Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

• • Hors-séries - Page 2

  • Chair sauvage 

    nouvelles,confrérie,israel,israelien,juif,yehoshuah kenazCes neuf nouvelles israéliennes ont en commun de raconter des scènes de la vie quotidienne à Tel-Aviv, scènes qui menacent à tout moment de basculer dans le drame ou l’absurde (ou bien les deux)

    Une jeune femme rescapée des camps de concentration et persuadée que des excroissances lui poussent à l’intérieur du corps devient à la faveur d’une soirée mondaine une personne digne d’intérêt ; un jeune garçon rencontre un demi-frère, pour le meilleur et pour le pire ; un soldat accepte de couvrir un supérieur dans une affaire a priori anodine ; un traducteur s’intéresse malgré lui à l’absence prolongée d’un voisin ; une étrange soirée réunit des invités qui ne se connaissent pas ; la projection d’un film pornographique se termine par un événement aussi inattendu que tragique.

    Yeoshua Kenaz réunit des histoires où le quotidien trivial d’une société israélienne malade le dispute au grotesque et au tragique. L’éditeur parle avec raison de "compassion goguenarde".

    Une vraie curiosité. 

    Yehoshuah Kenaz, Chair sauvage, éd. Actes Sud, 2011, 221 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2012/03/01/23652832.html
    https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-etrangere/chair-sauvage

    Voir aussi : "Au Pays des Mensonges"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Au Pays des Mensonges 

    roman,confrérie,etgar keretIl y a des livres que vous aimez déguster lentement, tel un bon vin : Au Pays des Mensonges en fait partie ! Ces 39 nouvelles sont autant de jolies surprises : audacieuses, tragiques, comiques, oniriques ou surréalistes, ces histoires sont des contes modernes qui savent aller droit au but et nous toucher. Au Pays des Mensonges est aussi le titre d'une de ces nouvelles.

    Dans cette fable, un menteur patenté rencontre les mensonges qu'il a inventés et qui prennent vie sous ses yeux. On trouvera également dans le recueil une malchanceuse se dépêtrant dans une histoire d'amour pathétique, un atelier d'écriture plein d'avenir, un réalisateur de documentaire aux prises avec un immigré russe et son poisson d'or, une surprise-partie qui va à vau l'eau, un repas de deuil dans un restaurant sans avenir, une histoire de piqûre et de fermeture-éclair, une trempe monumentale dans une entreprise de jouets ou le récit du couple que forment Ilan et sa petite amie.

    On appréciera plus ou moins telle ou telle nouvelle (c'est la loi du genre, après tout !) mais voilà un livre et un auteur qui méritent vraiment d'être redécouverts ! 

    Etgar Keret, Au Pays des Mensonges, éd. Actes Sud, 2011, 205 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2012/03/31/23899322.html
    https://www.actes-sud.fr/au-pays-des-mensonges-epub

    Voir aussi : "Le Pavillon d'or"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Derrière ou devant la balle en cuir

    Sans nul doute, les amateurs de foot vont se précipiter sur ce formidable recueil consacré aux meilleurs joueurs de l’histoire. Ce sont Raphaël Nouet et Nicolas Gettliffe qui sont derrière la mission impossible de choisir les 400 plus grands Footballeurs de l’Histoire (éd. Talent Sport). Mission impossible mais néanmoins relevée haut la main.

    400 fiches biographique et sportives se succèdent par ordre inverse de la chronologie. Des fiches d’une page à deux pages pour les footballeurs les plus emblématiques – les Pelé, Maradona ou Platini.

    Honneur à Kylian Mbappé qui ouvre le livre, avec deux pages – excusez du peu ! Il est vrai que le palmarès du futur ex joueur du PSG est déjà impressionnant. Ne manque plus au natif de Bondy qu’une Ligue des Champions, une Coupe d’Europe et un Ballon d’Or pour rendre son génie encore plus durable. Voilà qui dit tout de son talent qui risque bien de devenir aussi légendaire que ceux de ses brillants aînés, qu’ils soient attaquants, milieux, défenseurs ou gardiens. 

    "Aujourd'hui, j'ai marqué un but, mais Banks l'a arrêté" 

    Parlons de ces deux pages qui distinguent un très bon joueur d’un génie. Aucune surprise à voir Pelé, Johan Cruyff ou Franz Beckenbauer y figurer, tant leur apport dans le jeu a bouleversé ce sport. Lev Yachine, gardien emblématique et seul Ballon d’Or à ce poste y figure sans surprise non plus. On sera sans doute surpris de voir le Hongrois Ferenc Puskás tenir une place modeste (une seule page) – tout comme Just Fontaine d’ailleurs. Mais la surprise de taille vient de Zidane. Il n’est pas mis au même niveau qu’un Platini qui n’a pourtant jamais remporté de Coupe du Monde – un  gros trou dans son CV, sans nul doute. Sans doute Zidane paie-t-il ses mauvais exemples d’anti-jeu.

    On remarquera que quelques pays se taillent la part de lion : Brésil, Italie, Allemagne, Grande-Bretagne mais aussi la France. Le choix chronologique permet également de repérer des équipes et des périodes fastes pour certaines nations à certaines périodes : la Hongrie des années 50, l’URSS des années 60, le Brésil de Pelé entre 1958 et 1970 ou les Pays-Bas des années 70.

    Tout cela donne un tableau certes synthétique du sport le plus populaire au monde, avec des anecdotes incroyables, à l’instar du fameux "arrêt du siècle" lors d’un  match entre le Brésil et l’Angleterre lors du Mondial mexicain de 1970. Après l’incroyable geste du portier anglais Gordon Banks, entré dans la légende, Pelé aura cette phrase :  "Aujourd'hui, j'ai marqué un but, mais Banks l'a arrêté."

    Raphaël Nouet & Nicolas Gettliffe, Les 400 meilleurs Joueurs de l’Histoire, éd. Talent Sport, 2022, 448 p. 
    https://www.talenteditions.fr/livre/football-les-400-meilleurs-joueurs-de-lhistoire-9782378151713

    Voir aussi : "El Ouafi Boughéra, un athlète oublié"
    "Bla Bla Blog sur la ligne de départ pour l'Euro de foot et les JO"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Hammerstein ou l’intransigeance

    roman,hans magnus enzensberger,hammerstein,confrérieCe récit à plusieurs voix a le premier mérite de revenir sur la figure de Kurt von Hammerstein. Aristocrate et dernier chef d'état-major de l'armée allemande avant l'arrivée d'Hitler, cet homme aura été l'un des plus farouches opposants du nazisme, sans pour autant adhérer à aucun mouvement de résistance (ce qu'Enzensberger nuance par ailleurs).

    Ce militaire et homme politique aura également été un acteur et un témoin majeur de l'Allemagne de la première moitié du XXème siècle. L'intransigeance est vraiment le maître mot qui caractérise ce membre de la noblesse allemande qui, nous apprend l'auteur, a même été à deux doigts de participer à un attentat contre Hitler lorsqu'il n'a pas couvert les activités clandestines de ses proches. L'autre très gros intérêt de ce livre est de suivre les destins de ses enfants. La plupart d'entre eux vont, au contraire de leur père, choisir la résistance au nazisme, souvent au péril de leur vie. Deux de ses fils vont même participer au putsch du 20 juillet 1944. Marie Luise et Helga vont, elles, s'investir dans des cellules clandestines du parti communiste.

    Là où le livre devient passionnant est justement la description de cette vie souterraine d'opposants, les contacts avec le pouvoir central à Moscou, les relations ambiguës et complexes entre l'Allemagne et la Russie (et ce, malgré la dictature communiste), les purges soviétiques impitoyables (une question sans réponse émerge : les grandes purges de 1936-1938 ne furent-elles pas le résultat d'intrigues du contre-espionnage allemand qui aurait réussi d'un seul coup à faire supprimer des espions aguerris et fidèles au régime communiste et à saigner l'Armée Rouge ?).

    En tout état de cause, en suivant le parcours de ces jeunes femmes n'hésitant pas à transmettre au Komintern des documents traînant dans le bureau de leur propre père (dans des scènes dignes des meilleurs polars !), Enzensberger parvient à nous faire entrer au plus près de la vie quotidienne des Allemands. L'auteur - qui ne se revendique pas historien malgré la rigueur de son travail - use de sa liberté de romancier, notamment en créant des interviews posthumes (mais réalistes) avec des protagonistes disparus (touchante et passionnante Ruth von Mayenburg !). 
    Un très grand livre, unique dans son genre.  

    Hans Magnus Enzensberger, Hammerstein ou l’intransigeance, éd. Gallimard
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2012/04/12/23998258.html
    https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Hammerstein-ou-L-intransigeance

    Voir aussi : "Le Pavillon d'or"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Basson, toi mon ami

    Nous avions déjà parlé du basson dans une chronique consacrée à Rui Lopes. Cet instrument discret – et même trop discret – est une nouvelle fois mis en valeur dans un formidable album de compilations d’œuvres classiques et contemporaines. C’est Lola Descours qui mène le bal dans son formidable album Hommage à Nadia Boulanger.

    Au programme de la bassoniste, Stravinsky, Sains-Saëns, Nadia Boulanger (bien sûr), Lili Boulanger, Poulenc, Fauré, mais aussi Philipp Glass, Aaron Copland ou encore Piazzola. Autant de compositeurs qui ont entouré la musicienne, cheffe d’orchestre et pédagogue. Saluons aussi la présence de compositeurs souvent cantonnés à la musique de films mais qui sont réellement entrés dans le répertoire classique contemporain. Ce sont Michel Legrand, Jean Françaix, Leonard Bernstein et Vladimir Cosma.

    Une seule œuvre de Nadia Boulanger est proposée. Il s’agit du lumineux "La mer" qui s’écoute comme un hommage à Debussy. Lili Boulanger, décédée dans sa 24e année ne pouvait pas ne pas apparaître non plus dans cet hommage à sa sœur. Elle qui se savait tôt gravement malade, a laissé une œuvre évidemment incomplète mais en tout cas marquante. Lola Descours propose un "Nocturne" d’elle à la facture classique et aux délicats reflets que vient épouser le basson.  

    C’est une vraie gourmandise que d’écouter et de découvrir des œuvres et surtout un instrument au son rond et profondément humain. L’album commence par la Suite italienne sur Pulcinella d’Igor Stravinsky. Cette œuvre, au départ un ballet écrit en 1919 d’après des emprunts au compositeur baroque Pergolese, est devenu une suite orchestrale en 1932. Le basson de Lola Descours se fait tour à tout joueur ("Overture", "Tocata"), mélancolique ("Serenata"), amoureux ("Gavotte con due variazioni") et sombre en forme d’adieu ("Minuetto e Finale").

    Une influence de Nadia Boulanger ? Gageons que oui

    On a dit que cet album constitue un hommage et, mieux, un cercle d’amis et de proches de Nadia Boulanger. Parlons à ce sujet du "Maria de Buenos Aires" d’Astor Piazzolla que Nadia Boulanger, est-il dit dans le livret, encouragea, avec l’intuition que le musicien argentin devait assumer le choix du tango. On sait ce qu’il advint par la suite. Il y a une autre "Maria" dans l’opus. Il s’agit de l’héroïne légendaire de West Side Story. Lola Descours en propose une version pour basson à la toute fin de l’album. Leonard Bernstein a qualifié Nadia Boulanger de "Reine de la musique". La bassoniste propose une version épurée du classique de la comédie musicale new-yorkaise avec accordéon, rendant le titre plus bouleversant encore.

    C’est avec le morceau "Old Poem" que s’est concrétisée une autre relation artistique, cette fois entre Aaron Copland et la musicienne et pédagogue française. Le compositeur américain propose dans ce court morceau une essence à la fois moderne et une création aux sources anciennes. Le basson caresse chaque note, donnant à ce poème musical une teinte tout en romanesque.

    Il est naturel de trouver dans cet album la Sonate op. 168 pour basson et piano de Camille Saint-Saëns. Ce dernier l’a composé en 1921, peu avant sa mort. Il s’agit d’une des œuvres majeures du répertoire pour cet instrument mal-aimé. Lola Descours propose cette sonate en sachant que Saint-Saëns, un ami de la famille Boulanger, fut quelque peu misogyne pour Nadia Boulanger, sans doute un peu trop libre à son goût et pour son époque.      

    D’autres grands classiques de la musique française rejoignent cet enregistrement, à commencer par Francis Poulenc et trois courts morceaux élégants, "Fiançailles pour le rire", un extrait de La Courte Paille et un autre de Léocadia, le fameux air "Les chemins de l’amour", rendu célèbre à par Yvonne Printemps. Le basson est parfait pour rendre à cette chanson toute sa douceur. Gabriel Fauré est également présent la mélodie "Les berceaux", interprété là aussi avec piano et basson.

    L’auditeur découvrira avec bonheur le titre phare du film Le Jouet, avec un Vladimir Cosma plus inspiré que jamais et qui a fait de la BO de cette célèbre comédie une œuvre désormais classique. Autre compositeur pour le cinéma, Michel Legrand est présent avec le morceau "Watch What Happens". Le titre dira sans doute moins que l’œuvre dont il est tiré : Les Parapluies de Cherbourg.    

    Parmi les grandes figures de la musique contemporaine américaine, et outre Aaron Copland, Lola Descours a la bonne idée de proposer le passionnant "Love Divided Bye" de Philipp Glass. Le minimalisme est bien là mais le compositeur américain le mâtine de cet esprit français. Une influence de Nadia Boulanger ? Gageons que oui.

    La musicienne française vouait une tendresse et une admiration particulière pour Jean Françaix qu’elle a formé dès son enfance. Il est présent ici avec son "Divertissement pour basson et quintettes à cordes". Sérieux, légèreté, gravité, insouciance, classicisme et modernisme se marient avec bonheur dans cette œuvre de 1959 que l’on découvre grâce à Lola Descours. Le basson se fait plus discret, tout en restant central et capital. Un instrument roi, assurément.   

    Hommage à Nadia Boulanger, Lola Descours (basson), Paloma Kouider (piano),
    Trio ABC, Octuor de France, Indésens Calliope Records, 2024
    https://loladescours.com
    https://www.facebook.com/p/Lola-Descours-Bassoon

    https://indesenscalliope.com

    Voir aussi : "Rui Lopes, le basson peut lui dire merci"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Le Pavillon d'or

    81Tc9BK9FJL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpgEn juillet 1950, les Japonais apprennent, médusés, que le Pavillon d'Or, joyau de l'architecture nippone et lieu sacré, a été détruit, incendié, par un jeune moine bouddhiste (ce temple sera construit à l'identique quelques années plus tard).

    Mishima choisit, dans ce roman qui l'a fait connaître en Occident, de retracer ce fait divers en se plaçant dans la tête du pyromane. Il retrace la vie de ce jeune homme déséquilibré, bègue, esseulé, dégoûté par ses proches mais surtout fasciné par ce Pavillon d'Or.

    Fasciné jusqu'à être prisonnier de la beauté de ce monument ; l'acte criminel s’avéra être une sorte de libération pour le moine déséquilibré.

    Un très grand classique de la littérature japonaise, écrit dans un style d'un extrême raffinement. Un bijou.   

    Yukio Mishima, Le Pavillon d'or, éd. Gallimard Folio, 1975, 375 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2012/05/15/24270237.html
    https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782070358465-le-pavillon-d-or-yukio-mishima-gerard-siary

    Voir aussi : "1Q84, III"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • 1Q84, III

    confrérie,murakami,1q84,japon,japonais,fantastiqueVoici la dernière partie de la trilogie culte de Murakami, 1Q84, une trilogie en passe de devenir sans doute un grand classique d'ici peu. On retrouve les personnages centraux d'Aomamé et Tengo dans le monde déstabilisant et dangereux de 1Q84. Un troisième protagoniste - une troisième voix, dirions-nous - prend une place importante : Ushikawa.

    La sortie de ce troisième opus a pu décevoir certains lecteurs ; cela n'a pas été mon cas. Certes, ce dernier volet est plus introspectif, avec moins de rebondissements que le livre 2, qui allait tambour battant ; certes, toutes les réponses ne sont pas données, un choix sans aucun doute de Murakami d'entretenir le mystère de cette œuvre complexe. Il reste que ce Livre 3 est riche de révélations, de symboles forts (sur la place du père, sur l'enfance et sur la transmission, notamment), de coups de théâtre et de moments poignants.

    Il est impossible de rester insensible aux dernières pages de cette trilogie particulièrement riche (et qui mériterait sans doute d'être relue plusieurs fois). On referme en tout cas ce dernier volume de 1Q84 avec le regret de devoir abandonner Aomamé et Tengo.  

    Haruki Murakami, 1Q84, Livre 3 (octobtre-décembre), éd. Belfond, 2010, 530 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2012/07/22/24753748.html

    Voir aussi : "1Q84, II"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • El Ouafi Boughéra, un athlète oublié

    C’est une période olympique oubliée. Celle du début du XXe siècle, précisément à Amsterdam, lors des JO de 1928. Le sport n’avait pas encore ce caractère professionnel, mercantile et politique. Les sportifs étaient des passionnés, des gens ordinaires, parfois géniaux, et surtout pas médiatisés.

    À telle enseigne que l’on a oublié un de ces champions, El Ouafi Boughéra. Originaire d’Algérie, qui était à l’époque une colonie française, il travaille comme manœuvre chez Renault, à Boulogne-Billancourt. C’est cette histoire que nous raconte Nicolas Debon dans sa bande dessinée Marathon, (éd. Dargaud). Une histoire faite de sueur, de souffrances… et de vent. 

    Une histoire faite de sueur, de souffrances… et de vent

    Il y a peu de textes dans ce très bel album sorti en 2021 et que Bla Bla Blog choisit de chroniquer en ce moment, à quelques mois des JO de Paris.

    Près d’un siècle après l’événement olympique qui se déroulait en Europe, aux Pays-Bas, le lecteur sera fasciné par l’ambiance que transcrit Nicolas Debon. Il fait le choix de la couleur sépia et du quasi muet pour parler de ces jeux des Années Folles. Folle d’ailleurs comme cette journée maussade du 5 août 1928. Il ne faisait pas beau à Amsterdam et le vent se mêlait à la pluie, faisant de ce marathon un véritable enfer. Or, contre toute attente, c’est un sportif inconnu né dans un pays chaud qui va damner le pion aux grands favoris américains, anglais et finnois ("Les Finlandais Volants").

    Pour en savoir plus sur cette histoire incroyable et sur la suite de cette victoire franco-algérienne, il faut se reporter au bref cahier en fin de page. 30 ans plus tard, un autre athlète algérien entrait dans la légende, et cette fois dans la gloire. Il se nommait Alain Mimoun. 

    Nicolas Debon, Marathon, éd. Dargaud, 2021, 120 p.
    https://www.dargaud.com/bd/marathon/marathon

    Voir aussi : "Adieu, Tintin ?"
    "Cantique du quantique"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !