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• • Articles et blablas - Page 64

  • Libres et affranchies

    Inguinis, sulfureuse saga historique paru aux éditions Tabou, propose ici une nouvelle plongée dans la Rome du premier siècle avant Jésus-Christ. Mais c’est un univers plus que vivant. Oubliez les manuels d’Histoire ou les péplums policés. Dans Inguinis, les orgies sont vraiment des orgies et les relations entre hommes et femmes, maîtres et esclaves, maris et femmes ou concubines ne s’embarrassent pas de précautions ni de romantisme.

    Chrysanthe est une perceptrice, se voyant bien professeure de rhétorique. Sa condition d’esclave est au service de Nicomède, un artisan sculpteur sans envergure. La jeune femme doit avant tout s’occuper d’Artémis, une gamine de presque sept ans, la fille de Nicomède. Spurius, l’amant de Chrysanthe, lui promet que Nicomède acceptera bientôt de signer son affranchissement. Une signature qui tarde trop pour l’esclave qui décide de prendre les choses en main. Une orgie, à laquelle elle se donne bon gré mal gré, lui en donne l’occasion.

    Histoire mêlant histoire, antiquité et sexe

    Katia Even, auteure de la jolie et érotique bande dessinée de fantasy Le Peuple des Brumes, est aux origines – si l'on peut dire – de cette histoire mêlant histoire, antiquité et sexe. Nicolas Guenet est au crayon et au dessin : un travail pas si évident que cela pour représenter étreintes, corps sculpturaux, orgies, mais aussi décors plus vrais que nature de la Rome du Ier siècle. On peut à ce sujet saluer le gros travail de documentation qui lui a été nécessaire pour dépeindre cette Rome du Ier siècle.

    L’histoire – celle d’un précieux papyrus qui décidera du devenir d’une esclave au fort tempérament – compte finalement moins que les déboires amoureux et sexuels de sa protagoniste. De plus, un complot se trame dans les plus hautes sphères du pouvoir, mais aussi dans les ruelles sombres de Rome qui voient disparaître de jeunes enfants.

    Ce premier tome des Origines d’Inguinis se laisse lire avec curiosité et prouve, avec Katia Even à la barre, que l’érotisme en littérature et dans la BD se conjugue bien au féminin.   

    Katia Even & Nicolas Guenet, Inguinis, Origines, tome 1, Sanguis Mulieris, éd. Tabou, 48 p.
    http://www.tabou-editions.com
    https://katiaeven.net

    Voir aussi : "Mon corps est à moi"
    "Butineuse !"

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  • Samuele met des paillettes dans sa vie

    Cinq ans après Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent (prix Coup de Cœur Chanson 2018 de l’académie Charles Cros), Samuele est de retour avec son nouvel album, Une paillette dans l’engrenage.

    Bref, incisif et racé, cette création s’appuie sur un son rock, à telle enseigne que l’on sent l’urgence dans cet opus souvent engagé (le titre country-rock "Qu’essé qu’on queer ici ?", "Pastel" ou encore le morceau post-#MeToo "« Non » est une phrase complète").

    Samuele, c’est d’abord une voix et un accent, cher à nos oreilles de ce côté-ci de l’Atlantique. Mais l'artiste est aussi une personnalité forte, qui s’assume trans et non-binaire. Elle accepte de se livrer, non sans poésie ("La noix de coco est un fruit / Je suis fruit moi aussi", "La noix de coco"). Poésie encore dans "La Machine" qui propose de vivre un monde irréel et utopique, plein de couleurs, de fêtes et de paillettes ("Qu’est-ce qui s’est passé ? / Il y a des paillettes dans mon café").

    L'artiste est aussi une personnalité forte, qui s’assume trans et non-binaire

    Retour au réel, pourtant, avec des confessions sur l’incommunicabilité et un “mecspliqueur” ("Tu parles, tu parles"). Samuele parle aussi de la vieillesse et de la mort (elle chante, dans "Par cœur" : "J’ai tellement dansé avec la douleur / J’en ai fait une prophétie"), de la peur ("Je pense que j’ai peur d’avoir peur", dans le morceau pop et jazzy "La peur"), sans oublier le tourmenté "Anxiété High" ("Il n’y a rien qui marche dans mes souliers").

    Là où Samuele vise fort c’est lorsqu’elle se livre avec pudeur. On pense au titre "Papillon", un joli morceau pop, délicat, doux et sensible : "Je suis comme un papillon / Les ailes encore mouillées dans une belle et grande maison". Et si la "paillette dans l’engrenage" du titre n’était pas dans ces belles déclarations d’amour que sont "Ta toune" et "Là pour toi" ?

    Samuele, Une paillette dans l’engrenage, InTempo Music, 2022
    https://www.samuelemusique.com
    https://www.facebook.com/samuelemusique
    https://www.instagram.com/samuelemusique

    Voir aussi : "Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent"

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  • Si la vie ne tient à rien

    Prix Goncourt 2022, Brigitte Giraud aura su marquer le grand public comme sans doute peu de personnes avant elle. Son roman Vivre vite (paru aux éditions Flammarion) propose de revenir sur un accident dont l'auteure a été victime. L'ouvrage se veut l'autopsie d'un drame qui n'aurait jamais dû arriver. 

    Au début de l'été 1999, Brigitte et son mari Claude s'apprêtent à prendre possession d'une maison dans la région lyonnaise. L'achat était improbable, comme le confie l'auteure. C'est un des premiers rouages d'un cycle d'événements qui aboutira à la mort accidentelle de Claude. Des faits grands ou petits, dépendants ou indépendants de la volonté de Brigitte, a priori futiles ou au contraire importants constituent l'autopsie d'un drame intime, sous forme d'une enquête partant de ces deux petits mots : "Et si"...     

    Une enquête partant de ces deux petits mots : "Et si"...     

    "Et si je n’avais pas voulu vendre l’appartement, si je ne m’étais pas entêtée à visiter cette maison, si mon frère n’y avait pas garé sa moto pendant sa semaine de vacances, si il avait plu ce jour-là, si j’avais eu un téléphone portable…" Brigitte Giraud égraine ces suppositions comme autant de regrets, voire de reproches. Un coup de fil passé à des parents, un autre jamais passé à un mari, des clés récupérés trop tôt, des vacances imprévus d'un frère, une moto que l'on propose de garer, un déplacement à Paris ou une chanson un peu trop longue... À côté de cela, Brigitte Giraud évoque des faits qui la dépassent : une moto homologuée à la vente en France... et pas au Japon.

    La cruauté du livre est d'autant plus poignante que l'événement est arrivé vingt ans plus tôt, preuve que la douleur est toujours présente. Avec Vivre vite, réflexion sur le destin et sur la fragilité de l'existence, Brigitte Giraud offre la tranche de vie d'une femme durant la dernière année du XXe siècle.

    À la lecture de cet admirable roman, on comprend pourquoi le Jury Goncourt l'a récompensé.       

    Brigitte Giraud, Vivre vite, éd. Flammarion, 2022, 206 p.
    https://editions.flammarion.com/vivre-vite/9782080207340

    Voir aussi : "Un livre comme une vie se brise"

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  • Héroïne du quotidien

    Sorti l’an dernier, le film À plein temps du Franco-québécois Éric Gravel est absolument à découvrir en ce moment sur Canal+. S’il y avait une seule raison à cela, elle tiendrait en un prénom et un nom : Laure Calamy, sans doute l’une des meilleures actrices françaises du moment, découverte dans la série Dix pour cent, avant de connaître la consécration avec l’excellente comédie Antoinette dans les Cévennes (César 2021 de la meilleure actrice).

    Pour À plein temps, l’actrice originaire d’Orléans incarne Julie Roy, une femme divorcée devant s’occuper seule de ses deux enfants tout en travaillant à Paris dans un palace. Julie a choisi de s’installer en Province, en Bourgogne plus précisément. C’est une travailleuse, comme il en existe des centaines de milliers d’autres, obligée de jongler entre ses enfants, son travail et les transports en commun. Tout se complique lorsqu’une grève perturbe les réseaux ferrés. Il faut des trésors d’ingéniosité pour arriver à allier travail, famille et transports.

    A priori, voici un film social – et ici, un très bon film social – comme le cinéma français en propose régulièrement : le rythme infernal d’une travailleuse pauvre, la charge mentale d’une femme obligée d’élever seule ses enfants (le père est aux abonnés absents), la dèche, la lutte des classes suggérée avec le palace dans lequel travaille Julie, les transports en commun quotidiens devenant vite l’enfer et les grèves, outils de luttes sociales pouvant se transformer en enfer pour les personnes qu’elles étaient censées défendre.

    Un vrai thriller

    Or, l’originalité d’Éric Gravel est d’avoir transformé ce récit social se déroulant sur quelques journées en un vrai thriller servi par les courses de Laure Calamy, un montage nerveux, mais aussi la musique électro d’Irène Drésel.

    Impossible pour le spectateur de se détacher de ce film sur la fuite en avant d’une mère de famille courageuse, mais finalement dépassée par le rythme du quotidien.

    Ce formidable drame a été récompensé à la Mostra de Venise par un Prix du meilleur Réalisateur et de la meilleure Actrice pour Laure Calamy, également  Prix d’interprétation aux Arcs Film Festival où l film a reçu le Prix Cineuropa. Pour les Césars 2023, le film est nommé dans plusieurs catégories : meilleure actrice pour Laure Calamy, meilleur scénario original pour Éric Gravel, meilleure musique originale pour Irène Drésel et meilleur montage pour Mathilde Van de Moortel. 

    À plein temps, drame français d’Éric Gravel, avec Laure Calamy,
    Anne Suarez, Geneviève Mnich, Nolan Arizmendi,
    Sasha Lemaitre Cremaschi,
    Cyril Guei, Lucie Gallo, Agathe Dronne, Mathilde Weil,
    Dana Fiaque, Mareme N'Diaye et Olivier Faliez, 2021, 87 mn, Canal+

    https://www.canalplus.com/cinema/a-plein-temps/h/18300423_40099
    https://www.hautetcourt.com/films/a-plein-temps

    Voir aussi : "Chacun cherche son âne"

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  • Nos ancêtres les Gaulois ?

    Cette chronique inaugure une nouvelle section, "Les chroniques de la Confrérie". Je reprends ici des articles publiés entre 2004 et 2011 sur le site de la Confrérie des 10001 Pages. Littérature, essais, poésie, théâtre : il y en a pour tous les goûts. Pour commencer, parlons Histoire de France, avec François Reynaert.

    Cet essai historique se propose en un peu plus de 500 pages de retracer deux millénaires d'une Histoire de France pour le moins mouvementée sous un angle plus que louable : retracer les principales périodes (de l'ère gallo-romaine à la cinquième République, en passant par la Révolution ou les deux guerres mondiales) tout en s'attaquant aux clichés et aux préjugés toujours tenaces.

    Clovis était Belge

    Dans ce livre alerte et très accessible, François Reynaert, journaliste (et non historien) montre ainsi que l'identité de la France a été plus hétérogène qu'on ne veuille bien le dire (Gaulois, Romains, peuples germaniques, Juifs, Italiens et Espagnols après les révolutions industrielles et populations des anciennes colonies françaises aujourd'hui). Il stigmatise également une pseudo inéluctabilité du territoire et de la culture française.

    Au passage, quelques vérités sont assénées avec justesse : Clovis était Belge, Charlemagne germanique, le Moyen-Âge n'a pas été que cette période obscurantiste, la Guerre de 100 ans a largement été réécrite dans un esprit patriotique anachronique, l'empire napoléonien a été non seulement une catastrophe absolue mais a en plus fait perdre plusieurs décennies aux démocraties européennes, la première guerre mondiale n'a été très souvent vue chez nous que sous l'angle strictement français.

    Bref, voilà un essai passionnant qui permet de rafraîchir ses connaissances en Histoire tout en mettant au placard les clichés les plus éculés sur l'Histoire de France.   

    François Reynaert, Nos Ancêtres les Gaulois et autres Fadaises, éd. Fayard, 526 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2010/12/30/20003676.html
    https://www.fayard.fr/histoire/nos-ancetres-les-gaulois-et-autres-fadaises-9782213655154

    Voir aussi : "Bla Bla Blog, classique et confrérie"

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  • Tous fous de Jovan ?

    Jovan serait-il une de ces nouvelles voix de la scène française. Les réseaux sociaux, et en premier lieu TikTok, ont répondu à la question : c'est un grand oui.

    La preuve ? Son dernier titre "Fou", mis en ligne le 9,  décembre 2022 sur les plateformes de streaming, a fait plus de 333 000 vues sur YouTube et a été écouté plus de 17 600 fois sur Spotify.

    Jovan c'est une pop sucrée, à écouter avec plaisir en ces journées de frimat.  Le clip, tourné à Dubaï, fleure la légèreté, les amours de vacances et l'insouciance. Il montre un jeune chanteur ayant toutes les qualités pour séduire et drainer un public de fans.

    Évidemment, la love story égrenée dans son titre finira d'en convaincre plus d'un et plus d'une  : "Tu me rends fou / De toi un point c’est tout / Et si tu doutes, tout doux / Essayons jusqu’au bout / Car entre nous, c’est l’histoire de fou".

    À découvrir.  

    Jovan, Fou, AG GROUP, 2023
    En concert à la Marquise à Lyon le vendredi 24 mars 2023
    https://www.facebook.com/jovanofficiel
    https://www.tiktok.com/@jovanofficiel
    https://www.instagram.com/jovanofficiel

    Voir aussi : "Mélanie Roux promet"

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  • Cherchez la femme

    Un accident de la route : voilà comment commence le dernier roman de Tatiana de Rosnay, Nous irons mieux demain (éditions Robert Laffont). Candice Louradour, une jeune Parisienne fraîchement divorcée et mère d'un petit garçon, est témoin du drame.

    La victime se nomme Dominique Marquisan, fringante quinquagénaire, gravement blessée et finalement amputée d'une jambe. Candice est prise de compassion pour cette femme qui vit seule. Elle vient la visiter, la réconforter, lui parler, mais aussi lui apporter quelques affaires personnelles dans son appartement. Un appartement qui va avoir son importance, comme on peut se douter, Tatiana de Rosnay ayant fait de la "mémoire des murs" un leitmotiv.

    À côté de cet accident de la route, se transformant en une découverte littéraire, Camille doit gérer un secret de famille, la découverte d'une maison dans le fin fond du Loiret et des troubles alimentaires sérieux. 

    Un appartement parisien hanté par la présence d’Émile Zola

    Après Sentinelle de la Pluie et Les Fleurs de l'ombre, deux précédents romans qui surfaient avec la science-fiction, Tatiana de Rosnay renoue avec un récit actuel et des interrogations sur les liens entre passé et présent, avec les lieux comme vecteurs d'émotions, voire de passions. L'auteure franco-anglaise s'intéresse à une belle demeure gâtinaise mais aussi un appartement parisien hanté par la présence d’Émile Zola.

    Nous irons mieux demain regroupe des préoccupations, des notions et des idées qui étaient présentes dans plusieurs livres précédents. Il y a pour commencer l'accident originel (Boomerang), les secrets de famille (Sentinelle de la Pluie), le Paris du XIXe siècle (Rose), la dépression (À l’Encre russe) et bien sûr la mémoire des murs, indissociable de l’œuvre de Tatiana de Rosnay.

    Excellente, comme d'habitude. 

    Tatiana de Rosnay, Nous irons mieux demain, éd. Robert Laffont, 2022, 353 p.
    http://www.tatianaderosnay.com
    https://www.lisez.com/livre-grand-format/nous-irons-mieux-demain/9782221264225

    Voir aussi : "Tatiana de Rosnay, Présidente du Prix Maison de la Presse 2023"
    "Taisez-vous, Mrs Dalloway"

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  • Tintin et compagnie en figurines

    Voilà un ouvrage qui ravira les amoureux et amoureuses d'Hergé, et en particulier de Tintin. L'encyclopédie des Figurines de Collection, Hergé & Co, parue chez Cote-a-cas, dont il s'agit de la troisième édition, constitue un recensement amoureux des plus rares produits dérivés de l'univers d'Hergé.

    Précisions d'emblée que Tintin et ses compagnons constituent l'essentiel des personnages figurés, même si on note la présence de ces autres héros que sont Jo, Zette, Jocko, Quick, Flupke ou l'Agent 15. Cette encyclopédie recense, pas moins de 680 objets.

    L'encyclopédie de Cas. Mallet, tintinophile et collectionneur passionné, est exemplaire en ce qu'elle est autant un hommage à l'univers d'un des plus grands créateurs du XXe siècle qu'un ouvrage de référence sur les produits dérivés. On peut trouver dans son livre, dit l'auteur, bordelais et non pas belge, "la référence précise à chaque statuette et une cote approximative qui permettra de mieux cerner le second marché". Chacun de ces produits est présenté sous forme de fiche descriptive comprenant les informations sur le fabricant, le sculpteur, la matière utilisée, la date de production, le nombre d’exemplaires produits et la taille de l’objet.

    Cas. Mallet a découpé son encyclopédies en sections consacrées aux principaux créateurs, ateliers et distributeurs des produits dérivés de l'univers Hergé, farouchement défendu, on le sait par les héritiers et ayant-droits de Georges Remi ("RG"). Ces créateurs et distributeurs sont Aroutcheff, Aura Distribution, Christian Desbois Éditions, Fariboles Productions, Hapax, Leblon Delienne, Pixi, Sol3, Plastoy, Résitec Production, Tintinimaginatio et Weta Workshop.

    Un fétiche Arumbaya rafistolé 

    Le lecteur – et sans doute collectionneur ou futur collectionneur – trouvera un choix d'objets de toutes tailles et pour toutes les bourses. À côté de figurines assez classiques de Tintin ou du Capitaine Haddock, parfois pour quelques dizaines d'euros (chez Moulinsart, atelier Plastoy), on notera une pléthores de reproductions de véhicules : l'Amilcar des Cigares du Pharaon, La Ford Lincoln des Sept Boules de Cristal, le Carreidas de Vol 714 pour Sidney, la "Licorne" du Capitaine Haddock et de son ancêtre et bien entendu la fameuse fusée lunaire.

    Le tintinophile sera sans doute intrigué de retrouver des produits dérivés moins classiques, à l'instar de plusieurs statues du détective belge inspirés de l'album posthume et inachevé Tintin et l'Alph'Art (Moulinsart, Pixi, 40 à 50 euros). Les créateurs de ces figurines ne manquent pas d’imagination : plusieurs objets reproduisent de véritables scènes d'albums de Tintin : Zorrino ramassant ses oranges (Moulinsart, Pixi, 100 euros), Tintin découvrant la Salle d'Opium dans le Lotus Bleu (Moulinsart, Pixi, 210 euros) ou encore le Capitaine Haddock ramassé par Tintin et Nestor après une chute dans les escaliers de Moulinsart au cours d'un épisode fameux des Bijoux de la Castafiore (Fariboles Production, 1300 euros).

    Le nombre de produits dérivés consacrés au petit monde d'Hergé a tout pour ravir les amoureux de Tintin. Parmi les objets les plus attachants, nous ne pouvons pas ne pas citer ce fétiche Arumbaya rafistolé imaginé par Pïxi, d'un hauteur de 46 centimètres et estimé tout de même à 440 euros. Il y a aussi ce magnifique jeu d'échecs en métal, toujours de Pixi, datant de 1995. Mais il faudra tout de même débourser près de 4 300 euros. Cela dit, il est vrai que la passion d'a pas de prix.

    Cas. Mallet, Encyclopédie des Figurines de Collection, Hergé & Co,
    éd. Cote-a-cas éditions, 2023, 172 p. 

    https://cac3d.com

    Voir aussi : "Un record pour Le Lotus Bleu"

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