traditionnels andins, au service d’un message généreux autant que poétique ("Pleure l’esprit des rivières / Pleure le cœur des terres volées / Pleurent les fils et les mères / Pleurent les sœurs envolées").

    La voix douce et chaleureuse de Christina Rosmini sert admirablement des chansons engagées, que ce soit ces hymnes à la nature et à l’environnement ("La louve", aux accents également féministes ou "Something In The Air" sur la Terre-Mère) ou cet émouvant duo avec Ray Lema en hommage aux émigrés et victimes de l’Aquarius en 2017 et ses vingt-deux victimes, la quasi-totalité des femmes ("Sous nos pieds").

    L’engagement est-il encore tenable, se demande malgré tout la chanteuse dans "J’aurais voulu" ? "J’aurais voulu sauver la terre / J’aurais voulu sauver le beau / J’aurais voulu sabrer la guerre / Ouvrir des horizons nouveaux", chante Christina Rosmini. L’artiste entend bien, justement, ne pas se démobiliser : "Il faut malgré l’indifférence / Les doutes et la souffrance / Se dire qu’on avance / Et qu’avec un peu de chance / Ce sera mieux demain". Femme libre, elle le dit autrement dans cet autre morceau, "Because", sous forme de confession : "Je vivrai toujours / Au gré du hasard / Au son des guitares".  

    Des éclats de lumière et d’optimisme éclairent finalement ce très bel album, voyageur qui plus est. Il n’appartient qu’à nous d’oublier les mauvais jours, les rancunes, les espoirs déçus et cette tristesse qui gâche notre présent, chante enfin Christina Rosmini dans "Oublions (Sévillane de l’oubli) : "Qu’il ne reste à l’inventaire / Qu’il ne reste en bandoulière / Qu’il ne reste que le bon / Et aucune amende amère / Aux refrains de notre chanson".

    Christina Rosmini, INTI, Couleur d'Orange / L'Autre Distribution, 2023
    https://www.christinarosmini.com
    https://www.facebook.com/christinarosminiofficiel
    https://www.instagram.com/christina_rosmini

    Voir aussi : "À hauteur de Lhomé"

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