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Lose No Sleep continue de faire son petit bonhomme de chemin sur Internet comme sur les radios, avant d’autres projets. Et il n’est pas impossible que la voix d’Abi Lomby devienne bientôt incontournable, en France comme aux États-Unis où l’artiste vit une partie de l’année.
Abi Lomby a accepté de répondre aux questions de Bla Bla Blog pour mieux la connaître.
Bla Bla Blog – Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Abi Lomby – Je suis franco-américaine, j’ai 21 ans, je vis entre Paris et Los Angeles. Je suis une fille nature, qui aime la vie, rire, partager des bons moments avec mes proches et mes amis, bref s’amuser et bien sûr chanter !
BBB – Racontez-vous votre rencontre avec LaShawn Daniels.
AB – Un moment qu’on n’oublie pas ! Je me suis retrouvée face à un grand Monsieur de la musique. Je me suis sentie à l’aise instantanément et travailler ensemble a été comme une évidence !
BBB – Que saviez-vous de lui auparavant ?
AB – Je connaissais tous ses tubes, écrit pour tous ces grands artistes (Michael Jackson, Whitney Houston, etc.). Autant vous dire combien j’étais impressionnée !
BBB – Comment avez-vous travaillé avec lui ?
AB – Vous l’avez compris, tout s’est passé comme si on se connaissait déjà ! Il est d’une infinie gentillesse. Il m’a tout de suite prise sous son aile, entraîné par ma détermination !
BBB – Avec quels autres artistes avez-vous collaboré ?
AB – Amir bien sûr ! Une première et merveilleuse aventure ! Lui aussi, si gentil, si rassurant, un peu comme un grand frère !
"Travailler avec BigFlo et Oli serait incroyable !"
BBB – Vous vivez entre les États-Unis et la France. Racontez-nous justement cette vie particulière et, j’imagine, excitante.
AB – J’ai effectivement cette grande chance. Je suis née aux USA. Depuis mon plus jeune âge, je navigue entre LA et Paris. Je profite de ces deux cultures si différentes, qui m’ont ouvertes à tant de styles musicaux.
BBB – Quelles sont vos influences musicales ? De quels artistes vous sentez-vous proches ?
AB – Elles sont multiples. J’aime particulièrement le RnB, et le rap US ! Je me retrouve dans The Weeknd, Drake, Cassie...
BBB – Avec quel artiste français souhaiteriez-vous travailler ?
AB – Je pense tout de suite à BigFlo et Oli. Ces deux frères ont une telle plume ! Travailler avec eux serait incroyable !
BBB – Quelle est la prochaine étape de votre carrière après le single Lose No Sleep ? Un album ?
AB – Un deuxième single et mon album arrivent dans les mois à venir !
BBB – Des concerts et une tournée sont-ils prévus prochainement ?
AB – On y travaille ! J’espère pouvoir très vite partir à la rencontre du public, c’est vraiment sur scène que j’ai envie de m’exprimer !
Les récits de guerres sont nombreux, beaucoup moins ceux concernant la Guerre de Corée (1950-1953), un conflit oublié et pourtant fondamental dans l’histoire de la Guerre froide. La Guerre de Corée prend une résonance particulière aujourd’hui avec la crise nord-coréenne et les tensions entre le Président américain Donald Trump et le dictateur nord-coréen Kim Jong-un.
Leonard Adreon, ancien lobbyiste puis conseiller auprès de Ronald Reagan, est l’auteur d’un récit sur son passé de soldat pendant la guerre de Corée : Hilltop Doc (éd. BookBaby, non-traduit en français).
Leonard Adreon a vécu certains des pires carnages de la guerre de Corée mais aussi des moments plein d'humanité. Sa description saisissante donne vie à la guerre entre l'armée chinoise et les Marines américains, au cours de batailles faisant rage pour la conquête de collines en Corée. Aide-soignant dans les Marines, Leonard Adreon raconte son histoire, celle d'un jeune homme de Saint-Louis sans expérience médicale mais chargé de sauver des vies au milieu du chaos sanglant de la guerre. Il décrit des scènes sinistres, bouleversantes et parfois comiques des champs de bataille, avec sa propre histoire en arrière-fond – qui est aussi celle de ses erreurs et des vicissitudes de l'armée qui l'ont fait atterrir sur le 38e parallèle.
Leonard Adreon a accepté de répondre à nos questions. Il nous parle de son expérience de vétéran, nous livre sa vision de la crise nord-coréenne et propose des leçons à tirer de la guerre à laquelle il a participé.
Bla Bla Blog : Pensez-vous que la Guerre de Corée soit une "guerre oubliée" ? Leonard Adreon : Oui, la guerre de Corée est une guerre oubliée. Elle était coincée entre la monumentale seconde guerre mondiale et la tragique guerre controversée du Vietnam. Elle a commencé sur le 38e parallèle et s'est terminée sur le 38e parallèle. La perception en Amérique est qu’elle avait lieu au milieu de nulle part et qu’elle n’a rien changé. Les 50 millions de personnes qui ont été sauvées en Corée du Sud seraient en désaccord avec cette perception. BBB : Cette guerre est inconnue par une majorité de Français. Et les Américains ? LA : Ma précédente déclaration répond à cette question sur la méconnaissance de cette guerre par les Américains. BBB : Pourquoi êtes-vous allé à la guerre ? Quel âge aviez-vous ? Le regrettez-vous aujourd’hui ? LA : J'ai été enrôlé à l'âge de 17 ans en 1944. J’ai rejoint les réserves, avant d’être libéré de mes obligations. Puis, j’ai été remobilisé en 1950 lorsque la guerre de Corée a commencé. BBB : Vous parlez dans votre livre de la Dog Company (Compagnie des Chiens) Qu'est-ce que la Dog Company ? LA : Les compagnies marines étaient désignées par des lettres. Ma compagnie était la compagnie D. Elles étaient ensuite surnommées à partir de ces lettres : Able, Baker, Charlie, Dog, et Easy, etc. BBB : Sur quels champs de bataille avez-vous été ? LA : Les champs de bataille étaient les collines et les vallées autour du 38e parallèle. BBB : Pourquoi avoir attendu 60 ans pour raconter votre histoire, et pourquoi avez vous décider de parler maintenant ? LA : J'ai attendu plus de 60 ans parce que quand j'ai quitté la Corée, moi et les membres de mon peloton avons décidé que nous allions mettre l'expérience coréenne derrière nous et passer à autre chose dans nos vies quand nous retournerions à la maison et si nous y pouvions y retourner. J'ai décidé de parler maintenant parce que ma mémoire est claire et précise sur ce qui s'était passé. Par ailleurs, la faculté de l'Université Washington de Saint Louis, où j’exerce dans le cadre de cours d'écriture, a découvert que j'avais fait la guerre et m'a encouragé à écrire un livre. BBB : Quels camarades et amis proches avez-vous perdu là-bas ? Qu'aimeriez-vous leur dire aujourd'hui ? LA : J'ai perdu un certain nombre de camarades de Marines très proches. Je parle d’eux dans HilltopDoc. Je voudrais leur dire qu'après un long silence, j'ai écrit ce livre pour les honorer et que je penserai à eux jusqu'à ma mort. BBB : Pouvez-vous nous parler d'un événement en Corée qui vous a particulièrement touché ? LA : Dans le prologue du livre, je fais référence à Big Mike, un Marine de carrière qui avait survécu aux affreuses batailles d'Iwo Jima [février-mars 1945] pour finalement perdre la vie sur une colline en Corée. Il a succombé après que ses instincts affûtés m’aient sauvé de la mort moi et son équipe de pompiers à cause d’une grenade chinoise. Par la suite, je n'ai pas réussi à le sauver. Je l'ai porté en bas de la colline et j'ai aidé à charger son corps sur un camion, avant son long voyage de retour. Je lui devais ma vie. Cela m’a profondément affecté. BBB : Êtes-vous retourné en Corée après la fin de la guerre ? LA : Non, je ne suis pas retourné en Corée. BBB : Avez-vous parlé à vos enfants de votre expérience de soldat ? LA : Mes filles en ont entendu parler quand j'ai commencé à écrire ce livre. BBB : Qu'aimeriez-vous dire à vos petits-enfants au sujet de votre expérience militaire ? LA : Je veux dire à mes six petits-enfants que la guerre est le pire des règlements lorsqu’il y a un différend entre parties. S'ils lisent Hilltop Doc, ils devraient comprendre le message. BBB : Est-ce que la situation en Corée vous inquiète ? Pourquoi ? LA : Je suis préoccupé par la situation aujourd'hui. À moins que la Chine n'intervienne et que Kim Jon-un abandonne son programme nucléaire en échange d'une garantie de survie de la Corée du Nord, la menace d'une conflagration majeure risque de tuer beaucoup de personnes en Corée du Nord, en Corée du Sud et dans de nombreux endroits d’Asie du Sud-Est, sans compter aux États-Unis. BBB : Pensez-vous que nous pouvons revivre aujourd'hui ce qui s'est passé il y a 60 ans ? LA : Nous ne pouvons pas revivre ce qui s'est passé il y a 60 ans, mais nous pouvons comprendre cet événement. En tout cas, c’est ce que mon livre tente de faire. BBB : Si vous pouviez conseiller le président Trump, que lui diriez-vous ? LA : J'espère que le président Trump épuisera toutes les possibilités de faire pression sur Kim Jong-un, probablement via la Chine, pour mettre un terme à ses programmes nucléaires potentiellement désastreux. Si la Chine ne peut ou ne veut pas le faire, le président devrait chercher un changement de régime. Attaquer la Corée du Nord est un dernier recours désespéré. BBB : Si vous pouviez dire quelque chose au président français Emmanuel Macron au sujet de la guerre de Corée et de la Corée de Kim Jong, qu'est-ce que ce serait ? LA : J'espère que le président français se joindra à d'autres pays du monde pour forcer la Corée du Nord à cesser ses programmes nucléaires intercontinentaux. BBB : Comment pouvons-nous mieux aider les anciens combattants de la guerre de Corée et et des autres guerres ? LA : Les vétérans de la guerre de Corée diminuent en nombre. Je pense que la meilleure chose que nous pouvons faire est de les honorer pour leur service en se souvenant de cette guerre oubliée. Les vétérans, vivants et morts, comme les victimes de la guerre, méritent de ne pas être oubliés et d’être respectés. BBB : Merci pour vos réponses, Leonard Adreon.
The books about wars are numerous, much less those concerning the Korean War (1950-1953), a conflict that is fundamental in the history of the Cold War. We are talking today about this war forgotten because of the North Korean crisis and the tensions between US President Donald Trump and North Korean dictator Kim Jong-un.
Leonard Adreon, a former lobbyist and Ronald Reagan advisor, is the author of a story about his past as a soldier during the Korean War: Hilltop Doc (BookBaby).
As a Marine corpsman, Leonard Adreon saw some of the worst of the Korean War’s carnage and the best of its humanity. His gripping description brings to life the war between the Chinese army and the U.S. Marines as they battled to take the high ground. As a corpsman, Adreon tells the story from the unique perspective of a young man from St. Louis, with no medical background, thrown into the role of saving lives amid the war’s violence. He leavens the grim, emotional, and sometimes ironic battlefield scenes with his background story – of how his own mistakes and the military’s bumbling landed him at Korea’s 38th Parallel.
Leonard Adreon accepted to answer our questions. He talks about his experience as a veteran, tells us his vision of the North Korean crisis and gives some lessons after his military past in Korea.
Bla Bla Blog: Do you think that the Korean War is a “Forgotten War” ? Leonard Adreon: The Korean War is a forgotten war. It was squeezed in between the monumental WW 2 and the tragic, controversial Viet Nam War. It started at the 38th Parallel and ended at the 38th Parallel. The perception in America was that it went nowhere and accomplished nothing. The 50 million people of South Korea who were saved would disagree with that perception. BBB: This war is unknown by a majority of French. What about the Americans? LA: My statement above answers the question about American’s knowledge of the war. BBB: Why did you go to war?" How old were you ? Do you regret it? LA: I was drafted at age 17 in 1944. Joined the reserves when released from service and called back in 1950 when the Korean War began. BBB: You're talking about the Dog Company (Chapter 15) What is the Dog Company? LA: Marine companies were designated by letters. My company was D Company. Companies were called Able, Baker, Charlie, Dog, and Easy etc. BBB: On what battlefield have you been? LA: The battlefields were the hills and valleys in the area of the 38th Parallel. BBB : Why do you waited 60 years to tell tour story, and why do you decide to speak now? LA : I waited more than 60 years because when I left Korea the members of my platoon decided that we were going to put the Korean experience behind us and move on with our lives when and if we made it home. I decided to speak now because my memory was vivid and clear about what happened and the faculty of Washington University of St. Louis, where I facilitate writing classes, discovered that I was in the war and urged me to write a book. BBB : What companions and close friends have you lost there? What would you like to tell them today? LA : I lost a number of close Marine buddies and I have written about them in Hilltop Doc. I would like to tell them that, after a long delay, I wrote a book to honor them and that I will think of them until I die. BBB : Can you tell us about an event in Korea that particularly affected you? LA : In the prologue of the book I make reference to Big Mike, a career Marine who had survived the horrible battles of Iwo Jima [february-march 1945] only to loose his life on a hillside in Korea. He lost his life after his quick instincts saved me and his fire team from death by a Chinese grenade. After I was unsuccessful in saving him, I carried him down the hill and helped load his body on a truck to start his long journey home. I owed him my life. It had a profound effect on me. BBB : Did you return to Korea after the end of the war? LA : I did not return to Korea. BBB: Have you talked to your children about your experience as a soldier? LA: My daughters heard from me about it when I proceeded to write the book. BBB: What would you like to tell your grandchildren about your military experience? LA : I tell my 6 grandchildren that war is worse alternative to settling disputes between people. If they read Hilltop Doc they will get the message. BBB : Does the situation in Korea worry you? Why ? LA : I am concerned about the situation today. Unless China steps in and causes Kim Jon-Un to give up its nuclear program in exchange for a guarantee by China of North Korea’s survival, there is a serious danger of a major conflagration that will kill many in North Korea, South Korea and, possibly, in many places in Southeast Asia and the United States. BBB : Do you think that we can relive today what happened 60 years ago? LA : We can’t relive what happened 60 years ago, but we can understand it which is what my book attempts to do. BBB : If you could advise President Trump, what would you tell him? LA : I hope President Trump will exhaust all possibilities of pressuring Kim Jong-Un, probably via China, to discontinue his potentially disastrous nuclear programs. If China can’t or won’t do it, the President should seek regime change. Attacking North Korea is a desperate last resort. BBB : If you could say something to french President Emmanuel Macron about the Korean War and the Korea of Kim Jong un, what would that be? LA : I hope the French President will join with other world nations to force North Korea to cease its intercontinental nuclear programs. BBB : How we can better serve veterans of the Korean War and beyond? LA : The veterans of the Korean War are diminishing in numbers. I think the best thing we can do is to honor them for their service by remembering the forgotten war. The veterans, living and dead, and the casualties of the war deserve to be remembered and appreciated. BBB : Thank you for your answers, Leonard Adreon.
Leonard Adreon, Hilltop Doc: A Marine Corpsman Fighting Through the Mud and Blood of the Korean War, BookBaby, 244p. 2017 http://www.hilltopdoc.com
Antoine : 32 ans, je suis le chanteur de Wild Times. Augustin est mon petit frère donc ce groupe c’est aussi un peu une histoire de "bromance". Je suis réalisateur et c’est notamment moi qui ai réalisé le clip de notre premier single, The Wanderers.
Pascal : j'ai 37 ans (le doyen du groupe !) je suis né à Marseille et fait mes études à Aix-en-Provence à l'ECV (Ecole de Communication Visuelle). J'ai un master 2 en communication visuelle et je m'occupe donc de l'image du groupe. Mon métier est créateur d'identité visuelle et travaille en free-lance. Je suis le bassiste du groupe Wild Times et je joue de la musique depuis mes 13 ans.
Augustin : Moi j’ai 29 ans, je suis le plus jeune du groupe, au coude à coude avec Théo le batteur, mon but c’est de le dépasser mais ça ne va pas être simple... Pour ma part, je suis ingénieur du son, compositeur de musique, à l’image et guitariste dans Wild Times. Passionné par le son depuis toujours je travail à mon compte et a monté mon propre studio de musique. Je suis également diplômé d'un master en communication.
Théo : Je suis Théo, le batteur du groupe, 29 ans et originaire de Paris, ville dans laquelle j’ai eu la chance de grandir et de rencontrer les membres du groupe. J’ai commencé la batterie après m’être essayé au piano et mettant rendu compte que cet instrument n’était pas ma vocation. En 2004, en internat dans un lycée, j’ai eu l’opportunité de pouvoir découvrir et pratiquer la batterie très régulièrement. Après quelques années et beaucoup d’indulgence de la part des mes premiers auditeurs, j’ai commencé à prendre du plaisir en jouant de cet instrument, pour finalement m’en passionner. En 2006, je rencontrais Augustin et Antoine, avec qui nous fondions Wild Times. J’ai fais des études d’ingénieur du son, pour finalement me diriger vers les métiers de la communication digitale, que je combine avec Wild Times.
BBB : De quand date le groupe ?
Augustin : Wooo, depuis sûrement trop longtemps…
Antoine: le groupe a eu différentes formation, même si le noyau est le même depuis le début. Mais en considérant qu’Augustin et moi jouons de la musique ensemble depuis notre enfance, le groupe ne date pas d’hier ! Non sérieusement, le groupe tel qu’il est aujourd’hui, dans sa composition et dans le message, la couleur que nous voulons partager, le groupe a trois ans environ. C’est à ce moment -là que nous nous sommes retrouvés pour poser les bases des premier morceaux estampillés Wild Times.
BBB : A quelle occasion s’est-il formé ?
Antoine: Je crois que la première occasion que nous avons eu d’enregistrer quelque chose était un de mes courts-métrages pour lequel Augustin et Theo ont créé la bande originale. Puis, on a eu besoin d’y ajouter une voix et c’est moi qui m’y suis collé. Et, petit à petit, on ne s’est plus quitté.
Théo : En 2006, Augustin et moi on s’est rencontrés au lycée, et on a décidé de jouer ensemble. Très vite est née une vraie envie de composer des morceaux et d’aller plus loin qu’un simple loisir. À la suite du court métrage, Augustin décide de proposer à Antoine de s’essayer au chant dans cet embryon de groupe. Quelque-chose se passe, on est bien ensemble, le travail nous passionne. Des morceaux maladroits naissent, l’envie de progresser est là. Un an plus tard, Pascal vient nous voir en concert, dans un petit bar à Oberkampf. Coup de cœur réciproque pour ce bassiste, qui décide de nous rejoindre. Wild Times est né.
BBB : Quels ont été les premiers temps forts de ce groupe ?
Augustin : J’ai rencontré Antoine le second jour de ma vie je pense, donc oui moment très fort !
Antoine : non, moment très décevant et troublant pour moi, le jour de notre rencontre : j’ai du apprendre à "partager" et ça m’a pas trop fait kiffer.
Théo : Plus sérieusement, en 2007, le groupe à migré à Bruxelles car Antoine partait suivre des études de cinéma. Pendant un an, nous avons bossé la musique nuit et jour, c’était fou !
Antoine : Oui c’était un vraie chance pour nous. Nous avons vécu, l’année qui suivait, de beaux concerts aussi, notre meilleur souvenir pour le moment c’est peut être le Divan du Monde.
Pascal : Oui le Divan du Monde c’était top, et notre dernière Flèche d’or aussi. C’était rempli, le public était vraiment super !
BBB : Qu’avez-vous fait avant Wild Times ?
Antoine : Avant Wild Times, nous avions sorti un EP sous un autre nom, PHOTO, sur le label Sober & Gentle, notamment connu pour son travail sur Cocoon, Mother Of Two, Hey Hey My My ou encore les Kids Bombardos. C’était une super expérience et nous avions signé pour un album avec Sober. Mais malheureusement le label a subi la crise du disque et a dû mettre la clé sous la porte juste avant notre entrée en studio. On s’est donc retrouvés sur le carreau et on a dû prendre les choses en main pour que cet album puisse voir le jour. On a donc monté notre propre label, sobrement appelé Wild Times Record, et avons eu la chance de collaborer avec Antoine Gaillet, Freddy Lamotte et l’exceptionnel Florian Monchâtre. Sans eux on aurait rien pu faire. On leur doit tout.
BBB : De quels artistes vous sentez-vous proches ?
Pascal : Contre toute attente je ne vais citer aucun bassiste ni musicien, mais un courant artistique qui pour moi est le plus rock de tous : ce sont les dadaïstes. Leur anti-conformisme et leur vision de toutes les formes d'arts m'ont appris à aimer des choses diverses et variées, à critiquer et à me poser de vraies questions. Ce sont les papes de la liberté de la pensée, de la liberté de créer.
Augustin : Tous les membres du groupe écoutent des choses éclectiques. Ça peut aller du jazz au métal en passant par le rock et le reggae. Notre musique s'inspire d'une somme d'artistes ou de groupes qui sont parfois aux antipodes les uns des autres. Ça ne nous fait pas peur, tant que c’est beau et que ça nous touche. Je pense que c’est ce qui fait de Wild Times un groupe en quelque sorte "transgenre" avec, avant tout, des choix sentimentaux assumés qui créaient une cohérence entre paroles et musique.
Antoine: Je vais quand même citer celle dont je suis amoureux depuis toujours : PJ Harvey, qui pour moi est la quintessence de la pureté rock, de l’engagement, de la poésie.
BBB : Quelles sont vos influences musicales ?
Antoine: C’est toujours une question difficile… Well well well… Évidemment, il y a Radiohead qui met tout le monde d’accord et qui nous a bercé depuis notre adolescence. Évidemment, tout le rock des années 70 même si je dois avouer que c’est très rare pour moi d’en écouter en ce moment. Je suis d’avantage à la recherche de nouveaux sons. Parmi eux, entre autres, la prêtresse PJ Harvey dont les deux derniers albums sonnent comme rien d’autre. Ce sont des ovnis, un mélange de musique folklorique anglo-saxonne, de rock, de troubadours : indéfinissable. Sinon gros coup de cœur pour Royal Blood avec leur premier album, l’ensemble de la discographie d’Arcade Fire, Foals mais aussi les deux premier album de PVT, Portishead…
Théo : Mes influences musicales sont très diverses. J’aime beaucoup l’électro minimale berlinoise, le dub, le rock, la pop, le classique. Si je devais emporter trois disques sur une île, je prendrai sans hésiter : Opus Incertum de High Tone, Hail to the thief de Radiohead, et An Awesome Wave d’ Alt-J.
BBB : Quelle musique écoutez-vous en ce moment ?
Augustin : Pour ma part le dernier gros coup de cœur que j’ai eu c’est Balthazar, quand je dis coup de cœur, c’est assez fort. Ça n’arrive qu’une fois tous les deux ou trois ans. Sinon, actuellement j’ai écouté The Smiths ce matin ou découvert le dernier Phoenix.
Théo : J’écoute beaucoup Angus & Julia Stone en ce moment, Balthazar et Foals.
BBB : Avez-vous des auteurs ou des livres fétiches ?
Pascal : Mikhaïl Boulgakov, auteur Russe. J'ai lu toute son œuvre : c'est juste gigantesque, dont Le Maître et Marguerite que j'ai lu au moins six fois, et que découvre à chaque lecture. Un grand manifeste pour la liberté des artistes et un gros coup de gueule contre le conformisme.
Antoine: le roman le plus dingue que j’ai lu c’est Roman avec Cocaïne d’Agueev, un auteur russe dont c’est le seul roman, et qu’il a écrit anonymement. C’est incroyable : l’histoire de la montée du soviétisme, en parallèle avec l’addiction croissante d’Agueev pour la cocaïne. Rien avoir avec Trainspotting ou des livres sur la drogue : c’est l’histoire de la Russie. J’aime beaucoup aussi André Gide, Les Faux-monnayeurs étant son chef d’œuvre. Agueev me fait beaucoup penser à lui. Ils ont la même façon de se livrer sans filtre, en total transparence, le meilleur comme le pire.
BBB : Pouvez-vous nous parler de films, d'expositions ou de livres qui vous ont marqués ou qui influencent votre travail ?
Antoine: Deux films m’ont particulièrement marqués et ont été réalisé par le maître des maîtres, Mikhaïl Kalatozov, un réalisateur russe beaucoup trop méconnu. Les deux films dont je parle et que tout le monde doit voir sont Quand Passent Les Cigognes et Soy Cuba. Vous l’aurez compris, j’ai un petit faible pour la culture russe. Pour vous encourager à voir les films de Kalatozof, dites vous que Scorsese et Kubrick lui doivent énormément.
Bla Bla Blog poursuit son dossier Présidentielles. Pour cette Chronique, nous avons interrogé Jacques Cheminade, président du parti Solidarité et Progrès et candidat à l'Elysée. Il a bien voulu se prêter à un questionnaire qui intéresse Bla Bla Blog : livres ou films préférés, dernier spectacle et exposition vus, acteur et musicien préféré, etc. Cette manière de mieux connaître les candidats est aussi un moyen de faire le focus sur les arts et la culture, des sujets bien trop discrets dans cette campagne électorale décidément atypique.
Jacques Cheminade a répondu à notre portait chinois. L’intérêt d’un tel questionnaire est autant de donner à la personne interrogée un visage inédit en lui faisant parler de ses goûts qu’à faire des découvertes étonnantes.
Le candidat de Solidarité et Progrès manifeste de prime abord des préférences culturelles plutôt classiques : Le Quart Livre de François Rabelais est cité comme livré préféré. Ce roman d’aventure mettant en scène un voyage de Pantagruel à l’autre bout du monde, est inspiré par les découvertes du Nouveau Monde.
Parmi les autres références classiques figurent son auteur fétiche, Platon, "pour ses dialogues socratiques". La musique de chambre et Ludwig Van Beethoven sont évoqués comme respectivement style et compositeurs favoris, ce qui n’empêche pas l’homme politique de citer également le rappeur français Kery James. En peinture, c’est Rembrandt qui a les faveurs de Jacques Cheminade.
Le candidat sort des sentiers battus lorsqu’il est question de cinéma et de séries télé. Son film préféré ? Le Professeur de Violon de Sérgio Machado. Ce drame brésilien sorti en 2015 suit le parcours d’un violoniste doué qui, faute de pouvoir suivre une carrière rêvée dans un orchestre symphonique, choisit d’enseigner dans la favela d’Héliopolis à São Paulo.
Alors que Jacques Cheminade parle de Lambert Wilson comme acteur favori, il choisit de nommer comme metteur en scène Stanislas Nordey. Cet homme de théâtre, peu connu du grand public, travaille au Théâtre national de Strasbourg. On lui doit notamment la mise en scène d’Incendies de Wajdi Mouawad au TNS, en 2016.
Le candidat à la Présidentielle cite une fiction policière française pour sa série favorite : Capitaine Marleau (photo), réalisée par Josée Dayan, avec Corinne Masiero dans le rôle titre, et dont la première saison a été tournée et diffusée sur France 3 en 2015.
Nous avons interrogé le candidat au sujet de la dernière exposition vue. Il nous a répondu en citant le Musée National du Liban. Le candidat fait référence au Musée national de Beyrouth. Ce lieu important de la vie culturelle libanaise renferme une importante collection archéologique de la Préhistoire à la période mamelouke, avec notamment des pièces phéniciennes et une remarquable collection des époques romaine et byzantine.
La dernière pièce de théâtre vue par Jacques Cheminade est Résister c'est exister de Alain Guyard mis en scène par Isabelle Starkier pour le studio Herbertot, avec François Bourcier. Seul sur scène, le comédien incarne une quarantaine de personnages issus de la Résistance française pendant la seconde guerre mondiale.
Grand lecteur de journaux et de magazine – bien qu’il n’en cite aucun – Jacques Cheminade est également un amateur et un auteur de poésie. N’avait-il pas indiqué à RTL à l’occasion du grand débat du 20 mars dernier qu’il s’y était préparé "en lisant de la poésie" ? A notre connaissance, le candidat n’a cependant pas publié de poésie, en tout cas à ce jour.
Retrouvez ici le questionnaire complet, avec également la réponse in extenso à la dernière question : "Quelle politique culturelle envisagez vous de mener en cas de victoire aux Présidentielles ?"
Le questionnaire complet de Bla Bla Blog, avec les réponses de Jacques Cheminade :
Quel est votre livre préféré ?
Le Quart Livre de Rabelais.
Quel est votre auteur fétiche ?
Platon pour ses dialogues socratiques.
Quel film avez‐vous récemment vu au cinéma ?
Le professeur de Violon, film brésilien de Sérgio Machado.
Quel est votre acteur ou actrice favori ?
Lambert Wilson.
Quel metteur en scène admirez‐vous ?
Stanislas Nordney.
Quelle série suivez‐vous assidûment en ce moment ?
Capitaine Marleau.
Quel est votre style de musiques favori ?
La musique de chambre.
Quel est votre compositeur, musicien et/ou chanteur favori ?
Beethoven et Kery James.
Quel est votre peintre favori ?
Rembrandt.
Quelle est la dernière exposition que vous ayez vue ?
Le Musée National du Liban.
Quelle est la dernière pièce de théâtre ou spectacle que vous ayez vue?
Résister, c'est exister (au studio Hébertot).
Quel journal et/ou magazine lisez‐vous régulièrement ?
Il y en a une dizaine...
Pratiquez-vous vous‐même un art ?
Oui, la poésie.
Quelle politique culturelle envisagez vous de mener en cas de victoire aux Présidentielles ?
Je soutiendra une culture de la découverte qui rende l'art au peuple, avec un budget de la Culture porté à 2% du PIB.
Candidate à l'élection présidentielle, l'auteure, danseuse, chanteuse et actrice Julia Palombe s'est lancée dans la course vers l’Élysée, avec, chevillée au corps, son engagement pour "la liberté, l'égalité et les sexualités." En septembre 2016, son un livre manifeste Au lit citoyens !" (éd. Hugo Doc-Blanche) signe le départ de sa campagne aux Présidentielles, avec le parti du Jouir Ensemble. Tout un programme !
Entre deux meetings et trois concerts, Julia Palombe a accepté de répondre au questionnaire "Présidentielles 2017" de Bla Bla Blog. Qu'aimez-vous et qui aimez-vous, Julia ? Les réponses, ici.
En littérature, Julia Palombe cite deux auteurs aux antipodes de son image rock et libérée, avec Pablo Neruda comme auteur fétiche et La plus que Vive (1996) du poète et moraliste chrétien (sic) Christian Bobin comme livre de chevet.
Nous serons moins surpris d'apprendre que la candidate et musicienne a été voir récemment – comme beaucoup – La La Land. Que Fellini fasse partie de ses cinéastes préférés n'étonnera guère chez cette artiste qui a fait de la sexualité un de ses chevaux de bataille. Marcello Mastroianni fait partie de ses acteurs favoris : là encore, qui pourrait l'en blâmer ? Nous restons en Italie pour la question au sujet des séries que Julia Palombe suit assidûment. Elle cite "la superbe" et audacieuse série Gomorra.
Musicalement, pas de surprise : c'est le rock et les Rolling Stones vers lesquels vont les goûts de l'artiste et candidate de Jouir Ensemble.
Deux questions de Bla Bla Blog concernaient les beaux-arts et les expositions. Julia Palombe cite parmi ses peintres favoris Salvador Dalí. La dernière exposition qu'elle a vue est"Strip Art" consacrée au peintre et dessinateur de BD érotiques Alex Varenne. Le dernier spectacle que Julia Palombe a vu est Françoise par Sagan au Théâtre du Marais, par Caroline Loeb, un monologue sensible et plus vrai que nature sur Françoise Sagan. Le texte a été composé à partir d'authentiques interviews de l'auteur de Bonjour Tristesse.
À la question sur les journaux et magazines lus par Julia Palombe, cette dernière cite We Demain, élégant et riche "mook" (contraction de "magazine" et "book").
Retrouvez ici l'intégralité des réponses de Julia Palombe, avec cette dernière question : "Quelle politique culturelle envisagez-vous de mener en cas de victoire aux Présidentielles ?"
Le questionnaire complet de Bla Bla Blog, avec les réponses de Julia Palombe
Quel est votre livre préféré ?
Christian Bobin, La plus que vive. L'auteur décrit avec tant de justesse et d'émotion la perte de l'être aimé. J'avais été bouleversé par le portrait de cette femme, la description de "ses manières" de maman...
Quel est votre auteur fétiche ?
Pablo Neruda. J'avais crée une pièce chorégraphique autour de ses Poèmes d'amour. La passion et la fougue qui transparaissent dans ses vers sont irrésistibles pour moi. J'ai rêvé d'être Mathilde...
Quel film avez‐vous récemment vu au cinéma ?
La La Land. Un chef petit bijou ! Et quel thème musical délicieux !
Quel est votre acteur ou actrice favori ?
Marcello Mastroianni. Je peux regarder en boucle des nuits durant les films 8 et 1/2 ou La Dolce Vita. Je suis une admiratrice inconditionnée de son allure, de son regard. Il est toujours juste ! Et il peut être très drôle aussi !
Quel metteur en scène admirez‐vous ?
Fellini forever. Une amie m'a offert le livre de ses rêves, et j'y replonge régulièrement, pour m'y perdre... ou m'y retrouver. Cet artiste était un génie de la réalisation, un visionnaire extrêmement talentueux.
Quelle série suivez‐vous assidûment en ce moment ?
En ce moment aucune… La dernière que j’ai vu c’est la superbe Gomorra. Réalisation "sur le fil du rasoir" comme on dit ! Tendu, violent, mais magistral.
Quel est votre style de musiques favori ?
Rock : Hendrix, Led Zeppelin, Zappa, Presley... Le rock c'est la musique du plaisir, de la magie, du sexe !
Quel est votre compositeur, musicien et/ou chanteur favori ?
Je ne me lasserai jamais des Rolling Stones ! Emotional rescue, Hot Stuff... Les riffs de Keith, le look et la voix de Jagger... Ce sont les maîtres en matière de rock'n'roll.
Quel est votre peintre favori ?
Le peintre surréaliste Dalì, pour sa vision très personnelle de la fuite du temps en particulier. Et puis vers la fin de sa vie, il a fait des déclarations brillantes que j'apprécie grandement, comme par exemple: "Je suis de moins en moins fou, et je suis tellement équilibré que au point de vue bonheur...J'ai souvent peur de crever d'excès de satisfaction."
Quelle est la dernière exposition que vous ayez vue ?
Varenne à Paris. J'étais invitée à faire une signature de mon manifeste lors du premier salon littéraire érotique qui s'est tenu pendant l'exposition.
Quelle est la dernière pièce de théâtre ou spectacle que vous ayez vue?
Françoise par Sagan au Théâtre du Marais, par Caroline Loeb. Une merveilleuse actrice très bien entourée (lumières, mise en scène). Une partition que de nombreuses actrices rêveraient de jouer...
Quel journal et/ou magazine lisez‐vous régulièrement ?
We Demain. Le seul magazine qui soit positif tout en étant instructif. We Demain me donne envie de faire des choses, d'améliorer mon quotidien et celui de tous. Car je ne supporte plus les torchons dépressifs qui plongent le peule dans une léthargie...
Pratiquez-vous vous‐même un art ?
Je suis une artiste.
Quelle politique culturelle envisagez vous de mener en cas de victoire aux Présidentielles ?
La culture est essentielle dans la société, elle permet de lutter contre l’ignorance, la violence, la bêtise, la haine. Elle concerne 700 000 emplois en France et contribue 7 fois plus au PIB français que l’industrie automobile ! La culture doit être placé au centre de la vie des français, et au cœur de l’éducation.
Cette chronique exclusive sur Nathalie Arthaud, la candidate Lutte Ouvrière (LO) aux Présidentielles, initie le dossier Présidentielles 2017 de Bla Bla Blog. Jusqu’en mai prochain, nous consacrerons une série d’articles sur cette élection majeure.
Nous avons proposé à Nathalie Arthaud de se prêter à un ensemble de questions : livres ou films préférés, dernier spectacle et exposition vus, acteur et musicien préféré, etc. Elle a bien voulu nous répondre et nous parler un peu d’elle à travers ses goûts.
Vous pouvez retrouver son questionnaire complet en bas de cette chronique, avec également la réponse in extenso à la dernière question : "Quelle politique culturelle envisagez vous de mener en cas de victoire aux Présidentielles ?"
Candidate de Lutte Ouvrière, le parti le plus à gauche des partis de gauche, Nathalie Arthaud étonnera peu en mettant parmi ses livres – politiques – préférés Le Manifeste du Parti Communiste de Karl Marx et Friedrich Engels. Mais là où la candidate se distingue c’est a priori son goût pour la littérature américaine, avec La Route de la Liberté d’Howard Fast, son autre livre de chevet. Roman historique d’un écrivain américain engagé et communiste attaqué par la commission McCarthy durant les années 50, La Route de la Liberté traite de l’émancipation afro-américaine au temps de la guerre de sécession. Le thème de discrimination raciale aux Etats-Unis est un thème qui lui tient à cœur. Tracy Chevalier figure également parmi ses auteurs fétiches. Tracy Chevalier s’est spécialisée dans le roman historique, avec notamment son ouvrage le plus connu, La Fille à la Perle, adaptée avec succès au cinéma, avec Scarlett Johannsson dans le rôle titre.
Deux longs-métrages récents ont été cités à la question sur les films vus au cinéma. Il s’agit de Divines, tout d’abord, une histoire d’émancipations de filles habitant un quartier défavorisé. Le second est Sully, un brillant biopic de Clint Eastwood, avec Tom Hanks, retrace l’histoire vraie d’un héros ordinaire, le pilote de ligne Chesley Sullenberger.
Pour trouver l’acteur et l’actrice favoris de la candidate LO, il faut chercher non pas en France ou aux États-Unis, mais du côté de la Finlande, avec Mads Mikkelsen (Pusher, Casino Royale, La Chasse ou Michael Kohlhaas) ou de l’Iran, avec Golshifteh Farahani (À propos d’Elly, Poulet aux prunes ou Si tu meurs, je te tue de Golshifteh Farahani). Côté metteur en scène préféré, Nathalie Arthaud nomme Quentin Tarantino.
Bla Bla Blog a interrogé la candidate sur sa série préférée. On aurait pu penser que la représentante de Lutte Ouvrière aurait parlé de House of Cards, cruel tableau de la politique et de son cynisme. Mais non : c’est Treme, de David Simon et Eric Overmyer, qui est citée, une série engagée et sociale qui se passe à la Nouvelle-Orléans après le passage de l'ouragan Katrina.
Côté musical, Nathalie Arthaud fait preuve d’un bel éclectisme : variétés, musiques du monde et rock. Mais aussi pop et jazz avec Amy Winehouse, citée comme musicienne favorite.
Le questionnaire interrogeait la candidate sur ses lectures de magazine : "Aucun d’exclusivement culturel" nous a-t-elle répondu. Quant à ses pratiques d’un art, la candidate à la présidentielle a eu cette réponse élégante : "Mis à part l’art oratoire, aucun."
Le questionnaire complet de Bla Bla Blog, avec les réponses de Nathalie Arthaud
Quel est votre livre préféré ?
Politique : Karl Marx et Friedrich Engels, Le Manifeste du parti communiste
Roman : La route de la liberté, Howard Fast
Quel est votre auteur fétiche ?
Tracy Chevalier
Quel film avez‐vous récemment vu au cinéma ?
Divines - Sully
Quel est votre acteur ou actrice favori ?
Mads Mikkelsen - Golshifteh Farahani
Quel metteur en scène admirez‐vous ?
Tarantino
Quelle série suivez‐vous assidûment en ce moment ?
Treme de David Simon et Eric Overmyer
Quel est votre style de musiques favori ?
Variétés, musique du monde, Rock
Quel est votre compositeur, musicien et/ou chanteur favori ?
Amy Winehouse
Quel est votre peintre favori ?
Les fauves/ Gericault
Quelle est la dernière exposition que vous ayez vue ?
Chtchoukine - The Color Line (Musée du Quai Branly)
Quelle est la dernière pièce de théâtre ou spectacle que vous ayez vue?
Opéra : Les contes d’Hoffmann
Quel journal et/ou magazine lisez‐vous régulièrement ?
Aucun d’exclusivement culturel
Pratiquez-vous vous‐même un art ?
Mis à part l’art oratoire, aucun
Quelle politique culturelle envisagez vous de mener en cas de victoire aux Présidentielles ?
La culture, dans notre société, reste le privilège des classes aisées de la population, ce que je déplore.
Une véritable politique culturelle devrait commencer dès l’école. Cela est indispensable pour les enfants issus de milieux populaires dont les parents n’ont pas la possibilité ni les moyens financiers de leur offrir une ouverture sur le monde, et sur la culture en général. Pour cela, il faudrait rompre avec la politique actuelle des gouvernements qui réduisent des postes d’enseignants et supprime les matières considérées comme accessoires.
L’État devrait aussi encourager toutes les initiatives locales et régionales en faveur de la culture, que ce soit en développant les bibliothèques, l’éveil à la culture scientifique, l’accès à des salles de cinéma ou de théâtre à des prix abordables pour une famille ouvrière, la mise à disposition de locaux dans les communes permettant à chacun de s’initier à la création culturelle. Or, sous prétexte e la crise, il se désengage aussi du domaine culturel comme de tous les services publics, laissant les collectivités locales faire ce qu’elles peuvent avec leurs moyens en baisse.