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• • Articles et blablas - Page 52

  • Les aliens sont parmi nous

    Attention aux homonymes : le réalisateur japonais dont nous parlons ici, Kurosawa, n’est pas le maître du cinéma classique et auteur des Sept Samouraïs, de Barberousse ou de Ran. Kiyoshi Kurosawa, bien vivant, n’en reste pas moins un artiste important du septième art, remarqué depuis quarante ans avec des œuvres aussi singulières que Charisma (1999), l’excellent  Shokuzai (2012) et le délicieux Tokyo Sonata, remarqué à Cannes en 2008.  

    Le réalisateur a fait du cinéma de genre (fantastique, SF, zombies et fantômes) sa vraie marque de fabrique, contribuant à renouveler en profondeur le cinéma japonais.

    Il est temps de le découvrir ou de le redécouvrir avec l’un de ses derniers films, Invasion, relecture d’une fin du monde par des aliens sur un mode minimaliste, intimiste mais non moins efficace. Le récit suit Etsuko, une Japonaise employée dans une entreprise de textile qui s’inquiète de voir son mari Tetsuo, médecin hospitalier, soudainement changer. Alors qu’à son travail son patron ne semble pas lui aussi dans son état normal, Etsuko finit par s’inquiéter lorsque sa collègue Miyuki vient se confier sur son angoisse : un fantôme vit chez elle. Etsuko l’amène à l’hôpital de son mari et croise un collègue de son mari, l'étrange et inquiétant Dr Makabe.

    Invasion des profanateurs 

    Les amateurs de cinéma de SF verront dans cet excellent Invasion une revisite du classique L'Invasion des profanateurs de sépultures (1956). Sans artifice, Kurosawa imagine un monde inquiétant – la ville d’Etsuko n’est pas clairement identifiée – où des aliens prennent la figure d’humains ordinaires, au point de duper leurs proches.

    Sans l’artifice des grosses productions américaines, le réalisateur japonais avance ses pions grâce à un excellent trio d’acteurs : l’inoubliable Kaho, la star montante nippone Masahiro Higashide et Shota Sometani, dans le rôle du mari paumé. Adapté d’une série télé à succès, Invasion propose – et ce n’est pas la moindre de ses originalités – une lecture humaniste et un hommage à notre monde.

    L’inquiétant Makabe vient non seulement en avant-garde de la future guerre des monde mais aussi et surtout ressentir et comprendre des concepts on ne peut plus humains : la peur, la violence, le souvenir ou l’amour. Un couple, soudé malgré tout, est au centre de cette Invasion des profanateurs d’un autre genre. Étonnant et à découvrir. 

    Invasion, science-fiction japonaise de Kiyoshi Kurosawa,
    avec Kaho, Shota Sometani et Masahiro Higashide, 2017, 140 mn, en DVD et Blu-Ray

    https://japoncinema.com/critique-du-film-invasion-kiyoshi-kurosawa-2018

    Voir aussi : "La vieille femme et la mort"

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  • LA Laura Paris, un bonbon hyperpop 

    Et si on tenait, avec LA Laura Paris un futur phénomène de la pop ? C'est bien ce que l'on se dit à l'écoute de son dernier titre, "Bonbon"Et c'est en tout cas tout le mal que l'on espère pour cette artiste franco-belge, ayant déjà pas mal roulé sa bosse entre cours de violon et piano à l'Académie Royale de Musique de Bruxelles.

    La jeune artiste multiplie les talents et les qualités : la danse, l'engagement pour l’utilisation de la langue des signes dans ses chorégraphies, le mannequinat, la mode, l'art visuel, la comédie, les clips (elle a remporté un Award et a été nominée pour ses clips vidéo "I'm Leaving Right Away" et "Kissing Boys") et, bien entendu, la musique. N’en jetez plus.

    C’est dans la pop que LA Laura Paris fait assurément des étincelles et, s’il est vrai que le concept d’hyperpop prend de l’ampleur depuis quelques années, LA Laura Paris mérite d’y figurer à l’aise.

    Après ses tours de force que furent "I'm Leaving Right Away" et "Kissing Boys", la plus internationale des Parisiennes, marchant sur les pas de Lady Gaga, fait du bonbon la plus sexy des friandises, avec un titre idéal pour les dancefloors, et sublimé par le featuring d'Alezander.  

    Allez, on la laisse "faire des bêtises" sans problème et on va suivre avec beaucoup d’intérêt cette singulière personnalité de la pop. Pardon, de l’hyperpop.

    LA Laura Paris, Bonbon, 2023
    https://www.la-official.com
    https://www.facebook.com/LALauraParis
    https://www.tiktok.com/@lalauraparis

    Voir aussi : "Une bonne dose de Buridane"

    LA Laura Paris · Bonbon (feat. Alezander)

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  • Le fils de l’homme invisible

    francois berleand,témoignage,cinéma,enfance,confrerieRésumer ce livre comme une simple autobiographie d'un des meilleurs acteurs français actuels serait injuste : d'abord parce que cet ouvrage retrace en fait l'enfance et l'adolescence de François Berléand sans qu'elle ne nous éclaire sur la carrière de cet artiste ; ensuite parce que Le Fils de l'Homme invisible est diablement bien écrit (impossible de décrocher de ce livre une fois qu'on l'a commencé) ; enfin parce que savoir que l'auteur de ce récit est un acteur célèbre ou un parfait inconnu n'a pas beaucoup d'intérêt !

    L'histoire racontée par François Berléand - son histoire, donc - est proprement hallucinante : l'auteur commence son récit par le souvenir de propos ironiques de ses parents à son sujet : "Toi, de toute façon, tu es le fils de l'Homme invisible !" Et voilà que ce petit garçon candide et surtout très imaginatif se met à croire vraiment à cette histoire de "super pouvoir". Cela va le mener jusqu'aux bords de la folie...

    Un livre passionnant, émouvant et avec des passages très drôle (notamment cette scène à la bibliothèque). Une autobiographie inoubliable. 

    François Berléand, Le Fils de l’Homme invisible, éd. Stock, Paris, 2006, 209 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2010/02/16/16938912.html
    https://www.editions-stock.fr

    Voir aussi : "Le jeu de l’ange"

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  • Lost

    Séance de rattrapage pour ce roman paru chez HarperCollins en 2021. Nicolas Druart sortait son troisième roman, L’Enclave, un thriller bien enlevé et bien tordu, comme on les aime. Non sans des scènes à la limite de l'insoutenable et capable de vous donner la nausée. Voilà pour vous donner envie.

    Alors que la France vibre pour les exploits de la Coupe du Monde de Football, l’adjudant-chef de Buzac, modeste bourgade de l’Aveyron, doit gérer une histoire de disparitions. Deux touristes se sont volatilisés au cours d'une excursion dans une région sauvage. Sale temps, alors que le climat invite plus à l’allégresse footballistique qu’à une enquête obscure.

    À Paris, justement, un groupe d’handicapés est amené par Vanessa et Simon, deux animateurs chargés d’amener le petit groupe, dans l’Aveyron justement. Des vacances en forme de bouffée d’air pour des jeunes gens plus habitués à la vie en centre qu’à un trip dans les beaux paysages du sud. Beaux mais dangereux. Vanessa est mise en garde contre l’enclave, une région à l’écart du monde où les légendes les plus folles sont colportées par les habitants.

    Le climat invite plus à l’allégresse footballistique qu’à une enquête obscure

    Des disparitions, des crimes, des supplices, un monstre légendaire et un génie du mal – à moins qu’il n'y en ait plusieurs. Dans ce chassé-croisé entre un gendarme tenace, sa subalterne pugnace et une jeune Réunionnaise, parisienne d’adoption, les surprises ne manquent pas. Nicolas Druart nous balade en ménageant ses effets et en alternant le chaud de cet été meurtrier et le glacial d’une enclave bien mystérieuse, et tout cela dans une ambiance festive de coupe du monde.

    Quelle est justement cette zone en dehors de toute société ? Une ZAD ? Un mini-royaume ? Une zone de non-droits ? Et quelle est cette étrange créature cannibale ?  

    Impossible ici d’en raconter plus, sauf à spoiler les futurs lecteurs de ce thriller à déguster les doigts de pied en éventail. Une idée de roman pour les vacances ? Vous en avez un tout cuit, avec quelques surprises à la clé, bien entendu.  

    Nicolas Druart est bien allé droit au but.

    Nicolas Druart, L’Enclave, éd. HarperCollins, coll. Noir, 2021
    https://www.harpercollins.fr/products/lenclave

    Voir aussi : "Désir ou amour, tu le sauras un jour"

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  • Un nouveau clip pour Loulia

    Loulia revient avec un nouveau clip pour son dernier single Booty Girl. 

    C'est à découvrir ici.

    Loulia, Booty Girl, 2023
    https://www.instagram.com/loulia_officiel
    https://www.tiktok.com/@loulia_officiel
    https://twitter.com/Loulia_Officiel

    Voir aussi : "Comme un air de James Bond Girl"

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  • Une bonne dose de Buridane

    Nouvelle voix de la chanson française, Buridane fait partie de ces artistes passionnantes, nous entraînant dans un univers à la fois dense, poétique et autobiographique. Pour ce troisième opus, Colette Fantôme, la chanteuse s’est fait accompagnée par Féloche à la réalisation et à la production, sans oublier des collaborations bienvenues, notamment Pauline Croze, apportant sa facétie autant que sa pertinence pour l’extrait "Pourquoi Tu Me Fais Pas", consacré à la question de l’enfantement.

    Dans cet album, Buridane se dépeint avec toute sa fragilité, sa sensibilité, se confessant sur ses doutes et ses échecs, à l’instar du sans concession "Total fiasco".

    Le titre qui donne son nom à l’album est des plus pertinents, en cette année de commémoration de l’auteure du Blé en Herbe ou de Sido (nous en parlions ici, sur Bla Bla Blog). "Colette Fantôme" propose ici un singulier hommage, sous forme d’un dialogue entre Buridane et Colette, tout en y insufflant de l’ardeur, de la modernité et un rythme infernal.

    La créativité musicale de la chanteuse est tout aussi réjouissante dans le bien-nommé "Slave", romanesque, romantique, brut et amoureux ("Slave est notre âme").

    "Tambourine tambourine / Comme un bruit de carabine / Dose d’endomorphine / Un fou que l’on déconfine"

    Sans doute peut-on parler de Buridane comme d’une musicienne jamais aussi à l’aise que lorsqu’elle se nourrit d’influences venues d’ailleurs ("Ni Kalifa Ala Ma"), que ce soit les Pays d’Europe centrale ou de l’est, ou encore des Caraïbes ou de l’Afrique, à l’instar également de "Pluie vaudou". Buridane choisit, pour ce dernier morceau, le contre-pied, avec un talk-over gainsbourien et des sons venus d’ailleurs, pop d’eighties et boostés d’électronique. Sans oublier cette voix envoûtante.  

    L’auditeur sera sans doute happé par "Tambourine", au texte malin, riche, irrésistible et d’une belle pertinence. Il s’agit sans aucun doute d’un des meilleurs titres de l’album. "Tambourine, tambourine /  A ma porte à ma poitrine / Un désir amphétamine / Le sang coule de ma marine / Tambourine tambourine / Comme un bruit de carabine / Dose d’endomorphine / Un fou que l’on déconfine".

    On aime la simplicité – on pourrait aussi parler d'efficacité – de cet album. Il va à l’essentiel, et dans les paroles, et dans la musique ("Pourquoi tu m’fais pas"), ce qui n’empêche pas la chanteuse de se montrer éclatante, vivifiante et lyrique ("Chasser la nuit").  Quant à "Game Over The Rainbow", il mêle avec bonheur joie, mélancolie et espoir

    L’album se termine avec un très beau morceau, voix et guitare. "Tombeau", qui, contrairement à ce que laisserait supposer le titre, n’invite ni à la tristesse ni à la désespérance, mais se veut une déambulation méditative : "L’amour n’est pas un tombeau". La vie avant tout, semble nous dire Buridane tout au long de ce Colette Fantôme.

    Burdiane sera en concert le 1er août à Barjac (30), pour "Barjac M'en Chante".

    Buridane, Colette Fantôme, Silbo Records, 2023
    https://www.buridane-officiel.com
    https://www.facebook.com/buridane
    https://www.instagram.com/buridane_officiel

    Voir aussi : "Revoilà Féloche"
    "Pauline Croze a la solution"
    "L'Yonne célèbre les 150 ans de Colette"

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  • Alma Viva

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Alma Viva. Il sera visible du 13 au 18 juillet 2023.

    Comme chaque été, la petite Salomé retrouve le village familial, niché au creux des montagnes portugaises, le temps des vacances. Tandis que celles-ci commencent dans l’insouciance, sa grand-mère adorée meurt subitement. Alors que les adultes se déchirent au sujet des obsèques, Salomé est hantée par l’esprit de celle que l’on considérait comme une sorcière.

    Film présenté à la Semaine de la critique - Festival de Cannes 2022

    Alma Viva, drame portuguais de Cristèle Alves Meira 
    avec Lua Michel, Ana Padrão, Jacqueline Corado
    Scénario : Cristèle Alves Meira et Laurent Lunetta, 2023, 88 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1347

    Voir aussi : "About Kim Sohee"

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  • Voyage musical à Giverny avec Julian Loida

    Au jeu des références musicales, Giverny, la création contemporaine de Julian Loidan peut autant renvoyer au courant répétitif américain de Philip Glass ou Steve Reich qu’aux compositions de Yann Kiersen. Mais pas que.

    C’est aussi avec les yeux que s’écoute l’album du jeune compositeur américain. L’auditeur pourra naviguer dans les, toiles de Claude Monet qui est le sujet, lui et son jardin, au cœur de l’opus. Ce sont les touches musicales du morceau "Giverny", comme autant de tâches de couleur d’une toile impressionniste. C’est aussi ces couleurs hivernales de "December Dreams", mêlant le gris, le jaune pâle, les teintes beiges et le blanc.

    L’ambition de Giverny n’est ni plus ni moins que de voyager et se faire voyager au cœur du Jardin du Val d'Oise. Julian Loidan choisit une palette de sons : piano, vibraphone, percussions, machines, violons, voix éthérée pour naviguer entre la fin XIXe et 2023. Monet, le peintre français sans doute le plus adulé à l’étranger, devient un personnage de notre époque, comme ne le dit paradoxalement pas le mélancolique "You Will Be Missed" ou encore le nostalgique et pas moins triste "Surrender". 

    Julian Loidan choisit une palette de sons : piano, vibraphone, percussions, machines, violons, voix éthérée pour naviguer entre la fin XIXe et 2023

    Cela n’empêche pas le musicien américain de s’emparer d’un classique de la musique française de l’époque de Monet, la fameuse "Gymnopédie n°1" d’Erik Satie, que le compositeur rehausse toutefois de teintes synthétiques. Cela donne un résultat séduisant, sans pour autant dénaturer le chef d’œuvre de l’ami de Claude Monet.

    Pour son dernier album, Julian Loida choisit des chemins étonnants et séduisants, un peu à l’image des allées que suit le touriste pour admirer le domaine de Monet. Arrêtons-nous un instant sur "Sphere", mêlant jazz et rock pour un morceau tendant au psychédélisme tellement en vogue dans les années 70. Il y a un incontestable esprit New Age dans ce titre prenant son temps, au même titre sans doute qu’"Ambrosia", infiniment plus court (un peu plus d’une minute) et aussi astral que Giverny est terrien.

    Avec "Beautiful Day" et "Collide", nous sommes carrément dans une pop bien dans notre époque, preuve supplémentaire que Julian Loida ne s’entend pas se limiter à une lecture classique de l’œuvre de Monet et de ses jardins.

    Retour enfin à la musique contemporaine américaine avec "Waves", s’inscrivant dans la vague – si l’on peut se permettre ce jeu de mot – du mouvement répétitif américain, mais cette fois coloré de jazz et de pop, pour un morceau prenant son temps et choisissant de se perdre dans les jardins de Giverny. L’auditeur sera tout aussi marqué par le choix assumé de l’électronique pour "Look Up" , une nouvelle preuve s’il en est que Claude Monet reste éternel.

    Julian Loida, Giverny, Gratitude Sound Music, 2023
    https://gratitudesoundmusic.com/latest-news
    http://www.julianloida.com
    https://www.instagram.com/julianloida

    Voir aussi : "Les couleurs musicales d’Aysedeniz"

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