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• • Articles et blablas - Page 69

  • Hommage aux cinémas

    L'amour de Michel Hazanavicius pour le cinéma est proverbial. Que l'on se rappelle de l'événement qu'a été The Artist (2011), avec Jean Dujardin et Bérénice Bejo. Il s'agissait d'un hommage au cinéma muet qui a été salué par la critique, avec une pléthore de récompenses, dont plusieurs oscars – un exploit pour un film français.

    Bérénice Bejo est encore une fois de la partie avec Coupez !, le dernier long-métrage de  Michel Hazanavicius. Elle partage l'affiche avec Romain Duris, dans le rôle d'un metteur en scène en plein tournage d'un film sur les zombies.

    Coupez ! Commence par un demi-heure de plan-séquence dans une zoné désaffectée  avec un réalisateur halluciné tentant de pousser ses comédiens et comédiennes à donner le meilleur. Or, le bâtiment semblerait maudit. Bientôt, des zombies font leur apparition. Le carnage peut commencer.

    "Je vais vous ouvrir en deux par le cul !"

    Inutile d'en dire plus sur ce récit mêlant astucieusement récit horrifique et création cinématographique. La première demi-heure de Coupez ! est un sacré morceau de bravoure. Mieux, ce plan séquence n'est pas qu'une prouesse technique. Il devient aussi le cœur de la dernière partie du film, et en devient plus réjouissant encore.

    À la fois plus pertinent et plus drôle que ne laisserait penser le long-métrage de Michel Hazanavicius, Coupez ! est un joli hommage aux artistes, comédiens, techniciens et metteurs en scène, dans des projets cinés parfois déroutants, sinon infaisables.

    Romain Duris est parfait et Bérénice Bejo lui donne la réplique avec une joie communicative. Sans nul doute, on gardera longtemps en mémoire sa réplique savoureuse, alors qu'elle se bat contre des zombies : "Je vais vous ouvrir en deux par le cul !"

    Coupez !, comédie de Michel Hazanavicius, avec Romain Duris, Bérénice Bejo,
    Grégory Gadebois, Finnegan Oldfield et Matilda Lutz, 2022, 11 mn, Canal+

    https://www.lesfilmsopale.com/coupez
    https://www.canalplus.com/cinema/coupez/h/19384338_40099

    Voir aussi : "Sumotora"
    "Une louve pour l’homme"
    "The Artist en concert"

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  • Un nouveau single de Vanessa Philippe pour la Saint-Valentin

    Pour la Saint-Valentin, la talentueuse Vanessa Philippe sort un nouveau clip, "Combien d'efforts", tirée de son remarqué et remarquable album Soudain les oiseaux.

    Pop, drôle et survoltée, la chanteuse semble venir tout droit des années 80, dans ce clip qu’elle a mis en scène elle-même – comme les dix autres précédents. Elle a d’ailleurs obtenu plusieurs prix de Festivals Internationaux pour ses réalisations.

    Après quelques dates dont les Trois Baudets et la JIMI Festival de Marne en 2022, elle se produira en solo le 20 avril au Walrus Disquaire à Paris.

    Vanessa Philippe, Combien d'efforts, Le Poisson Spatial / Modulor, 2023
    https://www.vanessaphilippe.com
    https://www.facebook.com/vanessaphilippemusic  
    https://www.instagram.com/vansphi 

    Voir aussi : "Parfois, Vanessa Philippe"
    "Soudain, Vanessa Philippe"

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  • Bas les masques à Montargis

    La pièce à succès Bas les Masques pose ses valises à Montargis le 19 février à 15H00 dans le magnifique décorum de la Salle des Fêtes.

    La comédie de Bruno Druart et Patrick Angonin – devenus des auteurs incontournables de la pièce de boulevard, met en scène Patrice Laffont, Tonya Kinzinger, Dominique de Lacoste, Loise de Jadaut et Mike Fedee.

    Les ingrédients de cette œuvre ? Un crime, une enquête policière et des personnages séduisants et avec un solde caractère. 
    Dans la cave d'un in immeuble bourgeois, un homme est retrouvé assassiné. Le commissaire Lucas est chargé de l’enquête. La dernière avant sa mise à la retraite. Tout se jouera dans l’appartement du dernier étage de l’extraordinaire Madame "Dany". Un a un, les personnages y viendront tisser les fils invisibles de l’affaire.Le commissaire découvrira que plusieurs occupants des lieux ont eu un lien direct avec la victime et que quelques uns semblent déjà se connaître entre eux.

    L’énigme se complique et s’annonce difficile pour l’enquêteur qui devra faire face à des gens coriaces, farfelus, machiavéliques, opportunistes qui ne vont pas le ménager. Une comédie policière, du théâtre polar, plein d’humour, de rebondissements, de quiproquos, de personnages déjantés….en quête de la vérité !

    Ce sera à découvrir à Montargis, à la Salle des Fêtes, le 19 février à 15 heures.

    Bas les masques, comédie policière de Bruno Druart et Patrick Angonin, avec Patrice Laffont, Tonya Kinzinger, Dominique de Lacoste, Loise de Jadaut et Mike Fedee
    Montargis, Salle des Fêtes, le 19 février à 15 heures
    http://www.agglo-montargoise.fr/spectacles/salle-montargis-spectacles-agglo-montargoise.php

    Voir aussi : "Gâtinais gratiné"

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  • Fans de Fanelly au Sunset Sunside 

    Fanelly est de retour, cette fois sur scène, au Sunset Sunside, cette semaine. Nous avions aimé la pop mâtinée de jazz de cette musicienne attachante qui avait fait sensation avec son album Metro Stories, sorti en 2021. 

    Voilà une nouvelle occasion de découvrir cette artiste jamais plus à l’aise que lorsqu’elle parle d’humanité, des autres et de la vie. 
    Rendez-vous donc au Sunset Sunside , le 9 février. 

    Fanelly au Sunset Sunside à Paris, le 9 février 2023 à 20h00
    https://www.sunset-sunside.com/2023/2/artiste/3814/9008
    http://www.fanellymusic.com
    https://www.facebook.com/fanellymusic
    https://www.instagram.com/fanellymusic

    Voir aussi : "Fanelly dans le Metro"

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  • Moteur, action, tuez !

    Qu’on se le dise : après son premier roman Les Réponses, les Etats-Unis tiennent sans doute avec Elizabeth Little leur reine du polar et du crime. Une nouvelle preuve avec son dernier polar, Les Filles mortes ne sont pas aussi jolies. Voilà une auteure non seulement maligne mais qui sait aussi camper des personnages incroyables au caractère bien trempé. Ajoutez à cela l’art de planter les décors – une petite ville dans le Dakota du Nord dans le premier roman et une île du Delaware, dans un hôtel imposant et froid, digne de l’Hôtel Overlook de Shining pour son dernir livre.

    Les Réponses parlaient de la fuite d’une ex-prisonnière, détestée par son pays et libérée pour vice de procédure après dix ans de prison. Dans le dernier roman d’Elizabeth Little, c’est une autre femme incomprise qui est au centre du récit, Marissa Dahl, une jeune femme monteuse de films, à qui une boîte de production fait appel. La candidate, intelligente, libre et perspicace, accepte de participer au tournage du prochain long-métrage de Tony Rees sur l’histoire d’un crime jamais élucidé. L’ambiance est détestable pour Marissa, visiblement pas la bienvenue pour tout le monde. 

    "Donnez-moi un film, et je trouverai un sens"

    "Donnez-moi un film, et je trouverai un sens", confie la narratrice au début de son récit, entrecoupé par des extraits du podcast des inénarrables Grace et Suzy, deux adolescentes perdues dans l’hôtel de l’île Kickout.  Marissa se transforme en détective pour tenter de découvrir l’histoire d’un meurtre resté sans solution, hormis un suspect idéal – l’ex-petit ami devenu un pestiféré. Évidemment, ce serait trop simple.

    Parmi les personnages secondaires de ce roman, et hormis les deux jeunes filles dont nous parlions – il y a le tyrannique et talentueux cinéaste Tony Rees, son assistante Anjali, l’acteur sur le retour Gavin Davies. Il y a aussi Liza, jeune et jolie actrice choisie pour incarner le rôle de la victime vingt ans plus tôt et Eileen, sa consœur et aînée, qui a eu son heure de gloire des années plus tôt. Il faut aussi compter sur Isaiah, chargé de la sécurité de la monteuse.

    L’intrigue tortueuse se joue du lecteur en proposant une réflexion sur la représentation du crime et sur la vérité cachée derrière les images. Quoi de mieux qu’une monteuse pour les décortiquer et les remonter dans l’ordre ? Elizabeth Little en profite pour adresser quelques coups bien sentis pour le milieu du cinéma. 

    Elizabeth Little, Les Filles mortes ne sont pas aussi jolies, éd. Sonatine / éd. 10/18, 2020, 448 p.
    https://www.lisez.com/livre-grand-format/les-filles-mortes-ne-sont-pas-aussi-jolies/9782355843211
    https://www.elizabeth-little.com/home

    Voir aussi : "Tout le portrait craché de sa mère"

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  • Tatiana de Rosnay, Présidente du Prix Maison de la Presse 2023

    Dans le cadre de notre hors-série "Tatiana de Rosnay", nous ne pouvions pas ne pas parler de la toute dernière actualité littéraire  de Tatiana de Rosnay. 

    L’auteure française à succès présidera le jury de la 54ème édition du prix qui sera remis le 13 mai 2023 à Paris. Le gagnant succèdera à Sophie de Baere, primée en 2022 pour son roman Les ailes collées

    Hormis Tatiana de Rosnay, Le jury sera composé d’une trentaine de personnes, en grande majorité des libraires propriétaires d’un commerce sous enseigne Maison de la Presse, d’anciens auteurs lauréats du Prix, de journalistes, d’influenceurs et de partenaires. 

    Bla Bla Blog a consacré une série de chroniques sur son œuvre littéraire

    Bla Bla Blog a consacré une série de chroniques sur son œuvre littéraire (une critique de son dernier roman devrait d'ailleurs prochainement paraître). Les livres de Tatiana de Rosnay sont traduits dans une quarantaine de pays et elle figure sur la liste des romanciers français les plus lus à l’étranger, notamment aux Pays-Bas et aux États-Unis. Ses thèmes de prédilection sont les secrets de famille et la mémoire des murs. 

    C’est avec beaucoup de joie et de plaisir que j’ai accepté de présider le prix Maison de la Presse 2023. J’ai toujours aimé et apprécié ce prix qui fait la part belle aux romans capables de toucher un public très large : ces livres qui nous embarquent et qui nous font ressentir une pléiade d’émotions, et surtout, qui laissent une telle rémanence dans leur sillage. Des romans inoubliables. Des romans qu’on offrira encore et encore” a déclaré Tatiana de Rosnay.

    Tatiana de Rosnay vient ajouter son nom à la longue liste des présidents prestigieux du prix Maison de la Presse. L’année dernière, c’était Stéphane Bern qui avait brillamment endossé ce rôle. Organisé par le groupe NAP, il sera remis le 13 mai 2023 aux Musées des Arts Forains de Paris. 

    Prix Maison de la Presse 2023
    https://groupe-nap.com/prix_maison_de_la_presse
    http://www.tatianaderosnay.com

    Voir aussi : "Taisez-vous, Mrs Dalloway"

    © Charlotte Jolly de Rosnay

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  • Fantasy pour rire (et pour vendre)

    L’une des meilleures pubs du moment nous vient de Canal+. "Le secret de Wakany", réalisé par Antoine Bardou Jacquet pour BETC. Sa version originale d’une minute trente devrait se décliner en format deux fois plus long pour le cinéma.

    Véritable court-métrage, cette publicité humoristique entend mettre à l’honneur les séries à succès, le binge-watching (certes en perte de vitesse actuellement) et la déception de spectateurs addicts jusqu’à la folie et pouvant être déçus par la fin de leur série favorite. Inutile de donner des exemples : tout le monde a connu des épilogues tellement décevants et que le sentiment de gâchis est énorme et mémorable.

    Puisqu’il s’agit d’une œuvre commerciale, le commanditaire, Canal+, termine par son message et slogan : “Ne confiez pas votre imagination à n’importe qui”.

    "Le secret de Wakany", véritable coup de maître publicitaire, est une jolie réussite et un coup de griffe aux créateurs de série parfois dépassés par le succès.

    Publicité "Le secret de Wakany" pour Canal+, 1 mn 30
    Réalisé par Antoine Bardou Jacquet pour BETC
    https://tbtc.fr/secret-wakany-canal-campagne-pub

    Voir aussi : "Différenciation de la vitesse d’évolution intellectuelle"

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  • La plus vieille histoire du monde

    Bla Bla Blog commence une série de chroniques sur les grandes œuvres de la littérature mondiale. Pourquoi ne pas inaugurer ce cycle avec ce qui est sans doute le plus vieux récit de l’histoire de l’humanité. Non, il ne s’agit pas des Poèmes épiques d’Homère (L’Iliade et L’Odyssée) ni la Bible (plus "récente" que ce que l’on pourrait penser). Gigamesh, souvent appelé L’Épopée de Gilgamesh (prononcez "Guilgamesh"), fait partie de ses joyaux littéraire à l’influence énorme, mais qui a bien failli tomber dans l’oubli. Léo Scheer a proposé une version modernisée, traduite non pas en vers, mais en prose, ce qui rend la lecture plus fluide, tout en restant fidèle à l’histoire. Un vrai roman – poétique – avant l’heure, datant tout de même du XVIIIe siècle… avant Jésus-Christ.

    La préface de cette version française, ressortie en 2020 chez Librio (vendue au prix "scandaleux" de deux euros !) rappelle que Gilgamesh a réellement existé. Il a été roi en Mésopotamie en 2600 avant notre ère. Un souverain largement réinterprété dans l’épopée éponyme.

    Gilgamesh règne sur la cité d’Uruk avec une majesté divine ("Humain pour un tiers, aux deux tiers divin"). Il fait régner non seulement l’ordre, mais aussi sa puissance, ses caprices et la peur : "Il est insatiable", n’hésitant pas à mettre dans son lit des adolescentes et à s’en prendre aux habitants de la ville, de jour comme de nuit. Les dieux reçoivent les doléances des sujets de Gilgamesh qui réclament d’être défendus. La solution ? Créer à partir de la glaise un adversaire de Gilgamesh, Enkidu Le Valeureux. Vivant d’abord dans la nature à l’état sauvage, Enkidu part affronter Gilgamesh. Contre toute attente, les deux adversaires deviennent amis et partent à l’aventure. 

    Que Marvel ait adopté ce nom pour un de ses personnages n’est évidemment pas un hasard

    Douze tablettes ont été retrouvées, permettant de retrouver une épopée aux influences considérables. Hélas ou heureusement pour le lecteur contemporain, Gilgamesh se lit très vite, puisque le texte tient sur une soixantaine de pages. L’édition de Librio est deux fois plus longue, car elle inclut une préface, un lexique et un cahier pédagogique. Idéal pour les professeurs de français ou d’histoire !

    Gilgamesh, roi autocrate ou super-héros ? Un peu de tout cela à la fois. Que Marvel ait adopté ce nom pour un de ses personnages (Eternals) n’est évidemment pas un hasard. L’ami et frère de cœur de Gilgamesh, Enkidu, est un héros sans peur et sans reproche qui ne peut rougir face à son souverain. À deux, les voilà – presque – invincibles pour combattre les dangers du monde et ceux de l’au-delà.

    D’un côté, on peut regretter que l’Épopée de Gilgamesh nous soit arrivée incomplète, d’un autre, il est miraculeux que ce qui est sans doute le récit le plus vieux du monde nous soit parvenu dans tout son essence. La lecture de Gilgamesh est prodigieuse en ce qu’elle nous renseigne sur l’influence considérable de cette histoire mésopotamienne, y compris sur des idées et des récits antiques. Ainsi, la naissance divine d’Enkidu grâce à la glaise et ses premières années dans une nature sauvage n’est pas sans rappeler le premier livre de la Genèse. Mieux, le déluge raconté par le ou les auteurs de Gilgamesh précède de plusieurs centaines d’années un autre événement mythologico-religieux, celui de Noé.

    Voilà qui donne toute sa beauté et toute sa pertinence à ce récit antique qui se lit d’une traite. 

    Gilgamesh, éd. Librio / Léo Scheer, 2020, 111 p.
    http://librio.net/Albums_Detail.cfm?id=31894
    https://editions.flammarion.com/gilgamesh/9782290230251

    Voir aussi : "Bla Bla Blog, classique et confrérie"

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