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Nous fêterons en 2021 le centenaire du chef d’œuvre de Charlie Chaplin, The Kid.
À cette occasion, la vénérable institution de La Poste rend hommage à Charlie Chaplin et à ce film majeur en sortant un timbre spécial.
The Kid, réalisé et joué par Charlie Chaplin, sort en 1921 et remporte très vite un succès énorme. Il est par la suite choisi pour entrer au National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès américain, comme étant "culturellement, historiquement ou esthétiquement importants ". Il est encore considéré comme le film de Chaplin le plus personnel de son œuvre : "À l’orphelinat, ou quand j’errais dans la rue cherchant un bout de pain pour survivre, sans cesse je m’imaginais être le plus grand acteur du monde. Je devais tenir cette exubérance qui provient d’une confiance totale en soi – sans quoi la défaite est certaine", disait-il. Des propos qui portent le visage du petit Jackie Coogan, dans le rôle du fameux "kid", pris sous son aile par Charlot. The Kid est un film inoubliable, mêlant le drame à la comédie grâce au duo entre le vagabond le plus célèbre du monde et un gamin de 5 ans.
Pour les 100 ans de ce film impérissable, La Poste a eu la bonne idée d’imprimer un timbre hommage, qui sera vendu à partir du 1er mars 2021 dans tous les bureaux de Poste ou par correspondance. Le timbre sera vendu en avant-première les vendredi 26 et samedi 27 février à au Carré d’Encre, à Paris.
Timbre "The Kid", La Poste Illustration : Stéphane Humlbvert-Basset, Gravure : Pierre Bara Impression : taille-douce, 31 x 52 mm Valeur faciale : 1,50 € International https://www.laposte.fr/boutique Le timbre sera vendu en avant-première les vendredi 26 et samedi 27 février Le Carré d’Encre, 10H 17H, 13 bis rue des Mathurins, 75009 Paris https://www.lecarredencre.fr The Kid, comédie dramatique de Charlie Chapin, avec Charlie Chaplin et Jackie Coogan 2021, 52 mn https://www.charliechaplin.com/en/articles/69-Le-Kid
Le Mr Wolf dont il est question dans cette chronique de L’Œil du frigo est un étrange personnage : autiste, comptable, génie en mathématiques et criminel. un expert-comptable dans le civil qui est en réalité à la solde de la mafia. Mr Wolf est tombé dans l'oubli. Notre chroniqueur frigoristique propose de le découvrir à travers un certain frigo.
Alors voilà un film compliqué, avec l'excellent Ben Affleck. L'intérêt du frigo est forcément d'y voir plus clair. Et c'est d'ailleurs ce qui se produit. Un homme ouvre la porte et la lumière éclaire la pièce. Nous avons vu à quel point le frigo est bien achalandé. Il est correctement rangé et le protagoniste y range tranquillement sa bouteille de lait.
Le lait blanc, pure, est le fil rouge de sa vie. Il range la bouteille et la lumière éclaire son destin : un homme et son verre de lait qui adore la tarte au citron meringuée ( je dois vous avouer aujourd'hui que je dois tout à la tarte au citron meringuée : grâce à elle, j'ai pu réviser mon bac en regardant les bateaux passer... Bon, on s'égare, mais chacun sa madeleine) va passer un deal avec lui. Un truc horrible, vous vous imaginez bien. Le frigo tient ce rôle de révélateur. Finalement, peu importe que votre vie soit bien remplie, bien achalandée, bien rangée : ce qui compte c'est où vous rangez votre lait... Bref, quel choix allez vous faire pour rester en vie ? Comment allez vous résoudre votre équation ? Et je pose cette question : la vie ne se résout-elle que par choix mathématique ? Ou finalement n'y a t il pas qu'une seule façon de résoudre une équation ?
J'aime beaucoup cette trouvaille qui apporte un léger éclaircissement, dans un film où les mathématiques sont toujours présentes dans le scénario. Car le héros est un mathématicien de génie et qui a le syndrome d'Asperger de surcroît. Je mettrais bien une petite phrase sur les mathématiques et le côté autistique de leur mécanisme, mais le film s'en charge pour moi, présentant tous les grands mathématiciens autistes dont le héros se sert comme prête-nom. Une façon de rester entre collègues. Le scénario est fait comme une équation avec x inconnues et donc x rebondissements, car quand on est bon mathématicien ce ne sont pas quelques paramètres inconnus qui nous arrêtent. En matière de film, cela donne des rebondissements, et en matière de spectateur cela donne : "Ouvrez le frigo, que j'y vois plus clair !"
Mais j'ai compris une chose en voyant ce film : si on a des problèmes insolubles si si ça existe) rien ne sert de prendre des cours de maths. Levez-vous la nuit, n'allumez pas, ouvrez votre frigo, laissez la porte ouverte, servez-vous un verre de lait avec une tarte au citron meringuée. Vous sentirez la liberté vous transpercer, les équations se résoudre... "L'essence des mathématiques, c'est la liberté" disait Edouard Herriot.
A voir évidemment.
ODF
Mr Wolf, thriller de Gavin O'Connor avec Ben Affleck, Anna Kendrick et J. K. Simmons, 2016, 128 mn
A Love Secret, que Mazeto Square ressort en DVD, peut se se regarder comme le film testament du jazzman Siegfried Kessler. Lorsqu’en 2002 Christine Baudillon a choisi de le suivre et de le filmer sur son bateau, elle ne s’attendait certainement pas à ce que le musicien décède 5 ans plus tard en mer, au large de La Grande-Motte.
Grâce à des moyens réduits – la réalisatrice a filmé « Siggy » grâce à une petite caméra DV – on entre dans l’univers d’un artiste hors-norme, finalement autant marin que musicien. De son accent inimitable, avec un bagout et un humour confondants, Siegfried Kessler se confie sur son art, sur le jazz, sur son mode de vie, sur sa santé inébranlable malgré le tabac et sur sa consommation immodérée d’alcool, mais aussi sur la passion pour la mer et son Maïca.
"La musique est un langage", dit-il lors d’un de ses échanges, et cette musique ne se limite pas au jazz dont il a été une figure importante. Le film commence d’ailleurs par la Chacone de Bach, avant que ne résonnent tour à tour un morceau contemporain, des rythmes africains et, bien entendu, des titres jazz de lui-même ("Phenobarbital", "A Love Secret") ou de ses confrères, Ned Washington, Victor Young ou Thelonious Monk. Respecté par ses pairs, le pianiste né à Sarrebruck parle aussi de ses pianistes fétiches : Thelonious Monk, Cedar Walton ou Walter Bishop.
"La musique, il faut que ça voyage"
C’est Archie Shepp qui est le plus longuement évoqué, précisément à la fin du film, avec des souvenirs et l’extrait d’un concert en duo au JAM de Montpellier ("Le matin des noirs"). Le marin Siegfried Kessler devient pianiste, au style alternant âpreté, délicatesse et poésie.
"La musique, il faut que ça voyage", dit encore le jazzman, de son phrasé qui n’est pas sans rappeler celui de Karl Lagerfeld. Tout en évoquant Beethoven, Poulenc, Wilhelm Kempff ou le groupe Art Blakey and The Jazz Messengers, c’est bien d’une métaphore sur la mer dont il est question.
Car, grand voyageur autant que musicien, Siegfried « Siggy » Kessler confie qu’il se sent d’abord comme un "loup de mer" faisant "parfois" de "bons concerts". La réalisatrice l’a suivi pendant un an, de La Grande-Motte au Frioul, en passant par l’Île de Planier.
Le titre du documentaire de Christine Baudillon parle d’un secret amoureux. Il ne s’agit pas de jazz ni de musique mais de bateau et de voyages, précisément du port d’attache de Kessler dans le Frioul. "Je suis très heureux d’être en contact avec mon amour secret" confie-t-il à la réalisatrice. Et l’on voit l’homme à la proue de son Maïca, jouant au clavier, onirique et mystérieux, devant une crique rocheuse et désertique qui est son seule public. Le titre de ce morceau ? "A Love Secret", bien entendu.
En raison de la crise sanitaire et du grand confinement de ce printemps, Résistance de Jonathan Jakubowicz est passé totalement inaperçu, récoltant un peu plus de 7 000 dollars de recettes sur le continent américain et moins de 300 000 dollars dans le monde. Des chiffres exceptionnellement bas.
Malgré tout, ce film historique se situant en pleine seconde guerre mondiale, dans la France occupée, mérite que l’on s’y arrête. D’abord pour la prestation de ses deux acteurs principaux, Jesse Eisenberg et Clémence Poésy, ensuite, ensuite parce que le long-métrage de Jonathan Jakubowicz s’intéresse à une personnalité exceptionnelle, dans la période de sa vie la moins connue : Marcel Marceau. Canal+ propose de le découvrir en ce moment.
Celui qui deviendra le Mime Marceau se nomme dans l’état-civil Marcel Mangel. Né dans une famille strasbourgeoise d’origine juive, l’adolescent n’a pour préoccupation qu’une passion : le spectacle. Déjà doué pour le mime, il voit cependant très vite la guerre le rattraper et la menace allemande entrer dans sa vie. Avec son frère et son cousin, résistants, il décide de s’engager avec eux – mais aussi pour les beaux yeux d'une jeune femme, Emma. Leur combat est le sauvetage d’enfants juifs orphelins. Sachant leur existence condamnée, le groupe de résistance les cache, avant de décider de les faire fuir en Suisse. Le jeune homme prend un pseudo pour ce combat : Marcel Marceau. À Lyon, où les résistants on trouvé refuge, l’officier Klaus Barbie, "le boucher de Lyon" (un surnom qui prendra tout son sens dans une scène effrayante), a vent de cette opération et se lance sur la trace de Marcel, d’Emma et des enfants.
Biopic à la facture classique, Résistance est à voir. Le premier intérêt est la découverte d'un pan méconnu de la vie du Mime Marceau. Un nom qui date de cette période et qui prend tout son sens. Jesse Eisenberg campe le plus grand mime de l’histoire avec justesse, ce qui n’a rien d’évident pour une telle figure qui a contribué à révolutionner l’histoire du spectacle. On prend tout autant plaisir à retrouver Clémence Poésy, si rare et pourtant si impeccable dans ce drame historique à l'histoire passionnante.
Les critiques sur le choix de l’anglais pour un film se déroulant en France n’a a mon avis ni réelle pertinence ni grand intérêt (regardez un peu les classiques indiscutable que sont La Liste de Schindler ou Le Pianiste…). Résistance (un titre trop général qui ne reflète pas le choix artistique du réalisateur et scénariste) reste un bon film sur cette période, et qui se regarde à la fois comme un honorable long-métrage historique, un vrai film à suspense et comme un magnifique hommage à Marcel Marceau.
Résistance, biopic de Jonathan Jakubowicz, avec Jesse Eisenberg, Ed Harris, Édgar Ramírez, Clémence Poésy et Matthias Schweighöfer, France, États-Unis, Allemagne et Royaume-Uni, 2020, 120 mn, en ce moment sur Canal+ https://www.canalplus.com
Babbel, le site et L’appli spécialisés dans l’apprentissage des langues étrangères, a sélectionné une liste de films pour les fêtes qui permettent d’améliorer son anglais.
Ce top 10 spécial "Christmas movies" - un top 10 tout à fait subjectif - a pour but de de réviser pendant les fêtes notre anglais.
10. The Santa Clause, de John Pasquin, avec Tim Allen, Eric Lloyd et Wendy Crewson(Super Noël, 1994) Pour comprendre et apprendre à comparer l’anglais parlé avec un accent américain (les contrastes et les différents mots utilisés en anglais britannique et américain) rien de mieux que The Santa Clause. Aux États-Unis le père Noël est connu pour vivre au Pôle Nord. En Angleterre, il habite en Laponie. Cette comédie, pleine d’humour et d’aventures, permet donc d’apprendre tout en s’amusant. Le Père Noël se blesse juste avant le soir de Noël. C’est alors à Scott de distribuer les cadeaux à tous les enfants du monde en une seule nuit.
9. The Chronicles of Narnia: The Lion, the Witch and the Wardrobe, d’Andrew Adamson, avec William Moseley, Georgie Henley et Anna Popplewell (Le Monde de Narnia : Le Lion, la Sorcière blanche et l’Armoire magique, 2005) Ce film, qui se déroule dans une ambiance hivernale, donne vie à la magie ! Il offre un parfait divertissement familial, où évasion et aventure sont au rendez-vous. Il convient aussi bien aux petits et comme aux grands qui souhaitent voyager et développer leurs compétences linguistiques.
8. The Grinch, de Ron Howard, avec Jim Carrey (Le Grinch, 2000) Devenu aujourd’hui un grand classique, cette histoire de Noël est parfaite pour les enfants comme pour les adultes. Elle retrace la vie du Grinch, un grognon solitaire qui n’aime pas Noël et essaye de le voler aux habitants de Whoville. Cependant, c’est sans compter l’innocence et la tendresse d’une petite fille, qui n’a pas dit son dernier mot. Ce film est particulièrement riche en vocabulaire festif et facile à comprendre. Jim Carrey, dans son rôle du Grinch, amène le spectateur à tester sa compréhension de la langue anglaise. Il aide à apprendre des mots du champ lexical de la fête en utilisant des citations de livres pour enfants, comme des chants de Noël et des histoires.
7. Home Alone, de Chris Columbus, avec Macaulay Culkin et Joe Pesci (Maman, j’ai raté l’avion, 1990) Grand classique des films de Noël, il est certainement le film qui passe le plus à la télévision pendant cette période. Alors inutile de reparler du synopsis. Mais l’a-t-on déjà vu en version originale ? Cette comédie noire et tendre est parfaite pour apprendre l’anglais. Les dialogues sont bien articulés et il est facile d’enlever les sous-titres. Les phrases sont très simples et le vocabulaire dépeint parfaitement la situation.
6. The Holiday, de Nancy Meyers, avec Cameron Diaz, Kate Winslet, Jude Law et Jack Black (2006) Cette comédie romantique américaine est idéale à regarder pendant la période des fêtes. The Holiday raconte l’histoire de deux femmes, une Américaine et une Anglaise aux vies radicalement opposées, et qui vont s’échanger leur maison : une villa californienne contre un cottage typique anglais.
5. Love Actually, de Richard Curtis, avec Hugh Grant, Liam Neeson, Thomas Sangster, Colin Firth Laura Linney et Emma Thompson (2003) L’esprit de Noël, c’est aussi beaucoup d’amour et de douceur. Et pour les amateurs de comédie romantique, Love Actually est sans doute le film à voir absolument. Idéal pendant les fêtes de Noël, ce film entremêle l’histoire d’une dizaine de couples à Noël à Londres, avec pour thème principal l'amour dans tous ses états. En plus d’être un film culte, Love Actually est idéal pour apprendre et développer son anglais tout en perfectionnant sa compréhension.
4. Let It Snow, de Luke Snellin, avec Shameik Moore, Kiernan Shipka, Isabela Moner, Liv Hewson et Jacob Batalon (Flocons d’amour, 2019) La plateforme Netflix regorge de séries et films en version originale. Pour les amateurs de films adolescents et d’amour, Let it Snow est le film à voir. Adapté d’un livre homonyme, il retrace l’histoire d’une petite ville frappée par une tempête de neige la veille de Noël, et qui chamboule les amours et les amitiés d’un groupe de lycéens. La magie de Noël va opérer dans tous les cas de figures. Ce film réunit de nombreuses stars adolescentes de la plateforme.
3. Holidate (Amour du calendrier, 2020) Une étrange histoire de calendrier, mais toujours dans un esprit de Noël, ce film a rencontré un vif succès sur Netflix depuis sa sortie. Deux jeunes, détestant Noël et au parcours sentimental semé d’embûche, se rencontrent lors d’un Noël particulièrement mauvais. Ils décident alors de conclure un pacte : ils seront l'un de l'autre « l'amour de calendrier » chaque jour férié de l'année suivante.
2. The Holiday Calendar, de John Whitesell, avec Emma Roberts, Luke Bracey, Kristin Chenoweth et Jessica Capshaw(Le calendrier des vacances, 2019) Netflix offre à ses abonnés divers films de Noël, dont The Holiday Calendar. On y suit le parcours d’une jeune femme photographe, interprétée par Kat Graham, qui reçoit un calendrier de l’avent artisanal de la part de son grand-père. Elle va très réaliser que chaque jour le calendrier dévoile un objet en rapport avec la journée qu’elle va passer.
1. Merry Happy Whatever, série de Tucker Cawley, avec Dennis Quaid, Bridgit Mendler, Brent Morin et Ashley Tisdale (Noël dans tous ses états, 2020) Il n’y a pas que les films qui évoquent la période de Noël : les séries aussi. La première saison de Merry Happy Whatever sur Netflix raconte les fêtes de Noël de la famille Quinn, qui vont s’avérer particulièrement mouvementées. Entre un patriarche affirmé d’une famille plutôt compliquée, le stress familial des fêtes de Noël, la rencontre avec le nouveau petit-ami de la jeune fille… De quoi rire en famille et entraîner son oreille à la prononciation américaine !
Cette semaine, avecL’Œil du frigo nous voilà dans une bonne vieille comédie française, Le Carton. Un film oublié mais avec une belle brochette d'acteurs et d'actrices comiques de premier plan : Vincent Desagnat, Bruno Salomone, Fred Testot, Michaël Youn et Omar. Dans cette histoire de déménagement express, c'est évidemment un frigo qui nous intéressera.
Et oui, parfois le frigo fait partie d'une comédie. Ici , Le carton, réalisé par Charles Nemes. Comédie française qui parle d'un déménagement express. Et dans un déménagement, la star c'est toujours le Frigo. Qui ne s'est pas flingué le dos, un bras, un pied en descendant un frigo ? Parce qu'un frigo ça bouge, ça vous suit partout et parfois ça se venge...
Jusqu'ici nous n'avions vu que des ouvertures de frigo (tout un univers) ce qu'il faut savoir, c'est qu'un frigo ça fuit , ça tombe et surtout ça se vide lorsqu'on le bouge. Oui j'avoue moi aussi j'ai déménagé mon frigo rempli, ça va plus vite et ensuite on peut manger dès qu'on a fini de déménager... J'étais un ignare.
Évidemment, ici nous sommes dans une comédie, mais surtout, nous sommes du côté obscur d'un frigo. Il faut le chouchouter, le transporter doucement car certains d'entre vous le jettent par la fenêtre, ou l'abandonnent dans une décharge après des années de bons et loyaux services. Il serait temps de créer la Société Protectrice des Frigos - SPF - pour être sûr que cet objet qui capte toutes nos vies soit enfin protégé par les lois républicaines. Un objet qui a passé beaucoup de casting et qui n'a jamais été nommé aux Césars, ni aux Oscars. Quelle ingratitude ! Heureusement, le frigo se venge en vomissant son trop plein dans les escaliers et en dévalant les marches quatre à quatre pour finir par défoncer les portes fermées.
On ne pouvait rêver plus belle cascade : pas de doublure. Rien. Tout en souplesse. Il s'échappe et prend sa liberté. Pensez-y lorsque vous ouvrez votre frigo : un jour, il faudra vous en séparer. Ce jour sera triste mais glorieux. Le témoin passera et vous continuerez à écrire votre histoire avec cette porte qui s'ouvre sur les couleurs de votre vie. Le cinéma lui rend hommage pratiquement à chaque film. Débusquez ce que veut vous dire le frigo et votre vie n'en sera que plus "fraîche".
Oui, le frigo est un objet optimiste, même vide il continue à refroidir... Elle est pas belle la vie?
ODF
Le Carton, comédienne française de Charles Nemes avec Vincent Desagnat, Bruno Salomone, Cécilia Cara Omar Sy et Fred Testot 2004, 88 mn
Bon, on va être clair, on n’est pas sûr que Le stagiaire des affiches s’appelle Régis. Et on n’est même pas sûr que derrière ce stagiaire ne se cache pas un duo, voire une équipe.
Toujours est-il que le site du Stagiaire des affiches fait partie de ces espaces parfaitement inutiles mais avant tout réjouissants, tout en égratignant le milieu de la communication et du cinéma.
Le stagiaire nous fait découvrir les recettes bidouillées pour les affiches de films populaires – le plus souvent des comédies françaises – qui sont sensés nous pousser dans les salles obscures – du moins, lorsqu’elles rouvriront :"Un jour en regardant mes affiches des Gremlins et de Retour vers le futur j’ai été triste. Je me suis dis qu’on en faisait plus des comme ça. Alors je me suis inscrit dans une école d’affiches de cinéma et depuis j’apprends plein de techniques géniales !!"
Grâce à la rubrique "Travaux pratiques", notre stagiaire propose les trucs et astuces – toujours les mêmes. Le "cahier des charges" reste finalement assez simple, comme on le découvre : Fond bleu azuréen, "calques d’eau numériques, police jaune, lettrages "écrabouillitude du protagoniste qui est tout étouffé par sa famille étouffante", et des dégradés, en veux tu en voilà.
Pas sérieux, inutile, mais c’est aussi ça qui rend le site incontournable
Pas de jaloux : les blockbusters américains ont droit au même traitement : jeux sur les logos, utilisation de Photoshop pour rajeunir les visages, poses surjouées des héros ou héroïnes…
Derrière la satisfaction de notre stagiaire devant des affiches aussi classieuses – ou pas – se cache évidemment un humour au second degré.
On trouvera également une rubrique sur les affiches refusées et un focus sur le festival de Cannes.
Le stagiaire propose enfin le Rigolance Generator, un outil complètement hilarant : un générateur de scénario de comédie française. Nous avons généré notre pitch, digne sans nul doute de figurer parmi les catalogues des maisons de prod : "Après avoir pris un ecsta par erreur, Jennifer, une ch'ti paranoïaque (Isabelle Nanty) doit suivre une recette à base d’œufs durs avec un comptable libertin (Tarek Boudali). Ce duo bigarré surmontera ses préjugés lors d'une messe très rock'n'roll."
Tour cela n’est pas sérieux, parfaitement inutile, vous disais-je. Mais c’est aussi ça qui rend le site incontournable.
Il est probable que ce film norvégien vous ait échappé. Pour parler du thriller La femme dans le frigo, il faut commencer par s'arrêter sur le synopsis : Varg Veum est engagé par une compagnie pétrolière pour retrouver un ingénieur disparu: Arne Samuelsen. En se rendant au domicile de ce dernier, Varg découvre une femme découpée en morceaux dans le frigo. Un frigo ! Voilà qui ne pouvait qu'intéresser notre chroniqueur deL’Œil du frigo.
Voilà un film comme je les aime. C'est brut âpre, rugueux et froid. Forcément pour un film norvégien, ce n'est pas très chaleureux. La scène est divine, pas de parole, une lenteur telle, qu'on pourrait penser que la scène est au ralenti. Tout ceci ne présage rien de bon. Déjà, le titre... Pour ceux qui, comme moi, sont fanas du norvégien, je vous donne le titre en VO parait que c'est la mode : Varg Veum – Kvinnen i kjøleskapet. Et pour tout ceux qui ont du mal avec le norvégien - franchement, au XXIe siècle, je trouve ça déplorable - sachez que "kjøleskapet" veut dire "frigo". Pour le reste, faudra un peu faire fonctionner vos méninges dans ce froid glacial.
Trond Espen Seim joue ce personnage étrange de Varg Veum, celui qui dans cet appartement s'approche doucement de la scène du titre. Évidemment, tout le monde s'y attend : on sait d'avance qu'il y a quelque chose de pas net dans le frigo, vu que tout ce qui est sur le sol était dans le frigo. Je vous rappelle quand même qu'on a déjà vu une jolie jeune femme enfermée dans un frigo dans Savages frigo, et que Zuul vit au fond du frigo "Ghostbuster fridge" quant à Indiana Jones dans son frigo... Bon va falloir réviser vos classiques les amis !
Bref, plus il s'approche plus on sent bien que le frigo a été vidé : quelle aberration ! Un frigo, c'est vraiment fait pour être rempli. On se doute donc que quelqu'un y a mis une femme et qu'elle a beaucoup saigné. Nous, on sait, mais pas Trond qui n'a pas eu le titre dans le scénario. A noter que cette scène se passe au début du film. Au moins, on est clair, pas de suspense ! Donc, quand il ouvre, c'est la stupéfaction, voire la gerbe complète : comme cette femme ne rentrait pas dans le frigo, il a fallu la découper. Pourquoi un tel geste ? Pourquoi cette sauvagerie frigoristique ? Pas le temps de se poser beaucoup de questions : notre héros se prend un coup sur la tête et finit dans les vapes. Mais juste avant de s'évanouir, le réalisateur nous gratifie d'un plan de plus en contre plongée, flou et sanguinolent. Toute la détermination de l’enquête se trouve dans ce plan tourné vers ce frigo de la femme tronc. C'est prodigieux !
Je ne vous ferai aucune recette avec ce chou posé par terre, car je ne mange jamais de chou, encore moins les choux norvégiens posés par terre (à noter que chou prend un "x" au pluriel comme hibou, caillou...). On peut juste dire que la porte n'a pas été vidée et que les condiments sont bien à leur place. Le tueur est un gros malin : franchement ça c'est une piste.
Allez mettez votre doudoune et bon film.
ODF
La femme dans le frigo, thriller norvégien d'Alexander Eik avec Bjorn Floberg, Dennis Storhoi, Christian Rubeck 2008, 90 mn