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Beaux-arts, musées et expositions

  • Made in Japan à Orléans

    Cette année, la Foire Orléans est placée sous le signe du Japon. Une idée bienvenue, tant le Pays du Soleil Levant a le vent en poupe dans notre pays.

    Cette nouvelle édition se construira autour de trois axes majeurs : des espaces thématiques innovants, une immersion dans la culture japonaise et des partenariats renforcés avec les acteurs locaux.

    Du 21 mars jusqu’au 30 mars, au Co’Met, la Foire orléanaise se parera donc de kimonos pour proposer immersion 1400 m² d’exposition : culture, art, animations, architectures, jardins et bien sûr mangas seront au rendez-vous. Mieux, le Co’Met proposera un voyage immersif dans quartier de Kyoto, capitale impériale du Japon avant que le pays ne décide, au milieu du XIXe siècle, de s’ouvrir au reste du monde et d’établir le centre du pouvoir à Tokyo, un port par lequel afflueront les idées et les technologies de l’Occident.

    La Foire d’Orléans proposera également un Jardin, intérieur et extérieur, de 400 m², avec une foire aux plantes le premier week-end (22 et 23 mars).

    En dehors de ce voyage nippon,  d’autres pôles seront proposés – Pôle Mieux Vivre et S’informer, La Rue des Commerçants du Centre-Ville, Pôle Tourisme, Pôle Innovations – contribuant, avec plus de 200 stands, à faire de cette Foire d’Orléans a plus grande boutique éphémère de la région.

    Foire d’Orléans 2025, CO’Met, du vendredi 21 au lundi 30 mars 2025
    https://www.foirexpo-orleans.fr
    https://www.facebook.com/gl.orleansevents/?locale=fr_FR
    https://www.instagram.com/gl.orleansevents

    Voir aussi : "Les Soignantes à Olivet"

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  • Contre Mike Diana

    Si Mike Diana est entré dans l’histoire de l’art et de la justice c’est en raison d’un procès singulier survenu il y a un peu plus de 30 ans. Nous sommes en mars 1994 en Floride, dans le comté de Pinellas. Mike Diana a à peine 25 ans et produit une série de dessins et de BD pour plusieurs fanzines confidentiels, dont la revue Boiled Angel ("Ange bouilli" en français) qui peine à dépasser quelques dizaines de lecteurs. Une production underground amenée à tomber dans l’oubli sans un policier trouvant des liens entre des dessins de ce fanzine et des meurtres particulièrement horribles dans la région.  

    Finalement, le procureur de l’époque retient la plainte d’obscénité, une première dans un pays libéral comme les États-Unis, premier producteur en outre de matériaux pornographiques.

    Dans Disgrâce en Amérique, paru aux éd. White Rabbit Prod, Pierre Dourthe revient sur cette affaire hors-norme et sur les 10 ans de la production de Mike Diana, entre 1988 et 1997. ajoutons que l’artiste est toujours en activité aujourd’hui.

    La monographie s’intéresse à l'artiste américain underground grâce à de nombreuses illustrations et planches à ne pas mettre entre toutes les mains. L’art de Mike Diana est en effet volontairement provocatrice et ne s’empêche aucun interdit. Sexe, violence, tortures, mutilations et toutes les perversités possibles et imaginables constituent cet univers singulier. Le dessin est "rudimentaire" comme le précise Pierre Dourthe. La facture du dessin est naïve, les traits réduits à leur plus simple expression et les décors quasi inexistants. 

    À ne pas mettre entre toutes les mains

    Le grotesque le dispute au morbide et les personnages apparaissent comme des caricatures soumises à toutes les perversités. La religion – le christianisme en l’occurrence – en prend pour son grade, avec ses symboles détournés. Monstres, extra-terrestres et animaux viennent compléter ce bestiaire parfois difficilement supportable.

    Le procès en valait-il cependant la chandelle ? C’est là que la question se pose de manière pertinente. Au début des années 90, Mike Diana est un adolescent inconnu proposant ses œuvres à des magazines confidentiels, parfois photocopiés et agrafés sommairement – maintenant des objets culturels à la valeur marchande certaine. Cependant, l’Amérique traditionnelle et puritaine est bien décidée à ne pas laisser passer ce qui ressemble à une série de créations qu’elle considère comme obscène.

    Pierre Dourthe s’interroge longuement sur la question à la fois du jugement moral et de l’utilité sociale d’un tel procès. "Que fait le dessin de Mike Diana ?" se demande-t-il. La brutalité des crimes, leur gratuité, leur absence de justification et, plus que tout, leurs violences sans limite font dire que l’artiste fait de la dérision et de la raillerie le cœur de son œuvre. Le lecteur aura d’ailleurs en-tête la participation à un projet postérieur, celui d’un jeu de société, The Rape Game! Ce faisant, Mike Diana se pose en pourfendeur de la morale traditionnelle, ce que les accusateurs de l’artiste ne pouvaient ou ne voulaient pas admettre. Pire pour eux, c’est aussi aux rituels et aux institutions chrétiennes que s’attaque le dessinateur dans plusieurs créations.

    Pierre Dourthe souligne, tout comme Nicolas Le Bault dans la préface, que le premier amendement de la constitution américaine sur la liberté d’expression ne pouvait protéger Mike Diana des foudres de la censure. Au final, les outrances de Mike Diana n’ont pas été freinées par la décision judiciaire de 1994, loin s’en faut. Pour autant sa condamnation interroge sur la notion d’œuvre d’art, sur la place de la morale, sur la capacité d’une cour de justice de rendre des décisions esthétiques et, plus généralement sur la notion de liberté d’expression. Il est au final frappant que de telles questions ont été posées à cause de fanzines confidentielles qui auraient très bien pu rester complètement oubliés.  

    Pierre Dourthe, Disgrâce en Amérique, Dix ans de l'art de Mike Diana (1988-1997),
    éd. White Rabbit Prod, 2024, 176 p.

    https://www.whiterabbitprod.com/product/pierre-dourthe-mike-diana-disgrace-in-america
    https://www.facebook.com/story.php?story_fbid=955285119971830&id=100064710515208
    https://www.instagram.com/mikedianaboiled
    https://mikedianacomix.com

    Voir aussi : "Rêves violents"
    "Visages de la peur"
    "Au-delà du miroir"

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  • Jisbar, Yamaha et la Fnac célèbrent 70 ans d’innovation

    Pour célébrer le double anniversaire de la Fnac, leader de l’équipement sonore, et de Yamaha, référence mondiale en matière de hi-fi, l’artiste pop-street internationalement reconnu JISBAR s’associe à ces deux icônes pour une collaboration unique. À cette occasion, Jisbar personnalisera à la main 70 platines Yamaha MusicCast VINYL 500, chaque pièce étant signée et numérotée, créant ainsi de véritables œuvres d’art fonctionnelles.

    Ces 70 modèles personnalisés seront distribués exclusivement dans une dizaine de magasins Fnac en France et sur Fnac.com, permettant aux amateurs d’art et de musique d’acquérir une pièce unique. Le lancement des célébrations se fera à la Fnac Ternes à Paris, où une sélection de ces platines sera présentée lors d’un événement spécial.

    L’artiste pop-street français Jisbar a présenté ses œuvres le 3 octobre 2024 au magasin Fnac Ternes lors d’une soirée de lancement. Cette soirée marque le début d’une exposition qui se tiendra tout au long du mois d’octobre, permettant au public de découvrir cette fusion innovante entre art et technologie.

    Jisbar, Yamaha et la Fnac célèbrent 70 ans d’innovation
    70 platines Yamaha customisées par Jisbar, disponibles en exclusivité à la Fnac
    https://www.jisbar-art.com
    https://www.fnac.com
    https://fr.yamaha.com/fr/products/audio_visual/index.html

    Voir aussi : "L’occase de Noël"

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  • Partages d’Andreea Gherghinesco

    Andreea Gherghinesco sera de retour du 13 au 27 octobre 2024 à la Galerie Partage de Gien pour une exposition libre.

    L’artiste loiretaine, installée à Ouzouer-sur-Trézée, avait marqué les esprits avec ses singuliers chats qu’elle a su rendre plus humains qu’humains. Elle tourne aujourd’hui cette page féline pour d’autres séries, moins oniriques et surréalistes mais tout aussi touchantes. 

    Pour sa nouvelle exposition, que la peintre a nommée "Where", ce sont vers d’autres univers qu’Andreea Gherghinesco propose d’emmener les spectateurs.

    Place à une facture plus réaliste donc, mais avec toujours ce soin donné aux couleurs fauves. Les personnages – humains cette fois – se perdent dans des paysages qui peuvent être aussi inquiétants qu’apaisants. Les scènes de baignades sont un classique dans l’histoire de la peinture. Andreea Gherghinesco a la bonne idée de reprendre le thème de la baignade, avec une singulière mélancolie.

    À la Galerie Partage, le spectateur pourra également y trouver des portraits où le réalisme des poses ne dispense pas l’artiste de jouer avec les lumières, les clair-obscurs, les textures ou des ondulations de cheveux. Cela donne des visages – souvent jeunes – saisis avec un mélange de naturel et de naïveté.  

    L’exposition "Where" d’Andreea Gherghinesco est à voir du 13 au 27 octobre 2024 à la Galerie Partage de Gien. Horaires : le mardi de 14H à 19H, les mercredi, jeudi de 10H à 19H, le vendredi et le week-end de 14H à 19H. Entrée libre et gratuite.

    Avec le soutien de la Ville de Gien.

    Exposition "Where" d'Andreea Gherghinesco, Galerie Partage de Gien
    Du 13 au 27 octobre 2024
    21, rue Gambetta, 45500 Gien
    Tél. 06 79 05 07 41
    https://www.facebook.com/andreea.gherghinescu.1 
    https://www.instagram.com/le_chat_triangulaire 

    Voir aussi : "Baigneuses, chats et nuits fauves"
    "Vite, les chats"
    "Des émaux, des choses et des chats"

    © Andreea Gherghinesco

    andreea gherghinesco,gien,loiret,exposition,peinture,peintre 

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  • L’art en chantier

    Le 2 juillet dernier, Alessandro Clémenza, artiste photographe, a passé une journée sur le premier chantier de la société de promotion immobilière Four Stones, à Beaumont-sur-Oise, Rue Victor-Basch. Ses œuvres, comme celles d’Alexia Bénassy et Thierry Bouët, avant lui, sont présentées au vote du public sur les réseaux sociaux, en attendant une exposition-vente qui aura lieu le 10 octobre 2024 au Quai de la photo à Paris.

    Que ce soit pour ses expositions, le cinéma, les séries TV, la mode et la presse, Alessandro est profondément attaché à la présence de l’humain. C’est le photographe de l’intime, celui qui livre des morceaux de vie. Pour la phase finale de livraison sur le chantier, il s’est attaché à retrouver les traces des ouvriers tout en essayant d’imaginer la vie qui va envahir le lieu avec l’arrivée des premiers habitants.

    L’Art au profit d’une œuvre caritative sur un chantier

    Olivier Douville et son associé Robin Julien souhaitent remettre de l’humain dans la promotion immobilière. Four Stones a poussé son engagement pour sortir de l’industrialisation du renouvellement urbain en créant l’opération artistique Art 4 All sur tous leurs chantiers. Cette démarche en partenariat avec Bail Art Project s’appuie sur trois piliers : l’art, la démarche participative et un objectif caritatif. C’est ce dernier aspect qui a convaincu Alessandro Clemenza de participer à l’aventure. "Le fait que mes images puissent participer à une cause, c’est, pour moi, une raison d’être fier de moi-même".

    À Beaumont-sur-Oise, sur le chantier de la résidence de logements sociaux intermédiaires, le Domaine d’Hélène, cela se concrétise par une résidence de trois artistes photographes : Alexia Bénassy, Thierry Bouët et Alessandro Clemenza. Chacun met en lumière une phase de la construction, gros œuvre, second œuvre et finition, ainsi qu’une femme ou un homme travaillant sur le chantier. Leurs œuvres sont soumises au vote du public et présentées lors d’une exposition-vente le 10 octobre 2024 au Quai de la photo à Paris. Aujourd’hui, c’est au tour d’Alessandro Clemenza de livrer ses photos.

    "Art 4 All by Four Stones"
    https://www.instagram.com/fourstones_officiel
    https://www.linkedin.com/company/fourstones

    Voir aussi : "Art à boire"

    © Alessandro Clémenza

    Des Mots, des Âmes, des Métiers - Alessandro Clemenza from sebastien carfora on Vimeo

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  • Art à boire

    Puisque la saison estivale va doucement vers sa fin, il est sans doute temps de garder la tête au soleil et à la fête avec une bonne idée de sortie le Festival Art & Vin 2024 qui poursuit son périple festif, artistique et vinicole jusqu’au 31 octobre 2024.

    Pour sa 26e édition,  Art & Vin propose un menu des plus alléchants, dans plusieurs domaines et châteaux de la Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse  : Soirées concert, théâtre, photographie, arts visuels, expositions, streetart, peinture, danse, sculpture, conférences, balades vigneronnes, sans oublier une série de focus passionnants sur l’art d’accorder les mets et les vins.

    Art. Nous y voilà. "Les vignerons ne sont-ils pas des artistes qui façonnent un produit ancestral et toujours nouveau ?" questionnent avec justesse les organisatrices et organisateurs. "En accueillant les œuvres d’art dans leur domaine, les vigneronn.e.s ouvrent des espaces de liberté, créent des connexions, contribuent à la diffusion d’une pensée libre", disent-ils encore.

    Artistes et vignerons partagent ainsi leur savoir-faire et, ensemble, ils contribuent au rayonnement des talents de leur région. Véritable rassemblement de cœurs, l’événement permet aux visiteurs de venir aiguiser leur sensibilité esthétique et gustative dans une quarantaine de domaines et châteaux de la Région Sud, et ce jusqu’au mois d’octobre.

    "Les vignerons ne sont-ils pas des artistes qui façonnent un produit ancestral et toujours nouveau ?"

    Pendant encore deux mois, plusieurs domaines vinicoles ouvriront leurs portes à des artistes aussi différents que la céramiste VOS au Château de Majoulière à Villecroze (jusqu’au 30 octobre), la peintre Bernadette Van Baarsen au Domaine des Feraud à Vidauban (jusqu’au 30 septembre), la peintre Chouette Nia au Domaine du Dragon à Draguignan (jusqu’au 31 octobre), l’artiste textile Claire Wyldbore au Château Les Crostes à Lorgues (jusqu’au 15 septembre) au peintre Vincent Savatier au Château du Roüet au Muy (jusqu’au 30 septembre), au peintre Virgile Virgilien aux  Terres de Saint Hilaire à Ollières (jusqu’au 30 septembre), au photographe Pixeliums au Château Nestuby à Cotignac (jusqu’au 31 octobre), à la sculptrice Josso et au sculpteur Miguel Martin au Château de Mauvane à Hyères (jusqu’au 8 septembre, pour ne pas dire très bientôt).

    À ne pas manquer non plus, des œuvres de la peintre ukrainienne Natalia Kuruch au Font des Pères au Beausset (jusqu’au 30 septembre). D’autres artistes sont à noter. Au Domaine de L’anglade au Lavandou exposent les peintres Thomas Reiheisser et Natalija Vincic (jusqu’au 30 septembre). Au Domaine de La Suffrène à La Cadière d’Azur, c’est le photographe Frédéric Laban qui est de la fête (jusqu’au 15 septembre). Au Clos des Roses à Fréjus, l’architecte Ludovic Regnault a installé ses créations jusqu’au 6 septembre. À Terre de Mistral à Rousset, la peintre Maryse Silenziano expose  ses toiles. Au Domaine Isle Saint Pierre en Camargue, ce sont la peintre allemande Valery Muller et le photographe Louis Rivière qui sont mis à l’honneur (jusqu’au 30 septembre). Citons enfin l’artiste protéiforme Catherine Arniac au Mas de Valériole en Camargue, jusqu’au 31 octobre.

    Que des artistes aux univers aussi variés et passionnants investissent des lieux vinicoles, voilà qui est remarquable.

    "Art & vin en liberté"
    Du 1er mai au 31 octobre 2024
    https://artetvinvar.fr

    Voir aussi : Du vin, des arts et de la fête"
    "Vins et vignobles, des Gaulois à la Ve République"

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  • Tolkien tissé

    A Aubusson, cette année marque l’aboutissement d’un veste projet artistique autour de la tapisserie et de l’œuvre de Tolkien. Depuis les premiers échanges avec les ayant-droits du célèbre auteur du  Seigneur des Anneaux en 2012, ce sont quelques 150 m² de tissage qui ont vu le jour à travers quatorze tapisseries et deux tapis interprétant en textile les illustrations originales de J.R.R. Tolkien.

    Au total, il aura fallu sept années de travail, 150m² de tissage, et l’intervention de plus d’une trentaine de professionnels de la filière tapisserie pour donner naissance aux quatorze tapisseries et deux tapis qui composent la tenture "Aubusson tisse Tolkien". Tous les savoir-faire d’Aubusson y sont mobilisés, du carton à la teinture en passant par le tapis dit "au point noué", et seront ainsi donnés à voir dans l’exposition. Ce projet méritait au moins une exposition. Elle a lieu du 28 juin au 30 septembre 2024 à la Cité Internationale de la Tapisserie d’Aubusson avec un événement important, "Aubusson tisse Tolkien. L’aventure tissée". 

    Cette manifestation est l’occasion de retracer la genèse de cette aventure textile à travers la présentation de l’important travail préparatoire effectué préalablement aux différents tissages. Du choix des œuvres à la réalisation des cartons, les visiteurs sont invités à découvrir l’ensemble des étapes d’élaboration des tapisseries grâce au travail d’archivage effectué par la Cité tout au long du projet. Laines, gammes colorées et échantillons permettent de prendre la mesure des choix effectués pour interpréter en textile l’univers de J.R.R. Tolkien. Ce travail, effectué en collaboration étroite avec Christopher et Baillie Tolkien, le Tolkien Estate et bénéficiant du soutien du Tolkien Trust, est également visible dans les vidéos qui émaillent le parcours.

    À l’origine de la tenture “Aubusson tisse Tolkien”, se trouve la volonté de renouer avec la tradition des grandes tentures tissées. Particulièrement à la mode aux XVIIe et XVIIIe siècles, ces ensembles de tapisseries sur une même thématique ou représentant plusieurs épisodes d’une même histoire, ont fait la renommée des ateliers de la région d’Aubusson. Les modèles en sont alors les récits de la mythologie gréco-romaine, la Bible et la vie des saints ou encore les romans à la mode comme La Jérusalem délivrée de Torquato Tasso qui connaîtra une postérité particulièrement importante en tapisserie.

    Il y avait une évidence pour les ateliers d’Aubusson à travailler sur l’œuvre littéraire majeure de Tolkien

    Il y avait une évidence pour les ateliers d’Aubusson à travailler sur l’œuvre littéraire de Tolkien, profondément inscrite dans les imaginaires contemporains. Illustrateur de sa propre œuvre, J.R.R. Tolkien n’a jamais cessé de dessiner pour accompagner son processus créatif mais également sa vie familiale. Il laisse un œuvre graphique particulièrement riche, mêlant différents styles et techniques à travers lesquels il n’hésite jamais à expérimenter. 

    Les œuvres choisies pour la tenture couvrent l’ensemble du travail de J.R.R. Tolkien. Cinq sont issues du Hobbit dont elles accompagnent la première publication en 1937, cinq sont liées aux histoires développées dans le Silmarillion, deux à celle du Seigneur des Anneaux, et quatre ont été réalisées par J.R.R. Tolkien pour sa famille. Parmi elles, trois des Lettres du Père Noël que l’écrivain envoie chaque année à ses quatre enfants et qui racontent les aventures du Père Noël et de son assistant l’Ours Polaire. La dernière illustration provient du Roverandom, un conte imaginé par J.R.R. Tolkien pour l’un de ses fils et qui narre les péripéties du chien Rover, changé en jouet par un magicien.

    En plus des dessins et aquarelles illustrant divers épisodes et lieux décrits dans les histoires imaginées par J.R.R. Tolkien, on trouve également dans la tenture le dessin d’un tapis imaginé par l’auteur lui-même en lien avec d’autres objets liés à la civilisation númenóréenne, mentionnée dans le Silmarillion et les Contes et légendes inachevés. La carte de la Terre du Milieu, image emblématique de cet univers dessinée en 1954 par Christopher Tolkien qui assiste alors régulièrement son père dans son travail, a également été intégrée à la tenture.

    Un long travail de préparation a été nécessaire pour interpréter en tapisserie les illustrations de J.R.R. Tolkien. L’ensemble de la réalisation de la tenture a été coordonné par la dessinatrice cartonnière Delphine Mangeret qui a également supervisé la réalisation de l’ensemble des cartons. Le carton de tapisserie est une image du modèle à tisser, agrandie à la taille de la future tapisserie et inversée en miroir. Au cours du tissage, le carton sera placé sous le métier à tisser et servira de guide aux lissiers. En basse-lisse, le tissage a la particularité de s’effectuer sur l’envers de la tapisserie.

    Débuté en 2017, le travail sur les tapisseries de la tenture a été émaillé par les tombées de métier, cérémonies publiques au cours desquelles les fils reliant la tapisserie au métier sont coupés collectivement. Les tissages étant réalisés sur l’envers, la tombée de métier est le premier moment où il est possible de découvrir la tapisserie complète et sur son endroit. 

    La tenture "Aubusson tisse Tolkien" a reçu le soutien de la Fondation AG2R la Mondiale pour la Vitalité Artistique, de la Fondation du Crédit Agricole – Pays de France, du Tolkien Trust, ainsi que celui du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).

    Exposition "Aubusson tisse Tolkien. L’aventure tissée"
    Cité Internationale de la Tapisserie d’Aubusson, du 28 juin au 30 septembre 2024
    https://www.cite-tapisserie.fr

    Voir aussi : "Aubusson tisse Miyazaki"
    "Tolkien breton"

    Halls of Manwë – Taniquetil
    D’après une illustration originale de J. R. R Tolkien pour The
    Silmarillion, 1928
    Tissage Ateliers Pinton, Felletin
    Crédits : Cité internationale de la tapisserie, Photo Studio
    Nicolas Roger
    © The Tolkien Trust, 1973

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  • Achille à Nîmes

    Du 26 avril 2024 au 5 janvier 2025, le Musée de la Romanité à Nîmes présente une exposition fascinante sur le mythe d’Achille, mettant en vedette une mosaïque monumentale jamais exposée dans les collections et représentant l’épisode d’Achille à Skyros.

    Héros légendaire de la mythologie grecque qui s’est illustré par sa bravoure et sa vaillance lors de la Guerre de Troie, Achille est le protagoniste de cette grande exposition présentée au Musée de la Romanité. Elle s’appuie sur un riche ensemble d’œuvres du musée principalement issu de ses réserves, dont une mosaïque de plus de 30 m² non exposée depuis sa restauration en 2010 et restituée dans son état d’origine au moyen d’une projection numérique.

    L’exposition développe également un parcours immersif, accessible à tous. Il permet de suivre l’itinéraire de ce héros connu de tous, de sa naissance jusqu’à sa mort, et de raconter son implication au sein du grand mythe de la Guerre de Troie.

    Appropriations du mythe

    L’exposition s’articule en cinq sections, partant des sources du mythe d’Achille et de la guerre de Troie, pour ensuite détailler le parcours du héros mythologique, de sa naissance à sa mort en passant par son implication dans la guerre. Elle s’achève par un focus montrant comment les XXe et XXIe siècles se sont approprié le mythe.

    Le parcours de l’exposition s’organise autour de trois grands axes : un axe pédagogique grâce à des textes et une application multimédia interactive cartographique qui permet de suivre le destin des personnages et les grandes étapes de la guerre ; un axe iconographique avec une sélection de 100 œuvres principalement issues des collections du Musée de la Romanité, et notamment à travers l’œuvre centrale de l’exposition, la mosaïque d’Achille à Skyros ; un axe onirique à travers la création d’une fresque vidéo monumentale, audiovisuelle et immersive par l’artiste vidéaste Dominik Barbier et Anne Van den Steen / FEARLESS (scénographie immersive), qui plonge le visiteur au plus près du mythe d’Achille.

    Voilà une excellente occasion de mettre à l’honneur un des personnages mythiques les plus impressionnants et celui qui a su inspirer des générations d’artistes.  

    "Achille et la guerre de Troie", Musée de la Romanité, Nîmes
    Exposition du 26 avril 2024 au 5 janvier 2025
    16 boulevard des Arènes
    30000 Nîmes
    http://www.museedelaromanite.fr 

    Voir aussi : "À deux à Troie"
    "Plans à Troie"
    "Iphigénie d'Europe"

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