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• • Articles et blablas - Page 83

  • Andréa Ponti : "Aujourd’hui, nos retrouvailles sont une évidence"

    Andréa Ponti, il en avait été question dernièrement. La chanteuse sort un nouveau single en ce moment, "La musique et moi". Un morceau en forme de confession en même temps qu'il est une déclaration d'amour. Le parcours d'Andréa Ponti a suivi des chemins détournés, raison pour laquelle nous voulions en savoir plus. Elle a bien voulu répondre à nos questions.

    Bla Bla Blog – Bonjour Andréa. Vous proposez votre nouveau single, « La musique et moi ». Et justement, la musique et vous est une histoire assez mouvementée, comme si vous aviez joué au jeu du chat et de la souris pendant longtemps avant de vous retrouver. Est-ce que je résume bien  la situation ? 
    Andréa Ponti – J’ai deux types de rapport à la musique, celle que j’écoute et celle que je chante. La première est et à été présente sans discontinuer. Et pour la deuxième, vous avez raison, j’ai chanté à différentes périodes de ma vie et  c’est justement à cela, ce retour incessant à elle, que j’ai reconnu finalement que c’était ce pourquoi j’étais faite, mon Ikigai comme le nomme les japonais. Aujourd’hui, nos retrouvailles sont une évidence, comme une belle histoire d’amour qui finit bien. D’où ma célébration dans ce dernier titre "La musique et moi".

    BBB – Quels sont vos premières influences ? Les eighties, semble-t-il, mais aussi la pop et la chanson française ?
    AP – Oui j’ai eu la chance de baigner dans cet âge d’or de la musique des eighties vers laquelle on revient abondamment aujourd’hui. J’adorais écouter d’abord Michael Jackson, Sting, Queen, Toto. Plus tard James Ingram, Brian McKnight, Boyz II Men. Chez les chanteuses américaines Toni Braxton, Jessica Simpson, Brandy, Aaliyah, Tina Arena … Mais c’est surtout Céline Dion et Mariah Carey qui me faisaient vraiment rêver adolescente ! Dans la chanson française en plus de Celine, il y avait Starmania, Goldman… Aujourd’hui mes influences sont Julia Michaels, Adèle, Faouzia, Aguilera, Pink, Sia, Ariana Grande…

    BBB – Pouvez-vous nous parler de ceux qui vous accompagnent ? Le nom de François Welgryn est souvent revenu. 
    AP – J’ai eu la chance effectivement de rencontrer François Welgryn (parolier d’Amir, Kenji, Amel Bent, Johnny Hallyday) qui a trouvé mon histoire intéressante. Il a écrit mes chansons originales en retranscrivant très fidèlement mon propos et mes émotions. Il m’a présenté William Rousseau (Anggun Florent Pagny, Tina Arena). lequel a composé la musique de mes trois titres. L’entente artistique entre nous est parfaite. Ils sont à mes côtés depuis le début de l’aventure, me guident, conseillent soutiennent et c’est vraiment très précieux pour moi.

    "Ta deuxième vie commence quand tu réalises que tu n’en as qu’une"… C’est vraiment ça !

    BBB – Votre dernier single, "La musique et moi" est une vraie déclaration d’amour à la musique. Est-ce plus l’artiste compositrice qui s’exprime ou bien la passionnée de musique qui a, un temps, choisi une autre voie que celle la chanson ? 
    AP – C’est majoritairement l’amoureuse de musique de toujours qui s’exprime mais aussi la nouvelle autrice que je deviens puisque pour la première fois avec cette chanson j’ai participé à l’écriture.

    BBB – Vous racontez que le confinement pendant la crise sanitaire vous a autant désemparé qu’elle a pu être une chance d’ouverture vers la musique grâce aux réseaux sociaux. Pouvez-vous nous raconter plus précisément quel a été le déclic ? 
    AP – Nous avons vraiment vécu une grande épreuve collective à ce moment. Tous cloîtrés chez nous, coupés de la société. Pour pallier au manque de liens humains, j’ai ressenti le besoin de chanter, et j’ai partagé mes reprises sur les réseaux sociaux. Les retours ont été si chaleureux… l’une d’entre elle est devenu virale, j’ai même été  contactée par un producteur ainsi qu’un manager. Entendre parler de mort sans cesse m’a fait réaliser que la vie était courte et que ces confinements pouvaient être une pause féconde, une occasion précieuse d’investir notre énergie dans notre intériorité, de faire un bilan introspectif. Il était devenu urgent et précieux d’aller à l’essentiel. Ce cheminement intérieur a abouti sur la conclusion que j’avais mis en sourdine trop longtemps mon désir de chanter, j’ai analysé et réglé mes freins intérieurs pour décider de me jeter à l’eau , sortir de ma zone de confort et agir ! "Ta deuxième vie commence quand tu réalises que tu n’en as qu’une"… C’est vraiment ça !

    BBB – Quelles sont les prochaines étapes ? Un album ? Des concerts ? 
    AP – Maintenant que j’ai sorti trois singles, de nombreuses reprises, crée ma chaîne YouTube, développé mes réseaux, ainsi que  ma communauté, mon projet prend de la consistance ; la question d’approcher une maison de disque est peut-être la prochaine étape afin de pouvoir aborder le projet sous un nouvel angle, celui en l’occurrence de la scène, ce que je souhaite et de prochains albums.

    BBB – Merci, Andréa.
    AP – Merci à vous ! 

    Andréa Ponti, La musique et moi, 2022
    https://www.facebook.com/andreaponti.off
    https://youtu.be/JAmvhNrZvqw

    Voir aussi : "Andréa Ponti et sa musique"
    "La vie commence à 40 ans"

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  • Lorsque les arbres pensent

    Alors que les forêts brûlent et souffrent, il est plus que jamais nécessaire de se procurer le hors-série que Philosophie Magazine consacré aux arbres. Le sujet de ce numéro ne peut qu’interpeler par son sujet : "Vivre et penser comme un arbre, philosophie du monde végétal".

    Le thème est ambitieux et mérite vraiment que l’on s’y arrête. Évidemment, la question de l’éthique et de la responsabilité humaine est au cœur de ce dossier, comme le dit Sven Ortoli, dans l’éditorial : "Il est désormais impératif de savoir que les fleurs des champs et les herbes folles, les arbres majestueux et les modestes fourrés ne sont ni des œuvres d’art, ni les éléments d’un décor de théâtre bâti à la mesure des humains… mais du vivant qui pose de nouvelles questions éthiques, politiques, métaphysiques".

    Après un détour par la forêt biélorusse de Bialowieza, la dernière forêt primaire d’Europe, que la photographe Andrea Olga Mantovani a arpenté inlassablement, le magazine de philosophie propose de parler des grandes dates qui ont jalonné l’histoire de la pensée sur les végétaux, entre indifférence, fascination, incompréhension et même mépris. Le magazine n’oublie pas de rappeler qu’aujourd’hui "la moitié des forêts tropicales ont été détruites. Plus de 72 millions d’hectares de couverture végétale ont disparu en Amazonie entre 1985 et 2018… et 10 % des forêts restantes sont dégradées par l’exploitation du bois". Cette exploitation fait d’ailleurs l’objet de plusieurs articles sur le "dilemme du forestier", un étonnant "éloge de la hache" mais aussi un focus sur la colonisation et sur l’utilisation de la forêt à des buts politiques et civilisationnels.

    "Les arbres ont-ils des droits ?"

    Le lecteur de Philosophie Magazine sera certainement intéressé tout autant que troublé par un éclairage synthétique autour des découvertes sur les intelligences, les émotions et les comportements dont sont capables plantes et arbres : les plantes sont-elles intelligentes ? Peut-on parler de capacités de cognition et de reconnaissance ? Peuvent-elles anticiper, prévoir, mémoriser, choisir et être douées d’altruisme ? Vous pensez que non ? Si la souffrance végétale semble admise par les scientifiques, le scientifique peut aussi s’interroger sur la question de la communication, de la conscience et de la sensibilité qui doivent être discutées.

    Dans un entretien, la philosophe Florence Burgat pose cette question volontairement provocatrice : "Les plantes sont-elles des êtres vivants ?" Elle s’oppose à un réflexe d’indistinctions entre les règnes végétaux, animaux et humains. "Il y a une vie des plantes mais non un vivre des plantes", explique la philosophe. Ce qui n’empêche pas de se poser cette autre question : "Les arbres ont-ils des droits ?"

    Le hors-série met finalement l’homme au cœur de sa réflexion sur le végétal, non sans engagement pour l’environnement. C’est ainsi qu’est abordé la question de la "démocratie végétale", l’arbre pouvant inspirer les organisations humaines, ce que des penseurs avaient su deviner dans le passé, que ce soit Julien Grack, Gilles Deleuze ou Félix Guattari.

    La forêt, largement fantasmée dans les arts, est aussi abordée sous un angle moins philosophique que littéraire. Que se passe-t-il lorsque nous traversons un bois la nuit ? Pourquoi parle-t-on d’horreur végétal ? Que représente symboliquement la lisière d’une forêt ? Entre fascination et mystère, l’arbre garde toute sa puissance d’évocation et son pouvoir d’affectivité comme l’analyse Alain Corbin. "Dans de nombreuses régions, on plantait un arbre à la naissance de l’enfant", nous apprend-il. Que l’on pense aussi aux jeux des enfants, aux pouvoirs divinatoires prêtés aux arbres, mais aussi à la sylvopathie, indissociable du zen japonais.  

    Après avoir lu cet étonnant hors-série – tellement d’actualité en cette période de mégafeux, traités par ailleurs – vous ne regarderez plus les arbres, nos voisins, compagnons et amis, de la même manière. 

    "Vivre et penser comme un arbre", Hors-série, Philosophie Magazine, printemps-été 2022
    https://www.philomag.com/archives/hors-serie-ndeg-53-printemps-ete-2022

    Voir aussi : "”Ce ne sont pas des lys mais des alstromères” : le mea culpa des Cahiers du Cinéma"

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  • La fête, les amis et la musique, Sans Prétention

    C’est sans prétention que le groupe sarthois, forts de plus de trois millions de vue pour leur premier clip éponyme, dévoile Le vent des jours heureux, un album tout entier consacré à la fête, aux amis et aux plaisirs simples. Surfant sur la vague des Trois Cafés Gourmands, les six amis, amateurs, passionnés et déterminés, se proclament, non sans humour, "rois de la chanson", tout garagiste, VRP, ingénieur ou carreleur qu’ils sont.

    Leur truc à eux, c’est une musique sans chichis mais avec flonflons, avec accordéon, ("Un violon, un  jambon"), banjo, guitares et même fanfare ("On est fous, on s’en fout, en fanfare").

    On ne taxera pas le groupe Sans Prétention d’être révolutionnaire. Par contre, ils savent être efficaces et généreux, à l’image de "Ma blonde", un morceau enlevé qui est une déclaration enflammée pour la blonde préférée des comptoirs : "Mon eau de vie / Ma demoiselle".

    "Le vent" se veut, quant à lui, un appel à l’optimisme et au "vent des jours heureux" qui donne le titre à l’opus, avec un son rock et world music qui n’est pas sans penser aux sonorités du classique de Paul Simon, Graceland.  

    Avouons à ce moment de la chronique que le portrait d’"Adeline" donne vraiment envie de rencontrer celle qui fait les honneurs de ce charmant titre : " Quand Adeline fait son entrée même la trotteuse peut s’arrêter / L’assemblée reste bouche bée mais Adeline n’est pas troublée /  Toujours droite dans ses bottines imperturbable Adeline / Elle a les yeux d’opaline à faire pâlir... les magazines".

    La nostalgie – mais une nostalgie joyeuse – est au cœur de cet opus qui ne se prend pas au sérieux

    La nostalgie – mais une nostalgie joyeuse – est au cœur de cet opus qui ne se prend pas au sérieux, à l’instar de "Festivalier", souvenirs de concerts estivaux. Gageons que cette chanson, sur un rythme de ska, pourrait être un hymne aux Hellfest, Eurockéennes et autres Vieilles Charrues.  

    Pour le morceau "Et si", les Sans Prétention se font plus mélancoliques. Ils parlent de désaccords, de mains tendues et du désir de vivre ensemble :  "Et si, on se rassemble, on ira tout en haut là-bas / Et si on se rassemble on touchera le ciel du bout des doigts". Le groupe ajoute : "Les divergences et les colères sont éphémères. Nos vies n’ont pas besoin de ça". Une autre ballade retient notre attention : "Nos rêves endormis", avec ces promesses pour l’avenir et l’envie de "croire à nos rêves endormis".

    Croqueurs des petites joies ordinaires, à l’instar des "Sportifs du dimanche", des apéros entre amis et des retrouvailles même éphémères ("Alors valsons"), Sans Prétention, avec Le vent des jours heureux, sait nous emporter avec un solide sens d’humour, à l’instar du titre qui clôt l’album : "Un violon, un jambon".

    Sans Prétention Le vent des jours heureux, Bio Label 2021 & TMS Productions
    https://www.facebook.com/Sans-Pretention
    https://www.instagram.com/sanspretention_officiel
    https://lnk.to/SansPretention_LeVentDesJoursHeureux

    Voir aussi : "Sans prétention, le vrai sens du spectacle"

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  • Espagne, année 0

    Le thriller espagnol fait des vagues, à telle enseigne que l’on peut deviner dans les prochaines années un réel engouement, à l’image des polars venus du froid. Mais nous n’en sommes pas encore là. En attendant, intéressons-nous à un film passé complètement sous les radars et qui vaut pourtant son pesant de cacahuètes.

    The Replacement a choisi l’année 1982, date fondamentale pour l’Espagne post-franquiste, sur le point d’élire le premier gouvernement démocratique et socialiste. Un tournant, un an après le coup d’état manqué d’une junte nostalgique de Franco, mort 7 ans plus tôt. 1982 est également l’année de la coupe du monde de football, compétition dont les Français se souviennent… C’est cette année que débarque à Dénia, sur la Costa Brava, Andrès. Ce policier, aussi taiseux que mû par un idéalisme qui lui a sans doute coûté sa mutation, débarque sur ce port apparemment paisible avec femme et enfant.

    Arrivé à son poste, il rencontre ses collègues, dont Columbo, un policier antipathique, abîmé par le tabac et l’alcool. Andrès découvre qu’il remplace un collègue mort d’une overdose. Rapidement, les opérations de surveillance de la police autour de villas luxueuses le troublent. Mais Colombo lui demande de ne pas faire de vague. 

    Óscar Aibar gratte le vernis de la société espagnole post-franquiste

    Des vagues, il va pourtant y avoir, grâce à Andrès (Ricardo Gómez) mais aussi Columbo (le formidable Pere Ponce). Dans une facture classique – le flic bad boy et le vieux policier bourru se lancent dans une enquête borderline – Óscar Aibar gratte le vernis de la société espagnole post-franquiste. 40 ans de dictature fasciste ne s’effacent pas d’un trait de plume, est-il rappelé, comme le montre une scène du bar au cours de laquelle le salut fasciste réapparaît très vite.

    En situant son récit au début des années 80, le spectateur peut se délecter des reconstitutions historiques : vêtements, coiffures, voitures, mobiliers... et omniprésence de la cigarette. Le réalisateur a la bonne idée de donner à l’histoire le cadre de la coupe du monde de football (mais pas la fameuse demi-finale France-Allemagne…).

    Le cœur du récit est un épisode passé sous silence : celle d’une Espagne devenue un asile pour des centaines d’anciens officiers nazis. The replacement est tiré d’une histoire vraie, ce qui donne au film un trouble supplémentaire. Seul bémol : Óscar Aibar ne joue pas toujours dans la subtilité.

    En tout cas, le message transmis par le cinéaste, après un dernier retournement, a le mérite de sonner comme une alarme : après la disparition d’une génération persécutée, le mal est prêt à revenir et à frapper de nouveau. Nous voilà prévenus.  

    The replacement, thriller historique espagnol d’Óscar Aibar,
    avec Ricardo Gómez, Vicky Luengo, Pere Ponce, Joaquín Climent
    et Susi Sánchez, 2022, 117 mn, VOD, Canal+

    https://www.canalplus.com/cinema/the-replacement/h/17689951_40099

    Voir aussi : "Amour, musique, matelas et autres contrariétés"

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  • Adé, l’ex de Therapie TAXI, bien partie pour rester

    C’est l’énorme coup de cœur de cet été ! Celui qui vous fait complètement chavirer et qui vous envoie aussi une énorme frustration : celle de devoir attendre un album, qui viendra inévitablement.

    En un seul single, "Si tu partais", Adé montre qu’elle n’est plus seulement la co-leadeuse et chanteuse envoûtante de Therapie TAXI ("Coma idyllique", "Hit sale", "PVP"), le groupe de pop-rock le plus passionnant et le plus détonnant de ces dernières années.

    La séparation du groupe avait désespéré ses fans, et à juste titre. En promettant de revenir en solo, Adé, Adélaïde Chabannes de Balsac dans l’état-civil, n’a pas menti : elle propose, quelques mois après la séparation, son premier single, "Tu partais ». 

    Adé abandonne un moment son côté "bad girl

    L’ex-chanteuse de Therapie TAXI met de côté le son rock et les paroles parfois provocatrices au profit d’un titre pop aux influences country. Le sujet ? L’amour, le manque et la peur d’être quittée : "Mais si tu partais maintenant / Je te rappellerais de temps en temps / Mais si tu partais maintenant / Tu saurais jamais ce que je ressens / Mais je sais / Que tu savais déjà que tu m'en voudrais".

    Adé abandonne un moment son côté "bad girl" pour une délicate chanson qui rentre dans la tête et n’en finit pas de sortir. Et ça, c’est bon. "Si tu partais maintenant / Sans un mot brusquement / Et moi j'ai mal partout / J'avoue".

    Irrésistible. Vivement la suite et l'album.

    Adé, Si tu partais, 2022
    https://www.facebook.com/adechabb
    https://www.instagram.com/adechabb

    Voir aussi : "Rien à jeter"

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  • Lyrisme à Wissant

    Pour la cinquième fois, le lyrisme posera ses valises cet été à Wissant, dans le Pas-de-Calais, du du 1er au 12 août 2022. Mozart, Verdi ou encore Donizetti seront notamment mis à l’honneur pour cet événement que tous les amoureux du classique suivront avec intérêt. Au total, les Estivales Lyriques de Wissant proposeront plus de vingt concerts et représentations, allant du baroque au XXe siècle.

    Après un Faust de Gounod à la distribution internationale, suivra un des chefs d’œuvre de Mozart, Les Noces de Figaro, par la compagnie I Giocosi, dans la version qu’elle fit applaudir fin 2019 dans le cadre du festival de la Mairie du 11e à Paris. Après Così fan tutte précédemment et Don Giovanni l’an dernier, Wissant pourra désormais s’enorgueillir d’avoir proposé – et ce n’est pas si courant ! – l’entière "trilogie Da Ponte" de Mozart à ses estivants.

    Vrai "laboratoire musical"

    Verdi et Donizetti seront ensuite mis à l’honneur à travers plusieurs de leurs pages les plus célèbres interprétées par le baryton Marc Labonette. L’invité régulier de l’Opéra National de Paris parrainera pour l’occasion deux étonnantes jeunes sopranos d’avenir !

    Le festival se clôturera avec le concert des artistes de la masterclass. Preuve que ces Estivales de Wisant sont un vrai "laboratoire musical", des chanteurs et des chanteuses de renom s’y sont produits, que ce soit Julie Bailly, Yann Beuron, Jennifer Courcier, Sarah Defrise, Marc Labonnette, Gabrielle Philiponet ou Artavazd Sargsyan.

    Une raison supplémentaire pour s’intéresser à ce festival lyrique d’une belle fraîcheur.

    Estivales Lyriques de Wissant
    Wissant, du 1er au 12 août 2022 
    https://www.facebook.com/estivalesWissant

    Voir aussi : "La montée au Trégor"

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  • Un premier pour la route

    Si l’on s’arrêtait dans un de ces nombreux bistrots, avec un groupe de potes venus raconter quelques histoires ? Telle est la promesse d'Au comptoir des histoires, une bande de six ami·e·s savoyard·e·s proposant avec leur premier album, Trêve de comptoir, quelques tranches de vie à croquer simplement, comme une gouleyante bière fraîche à consommer avec modération.

    Si l’on peut coller un lieu ou un endroit à cet opus, c’est bien celui du bistrot, lieu a priori familier de Au comptoir des histoires.  Le titre qui ouvre l’opus, "Le tavernier", illustre l’univers du groupe : on entre dans un bar minable, une mauvaise affaire, mais aussi un lieu plein de vie dans lequel "solidarité" rime avec "convivialité", et moins avec "sobriété" : "Un genre de repère, pour venir  consommer / Consommer pour venir consoler ses frères".

    Delphine Larpin, Albin Ficagna, Etienne Cheilan, Abdelkader Bouhassoune, Steve Jon et Marlon Nemoz, aux manettes de Trêve de comptoir, proposent une série de confidences, de souvenirs et de récits à se raconter entre potes, à l’image du morceau phare "Au comptoir des histoires".

    Il semble que tout soit prétexte à faire la fête et chanter, y compris lorsqu’il est question de solitude ("Solitude") de mort (la valse mélancolique "Au gré du vent"), de la dèche ("Restes du cœur"), de l’écologie ("Substance") ou de la bêtise humaine ("Hymne aux cons").

    Voilà qui fait de cet album un vrai exemple de sociologie

    Sans complexe et avec simplicité, les cinq amis d'Au comptoir des histoires savent chanter la fête, les amis et l’amour, bien sûr ("Toute belle").  Ils mettent tout autant en musique l’enfance, les mauvais souvenirs de l’école, le temps qui passe et le plaisir des jeux de gamins ("Nos rêves de gosses").

    La chanson française du groupe savoyard, qui commence à sillonner son pays, la France et la Navarre à un rythme soutenu pour fouler les planches des scènes locales, festivals, tremplins et autres premières parties, se pare d’influences du côté du jazz manouche ("La solitude"), de rythmes antillais ("Les assoiffés"), non sans un  passage par Bobby Lapointe ("Désosser Annie") ou de Georges Brassens ("Hymne aux cons").

    Voilà qui fait de cet album un vrai exemple de sociologie : la Province française des années 2020, celle des campagnes désœuvrées, des bistrots modestes et des gens simples abandonnés, le tout enveloppé dans une album jazzy produit avec soin et à écouter le soir, l’été, en plein air, avec celles et ceux que l’on aime. Et si vous tombez sur une date de ces six amis, n’hésitez pas : allez les voir et les écouter. 

    Au comptoir des histoires, Trêve de comptoir, Bel, 2022
    https://www.facebook.com/ACDH74
    https://www.instagram.com/aucomptoirdeshistoire/%20

    Voir aussi : "Chef, un petit verre"

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  • Amour, musiques, matelas et autres contrariétés

    Il s’appelle Gary, il a 15 ans. Elle s’appelle Alana, elle en a 10 de plus. Tout ou presque les sépare. Pourtant, c’est avec un certain culot que l’adolescent, enfant prodige de la télé et passé maître dans l’art de la tchatche, drague la jeune assistante photographe qui l’envoie balader… avant d’accepter un rendez-vous qu’elle semble regretter aussitôt.

    Paul Thomas Anderson a réalisé Licorice Pizza comme on concocte une œuvre nostalgique au délicieux goût acidulé. Né au début des années 70, nul doute que le réalisateur a puisé dans ses souvenirs d’enfance pour raconter cette histoire se déroulant en 1973, au moment où l’Amérique et le monde s’apprêtent à plonger dans une crise pétrolière et économique durable. Nostalgie, nostalgie... De ce point de vue, Licorize Pizza , littéralement "pizza à la réglisse" fait autant penser à une confiserie – ce que le film est, en réalité – qu’à une référence à un magasin de disque en Californie et à une chanson d’Elvis Costello. Si vous êtes curieux, rendez-vous sur ce site : https://licoricepizzarecords.com.

    Et pourtant, le couple avance, cahin-caha, dans le monde absurde des adultes

    Paul Thomas Anderson film avec un plaisir visible une love story improbable entre deux jeunes gens croquant la vie avec un mélange d’enthousiasme et d’amertume. Alana Haim explose de talent dans le rôle d’Alana, cherchant sa place entre petits boulots, petits copains décevants et un engagement politique plus proche du sentimentalisme que de l’idéalisme. À peine sortie de l’adolescence et pas encore adulte, elle suit dans ses pérégrinations , sans jamais vraiment y croire à 100%, Gary Valentine – joué par  Cooper Hoffman, le fils du regretté Philip Seymour Hoffman qui avait tourné pour Paul Thomas Anderson. Malgré son jeune âge, il incarne une forme de suffisance et d’assurance, jusqu’à l’aveuglement. Que l’on pense au cynisme dans son entreprise de matelas à eau ou, mieux, à son commerce de flippers.

    Et pourtant, le couple avance, cahin-caha, dans le monde absurde des adultes. Cette dinguerie est incarnée avec brio par Sean Penn, dans le rôle de Jack Holden, une ex-star déchue aussi désaxée que le producteur Jon Peters, joué par l’incroyable Bradley Cooper.

    Licore Pizza, nostalgique, mélancolique mais à l’optimisme intact, se regarde comme un retour vers une période disparue, et diablement séduisante. Une vraie réglisse en bouche.   

    Licorice Pizza, comédie dramatique américaine de Paul Thomas Anderson, avec Alana Haim, Cooper Hoffman, Sean Penn, Tom Waits et Bradley Cooper, 2021, 133 mn, Canal+
    https://www.universalpictures.fr/micro/licorice-pizza
    https://www.canalplus.com/divertissement/licorice-pizza/h/19286979_50001

    Voir aussi : "Une louve pour l’homme"

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