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ATTENTION, NOUVEAU ! C’est au café Le Saint Firmin, à Amilly, que le Café philosophique de Montargis fixe son prochain rendez-vous, le vendredi 23 juin prochain, à 19 heures. Le sujet choisi par les participants du café philo sera : "Suis-je à ma place ?"
Être à sa place. Discuter d’un tel sujet est assez singulier, alors que le Café philo, justement, s’est trouvé un nouveau lieu pour ses débats !
Une telle question interroge d’abord notre place dans notre milieu, notre environnement et le monde en général. Qu’entend-on lorsque l’on parle d’une place que nous tiendrions ou devrions tenir ? Comment devons-nous appréhender notre place ? Est-ce à dire que nous jouerions un rôle défini auquel nous devrions nous astreindre ? Y a-t-il des places qui nous sont interdites ? Et si oui, au nom de quoi ? Comment trouver une place à soi ? En transformant notre espace ou bien en nous transformant nous-même ? Dans quelle mesure les impératifs sociaux peuvent influer sur nos désirs les plus profonds ?
Voilà autant de questions qui pourront être débattus par les participants du café philosophique de Montargis. Rendez-vous donc au Saint Firmin d’Amilly, 3 Rue Francis Prieur, le vendredi 23 juin 2023 à 19 heures pour cette nouvelle séance.
La participation sera libre, et la prise de consommation vivement conseillée.
La première étape aura lieu à l’Alticiné de Montargis, le 16 juin avec des ateliers proposés à partir de 16H30 : Musique Assisté par Ordinateur (MAO), animation 2D, tournage de films suédés, youtubing et montage vidéo. À 18H30 enregistrement du podcast d'une émission des Coulisses de Bérénice. Toujours le 16 juin, à 20H30, projection du film Le Principal, avec Roschdy Zem et Yolande Moreau, précédée du court-métrage Aliéna.
La deuxième étape, le 25 juin, aura lieu à l’école de musique de Pannes, 10H à 18H. Au menu : Musique Assisté par Ordinateur, animation 2D, tournage de films suédés, youtubing, montage vidéo et enregistrement du podcast Les coulisses de Bérénice. A signaler que pour les tournages suédés sont déjà annoncés la présence de James Bond, Alice au pays des merveilles, Bourvil et Louis de Funès…
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis leur film de la semaine, Désordres. Il sera visible du 15 au 20 juin 2023. La séance du mardi 20 juin à 20h30 sera suivie d'un débat.
Désordres a été récompensée à la Berlinale 2022 - Encounters : Meilleur réalisateur au festival Premiers Plans Angers 2023 - Diagonales : Grand Prix et aux Entrevues de Belfort 2022 - Prix d’aide à la distribution Ciné+
Dans une horlogerie suisse où commencent à poindre les bouleversements induits par les avancées technologiques du XIXe siècle, Joséphine, une jeune ouvrière, fabrique le balancier, véritable cœur des mécanismes. Alors que les dirigeants y réorganisent le travail, le temps et les salaires pour rester compétitifs, elle se retrouve mêlée à un mouvement local d’horlogers anarchistes où elle rencontre l’aventurier russe Pierre Kropotkine.
Désordres, drame suisse, allemand, français et russe de Cyril Schäublin avec Clara Gostynski, Alexei Evstratov, Monika Stalder, 2023, 93 mn Coscénatiste : Cédric Anger Séances le jeudi à 18H, le dimanche à 18H, le lundi à 14H et le mardi à 20H30 avec débat https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1339
La Poste émet à partir du 12 juin un timbre à l’effigie de Pierre Loti, né le 14 janvier 1850 à Rochefort. L’écrivain, auteur de Pêcheur d’Islande, mais aussi dessinateur, photographe et officier de marine français est mis à l’honneur cette année à l’occasion du centenaire de sa disparition.
Marin, cet homme petit et athlétique est aussi l’arpenteur des lointains : ses récits de voyage, ses recueils de souvenirs n’ont rien à envier à ses romans. Polynésie, Japon, Chine, Cambodge, Inde, Perse, Empire ottoman, Égypte, Maroc ou encore Sénégal : Loti va et vient comme peu l’ont fait avant lui. C’est l’une des premières célébrités mondiales, à l’instar de son amie Sarah Bernhardt.
Il faut souligner à quel point cet homme du XIXe et du début du XXe siècle a été en avance sur son époque. Alors que la France se gargarise de ses conquêtes en Afrique ou en Asie, ll dénonce les guerres d’agression, critique la colonisation, protège l’environnement, défend les identités ethniques ou régionales. Moderne et conservateur, il personnifie assurément les contradictions de la Belle Époque. Pierre Loti s’éteint le 10 juin 1923 à Hendaye, au Pays basque, sa terre d’élection.
Par sa demande de création d’un timbre commémorant le centenaire de son décès en 2023, L'association internationale des Amis de Pierre Loti a souhaité assurer un rayonnement contemporain à cet auteur intemporel.
Paris School of Technology & Business organise une session de révision à 24 heures du bac de philo, avec Lev Fraenckel, , le professeur de philosophie et Serial Thinker aux 200 000 abonnés sur TikTok.
Durant une heure, les élèves de Terminale pourront bénéficier des derniers conseils de Lev Fraenckel et pourront échanger en live afin d’être prêt pour le grand jour.
À noter que Lev Fraenckel a publié en mars 2023 l’ouvrage La philo en mode Serial Thinker, vendu à 10 000 exemplaires.
Voilà un petit livre plutôt bien fait pour entrer dans la philosophie en douceur. Ce petit manuel ne rentre pas dans des grands concepts philosophiques mais, avec pas mal de fraîcheur et beaucoup de clins d'œil, il donne quelques outils pour nous faire cogiter.
Au passage, de grands penseurs sont appelés à la rescousse ainsi que quelques-unes des plus célèbres citations philosophiques : "Je pense donc je suis" de Descartes, "Connais-toi toi-même" de Socrate (concept plus complexe qu'on ne le croit), "Dieu est mort" de Nietzsche, etc.
Le moins que l’on puisse dire est que Noé Margolis sait accrocher le lecteur et parler à sa corde sensible. Le premier chapitre de son roman Ça fera des souvenirs (éditions Michalon) interpelle le lecteur directement tout autant qu’il l’interroge : "Ce n’est pas seulement l’histoire de ce livre que vous découvrez. C’est votre propre histoire. Vous nagez dans le temps, vous replongez en vous-même pour vous rappeler ce qui a eu lieu, ce qui n’a pas eu lieu, ce qui aurait pu avoir lieu".
Mais de quelle histoire parlons-nous au juste ? Il s’agit de celle de Darius, un adolescent de dix-sept ans, un peu dégingandé du haut de son mètre quatre-vingt deux, pas forcément bien dans sa vie ("Grandir à la bonne place"), sans être forcément paumé, un peu en manque de reconnaissance dans sa famille, et avec les filles, ce n’est pas forcément très simple.
Lorsque le roman commence, Darius assiste, avec sa famille, aux funérailles d’Alain, un ami de son père qui a compté pour l’adolescent. Un soutien mais aussi un jalon important dans sa jeune vie. Alors que la cérémonie se déroule au cimetière du Père-Lachaise, avec son lot de discours et de musique (l’auteure en fait d’ailleurs le métronome de son roman), Darius se replonge dans son passé, au sujet duquel Alain disait : "Au moins, ça te fera des souvenirs".
Ce ne sont pas les parents ni même le frère de Darius qui forment le cœur de ses réflexions, mais trois personnes qu’il a connues, trois adultes, à la fois exemplaires, édifiants et bouleversants. Ils forment l’armature des souvenirs du jeune homme, appelé à grandir et vieillir.
Ça fera des souvenirs est un des plus beaux livres écrits sur la manière d’être adulte dans notre société moderne
Ça fera des souvenirs est une très jolie surprise littéraire de ce printemps. En dépit de ce que pourrait penser de ce récit plein de mélancolie, on en sort bizarrement ragaillardi, après avoir parcouru les quelques dizaines d’années du personnage principal, de l’adolescence jusqu’au mitan de sa vie.
La compassion que le lecteur a pour Darius vient paradoxalement de sa simplicité, de ses failles et de ses défauts. Les premières idylles, les amours déçus ("Désir ou amour, tu le sauras un jour", cite l'auteure qui reprend les paroles d'une chanson d'Axelle Red), la rencontre avec un lycéen venu d’une famille huppée – où l’on découvre que les concerts des Enfoirés peuvent prendre une tournure métaphysique ! –, les rêves déçus (la danse) ou au contraire en construction (une librairie) ou la rencontre avec la femme de sa vie deviennent des aventures en soi.
Mais là où Noé Margolis se montre sans doute la plus clairvoyante est dans sa manière de mettre la mort au centre du récit – car trois enterrements ponctuent le récit – et surtout de faire de trois adultes, en âges plus ou moins avancés, à la fois des références (Alain), des exemples bouleversants (Charline) et des personnages mystérieux aux lourds secrets (Gilbert).
La vie, l’amitié, les rêves, le temps passé qui ne reviendra plus et, finalement, les souvenirs. Il faut ajouter à cela l’amour, le désir, les histoires jamais abouties (Charline et Alain) ou les souvenirs que l’on ne racontera jamais. Tels sont les thèmes du roman de Noé Margolis. Mine de rien, Ça fera des souvenirs est un des plus beaux livres écrits sur la manière d’être adulte dans notre société moderne (car le roman se déroule des années 80 à notre ère technologique), avec, comme observateur et acteur, un Darius grandissant, observant, expérimentant et vivant. Non sans mélancolie et nostalgie, car, comme le dit l’auteure : "Vieillir, c’est s’éloigner de soin époque, comme on s’éloigne du rivage".
L’anglo-suédois Caesar Spencer arrive avec un premier album ambitieux, qu’il résume ainsi : "Je voulais démontrer qu’en France, il y a une sophistication dans la créativité musicale qui n’existe nulle part ailleurs. Je prends mon univers anglo-saxon et je le déplace dans un contexte français avec tous les personnages qui vont avec. C’est à la fois étrange, et fascinant."
Get Out Into Yourself, c’est ça : du son pop-rock dense, coloré, attrayant, mélodique et aux influences des plus nobles : de Scott Walker à Lee Hazlewood, Morrissey ou Pete Doherty. Quand je vous parlais d’ambition. Et pour ne rien arranger, Caesar Spencer s’est offert de très bons featurings : Jo Wedin, omniprésente, mais aussi Jean Felzine, Gilles Tandy, Mareva Galanter et même Jacqueline Taïeb.
Gilles Tandy, figure du punk à la française apparaît dans "Hail Caesar", un rock pur sans chichi, avec également Jean Felzine, du groupe Mustang. De l’instrumental, guitares et un soupçon de sons électros. Après cette entrée en matière instrumentale, intéressons nous à ce "Get Out Into The Pigs", au parfum eighties, que Morrissey et sa bande des Smiths n’auraient pas renié. Le plaisir est évident dans ce morceau d’une belle générosité.
Disons-le : la pop de Caesar Spencer se déguste comme une sucrerie, sans prise de tête et sans se poser de questions. L’album a été produit avec soin, à l’instar du séduisant morceau "Isn’t That What Jimi Said", dans lequel le duo Jo Wedin et Jean Felzine fonctionne à merveille.
La pop de Caesar Spencer se déguste comme une sucrerie
Il y a ce je ne sais quoi de dandysme très eighties dans cette manière d’aborder un album séduisant du début à la fin, à l’instar de "When I Whisper In Your Ear", hommage à Serge Gainsbourg et Ennio Morricone : orchestration soignée, voix au diapason et caressantes et avec Mareva Galanter en featuring, s’il vous plaît.
Les nineties ne sont pas en reste dans ce retour plein de nostalgie, à l’exemple du lancinant "Jane Loves The Highway", en forme de road-movie musical. Citons aussi le plus sombre "Requiem", sombre mais sexy… en diable, ou encore le plus classique "Broken By The Song". Ce qui n’empêche pas Caesar Spencer de s’engager, à l’exemple de "Cult Of Personality", dans un morceau efficace et au solide tempérament.
"Get Out Into Yourself", qui donne son titre à l’album, lorgne du côté de la pop seventies, avec ces sons planants, ses sonorités claires et ses recherches sonores et mélodiques.
L’album se termine en beauté avec "Knew That One Day", l’un des morceaux les plus réussis de l’album, finalement tout aussi enjoué, mélodique et bien foutu que tout le reste, avec toujours la présence lumineuse de Jo Wedijn et Jean Felzine. Décidément inséparables, et qui donnent sons contexte ce lustre supplémentaire à l’opus de Caesar Spenser