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• • Articles et blablas - Page 82

  • Le prince de la jungle

    Le personnage de Korak est peu connu, au contraire de son père Tarzan. Le public français connaît très mal le rejeton du fils du roi de la jungle. Il n’aura désormais aucune excuse avec cette intégrale Korak, proposée par les éditions Graph Zeppelin.

    Dans la préface de cette publication qui sera la bienvenue pour les futures fêtes de fin d’année, Stephen R. Bisette rappelle avec précision l’aventure artistique et éditoriale du fils de Tarzan, né bien entendu avec le succès d’un héros mythique de la bande dessinée américaine. Bien que le rejeton du Roi de la Jungle soit apparu dès 1920 (The Son of Tarzan), ce n’est que dans les années 60 que Russ Manning est approché pour créer en comics plusieurs aventures de Korak. Une aventure éditoriale qui, comme souvent, est une affaire de gros sous et de droits juridiques.

    Stephen R. Bisette connaît son sujet et entraîne le lecteur dans les studios où se créent des planches visuellement magnifiques, avec les problèmes revenant souvent : les collaborations, les "géniteurs souvent non crédités", les commandes et les affaires d’argent. Le résultat est ce personnage de Korak, ressemblant comme deux gouttes d’eau à son célèbre père.

    Les aventures du Korak séduisent par la fantaisie des histoires mais aussi un sérieux sens de l’humour

    Stephen R. Bisette insiste sur la manière dont les cultures africaines sont traitées dans les aventures de Korak et de son singe et ami Pahkut. Et il est vrai que l’on sent un soin particulier à faire des histoires du fils de Tarzan des récits de rencontres entre voyageurs et scientifiques occidentaux et peuples indigènes tentant de conserver intacts les cultures locales. "La charge du Rhinocéros !" en est un exemple remarquable, avec cette cité discrète protégée par une mère blanche et sa fille.

    Certes, le colonialisme est bien présent dans ce volume ("Ceux qui vivaient sous terre"). Toutefois, les aventures du Korak séduisent par la fantaisie des histoires mais aussi un sérieux sens de l’humour, à l’exemple de l’étonnant "Le tournage fatidique".

    Parmi les histoires sortant du lot, il faut d’abord citer "L’antre du dragon", riche d’une intrigue à rebondissements multiples, et enrichi de personnages secondaires, dont la pétillante Sally Mansur. Gaylord Dubois, au scénario de ces 10 épisodes sort des sentiers battus avec deux récits sortant des sentiers battus avec "L’invasion de Pal-Ul-Don" et ses animaux préhistoriques. Il est plus audacieux encore avec "L’autre jungle", lorgnant cette fois du côté de la SF, période sixties.

    Avec cet Intégrale Korak, le lecteur trouvera matière à voyager et se dépayser, tant dans l’espace que dans le temps. 

    Russ Maning et Gaylord Dubois, Korak, le Fils de Tarzan, tome 2, éd. Graph Zeppelin, 2022, 200 p.
    https://www.facebook.com/GraphZeppelin
    http://tarzan.org
    @SRBissette

    Voir aussi : "Tarzan par Russ Manning"

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  • OTAN, O mœurs

    Il sera question  dans cette chronique de l’Otan, de son élargissement à la Finlande, de l’Union européenne, de la Russie et de terrorisme. Mais rassurez-vous, il ne sera pas question de la criminelle et piteuse "opération spéciale" et guerre en Ukraine mais d’un film d’action, sorti peu de temps avant les singeries de Poutine.

    Opération DeltaOmerta: 6/12 pour son titre original, visible en ce moment sur Canal+ – frappe d’emblée par sa singulière prescience. Cet honorable film d’action finnois surfe en effet sur un sujet qui, en 2021, n’intéressait a priori que quelques experts en géopolitique : le projet d’élargissement de l’OTAN à la Finlande. Voilà de quoi contrarier la Russie qui lance une opération terroriste en plein cœur d’Helsinki, lors de la fête d’indépendance nationale. Le Président et tout le gratin de la bonne société finnoise est pris en otage. Et, parmi eux, un général – français – de l’OTAN. Une force d’action spéciale est mise en branle pour contrecarrer les barbouzes russes et russophiles.

    Prescience

    Un film d’action tour droit venu de Finlande : voilà qui a de quoi titiller la curiosité. Avouons aussi que cette réalisation  d’Aku Louhimies avec Jasper Pääkkönen (Vikings, BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan) a parfaitement digéré les canons des productions américaines de ce genre : courses poursuites, suspense, rebondissements et héros cabossés mais héroïques. À ce sujet, avouons que Jasper Pääkkönen et Nanna Blondell (Black Widow, House of Dragon) jouent parfaitement leur rôle : agents amis, attirés l’un par l’autre et surtout soudés par une solidarité sans faille.

    Mais le gros atout d’Opération Delta réside moins dans la séquence finale en Biélorussie – qui nous renvoie bien entendu à l’actualité internationale – que dans le cœur de l’intrigue : parler de l’OTAN, de l’Europe, des conflits avec la Russie – larvés au moment du tournage du film – et des relations diplomatiques délicates entre la Finlande et l’inquiétant voisin russe. On sait ce qui est arrivé quelques mois plus tard. Quand je vous parlais de prescience... 

    Opération Delta, film d’action finnois, d’Aku Louhimies, avec Jasper Pääkkönen, Nanna Blondell,
    Sverrir Gudnason, Cathy Belton, Nika Savolainen, Pertti Sveholm, Juhan Ulfsak,
    Dragomir Mrsic, Zijad Gracic, Miodrag Stojanovic,
    Slaven Spanovic et Märt Pius, 2021, 174 mn, Canal+

    https://www.canalplus.com/cinema/operation-delta/h/18092639_40099

    Voir aussi : "Sentinelles"
    "Sixties, sweet sixties"

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  • Photo Days, l’autre salon de la photo

    Photo Days revient pour la 3e fois. Pendant deux mois, ce festival francilien célèbre la photo dans les galeries, institutions et lieux privés de la capitale. Le festival a pour habitude d’investir des lieux atypiques, hors des sentiers battus (Rotonde Balzac, Café de Flore, Sorbonne Artgallery, We are…) et démarre en ce moment sa troisième édition qui se déroule du 15 octobre au 11 décembre 2022.

    Plus de 100 lieux (galeries, une quinzaine de musées - Centre Georges Pompidou, Musée d’art moderne de Paris, Maison Européenne de la Photographie, Musée du Quai Branly – Jacques Chirac… – et plusieurs fondations, foires, festivals et lieux privés) sont partenaires de ce festival en plein essor. Photo Days est devenu, après deux éditions réussies, l’un des plus importants évènements consacrés à la photographie en France et en Europe.

    Entre la première et la deuxième édition, le festival s’est largement développé, avec une croissance de près de 200%, preuve que l’offre proposée par Photo Days est très appréciée des professionnels comme du grand public. Emmanuelle de L’Ecotais, fondatrice et directrice du festival, présente ainsi cette manifestation : “Photo Days réunit pendant deux mois de nombreuses propositions des principaux acteurs privés et publics de la photographie à Paris. Nous proposons des parcours individualisés pour les collectionneurs que nous connaissons bien, mais aussi pour les amateurs et les curieux".

    Désacraliser l’art contemporain et sortir la photographie de son quant-à-soi : voilà bien l’un des objectifs de cet événement qui entend aussi brasser différents genres. “L’art contemporain se caractérise par le mélange de styles, de méthodes, de matériaux et de concepts. Aucune idéologie unique ne résume complètement l’art d’aujourd’hui, dépourvu de règles. Nous vivons désormais dans un monde d’images et la photographie, si omniprésente, n’est plus ressentie comme une technique, mais plutôt comme le prolongement de notre regard”, confient aussi Anne-Pierre d’Albis-Ganem (Parcours Saint-Germain) et Emmanuelle de L’Ecotais.

    Désacraliser l’art contemporain et sortir la photographie de son quant-à-soi 

    Photo Days s’engage auprès de la création contemporaine en faisant des commandes aux artistes pour des lieux spécifiques. L’édition 2022 sera ainsi l’occasion pour le public, de découvrir des lieux parisiens qui leur étaient, jusque-là, interdits, comme la Rotonde Balzac, dans les jardins de l'hôtel Rothschild, qui sera investie par Yann Toma puis Jean-Michel Fauquet. Gregor Hildebrandt, lui, revisite Le Flore, Nancy Wilson-Pajic est présentée chez we are_ et Pieter Hugo à la Sorbonne Artgallery.

    Le festival sera divisé en deux parties : "Photo pas Photo", associé au Parcours Saint-Germain, du 15 octobre au 6 novembre et "Place à la Photo", du 8 novembre au 11 décembre.

    Parmi les expositions phares, citons Georges Rousse (du 18 au 29 octobre, "Photo Pas Photo", chez Nespresso, du 28 octobre au 1er janvier, Planches Contact à Deauville), Mohamed Bourouissa (du 15 octobre au 21 novembre sur la Place Saint-Germain-des-Prés), FLORE (du 17 au 29 octobre 2022 au Café Louise), Gregor Hildebrandt (du 17 au 29 octobre 2022 au Café de Flore), Yann Toma (du 15 octobre au 2 novembre à la Rotonde Balzac, Fondation des Artistes, dans les jardins de l’Hôtel Salomon de Rothschild), Jean-Michel Fauquet (du 7 novembre au 11 décembre à la Rotonde Balzac, Fondation des Artistes, dans les jardins de l’Hôtel Salomon de Rothschild), Nancy Wilson-Pajic (du 17 octobre au 16 novembre dans les salons du club We are₎, SMITH (du 7 au 20 novembre à La Caserne, exposition du lauréat 2021 du Grand Prix Paris je t’aime x Photo Days), Esther Shalev-Gerz (du 3 au 28 octobre à la Sorbonne Artgallery, Galerie Soufflot, au cœur de l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne), Pieter Hugo (du 8 novembre au 11 décembre à la Sorbonne Artgallery, Galerie Soufflot, au cœur de l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne) et  les Artistes de la fondation photo4food (du 17 au 27 novembre à l’Espace photographique de Sauroy).

    Pas de doute : l’hiver parisien sera bien photographique cette année. 

    Photo Days, du 15 octobre au 11 décembre 2022
    Dans plus de 100 lieux en Île-de-France
    https://photodays.paris

    Voir aussi : "Rock stars en photographies"

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  • À quoi bon voyager ?

    Une séance spéciale est proposée par le café philosophique de Montargis qui organisera son prochain rendez-vous le vendredi 28 octobre prochain à 19 heures à la Médiathèque de Montargis. Cet automne, la Médiathèque organise un cycle consacré à l’aéronautique et intitulé "Carnet de vol". L’occasion est trop bonne pour l’équipe du café philo qui organisera un débat portant sur cette question : "À quoi bon voyager ?"

    "Les voyages forment la jeunesse", dit l’adage, Et il semble en effet que l’éducation des élites européennes a accordé une grande place à l’importance de découvrir des pays et des cultures à travers des voyages. Le voyage n’aurait-il que des vertus ? Et d’abord, qu’entend-on par "voyager" ? Que cherche-t-on dans le voyage ? Le dépaysement ? L’extraordinaire loin de chez soi ? Sortir de la routine d’un quotidien pesant ? Voyager est-ce forcément partir à l’aventure ? Les participants du café philo pourront tout aussi débattre du nomadisme, du tourisme et de la recherche de l’inattendu, source de questionnements et d’étonnements – qui sont au cœur de la philosophie !

    Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis pour cette 93e séance du café philo, le vendredi 28 octobre 2022 à 19 heures.

    La participation sera libre et gratuite.

    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com
    https://agorame-pom.c3rb.org/rendez-vous

    Photo : Pexels - Jackson Toev

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  • Pugnace gaijin

    C’est la série coup de cœur du moment pour Bla Bla Blog, et elle est visible sur Canal+. Tokyo Vice est d’abord l’adaptation de l'autobiographie du journaliste Jake Adelstein : Tokyo Vice: An American Reporter on the Police Beat in Japan. Sorti en 2009, ce document est une plongée dans le milieu du journalisme japonais, avec un jeune Américain recruté au sein du grand quotidien tokyoïte Yomiuri Shimbun.

    Fort de ses connaissances en japonais, le "gaijin" ("étranger") parvient difficilement à se faire une place. Car, outre l’exigence du recrutement du journal, il aussi faut compter sur le travail, la pression de la hiérarchie mais aussi la culture du pays où le racisme est présent. Bien décidé à se faire une place au soleil – levant – Jake met à profit sa pugnacité après un premier meurtre que la police souhaite étouffer. Le chemin du journaliste expatrié croise la route d’une hôtesse de club, Samantha. Il semble que la mafia japonaise y ait aussi ses entrées.   

    Tokyo Vice a été coproduit par Michael Mann qui a d’ailleurs réalisé le premier épisode

    Une fois n’est pas coutume, la mise en place du récit est passionnante : l’épisode pilote est une formidable plongée dans la société japonaise. Le téléspectateur suivra avec passion Jake Adelstein, joué par le formidable Ansel Elgort (Divergente, Nos Étoiles Contraires, West Side Story), dans le rôle du jeune journaliste américain tentant de s’intégrer envers et contre tous dans un milieu pour le moins méfiant vis-à-vis de ce "gaijin" blanc et occidental, à la fois brillant, sérieux et courageux.

    Ken Watanabe (Le Dernier Samouraï, Batman Begins, Inception) est l'autre star de la série, dans le rôle d’un inspecteur japonais engagé dans une lutte sans merci contre les puissants yakusas.

    Et si je vous dis enfin que Tokyo Vice a été coproduit par Michael Mann (Heat, Ali, Collateral), qui a d’ailleurs réalisé le premier épisode, voilà qui devrait vous finir de convaincre de foncer vers la chaîne cryptée pour découvrir cette petite merveille policière. Dépaysement garanti. 

    Tokyo Vice, série policière américano-japonaise de J. T. Rogers, avec Ansel Elgort, Ken Watanabe
    Rachel Keller, Hideaki Itō, Ella Rumpf, Show Kasamatsu,
    Tomohisa Yamashita et Rinko Kikuchi, 2022, une saison, 8 épisodes, HBO, Canal+

    https://www.canalplus.com/series/tokyo-vice/h/19589470_50001

    Voir aussi : "L’autre Ragnarök"

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  • Pas mon fils

    Les Choses humaines est une adaptation du roman de Karine Tuil sorti en 2019 et récompensé la même année d’un prix Interallié et d’un Goncourt des lycéens. Voilà qui donne une idée de l’importance de ce récit, mis en image par Yvan Attal, avec sa compagne Charlotte Gainsbourg et leur fils Ben Attal, dans le rôle du jeune Alexandre Farel.

    Ce dernier est de retour des États-Unis où il entend bien poursuivre ses brillantes études supérieures. Il rejoint sa famille, en réalité sa mère, Claire, chercheuse et séparée de son mari, Jean Farel, un célèbre présentateur télé. Claire Farel vit avec Adam Wizman (Mathieu Kassovitz), un homme divorcé qui a eu une fille, Mila (la très convaincante Suzanne Jouannet), d’un premier mariage. Le soir de son arrivée en France, Alexandre accompagne Mila à une fête d’anciens élèves du lycée Henri IV. Le lendemain, la jeune femme l’accuse de viol. La machine judiciaire se met en marche et le jeune étudiant se trouve en garde à vue.

    Les familles des deux protagonistes se déchirent autour de cette accusation touchant un garçon au dessus de tout soupçon, jusqu’au tribunal où se déchirent les deux parties, afin que la vérité surgisse. 

    Une lutte des classes feutrée

    Un agression sexuelle, un homme mis en accusation, un scandale médiatique : Les Choses humaines fait partie de ces désormais nombreuses œuvres – littéraires et cinématographiques – suivant le mouvement #Metoo. Yvan Attal se sort plutôt bien de cette adaptation en trois parties distinctes, dont deux suivent les deux protagonistes principaux. Cette adaptation Que nous dirions "familiale », avec mari (Yvan Attal), femme (Charlotte Gainsbourg) et enfant (Ben Attal), n’est toutefois pas sans défauts.

    Les Choses humaines, plus que le récit d’une affaire criminelle, entend aussi être une lutte des classes feutrée, jusque dans la salle du tribunal. C’est d’ailleurs dans ce lieu que se conclue le récit. Force reste à la justice, semblent dire l’auteure et les scénaristes de manière subliminale.

    Sans dévoiler le résultat du procès, il faut parler du message social des Choses humaines. Le récit met en scène une jeune femme vivant dans un milieu modeste et pieux (sa mère est une juive croyante) face à une famille bourgeoise et bobo, avec un père célèbre, une femme intello et un fils surdoué, appelé à une carrière brillante. Le spectateur sera sans doute troublé de voir ces nantis joués par des personnalités aussi installés que Charlotte Gainsbourg, Ben Attal ou Pierre Arditi, et mis en scène par Yvan Attal. Certains y verront sans doute une forme d’ironie.

    Parlons enfin du gros point faible de ce film qui est la relation pour le moins malsaine entre Jean Farel et la stagiaire Quitterie (jouée par Camille Razat). Le trouble est réel, et plus encore les questions sur cette histoire semblant venir d’une autre époque. Des zones d’ombres existent sur ces deux personnages secondaires et que le film ne parvient pas à éclairer totalement, comme si les créateurs les avaient oubliés en cours de route. Dommage. 

    Les Choses humaines, drame français d’Yvan Attal, avec Ben Attal,
    Suzanne Jouannet, Charlotte Gainsbourg, Mathieu Kassovitz, Pierre Arditi, Audrey Dana,
    Benjamin Lavernhe et Judith Chemla, 2021, 138 mn, Canal+

    Karine Tuil, Les Choses humaines, éd. Gallimard, 2019
    https://www.unifrance.org/film/50911/les-choses-humaines
    https://www.canalplus.com/cinema/les-choses-humaines/h/17534962_40099

    Voir aussi : "Corpus dlicti"

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  • Nombres d’Oré

    La chanteuse Oré, découverte en 2019 lors des INOUïS du Printemps de Bourges, aime la chanson française, et elle le montre bien.

    En attendant la sortie de son deuxième EP, Le spectacle, elle dévoile son nouveau single, "Des chiffres".

    Le clip réalisé par Louis Dureau, bourré d’humour, met en image le titre délicat dans lequel Oré, accompagné de son incontournable ukulélé, s’interroge sur l’amour, le couple et la vie à deux ("C’est l’histoire d’une main qui a frôlé la mienne / De tes deux yeux qui ont croisés les miens / De deux trois moments parfois un peu gênants / De quatre mains prêtes à écrire la suite").

    C’est aussi une histoire de chiffres, comme le chante Oré : "Il paraît que l’amour dure trois ans / Encore hier j’en ai fait des cauchemars / Quand tu déposes sur ma bouche nos vingts ans / J’ai vraiment du mal à y croire".

    Pas question pour Oré d’en appeler à l’angoisse du lendemain et à la fin inéluctable des belles histoires. Profitons, dit en substance cette nouvelle figure de la chanson française.

    On attend évidemment son nouvel EP avec impatience. 

    Oré, Des chiffres, Sandor Music / Alter K, 2022
    https://www.facebook.com/oremusique
    https://www.instagram.com/oremusique

    Voir aussi : "Lina Stalyte, délicieusement Vintage"

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  • Dédales de Sigal

    Le groupe Sigal, c’est avant tout Marie Sigal, artiste touche à tout géniale et à la voix irrésistible. Elle s’est entourée de complices musiciens, dont Philippe Waterballs qui co-compose plusieurs morceaux de l’EP Minotaure. Dorian Dutech et Simon Portefaix complètent le groupe.

    En six titres pop-rock, Sigal impose son univers et ses messages : il est question du labyrinthe qu’est notre vie, rythmée par la naissance, l’amour, le sexe, les ruptures, les relations hommes-femmes et les pulsions.  

    Disons le aussi : il y a du parfum des années 80 et de la new wave boostée à l’électro dans ce premier EP de Sigal, à l’image du premier morceau, "Le jour d’après ma mort". Avec ce paradoxal ode à la vie, Sigal choisit le contre-pied, à l’image de cette géniale rupture de rythme funk et disco à la fin du titre qui parle avant tout de la vie : "Le jour d’après ma mort, / je retrouverai mes plantes et puis mes chats / y aura plus de place pour le tralala" avec la fin de tous les soucis : "J’en aurai fini de l’Atarax et du Xanax / Ataraxie jolie jolie… Je jour d’après ma mort / Je n’irai pas au supermarché / Je ferai tout ce que je n’ai jamais fait : / Être autre chose qu’un enfoiré".

    Pour l’extrait "Minotaure", le son eighties est encore là, dans ce récit amoureux sensuel et sexuel, écrit sous l’angle mythologique, imagé avec soufre, humour et poésie tout à la fois  : "Ici sa main qui te caresse / Qui file à l’anglaise / Voici une nuit d’orage et de braise / Petite mort princesse". Le morceau qui donne son nom à l’EP, peut être vu comme un hymne au plaisir et au désir féminin :  "C’est un homme c’est un dédale / Waiting for me / C’est un monstre un animal". 

    Disons le aussi : il y a du parfum des années 80 et de la new wave boostée à l’électro

    Pour "La couveuse", Sigal choisit le talk-over pour se mettre dans la peau d’un nouveau-né. C’est un choix artistique rare. Il faut écouter comment la chanteuse évoque le monde vu par un bébé prématuré "dans le silence de la couveuse" d’une maternité. La chanson se termine par une émouvante adresse, celle d’une mère pour son jeune enfant : "Oh toi mon nouveau né / C’est fini la couveuse C’est fini".

    L’amour nourrit l’EP de Sigal avec une fraîcheur et une joie communicative, y compris dans ce portrait singulier qu’est "François" : "François rebelle mon paradis / C’est démodé toute cette folie / François tu es ma maladie". Un portrait mais aussi, vous l’aurez compris, une déclaration d’amour – contrarié : "François, ma mélancolie".

    La sensibilité de Signal est tout autant évidente et "sans équivoque" dans "Tu danses", une déclaration tendre, amoureuse et admirative derrière laquelle se lit l’influence de Zazie : "Ton corps est avalanche ton cœur est abondance".

    Il y a même sensualité dans cet appel au lâcher-prise, à la liberté et à l’hédonisme dans le subjuguant "Open bar" : "Exigeons / Des mains repues des bouches rougies / Des étendards des insomnies / Sens éperdus sens interdits / Des gyrophares / Des bains de minuit".

    Sigal, Minotaure, EP, Inouïe Distribution, 2022
    https://www.facebook.com/mariesigalpage
    https://www.instagram.com/sigal_groupe

    Voir aussi : "En roue libre"

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