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Cinéma - Page 37

  • American Psycho, ou comment mettre son âme au frais

    Oui, un frigo peut refléter l'âme de son propriétaire. L’‎Œil du frigo nous explique tout cela à l'occasion de sa chronique consacrée à American Psycho, l'adaptation du chef d'oeuvre de Bret Easton Ellis.  

    Nous voici devant un chef d’œuvre de cinéma. Une pépite qui croque sous la dent : American Psycho de Mary Harron, avec l'excellent Christian Bale. Dans cette scène où il nous explique, dans un slip d'un autre âge, qui il est, on peut déjà noter à quel point il est beau, lisse et dual sans doute. Déjà, le frigo ne nous montre pas un maximum de produits. j'hésite d'ailleurs : je pense que nous sommes plutôt du côté congélateur, ou du côté frigo, euh... Mais quand je le vois se mettre la glace sur les yeux, je me dis qu'il est du côté frigo. Impossible de tenir avec de la glace à moins vingt degrés sur les yeux sans se cramer les paupières par le froid au troisième degré. Essayez pour voir et on en reparle.

    Bon, quand on regarde de plus près, effectivement on est du côté congélateur de ce combiné. La glace et les paquets de viande surgelés sont bien disposés. Il a même congelé un plat entier qui est dans le fond. Il n'y a pas non plus les fameux condiments et autres pots de confitures entamés qui pourrissent sur la porte (je confirme :  c'est un congélateur). On peut supposer aussi que le beau Christian est tout en double, comme son frigo congélateur. Du coup, on ne sait plus de quel coté du miroir on est. C'est le principe même du film. Si ce magnifique combiné est double et qu'en plus on peut se voir dedans tellement il brille, c'est que nous allons nous perdre dans ces jeux. Des mises en abîmes successives pour mettre notre âme à l'envers !

    Alors, je préviens d'avance : le beau Christian est complétement fêlé dans ce film. Âme sensible s'abstenir. Méfiez vous toujours de ceux qui ont des frigo-congélateurs qui font un brin miroir. Des psychopathes en puissance qui rajeunissent leurs yeux à coup de cryogénie. Rien que cette cuisine fait flipper. On n'a pas vraiment envie d'y manger. Je pense que c'est un lieu de culte... Euh, pardon : de coupe, et de découpe.

    Au final on met tout dans le frigo : on a déjà vu ça. Des corps entiers, des pieds, des jambes... notre âme aussi. On garde tout. La marque Ultraline nous conserve tout ça au frais et on la récupère dès qu'on en a besoin. C'est un beau concept au final ! J'irai de ce pas demain chez Darty m'acheter un combiné pour mettre mon âme au frais ou la congeler, je la récupérerai plus tard, histoire de faire mentir les dates de péremption.

    Simple: deux méthodes de décongélation. Laisser à température ambiante ou une minute au micro ondes. Cela dépend de la taille de votre âme. Moi j'ai déjà fait mon choix :))

    Un bon film glaçant (ne pas manger avant). Âmes sensibles, allez vous faire un café !

    ODF

    American Psycho, drame américain de Mary Harron
    avec Christian Bale, Justin Theroux, Chloë Sevigny,
    Reese Witherspoon, Willem Dafoe et Jared Leto,
    2000, 101 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "American Psycho Frigo"
     

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  • Gros big up pour Clémence Pouletty

    Focus aujourd’hui sur la chaîne Youtube d’une passionnée de littérature, de philosophie ou de cinéma : voilà qui ne pouvait qu’intéresser Bla Bla Blog.

    Clémence Pouletty partage ses lectures avec insouciance mais aussi avec une sacrée qualité à vulgariser des sujets parfois ardus : L’amour et Sartre, L’art d’avoir toujours raison de Schopenhauer ou L’art d’être heureux du même Arthur.

    Avec beaucoup de passion, mais aussi, mine de rien, un vrai travail de mise en scène et de montage, Clémence Pouletty déroule ses vidéos avec quelques digressions, lorsque par exemple la youtubeuse imagine des dialogues entre elle-même et les auteurs qu’elle chronique (Imitations d'écrivains - La nuit pour adresse de Maud Simonnot).

    Je vous invite à remonter le fil de ses publications (18 à ce jour, depuis deux ans) et à découvrir des auteurs parfois exigeants mais toujours présentés avec beaucoup de pertinence, de précision et de légèreté : Pierre Michon (Passion), Mémoire de fille et Passion simple d'Annie Ernaux, Tenir jusqu'à l'Aube de Carole Fives ou trois livres d’Arnaud Cathrine.

    Le cinéma n’est pas en reste avec une émission sur Chien de Samuel Benchetrit, Curiosa de Lou Jeunet ou à propos de trois films de Michel Houellebecq (Near Death Experience, L’Enlèvement de Michel Houellebecq et Rester vivant) – un artiste qui, au passage, inspire particulièrement la chroniqueuse.

    Clémence Pouletty est une vraie curiosité : à découvrir de toute urgence.

    Clémence Pouletty sur Youtube
    @clemencepouletty
    https://www.facebook.com/clemence.pouletty

    Voir aussi : "Schopenhauer révélé"

    Photo : Clémence Pouletty

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  • La mariée et l’orphelin

    Faire le rapprochement entre ces deux films d’horreur que sont Wedding Nightmare et Brightburn : L'Enfant du mal, sortis à la même époque dans les salles obscures, n’a rien d’aberrant.

    Ces deux petits films américains, misant sur la peur, ont au moins un point commun : s’attaquer à leur manière aux valeurs traditionnelles que sont la famille et le mariage. Autre point commun : le budget modeste et un casting sans grande star - si l’on excepte Andy McDowell pour Wedding Nightmare.

    Brightburn : L'Enfant du mal conte l’histoire d’un enfant démoniaque, Brandon, adopté par Tori et Kyle Breyer, un couple en mal d’enfant. Leur bénédiction viendra des étoiles, puisqu’à la faveur de l’écrasement d’un vaisseau extraterrestre, nos deux amoureux recueillent un bébé – en réalité un alien anthropomorphe – qui va devenir leur seul et unique rejeton. Quelques années plus tard, devenu pré-adolescent, le garçon s’aperçoit qu’il a des dons de super-héros, mais qu’il va mettre au service de causes malfaisantes. Et c’est bientôt ces vrais-faux géniteurs qui vont en faire les frais . Le pitch de ce film diablement méchant, et dépourvu de toute espèce de rédemption, est une relecture un brin angoissante d’une naissance divine : enfant né des étoiles, père et mère inconnus, pouvoirs extraordinaires, visions d'ascension, place centrale donnée à une grange… On aura vite deviné que le scénario reprend à son compte des symboles christiques, pour renverser totalement le message et faire du petit bonhomme un être inquiétant, bien décidé à semer le chaos dans le monde.

    Intrigues subversives

    Diabolique, Wedding Nightmare l’est tout autant. Dans la famille des Le Domas, une tradition oblige chaque jeune marié.e à se prêter à un jeu. Lorsque Grace, follement amoureuse du fils Alex, tire la carte qui va décider de l’épreuve, c’est une partie de cache-cache qui lui est proposée. Le hasard fait mal les choses, car la mariée a l’obligation de ne pas être retrouvée, et ce jusqu’à l'aube - sinon, c’est la mort assurée. Une course folle commence dans les couloirs de l’inquiétant château. La jeune mariée espère cependant compter sur le secours de son jeune époux.

    Amateurs de jeux de massacres à l’arme blanche, Weddingt Nightmare est pour vous. On trouve un plaisir presque sadique à suivre la chasse à l’homme - à la femme en l’occurrence - et à voir les protagonistes tomber les uns après les autres, de la manière la plus gore possible, et ce jusqu’à la grande boucherie finale.

    Mais ne nous y trompons pas : comme pour Brightburn : L'Enfant du mal, la cible visée n’est pas cette innocente mariée ou ces parents trop aimants mais bien le mariage et la famille. Ce qui n’empêche pas les scénaristes de transformer les proies en chasseurs, lorsque par exemple Grace se transforme littéralement en Carrie vengeresse ou lorsque le père de Brandon choisit de prendre l’arme contre son propre fils. À ce moment, les intrigues devient carrément subversives. Subversion trouvant d’ailleurs son illustration sonore dans Brightburn : L'Enfant du malavec la bande-son d’une certaine Billie Eilish, qui propose son titre qui l’a fait connaître et qui convient à merveille pour ce film : "I'm that bad type / Make your mama sad type / Make your girlfriend mad tight / Might seduce your dad type /I'm the bad guy" (Bad Guy).

    Ces deux petits films d’horreur sont à voir en ce moment sur Canal+ .

    Brightburn : L'Enfant du mal, film d’horreur américain de David Yarovesky, avec Elizabeth Banks, David Denman, Jackson A. Dunn, Matt L. Jones et Meredith Hagner, 91 mn, 2019
    sur Canal+

    https://www.canalplus.com/cinema/brightburn-l-enfant-du-mal
    Wedding Nightmare (Ready Or Not), film d’horreur américain de Matt Bettinelli-Olpin
    Tyler Gillett, avec Samara Weaving, Adam Brody, Mark O'Brien, Henry Czerny, Andie MacDowell, Nicky Guadagni, Melanie Scrofano, Elyse Levesque et Kristian Bruun, 95 mn, 2019, sur Canal+
    https://www.canalplus.com/cinema/wedding-nightmare

    Voir aussi : "Quand je pense à la vieille Anglaise"

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  • Bien mieux qu'une thèse sur les frigos au cinéma

    L’‎Œil du frigo nous régale de ses chroniques sur les frigos au cinéma. Celle qu'il nous propsoe cette semaine sur le mémorable 127 heures de Danny Boyle a ceci de particulier qu'elle résume à elle seule tout l'intérêt de parler de ces appareils d'électroménager présents sur les grands écrans, dans des scènes a priori anodine. Focus sur 127 heures donc, un drame tiré d'un fait réel : à ne surtout pas copier comme l'écrit Philippe, notre œil du frigo.  

    Nous voici prêt pour un long moment cinématographique : 127 H de Dany Boyle, ou comment tout savoir sur le Blue John Canyon en Utah !

    Sur une musique tonitruante, Never Hear Surf Music Again Free Blood, le beau James Franco s’apprête à partir en expédition. Comme on fait tous, il ouvre son frigo et remplit son sac. Le frigo reste pratiquement tout le temps du générique dans le champ et raconte finalement toute l'histoire. Je dis ça au cas où les spectateurs fainéants de la rétine ne voudraient pas se taper 127 heures de film. Dans ce frigo, la main droite de James cherche et attrape nourriture, boissons énergétiques et laisse tomber les bières Coors. On sent qu'on ne part pas en pique-nique. C'est du sérieux. Mais c'est surtout le travelling qui est impressionnant : pourquoi montrer cette main en travelling se saisissant des objets vitaux pour partir en randonnée ? Il faut quand même remercier le caméraman qui s'est frappé un déplacement de gauche à droite et de droite à gauche pour servir les idées de Dany Boyle.

    Un chicken burrito de la marque Patio, me direz-vous, c'est pas spécialement fun quand on part à l'aventure. On pense tout de suite qu'il va se faire un feu de camp, se faire griller son poulet et l'enrober dans des galettes de maïs. Mais le frigo livre tout fait, tout frais, y a plus qu'à se régaler. Bon, le ketchup dans la porte reste à sa place : c'est déjà ça. Évidemment, la boisson énergétique est emballée aussi avec un sac blanc dont on ne saura rien. Un homme face à son frigo et l'histoire est lancée. Je ne peux pas disserter davantage sans tout révéler du film mais Dany a bien fait ses courses et le frigo cinématographique est bien achalandé.

    Je ne vous proposerai aucune recette avec ce qu'il y a au fond de ce frigo, Peut-être tout au plus une salade de fruits avec une tomate, mais je ne suis pas sûr que cela serve le propos du film. Car si Dany a placé un frigo en tout début de l'histoire, ce n'est pas pour coincer cette scène en plein milieu du film dans le canyon. Le récit se situe entre la pomme et le ketchup. Le plan dans le frigo semble ruisseler sur les victuailles pour nous expliquer le film. Si je devais faire une thèse sur les frigos dans le cinéma (histoire d'écrire cinq cents pages et la présenter dans un amphi) je choisirais forcément cette scène. Je sais, je suis comme ça : parfois je fais des vrais choix, douloureux voire cinglants. Je passe sous silence l'univers du placard adjacent pour ne pas vous trop raconter ce film.

    Un film qui traite d'un cercueil de pierre et du renoncement, on est loin de Burried de Rodrigo Cortes (qui n'a aucun frigo), mais quand même : "uUn homme enterré vivant doit s'en sortir..." Si j'avais envoyé ce pitch à une société de production, j'aurais perdu toute crédibilité... Ah oui ! c'est vrai : J'en ai pas ! Ne renoncer à rien, pas même à un Chicken Buritto et l'humanité en sort grandie. Un petit rappel : cette histoire est une histoire vraie, mais c'est interdit de copier !

    ODF

    127 heures, drame américain de Danny Boyle
    avec James Franco, Clémence Poésy et Kate Mara,
    2010, 94 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "127H Frigo"
     

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  • Ricki ou la belle vie

    Je dois vous avouer que jusqu'à cette chronique de L’‎Œil du frigo, Ricki and the Flash était complètement passé sous mes radars. Pour autant, ce film incompris a toutes les qualités : un drame sur le rock, avec Meryl Streep dans le rôle-titre, et une réalisation par Jonathan Demme, dont il s'agissait de son dernier film avant son décès en 2017, deux ans plus tard. Portrait d'une artiste incomprise, de retour dans sa vie d'avant.    

    Ricki, est une star de rock perdue et qui n'a jamais trouvé le chemin de la gloire. Pour sa passion elle a abandonné ses trois enfants et joue dans un bar miteux sans envergure.

    Elle est appelée à la rescousse par son ex mari pour secouer sa fille qui est en période suicidaire. Un ex-mari qui est plein aux as et dont la maison est digne d 'être publiée dans les plus grands magazines de déco intérieur. Ricki découvre alors un frigo congélateur magnifique. Rempli jusqu'à la gorge, où tout est rangé à sa place. Elle n'en revient pas. Le frigo est annoncé dans cette séquence comme un coffre fort. Elle l'ouvre et le monde s'illumine. Un retour de mère en perdition qui après avoir humé des herbes (de vraies herbes qui font décoller) dans le congélateur va se remettre en chemin vers sa fille trompée, délaissée abandonnée en pleine histoire d'amour par un mari adulescent.

    Evidemment elle va en découdre avec ses enfant. Ils ne lui pardonnent pas son départ pour la musique, cet abandon pour vivre en transe, paumée, fauchée, déglinguée mais - ô, combien ! - vivante. Ce frigo relance la vie : tout y est. Il y aurait trop à dire pour le décrire, mais rien que le nombre d’œufs dans la porte et on comprend combien ce faiseur de froid est un lieu central de cette famille complètement éclatée. Le frigo pour soigner les âmes en perdition pour casser des œufs, faire des omelettes et au final partager une bonne bouteille de lait ou autres friandises.

    Si demain vous êtes en perdition, et que votre frigo est vide. Appliquez cette recette que le cinéma de Jonathan Demme nous apprend :

    1/ Passer une commande et remplissez votre frigo à bloc, et n'oubliez pas les œufs. Ressortez votre guitare du placard (ou votre flûte à bec).

    2/ Trouvez vous une bonne playlist de musique dinguement décalée.

    3/ Appelez au téléphone (pas de SMS, please) un homme, une femme perdue de vue avec qui vous avez transcendez le monde un jour.

    4/ Invitez le/la et videz le frigo, soyez ringard, vintage jusqu'à ce que la mort de ce malaise s'en suive...

    PS : ne pas hésiter à recommencer en cas d'échec. ;)

    ODF

    Ricki and the Flash, drame américain de Jonathan Demme
    avec Meryl Streep, Mamie Gummer, Kevin Kline et Ben Platt,
    2015, 101 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Ricki And The Flash Frigo"
     

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  • Quand je pense à la vieille Anglaise

    C’est une adaptation brillante que je vous invite à découvrir : celle de La Maison biscornue, un roman policier méconnu et d’une rare cruauté d’Agatha Christie. Ce téléfilm britannique a été réalisé par un Français, Gilles Paquet-Brenner, avec au scénario Julian Fellowes. Le nom ne vous dit peut-être rien. Il s’agit pourtant du showrunner de la série Dowton Abbey. Il fallait bien ce talent pour mettre en image l’une des œuvres géniales de la vieille dame anglaise, devenue la papesse du crime.

    À la fin des années 40, L’homme d’affaire et célébrité Aristide Leonides a été tué chez lui, dans sa grande demeure, que la romancière britannique décrit ainsi : "C’était, là je le compris tout de suite, non pas une villa anglaise mais… un château manqué." Une maison biscornue (Crooked House) donc.

    L’enquêteur Charles Hayward est chargée par Sophia Leonides, la petite fille du millionnaire, de retrouver l’assassin. Le détective ne peut rien refuser à la jeune femme, avec qui il a eu une brève relation quelques années plus tôt en Égypte. Rapidement, les soupçons se portent sur les membres de la famille.

    Un château manqué

    Il y a Lady Edith de Havilland, la belle-sœur d’Aristide. Il ne faut pas oublier les filles et les belles-filles du tyrannique vieillard, sans oublier ses petits enfants, Josephine et Eustace et la veuve éplorée, Magda Leonides. Qui a donc empoisonné Aristide Leonides, et pourquoi, car le vieil homme gardait des secrets ?

    Je m‘arrête là sur l’intrigue qui aboutit, on s’en doute, à la découverte par le détective sans peur et (presque) sans reproche du, de la ou des coupables. Les fans de films d’époque se régaleront avec l’ambiance, les décors, les costumes et les coiffures de ce téléfilm d’une belle qualité, à la facture certes classique. Au scénario, Julian Fellowes a fait merveille pour adapter le policier d’Agatha Christie.

    Au casting, le spectateur découvrira un joli gratin. Glenn Close tient le rôle de la doyenne caustique et rude. Christina Hendricks, qui avait explosé dans Mad Men, est Brenda, la deuxième épouse du businessman, submergée par le chagrin (si tant est que ce n'est pas de la comédie). Sans oublier Gillian Anderson, méconnaissable en Magda Leonides, belle-fille illuminée autant qu'incomprise.   

    La Maison biscornue est à voir en ce moment sur Canal+.

    La Maison biscornue, téléfilm policier anglais de Gilles Paquet-Brenner, scénario de Julian Fellowes, avec Max Irons, Stéfanie Martini, Glenn Close, Honor Kneafsey, Christina Hendricks, Terence Stamp, Julian Sands, Gillian Anderson, Christian McKay, Amanda Abbington et Preston Nyman, 2017, sur Canal+
    Agatha Christie, La Maison biscornue, éd. Club des Masques, 1951, 189 p.
    https://www.canalplus.com/telefilms/la-maison-biscornue

    Voir aussi : "Maîtres et serviteurs à Downton Abbey"

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  • Frigo mutant

    Vous pouvez remercier L’‎Œil du frigo : grâce à Philippe, notre chroniqueur spcialisé dans les frigos au cinéma, notre culture s'enrichit d'un film méconnu, Frankie et Johnny, qui réunit à l'affiche deux immenses vedettes : Michelle Pfeiffer et Al Pacino. Sans oublier un frigo mutant... à moins qu'il ne soit métaphysique.    

    Il y a des frigos mutants qui se déguisent en vitrine réfrigérée pour gâteaux à la crème. Jusque là, rien d'anormal : on tous eu envie un jour de se transformer en vitrine... Mais là, j'avoue que je jubile un brin, d'abord parce que j'ai à faire à un frigo mutant et ensuite parce que cela me permet de vous parler de ce film absolument fantastique avec Michelle Pfeiffer et Al Pacino.

    Bizarrement, ce n'est pas le film référence des gangstas ou autres rappeurs en mal de violence. Et pourtant, ils pourraient y trouver tant de choses dans ce film comme la violence de la solitude au fond des fourneaux par exemple. Et un frigo qui prend le contrôle des gâteaux et qui se met à tourner sans qu'on ne lui demande rien. La valse des gâteaux aurait-elle une signification précise, alors que nos deux tourtereaux qui transpirent la solitude aigre de la vie se tournent autour ?

    Le frigo nous renvoie toujours à un pont central du film, pourquoi tourner autant autour du pot, voire du gâteau? Pourquoi la solitude tourne autour d'elle même et se tranche en autant de part pour ne pas survivre ? Pourquoi le tourbillon est-il autonome comme auto-alimenté à tel point que d'autres gâteaux ne peuvent plus s'installer sur l'étagère ? La pauvre Nebda n'en revient pas : comment arrêter la valse du frigo ? Moi, je ne sais pas : la valse du Frigo m'a pris... un mardi, comme la mer qui prend l'homme.

    Gary Marshall réussit l'impossible : mettre toutes les solitudes du monde dans la cuisine d'un restaurant de quartier, avec un frigo fou qui tourne. Comme une spirale centrale. Un axe où tous se réunissent. A partir de ce constat il tisse des liens, lance des valses, et crée un sentiment frigorifique bien connu : le bien-être... "Chapeau" !

    Un film qui vous saisit par son humanité, qui rend dingue par sa valse. Et quand la danse s'arrête, il reste le frigo.... et l'espoir !

    ODF

    Frankie et Johnny, drame américain de Garry Marshall
    avec Al Pacino, Michelle Pfeiffer, Hector Elizondo et Nathan Lane
    1991, 118 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Frankie et Johnny Frigo"
     

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  • Un certain été 1985

    Les cinémas sont sur les starting-blocks après cette difficile période de confinement. C’est l’ocasion ou jamais de parler de ces films qui vont faire parler d’eux, et le celui de François Ozon, Été 85, fera certainement partie de ceux-là.

    L’été de ses 16 ans, Alexis, lors d’une sortie en mer sur la côte normande, est sauvé héroïquement du naufrage par David, 18 ans. Alexis vient de rencontrer l’ami de ses rêves. Mais le rêve durera-t-il plus qu'un été ? L'été 85…
    Cette histoire sera à découvrir en salle, cet été, bien sûr. Date de sortie prévue : le 14 juillet 2020.

    Été 85, drame de François Ozon, avec Félix Lefebvre, Benjamin Voisin,
    Philippine Velge, Valeria Bruni-Tedeschi,
    Melvil Poupaud et Isabelle Nanty, 1H40,Diaphana,
    en salle le 14 juillet 2020

    http://diaphana.fr/film/ete-85

    Voir aussi :"Arnaud Prochasson : Emi, c’est potentiellement notre copine à tous"

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