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Cinéma - Page 34

  • Tiens, prends ça !

    Bon, je pense qu'on sera tous d'accord : la franchise des Taken ne font pas partie des grands films de cinéma. Liam Neeson s'illustre en héros invincible dans ce gros divertissement qui tâche. L'Œil du frigo, qui n'a décidément peur de rien, s'intéresse à l'une de ces courtes séances paisibles autour d'un frigo.

    Taken 3, c'est le type hyper entraîné à qui il arrive toujours quelque chose de grave. Non, ici on ne lui a pas volé son Kinder-Pingui dans le frigo, mais il faut bien se faire un petit plaisir de temps en temps.

    On n'est pas encore rentré dans le vif du sujet à ce moment du film. Je vous laisse découvrir quel élément de la famille va être touché et qui est le méchant salopard. Au début on ne voit pas ce vilain frigo, mais on sait comment il faut placer son yaourt préféré pour qu'il soit à la bonne température : si quelqu'un fait ça, qu'il me le dise. Il existe un service psy pour vous soigner, à moins qu'on ait une application pour ça. Ensuite, on lèche à peine l'ouverture du frigo : on sait que la bouteille de champagne est au frais pour la suite. Il y aura de grandes chances qu'on la débouche à la fin du film.

    Mais, après l'apéritif, voici le moment clé où Kim (Maggie Grace) va ouvrir cette caverne si bien rangée au millimètre. Son petit ami l'embrasse, on sent qu'il n'est pas trop refroidi, et qu'il n'a pas placé ses cucurbitacées au rayons légumes. Bref, après un échange buccal langoureux, le pauvre est placé au congélateur : la belle Kim préfère aller prendre son pot de yaourt (qui ressemble à un port de moutarde), car c'est l'heure et il doit être à la bonne température même s'il n'est pas placé à la quatrième position.

    Évidemment vous avez tous vu qu'elle boit du bon jus d'orange Minute-Maid, un truc Organic 1% vert et que le champagne de daddy est du Taittinger, une grande marque de champagne qui s'offre pour un anniversaire ou à l'occasion d'un cadeau comme un Panda géant surnommé Ted et qui va... non, là je m'égare (Y a t'il un frigo dans Ted ?).

    Donc, revenons aux cucurbitacées. Elle lui demande d'attendre une seconde, le temps d'aller prendre un yaourt frais, de voir le Post-it de Daddy dans le frigo. Le pauvre gars, je le pense, attend toujours. En deux mots, si une fille vous préfère à un frigo, posez-vous la question de savoir si vous êtes bien frais.

    Allez, Bon Film.

    ODF

    Taken 3, action de Olivier Megaton
    avec Liam Neeson, Forest Whitaker,
    Maggie Grace et  Dougray Scott
    France, 
    États-Unis et Espagne , 2015, 109 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Taken 3"

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  • Arnaud Prochasson : "Emi, c’est potentiellement notre copine à tous"

    Nous parlions il y a quelques jours du court-métrage d’Arnaud Prochasson, Emi. Le réalisateur a été récompensé lors du dernier VIFF (Varese International Film Festival). Il a bien voulu répondre à nos questions. Une interview confinée, bien entendu.

    Bla Bla Blog – Bonjour Arnaud. Ton actualité du moment c’est un film, un court-métrage, Emi, pour lequel tu as obtenu le prix du meilleur réalisateur au Festival du Film International de Varèse. Félicitations à toi. Raconte-nous comment s’est passée cette manifestation. Cette récompense était-elle une surprise ?
    Arnaud Prochasson Bonjour et merci beaucoup. Le festival de Varese s’est adapté au Covid-19, comme beaucoup d’autres. Beaucoup ont été annulés, d’autres reportés, et certains comme Varese sont devenus online. Ils ont décidé de faire des sélections mensuelles avec une finale en fin d’année regroupant tous les gagnants des compétitions mensuelles. Emi a donc reçu son prix pour la sélection de mars. J’ai reçu un mail me confirmant ma sélection et trois jours après, j’ai été taggué sur Facebook par le festival. C’est comme ça que j’ai appris le prix. Autant te dire que je n’ai pas beaucoup d’anecdotes de festival à te raconter. À part que c’était totalement inattendu comme prix.

    BBB –Emi est un court-métrage de moins de 4 minutes qui nous raconte l’histoire d’une séparation. Qu’as-tu voulu raconter dans ce film ? Et d’abord, sans nous spoiler, qui est cette Emi que l’on voit finalement très peu ?
    AP –
    Le film tente de parler des choix que nous faisons. Ici, sans spoiler, on comprend très vite que Tom fuit sa future paternité. Il se prend le coup de flip qui doit toucher pas mal d’hommes dans cette situation. Ça parle du choix de partir, et du choix de revenir… ou pas. Emi, c’est donc potentiellement notre copine à tous. Ce qu’on sait d’elle, c’est qu’elle ne veut pas que Tom parte et tente de le faire revenir sur sa décision.

    BBB –Peux-tu nous raconter l’histoire de ce film depuis le moment où tu en as eu l’idée ?
    AP – C’est tout simplement un rêve que j’ai fait. Dans mon rêve, je me vois en train de m’embrouiller au téléphone avec ma copine. Je rentre dans cette ruelle, passe devant un bar ou plusieurs jeunes se moque d’un autre, plus frêle. Je suis bloqué au bout de la ruelle, la communication se coupe. Je fais demi-tour et je tombe au milieu de cette dispute entre jeunes. Le plus frêle s’enfuit vers le boulevard. Accident ! Arrivé sur place, je me rends compte que le jeune a disparu et que le mec par terre, c’était moi. Ça, c’est mon rêve ! Il y a pas mal de similitudes. Le reste, on l’a brodé autour pour accentuer la dramaturgie. On a réécrit avec mon chef op jusqu’à la veille du tournage au grand dam de ma première assistante et on a réécrit tous les dialogues une heure avant de tourner, au grand dam des comédiens.

    BBB –Le tournage s’est tourné à Montargis où tu as tes attaches. C’était important d’y poser tes caméras ?
    AP – Important oui et non. Ce qui était important c’était de pouvoir tourner dans des conditions logistiques confortables et de bénéficier d’un maximum de coups de main locaux ô combien vitaux. Bloquer une ruelle comme ça, de nuit, avec un carrefour fermé à la circulation, une destruction de voiture et des machines à fumée de partout, à Paris, m’aurait été tout bonnement refusé. Surtout sans prod derrière. À Montargis, ça a pris deux mails et deux coups de téléphone. L’avantage d’avoir grandi ici fait que je connais très bien les élus locaux. On a eu tout ce qu’on voulait niveau autorisations de tournages, rues bloquées et places de parking réservées. Je tiens à remercier Benoit Digeon, le Maire. Le député, Jean-Pierre Door nous a même prêté sa permanence pour servir de local maquillage, régie et costumes. Mes parents ont participé activement à l’hospitalité de l’équipe, ça aussi, c’est précieux. Et, grâce à Erick Serdinoff et son association des Prospecteurs du 7ème Art, nous avons pu tourner avec les jeunes pour les postes techniques (machine à fumée, éclairage, blocage de rue, etc.). Sans eux, ç’aurait été vraiment galère !

    BBB – Et puis il y a le boulevard des Belles Manières. Pourquoi avoir choisi ce lieu ?
    AP –
    Par pur pragmatisme. On avait une nuit de tournage. Déplacer une équipe prend du temps. Et là, on en manquait. Les Belles Manières avaient tout ce qu’on recherchait : un décor qui semble vraiment différent et loin de la ruelle, un environnement urbain mais sans voiture qui passent, et une proximité immédiate avec le local matériel et la ruelle Pinon. On a juste bloqué l’accès au parking la nuit et on avait réservé quelques places de parking pour donner de l’espace autour d’Emi.

    "Le Covid-19 a pas mal chamboulé mes plans"

    BBB – Peux-tu nous parler des personnes et notamment des acteurs qui t’ont accompagné dans ce projet.
    AP – Ici aussi, c’est des habitués. C’est mon deuxième tournage avec Nicolas Buchoux (Tom), que vous avez pu voir dans Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? Il est très pointilleux. Au café, avant le tournage, j’ai du lui mimer avec les doigts les déplacements de caméra du plan séquence. Et presque chaque plan du film. C’est rare de rencontrer des comédiens aussi précis. Amélie Ressigeac (Emi), était avec moi au CLCF (Conservatoire Libre du Cinéma Français). Elle avait tourné dans mes deux premiers courts. Depuis elle s’est reconvertie et travaille désormais avec les enfants. On a profité de sa maternité toute récente pour l’écriture du personnage. C’est également la conjointe de Yann Tribolle (qui a travaillé entre autres avec Mathieu Kassovitz sur L’ordre et la Morale), mon chef op binôme depuis de nombreuses années. On faisait d’une pierre deux coups. Jérôme Godgrand, (Émilien) c’est mon troisième court métrage avec lui. Il tourne vraiment pas mal en ce moment. Tu l’as surement vu dans la dernière pub Ikea à la TV. Je suis amoureux de lui. Il a une façon tellement incroyable de donner de l’épaisseur à ses personnages. Il fourmille d’idées : c’est lui qui a proposé le couteau par exemple. Les peluches, c’est Rodrigue (un jeune des Prospecteurs) et Hassan (un pote réal du CLCF qui voulait donner un coup de main et assister au tournage). Vu que je suis lancé, je tiens aussi à mentionner Sarah Wagner (rédactrice à Canal+), ma coscénariste depuis l’école, qui est toujours d’une aide précieuse quant à la direction d’acteurs et à tous les petits détails que je ne vois pas forcément au milieu du chaos. Julie Gobiet (Golden Moustache), ma première assistante réal, est responsable de l’organisation aux petits oignons et de la fin de tournage presque dans les délais. Pierre Sweiker et Philippe Benoist, fidèles parmi les fidèles, au son. Philippe a même assuré la musique et le sound design, qui était super fun à faire. Le seul nouveau, Samuel Vergnaud, le maquilleur, a permis au plan séquence d’exister grâce à sa dextérité incroyable. Et bien sûr, tous les jeunes des Prospecteurs.

    BBB – Être récompensé comme meilleur réalisateur c’est prouver que l’on a univers artistique qui est déjà là. Comment pourrais-tu définir le tien ? Et as-tu des figures du cinéma qui t’ont inspiré ?
    AP –
    Ce que j’aime, c’est partir du réel, d’un ancrage social fort et progressivement glisser vers le genre. Là, c’est très court, très sensoriel. L’histoire est vraiment racontée par l’image, les couleurs, l’ambiance sonore... Le principe même d’Emi justifiait cette esthétique vaporeuse, évanescente... J’aime beaucoup le sensoriel c’est vrai. L’impact de l’image, du raccord, du hors champ, sur le spectateur. J’aime le mouvement, la fluidité, le défi technique, la puissance évocatrice de l’image.  J’aime quand il se passe plein de trucs, partout, tout le temps, avec une narration en engrenage. Pour les figures de cinéma, je ne vais pas être très original : comme beaucoup de réals de ma génération, Spielberg, Tarantino, Fincher et Cameron ont abreuvé notre cinéphilie. Aujourd’hui, j’adore Denis Villeneuve, Nolan, Cuaròn et Del Toro. Des mecs qui parlent d’abord à nos sens en fait, qui pensent qu’une image vaut mille mots.

    BBB – Quels sont tes projets pour cette année ? Des courts-métrages ? Un long-métrage en préparation peut-être ?
    AP – Le Covid-19 a pas mal chamboulé mes plans. Avec Sarah, nous avons été sélectionnés pour la prestigieuse compétition Création du Festival des Scénaristes de Valence pour Crash, un projet de série de 8 x 52 que l’on mène depuis plusieurs années. Le Covid-19 a annulé le festival. J’essaye aussi de me faire produire Bonne Année, mon prochain court, beaucoup plus gros que celui-ci. Dedans, il y aura aussi une séquence de nuit dans une ruelle et un très long plan séquence. Emi est un peu la démo de Bonne Année. Et puis, Emi se balade un peu partout en festival. En trois mois, une douzaine de sélections sont confirmées. J’espère voir un peu de pays dans les prochains mois en festival et, pourquoi pas, il n’est pas interdit de rêver, rencontrer mon producteur de demain.

    BBB – Pour terminer, en cette fin de confinement, comment s’est passé le tien ? Est-ce que tu l’as bien vécu ?
    AP – Je suis confiné à Paris avec ma copine, podcasteuse. On a l’habitude de travailler de chez nous donc on n’est pas tellement chamboulé. Je t’avoue que ma créativité n’est pas au top en ce moment. C’est en partie dû à la déception de l’annulation de Valence. Avec Sarah, nous avons néanmoins finalisé le dossier de Crash, j’ai réécrit Bonne Année et je continue d’envoyer Emi, en festival. Sinon, pour la rubrique insectes : on a eu des punaises de lits, des souris et des fourmis. Nous avons donc eu un confinement très animé où la solitude n’a que peu régnée. Accessoirement, j’ai rattrapé un retard fou en matière de séries et de films. Je voulais lire des livres aussi… Ils sont encore sur l’étagère. Je devais finir ma bande démo. Je crois que je vais m’y remettre, tiens.

    Merci, Arnaud.

    Emi, court métrage d’Arnaud Prochasson, avec Nicolas Buchoux, Jérôme Godgrand, Amélie Ressigeac, Rodrigue Staub et Hassan Benali, France, 2010, 3 mn 39
    https://www.facebook.com/arnaud.prochasson
    https://vimeo.com/368991314/eab362577a
    ITW "Arnaud Prochasson primé à Varese", La Gatinaise WebTV

    Voir aussi : "Emi primé au Viff"

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  • Frigo alcoolisé

    Cette semaine, Bla Bla Blog propose la dernière chronique en date de L'Œil du frigo. Au menu, Leaving Las Vegas, avec l'innénarable Nicolas Cage et son frigo particulièrement achalandé en boissons alcoolisées.

    Alors voici un passage de frigo comme je les aime. Dans le subtil film de Mike Figgis, il n'y a que trois personnages : Ben (Nicolas cage), Sera (Elisabeth Sue) et l'alcool (vodka, téquila, whiskys, rhum...). Le dernier personnage étant le plus difficile à cerner tant il prend des pseudos différents tout au long du film. Mais quelle présence à l'écran !

    La scène du frigo du grand Nicolas Cage est fabuleuse. Il est tellement en manque que les spasmes le clouent dans son canapé. Début d'une longue descente aux enfers. Alors qu'il ne peut réfréner la souffrance de son corps et il rampe vers le frigo. Regarder par où il passe, il entre par dessous le cadre pour atteindre la porte des victuailles. C'est suffisamment rare cette approche frigoristique qu'il faut le souligner.

    On aurait pu imaginer qu'il se fasse un sandwich histoire de reprendre un peu des forces, mais non là il sort un vieux bidon de jus d'orange et un bonne téquila tenue au frais : il paraît que ça passe mieux au fond du gosier. Le manque, le manque, le manque dirige ses gestes et ses tremblements. Il n'est illuminé que par la petite loupiote du frigo. Mike Figgis éteint et rallume la lumière comme si on ouvrait et fermait la porte du frigo. C'est hypnotique. Ben est blafard, agonisant, il tête son bidon à la recherche de l’oxygène avec pour seul témoin un frigo qui lui tend les mains. Il n'y pas plus désœuvrée comme scène. Rien de romantique, pas de lueur d'espoir. Croyez-moi : si on se trouve agonisant devant la porte de son frigo c'est qu'on a touché le fond, n'essayez même pas.

    C'est le fond de Ben de dépasser le fond. Sa démonstration est grandiose. Mike Figgis le sait en plaçant cette scène. Il indique qu'il n'y aura pas de retour en arrière malgré les appels à la vie de la belle Sera, une sirène qui l'appelle avec l’écho de la sensualité. Ben est ailleurs.

    Pourtant il faut signaler qu'il y a du pain de mie et quelques pâtes à tartiner dans ce frigo. Mais la vodka l'emporte sur tout. C'est sans doute une exploration du terme "boire comme un trou". Ben s'y engouffre et s'en va vomir sa vie.

    Un magnifique film, sans doute à ne pas regarder en ces temps de confinement : "Le désespoir est dans le frigo". Je vous laisse deviner la fin.

    ODF

    Leaving Las Vegas, drame de Mike Figgis
    avec Nicolas Cage et Elisabeth Shue
    États-Unis, 1995, 115 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Leaving Las Vegas Frigo"

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  • Le festival de Cannes annulé cette année mais tout de même en ligne

    En cette période de Grand Confinement et d’annulations généralisations de grand événements, le Festival de Cannes, qui n’aura pas lieu non plus cette année, lancera son Marché du Film Online le lundi 22 juin afin de soutenir les professionnels de l'industrie du cinéma. Il enetnd bien ne pas déserter le terrain : "Nul ne sait ce que le deuxième semestre nous réserve et s’il sera possible d’organiser à nouveau de grands événements de cinéma, dont le Festival de Cannes, en 2020", déclare Thierry Frémaux, délégué général du festival.

    Le Festival de Cannes annonce donc le lancement du Marché du Film Online, un marché en ligne créé dans le but de soutenir l'industrie cinématographique internationale et aider les professionnels. Il aura lieu du 22 au 26 juin 2020.

    Ce nouveau marché en ligne se rapprochera au mieux de l'expérience vécue à Cannes, en favorisant le live et les rencontres en temps réel. Il prendra la forme d'un espace réservé aux professionnels de l'industrie cinématographique auxquels il offrira des Stands virtuels pour les agents de vente, des Ppavillons virtuels pour les institutions, des réunions vidéo et des projections en ligne.

    Des programmes et des conférences seront pour la plupart transposés dans l'espace numérique : Cannes Docs, Cannes Next, Producers Network, Goes to Cannes, Frontières ou Fantastic 7 seront adaptés afin d’offrir à ces communautés - créateurs, producteurs, agents de vente - les mêmes opportunités de rencontre et de présentation de leurs projets. Le Marché du Film Online proposera également des "speed meetings" autour de compositeurs, d’éditeurs de livres ou de producteurs. Cannes XR, programme consacré aux expériences immersives, présentera quant à lui ses projets dans un environnement permettant de visionner les films avec un casque de Réalité Virtuelle.

    Le festival de Cannes entend ainsi répondre au contexte sanitaire difficile à travers un événement en ligne qui ne remplacera évidemment jamais la grande messe cannoise, avec ses tapis rouges, ses projections publiques ou ses soirées mêlant people, fashion et business : "Nous ne remplacerons pas, avec le Marché du Film Online, l’expérience cannoise, mais nous recréons en ligne une partie de son essence en offrant aux professionnels une plateforme efficace et performante pour montrer des films, les acheter, financer des projets, trouver des partenaires. C’est aussi l'expérimentation d’un nouveau modèle de marché qui permettra à des professionnels qui n’avaient pas les moyens ou le temps de venir à Cannes d’y participer” déclare Jérôme Paillard, le directeur délégué du Marché du Film du Festival.

    Le Marché du Film de Cannes 2020 Online, du 22 au 26 juin 2020
    https://www.festival-cannes.com

    Voir aussi :"Imaginarium at home"

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  • Emi primé au Viff

    Coup de projecteur sur un film primé au Festival du Film International de Varèse.

    Arnaud Prochasson a été récompensé dans la catégorie meilleur réalisateur pour son court métrage Emi. Ce réalisateur originaire de Montargis a tourné dans la Venise du Gâtinais cette histoire d’amour et de mort où le désespoir le dispute à la folie. Et pour capter ces moments où tout bascule, il fallait un artiste de la trempe d’Arnaud Prochasson, que le jury du VIFF (Varese International Film Festival) a remarqué.

    Pour ce court-métrage d’un peu moins de quatre minutes, l’histoire se resserre à l’essentiel : Tom est au téléphone avec Emi. Il a décidé de la quitter. Mais au moment où il s’aventure dans une ruelle, l’inattendu survient.

    Ce film est à découvrir sur Vimeo.

    Emi, court métrage d’Arnaud Prochasson, avec Nicolas Buchoux, Jérôme Godgrand, Amélie Ressigeac, Rodrigue Staub et Hassan Benali, France, 2019, 3 mn 39
    https://www.facebook.com/arnaud.prochasson
    https://vimeo.com/368991314/eab362577a

    Voir aussi : "La Louve de Svetlana Trébulle continue son parcours fantastique"

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  • Qui a peur du frigo ?

    "If there's something weird / And it don't look good / Who you gonna call? / Ghostbusters!" : non seulement ces paroles doivent vous dire quelque chose, mais en plus c'est pratiquement sûr que vous aurez cette BO dans la tête pour la journée. Car Ghostbusters (le seul, le vrai, celui de 1984) est mis sur le grill par notre chroniqueur de L'Œil du frigo.  

    L'excellent et cultissime Ghostbuster cachait en son sein un frigo bien particulier. Un film où quatre chercheurs virés de l'université montent une boite de zigouilleurs de fantômes. Un film déjanté du réalisateur Ivan Reitman et surtout des scénaristes perchés - Dan Aykroyd et Harold Ramis. Un film qui a dû prendre corps lors de séances de spiritisme sous LSD. Mais passons cette introduction technique de haute voltige pour nous consacrer à notre ami le frigo qui est toujours là, même dans les grands moments de solitude.

    Dana rentre tranquillement de ses courses, qu'elle range dans sa cuisine. À ce moment, les œufs se mettent à bouillir et à exploser (haut symbole psychanalytique). Personne ne peut imaginer que tout ce chambardement d'oeufs vient du frigo. Un frigo qui grogne, et on appelle Darty direct ! Ici, l'héroïne n'a pas froid aux yeux, parole de frigo ! Elle ouvre la porte dont la petite lumière s'est transformée en projecteur éblouissant et découvre un chien cornu dans son frigo... Remarque importante : il se présente en gargarisant son nom : "ZUUULL..."

    Evidemment comme toute femme légèrement inquiète à qui on roucoule "ZUUULL", il se prend la porte du frigo dans la figure : réflexe féminin bien répertorié dans les archives de Freud au début du siècle dernier...

    Nous ne voyons que la porte de ce frigo. Le reste est déjà habité par ZUUULL. Cette porte m'intrigue, il y a au départ sept pots : des condiments ou sauces en tout genre. Et puis, quand elle referme la porte, il n'y en a plus que cinq. Peut-être que le réalisateur veut nous faire passer un message qui reste mystique: "Si tu vois un ZUUULLL dans ton frigo, prends le temps de te faire quelques cornichons trempés dans la moutarde avant de refermer la porte..."  Compte tenu de la scène, on peut aussi imaginer qu'elle a assaisonné ses oeufs au plat qui cuisent sur son plan de travail, voire qu'elle a vu que les boites étaient périmées et qu'elle en a profité pour les jeter à la poubelle...

    Pour ne pas m'égarer plus que ZUUULLL, ne vous mettez jamais dans un frigo pour surprendre votre belle , vous risqueriez de le regretter, ou alors choisissez bien vos condiments.

    ODF

    S.O.S. Fantômes, comédie fantastique d'Ivan Reitman
    avec Dan Aykroyd, Harold Ramis et Harold Ramis
    États-Unis, 1984, 105 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Ghostbusters Frigo"

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  • La Louve de Svetlana Trébulle continue son parcours fantastique

    Bla Bla Blog a choisi de faire le focus sur un court-métrage, La Louve de Svetlana Trébulle, produit par Studio 313 et distribué par Origine films.

    Pour ce film, la cinéaste a été sélectionné au White Nights Film Festival de Saint-Pétersbourg. Ce n’est pas la première fois. La Louve a également concouru dans pas moins de 10 festivals, décrochant même une deuxième place au Feel The Reel International Film Festival.

    Le court-métrage de Svetlana Trébulle est une revisite à la fois réaliste et fantastique des contes pour enfants. L’histoire ? Victor, un jeune homme solitaire et réservé de 25 ans, est fasciné depuis toujours par l’héroïne d’un conte, La Louve, que lui lisait sa grand-mère quand il était petit. Un jour, il apprend qu’en Russie, plusieurs personnes ont trouvé la mort après avoir été attaquées par un loup. Détail curieux : on aurait aperçu une jeune fille avec l’animal, dans la forêt où le drame s’est produit.

    "C’est un film très personnel. Il parle de la force des contes, de la façon dont on peut parfois se perdre en préférant vivre dans une histoire plutôt que dans le monde réel" dit la réalisatrice dans une interview pour le magazine Perspective (novembre 2018). Elle ajoute ceci : "J’avais aussi envie de retrouver une partie de mon enfance à travers les illustrations de ces contes." C’est nourri des contes de son enfance et de ses traditions que la scénariste et réalisatrice d'origine russe s’est lancée dans l’aventure de La Louve, un court-métrage aux frontières du rêve et de la réalité, au croisement du passé, du présent et du futur.

    Retenez bien son nom : Svetlana Trébulle.

    La Louve, écrit et réalisé par Svetlana Trébulle
    Avec Ulysse Barbry, Natalia Pujszo, Liza Paturel, 23 mn, 2019
    Photographie : Laurent Ronsac
    Production : Nicolas Liberman, Studio 313
    Distribué par Origine films
    https://www.facebook.com/lalouve.lefilm
    https://www.instagram.com/lalouve.lefilm

    Voir aussi : "Dickens ou Poe ?"

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  • Plus belle la vie de confiné

    "Plus belle la vie de confiné !" : tel est le slogan de @creustel, ce compte Instagram qui a fait la joie des confinées et confinés que nous sommes.

    Comment passer le temps lorsque l’on est un cador en création audiovisuelle ? La réponse de Marion Creusvaux et de Julien Pestel tient en un mot : Creustel, leur compte Instagram, contraction de leur nom de famille.

    Le principe ? Des vidéos détournées à base d’extraits de films doublés, en dérapage contrôlé. C’est du grand n’importe quoi, c’est drôle et ça fait passer le temps. Dernière création en date : un détournement sur fond de confinement et de coronavirus de La Famille Addams de Barry Sonnenfeld. Avec un hommage au regretté Christophe.

    Irrésistible.

    Creustel sur Instagram
    @creustel

    Voir aussi : "Jessie, la femme frigo"

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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