Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bandes dessinées et mangas - Page 24

  • Fix me

    Dans Je n’ai jamais connu la Guerre de Maud Begon et Joseph Safieddine, Darius, homme d’affaire cynique, odieux, roublard, méprisant et séducteur impénitent, fait commerce de rêves à coups d’injonctions chimiques. Et c’est peu dire que cela marche : le business est florissant et la société ne s’en sort pas plus mal. Le fix contrôlé et marchandisé est, a priori, un excellent moyen gérer ses frustrations. Lorsque Cerise, une ancienne petite amie de Darius, lui demande à son tour "d’acheter des souvenirs", ce dernier s’en trouve bouleversé.

    Utopie ou dystopie ? Cette question n’a pas vraiment de sens pour cette bande dessinée de Maud Begon et Joseph Safieddine. 145 pages illustrées servent une pérégrination complexe au pays du souvenir, des rêves, des regrets et de la vanité du temps qui passe. Le lecteur peine à trouver au début de ce roman graphique la logique d’une histoire alternant flash-back, scènes oniriques dignes de Dali et intrigue puisant dans le mouvement cyberpunk.

    C’est à partir de la page 95 que ce qui était une histoire "à la Cronenberg" prend des allures proustiennes : le temps qui passe, les souvenirs authentiques ou les êtres disparus refaisant surface. Les auteurs mettent en scène Darius et Cerise dans un tête-à-tête poignant construit avec subtilité sur 25 pages. Le lecteur pourra s’amuser à déceler les références à La Recherche du Temps perdu : le début du Côté de chez Swann ("Longtemps, je me suis couché de bonne heure"), La Prisonnière, Le Temps retrouvé, Sodome et Gomorrhe… Clins d’œils réels ou involontaires ?

    Je n’ai jamais connu la Guerre est en tout cas est aussi riche par ce qu’elle évoque que par ce qu’elle tait. Le titre de l’ouvrage porte en lui un non-dit et un traumatisme que le lecteur découvre dans ses dernières pages. Un traumatisme qui nous éclaire sur le personnage de Darius dont la cuirasse fêlée dévoile les plaies. La dernière partie du livre est également riche d’interprétations sur le personnage de Cerise, apparue dans la vie de Darius à la manière d’un oasis mais aussi d’une révélation cruelle. Qui est-elle ? Quels sont ses liens avec son ami ? Ce personnage est sans doute la plus belle création de cette bande dessinée. Mystérieuse, complexe et fascinante, Cerise semble ne pas se fixer dans l’histoire mais nager dans un océan de rêves.

    Maud Begon et Joseph Safieddine, Je n’ai jamais connu la Guerre, éd. KSTR, 2013, 145 p.
    Maud Begon sera présente au salon "Montargis Coince la Bulle" les 28 et 29 mai 2016
    Le Tumblr de Maud Begon

    Demain, je vous parlerai de Lou, une autre héroïne de Maud Begon

  • Femmes de papier

    12795462_1715771775362931_4402653180996076033_n.jpgL’auteur de bandes dessinées Alex Varenne est l’invité des Écrits Polissons, ateliers d’écriture ludiques organisé par Flore Cherry, le 11 mai 2016 au 153, rue Saint-Martin, à Paris.

    Alex Varenne, auteur mythique des séries Ardeur (1980-1987), Erma Jaguar (1988-1992) et des romans graphiques Angoisse et Colère (1988) ou Gully Traver (1993) ou, plus récemment, La Molécule du Désir (2014) viendra présenter ses splendides femmes de papier, qu’elles soient aventurières, dominatrices, aimantes ou prudes.

    Cette rencontre avec un auteur mythique ayant participé à Charlie Mensuel et l’Écho des Savanes sera au centre d’une soirée d’ateliers d’écritures, de dessins, de nouvelles, de concours et de travail en groupe. Le tout sous les yeux d’un maître averti.

    Flore Cherry pour plus d'informations
    Cherry Erotic Corner

    Les Écrits polissons, mercredi 13 avril
    au 153, rue Saint-Martin - 75003 Paris
    (Métro - Les Halles ou Rambuteau)
    19H30 à 21H30
    Entrée : 10 € (boissons non comprises)

  • Logique comics

    La logique et les mathématiques : tel est l'objet de Logicomix, une des toutes meilleures bandes dessinées de ces dix dernières années. Le personnage principal ? Rien de moins que Bertrand Russell (1892-1970), philosophe connu pour son Histoire de la Philosophe occidentale (1945), pacifiste, mathématicien et logicien.

    Lorsque Logicomix débute, les auteurs de la bande dessinées, qui se sont eux-mêmes mis en scène et en image, s'interrogent sur la ligne à suivre pour leur ouvrage. Ils choisissent de le faire démarrer en septembre 1939, lorsque Bertrand Russell est sollicité par des isolationnistes de l'Université de Princeton. Dans une atmosphère fiévreuse, le mathématicien et pacifiste depuis la première guerre mondiale, raconte son existence devant des étudiants tour à tour électrisés, passionnés, dubitatifs et conquis.

    Bertrand Russell ne cache rien des cinquante premières années de sa vie : son enfance d'orphelin dans le manoir inquiétant de Penbroke Lodge, sa découverte des mathématiques,son initiation à la logique grâce à George Edward Moore, son ambition de donner une base solide aux sciences et aux mathématiques. Le cœur de Logicomix réside dans les travaux et l'écriture, avec Alfred North Whitehead, des Principia Mathematica, ainsi que la vie amoureuse de Russell depuis sa rencontre et sa relation ambiguë avec Alys Whitebread.

    Grâce à son scénario brillant, qui s'étale sur presque 350 pages, ce roman graphique englobe une masse incroyable de savoirs : mathématiques, logique, philosophie, mythologie, art et littérature. Il est question des ambitions et des doutes de Bertrand Russell mais aussi de ses homologues mathématiciens et logiciens, souvent connus uniquement pour leurs travaux : Georg Cantor, Gottlob Frege, Kurt Gödel, David Hilbert, Henri Poincaré, Alan Turing, John Von Neumann ou Ludwig Wittgenstein. Des notes explicatives en fin de livre éclairent un peu plus les parcours de ces scientifiques.

    Avec un sens de la vulgarisation remarquable, les auteurs de Logicomix, Apóstolos K. Doxiàdis, Christos Papadimitriou, Alecos Papadatos et Annie Di Donna, parviennent à dévoiler au plus néophyte des lecteurs quelques notions de mathématiques et de logique : l'algorithme, la théorie des ensembles (plus complexe qu'il n'y paraît), le théorème d'incomplétude, le paradoxe de Russell ou l'auto-référence. L'auto-référence est d'ailleurs au cœur du concept artistique de Logicomix.

    On peut trouver la facture graphique de Logicomix – très ligne claire – assez peu révolutionnaire. Il n'empêche que ce roman graphique est une réussite prodigieuse, au point d'avoir été salué comme une des meilleurs bandes dessinées de ces dix dernières années et comme l'un des ouvrages majeurs de l'année 2009.

    Apóstolos K. Doxiàdis, Christos Papadimitriou, Alecos Papadatos et Annie Di Donna,
    Logicomix, éd. Vuibert, 2009, 348 p.

  • Petite danseuse deviendra grande

    G_10983_02.JPGCeux qui sont familiers de ce blog savent mon admiration pour le dessinateur Bastien Vivès. Après la plongée métaphysique dans une piscine municipale ("De la piscine comme univers métaphysique" pour Le Goût du Chlore) et une histoire d’amour-amitié poignante ("Les meilleurs amis du monde" pour Amitié étroite), c’est une autre BD dont je vais vous parler : Polina, sortie en 2011.

    En Russie, une jeune fille, Polina, entre dans une école de danse classique. En troisième année, elle est repérée par un professeur doué et rigoureux. À force d’abnégation et de sacrifices, la jeune fille se hisse au sommet de son art. Mais c’est par l’émancipation que la danseuse trouvera sa voie, hors de Russie.

    À l’ouverture de cette bande dessinée volumineuse, je m’attendais à lire une histoire à la Black Swann : une élève fragile, un professeur tyrannique et les cours de danse transformés en séances de torture. Mais non. Avec la finesse et la sensibilité qui le caractérise, Bastien Vivès ausculte l’âme de ses personnages et en particulier de la petite danseuse russe, à travers son parcours jusqu’à la célébrité. Comme dans ses livres précédents, les visages des personnages sont tout juste esquissés, leur donnant une abstraction universelle. Le dessinateur se concentre par contre sur les mouvements, les pas de danse, les regards, les cadres, les plans.

    Je parlais dans une critique précédente d’influence rhomérienne : comme pour le réalisateur des Six Contes, Vivès inscrit son œuvre dans notre époque. Il nous parle de la jeunesse, de ses rêves et de ses espoirs. Face au milieu de la danse classique, guindé et corseté, vient répondre les ambitions Polina et d'autres jeunes artistes tournés vers le monde et la vie. Et au milieu, se trouve un professeur à la fois complexe et déroutant, puis bouleversant dans les dernières pages. Du grand art.

    Bastien Vivès, Polina, éd. KSTR, 206 p.
    Blog de Bastien Vivès

  • Binet monte en gamme

    51UsiY2za6L._SX379_BO1,204,203,200_.jpgChristian Binet est connu pour les Bidochon, une série de bandes dessinées sur un couple de beaufs franchouillards, râleurs et paumés dans notre monde moderne.

    Ce n'est que récemment que le dessinateur s'est attelé à une autre saga, bien éloignée des Bidochon, Haut de Gamme. Cette fois, l'auteur des Bidochon s'attaque à un milieu bien différent : celui de la musique classique. Deux volumes sont parus à ce jour.

    Le personnage principal, pianiste concertiste, se trouve au début du premier tome, obligé de proposer des cours particuliers. Épaulé par son compagnon, il abandonne le prestige des salles de spectacles pour enseigner, chez lui, le répertoire de Chopin, Mozart et Bach et tenter de tirer vers le haut des élèves peu doués, voire réfractaires.

    Binet s'attaque au milieu feutré de la musique classique et égratigne, non sans férocité, musiciens du dimanche, artistes contrariés, professeurs au bord de la crise de nerf, apprentis pianistes perdus pour toujours ou enfants contraints de tâter de la gamme pour faire plaisir à leurs parents.

    Par une succession de planches, portant pour titre le nom d'une œuvre classique, l'auteur des Bidochon parvient à rire non plus de ces Français moyens de la classe populaire (les Bidochon) mais ceux sortis d'un milieu plus aisé et plus cultivé – mais non exempt pour autant de bêtises. Cruel et cinglant : la condition humaine n'a pas de CSP.

    Binet, Haut de Gamme, éd. Dargaud

  • Star Wars pris la main dans le pot de confiture

    J'avais évoqué il y a quelques mois les emprunts de Star Wars à la série de bande-dessinées Laureline et Valérian ("Laureline et Valérian, bons pour le service"). Le magazine Marianne s'intéresse dans son hors-série consacrée à la saga de George Lucas (décembre 2015), à cette affaire de similitudes plus que troublantes.

    Dans une interview donnée au journaliste Vincent Bernière, le dessinateur Jean-Claude Mézières revient, avec un mélange d'amusement et de dépit, sur la manière dont les auteurs de Star Wars ont, semble-t-il, allègrement pompé sur les aventures des agents spatio-temporels Laureline et Valérian : "On dirait du Valérian !" se serait-il exclamé en découvrant le premier épisode tournée, Un nouvel Espoir (1977). Un pillage en bonne et due forme que les opus suivants ont confirmé : extraterrestres aux similitudes troublantes, décors de mégalopoles ressemblant comme deux gouttes d'eau, Dark Vador inspiré par les Connaisseurs de L'Empire des Mille Planètes (1971) ou le Faucon Millenium copié sur le vaisseau du couple d'agents spatiaux...

    De simples coïncidences ? Voire. Car Star Wars est bien pris la main dans le pot de confiture lorsqu'il reprend des épisodes de la bande-dessinée : Léia en bikini, otage de Jabba dans Le Retour du Jedi (1983), est une reprise d'une scène similaire avec Laureline (Le Pays sans Étoiles, 1972) et la cryogénisation de Han Solo (L'Empire contre-attaque, 1980) n'est pas sans rappeler la capture de Valérian dans une matière translucide dans L'Empire des Mille Planètes. Vincent Bernière précise que selon Jean-Pierre Dionnet, le rédacteur en chef de Métal Hurlant, tous les réalisateurs américains de science-fiction – Ridley Scott, Steven Spielberg ou George Lucas – ont largement pompé dans ce magazine culte auquel a collaboré Mézières.

    Ce dernier raconte comment il a cherché à contacter George Lucas en 1994, moins pour faire valoir ses droits – qui auraient été légitimes – que pour proposer ses services. Mais le réalisateur, qui commençait à travailler sur la remastérisation des épisodes IV, V et VI, resta muet et jamais l'inspiration des créateurs de Laureline et Valérian ne fut officiellement admise. Au sujet de ces pillages à répétition jamais reconnus, le dessinateur dit, non sans amertume : "Au début, on trouve cela inadmissible et puis on s'habitue... Cela fait des lustres que mes albums se promènent. Il n'est pas difficile d'envoyer quelqu'un en France pour se procurer des albums de science-fiction... Cela dit, quand on emprunte si lourdement quelque chose à quelqu'un, on peut, peut-être, le mentionner."

    Le créateur des agents spatio-temporels a bien tenté de lancer une équipe d'avocats pour défendre ses œuvres, mais c'était contre la série Babylon 5. Et devant la bataille judiciaire qui s'annonçait, l'éditeur Dargaud préféra jeter l'éponge.

    Un autre réalisateur, Luc Besson, s'est indigné de ce qui peut être considéré comme du vol caractérisé de propriété intellectuelle : "Les Américains t'ont assez pillé. Moi, je t'engage", lance-t-il à Mézières. Ce dernier fait partie de l'aventure du Cinquième Élément (1997). Et c'est toujours Luc Besson qui devrait permettre à Laureline et Valérian d'arriver sur grand écran (date de sortie prévue : été 2017). L'affront cinématographique devrait être lavé. Ou presque.

    "On dirait du Valérian !", interview de Jean-Claude Mézières par Vincent Bernière, in Marianne, hors-série Star Wars, décembre 2015
    Pierre Christin et Jean-Claude Mezières, Valérian, Intégrales, tome 1, éd. Dargaud, 2016, 160 p.
    Laureline et Valérian, bons pour le service"
    "Le réveil d'une épopée"

     

  • Les super prouesses de SuperFeat

    tumblr_mqiqkxPXoq1s5dmlco1_400.gifQuelque part, entre Pierre de la Police et Topor, vit SuperFeat, une jeune illustratrice, graphiste et animatrice qui se serait nourrie de films de David Lynch, de poèmes dadaïstes et de bandes dessinées de Joann Sfar pour créer un univers surréaliste, poétique, déjanté, sexy et bourré d'humour noir (voir aussi ce texte de Superfeat publié sur ce blog, avec l'aimable autorisation de l'auteur). 

    Comment reconnaît-on la marque d'un véritable artiste ? Sans doute à ceci : qu'il puisse être immédiatement reconnaissable par le public et qu'il ait la capacité de nous aimanter.

    Entrez quelques instants sur le Tumblr de Superfeat : il est difficile de ne pas être fasciné par les tranches de vie croqués au format PNG ou JPEG parfois taggés de quelques mots, les planches de bande-dessinée, les GIF animés, les scénettes absurdes rehaussées de couleurs criardes, les personnages naïfs englués dans des situations absurdes et souvent violentes – les mutilations et autres bains sanglants sont monnaie courante.

    La galerie de personnages est à l'avenant : gangsters tatoués, jolies filles martyrisées, danseurs de bootyshake détournés, bad boys gays et romantiques, couples enlacés semblant attendre un désastre, parties de jambes en l'air (dans les deux sens du terme), femmes criminelles ou pleurant des ruisseaux de sang 

    Tout cet univers fascinant navigue entre humour noir et poétique : "J’aime imaginer une image non pas comme un trait sur un morceau de papier mais comme une accumulation de dimensions différentes" affirme l'auteure. 

    Sans conteste, SuperFeat est à suivre avec le plus grand intérêt, sur le web et ailleurs.

    http://superfeat.tumblr.com
    http://www.xviiip.com/superfeat.html
    https://twitter.com/superfeat
    JesuisThéo, "C'est Noël"


  • Kiki

    La plus célèbre modèle de l'histoire de l'art, Alice Prin, alias Kiki de Montparnasse, est l'objet d'une bande dessinée impressionnante. En plus de 400 pages, Catel & Bocquet tracent le destin exceptionnel d'une petite provinciale, née en 1901, devenue une égérie légendaire durant l'entre-deux guerres.

    Ce n'est pas la moindre des qualités dans cet ouvrage que d'avoir reconstitué le Paris des années 1920 et 1930 et de suivre le destin de Kiki et de ses ami(e)s : Modigliani, Soutine, Pablo Picasso, Marie Vassilieff, Jean Cocteau, Foujita, sans compter les omniprésents marchands d'art qui trouvaient dans le Montmartre des années folles, le plus important vivier du monde de l'art, dominé à cette époque par le dadaïsme et le surréalisme.

    Au centre de la vie tumultueuse, extravagante et libre de Kiki, c'est le couple qu'elle forme avec le photographe américain Man Ray qui occupe la majeure partie du livre. Tout le monde a au moins vu ces clichés surréalistes et poétiques de cette muse – femme violoncelle, modèle posant aux côtés de masques africains, mannequin immortalisées avec pour tout vêtement des jeux de lumières. Ces œuvres appartiennent au patrimoine mondial mais ont été, avant cela, des reliques jalousement conservées par Man Ray, en souvenir de son amour et de son attachement pour la belle Kiki.

    Cette biographie illustrée nous permet de faire revivre cette femme exceptionnelle, qui a su partager la gloire des artistes légendaires qu'elle a côtoyés et aimés. Kiki de Montparnasse reprend vie grâce à cette bande dessinée et le lecteur découvre toute la palette de son existence, jamais fade, toujours passionnée, pleine d'excès, jusqu'à ses derniers jours. Laminée par la drogue et l'alcool, oubliée et désargentée lorsqu'elle décède en 1951, seules trois personnes assisteront à son enterrement. Mais pas Man Ray.

    Cette bande dessinée exceptionnelle de qualité (Grand Prix RTL de la Bande Dessinée 2007 et Essentiel Fnac-SNCF 2008), solidement documentée, est enrichie en fin de volume par une chronologie de Kiki de Montparnasse puis par des notices biographiques de quelques-unes de ces célébrités ayant croisées la muse de toute une génération d'artistes exceptionnels : Chaïm Soutine, Modigliani, Fujita, Marie Vassilieff, Picasso, Tristan Tzara, Robert Desnos, André Breton, Marcel Duchamp, Jean Cocteau, Lee Miller, Ernest Hemingway et bien sûr Man Ray. Ce dernier fut le plus grand amour et de Kiki et celui que la belle a le plus inspiré. Preuve s'il en est, l'une des photographies les plus célèbres de l'histoire reste le "violon d'Ingres" qui a immortalisé à jamais une femme unique.

    Catel & Bocquet, Kiki de Montparnasse, éd. Casterman, 2007, 408 p.
    Site officiel de Catel