En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Bla Bla Blog vous proposera régulièrement de découvrir celles et ceux qui font la vie culturelle à Montargis et dans le Montargois. Pour cela, des focus réguliers seront faits sur le magazine du Gâtinais "Entre Loire et Loing", proposé en collaboration avec la radio C2L.
Première émission : une interview de Sylvain Gilet pour son roman Commedia Nostra, dont nous avions déjà parlé sur Bla Bla Blog. Les comédies policières dont il est l'auteur, Ludivine comme Edithet Commedia Nostra sont à son image : à la fois graves et désopilantes.
Sylvain Gillet, auteur-scénariste-comédien-réalisateur du Gâtinais se confie à Sandrine Manteau sur le divan de "Entre Loire et Loing".
L’Œil du frigo nous a délecté - c'est le cas de le dire - de chroniques dans lequel le frigo au cinéma était mis à toutes les sauces : frigo comme révélateur de la société de consommation, du vide existentiel, du désir, de l'érotisme, voire comme arme ! Pour cet article autour du film Julie et Julia, le frigo est cette fois cet appareil indispensable à la gastronomie, et utilisé comme tel par une cuisinière hors-pair. "Le frigo est à sa place", comme le dit notre chroniqueur favori.
Voici un film pour vous mettre en appétit. L'excellente Amy Adams est belle à croquer et les recettes sont divines. Le film retrace une histoire vraie : celle de Julie qui se met à faire toutes les recettes gastronomiques françaises du livre de Julia Child qui a révolutionné la cuisine en Amérique dans les années soixante.
Un film, d'une fraîcheur absolue, et humain, nous parle d'amour et de cuisine. Peut-on cuisiner sans aimer au sens large du terme ? Le frigo est à sa place. Il est le garant des bonnes recettes. Ici, le réalisateur ne tient pas compte de l'ensemble du frigo, ce qu'il aime c'est filmer les ingrédients, les gros plans dans le frigo sont nécessaires pour comprendre à quelle point le beurre est bon. Bon je veux bien défendre ce point de vue du film, néanmoins reléguer le frigo à un simple garde-manger est vraiment très restreint tant nous avons vu à quel point il peut servir à tout.
Mais soit. Ici, l'accumulation de beurre, sublimé par la lumière du frigo montre cette onctuosité avant même qu'elle n'arrive. Quant au texte, il n'en est pas en reste : il accompagne ces images avec délectation. Evidemment je n'irai pas vous proposer de faire une recette avec ce qu'il y a dans le frigo, mais vous pourriez essayer lors de vos invitations devant le frigo de placer les expressions suivantes en sortant quelques plaquettes de beurre, "fouetter jusqu'à l'extase" ou "battu jusqu'à la soumission" : succès garantis.
Le réalisateur s'en amuse et c'est ce qui rend le film encore plus subtil. Il relie les mots, la gastronomie, l'amour devant le frigo. En montrant un peu l'intérieur de ce dernier car tout au long du film nous tournons autour du frigo. Sa présence monolithique dans toutes les scènes de cuisine en fait un témoin muet qui se remplit de l'imaginaire culinaire de Julie. J'ai d'abord regretté de ne pas avoir le point de vue interne du frigo puis j'ai compris qu'il existait un point de vue externe, parler autour d'un frigo n'est pas anodin. On l'ouvre ou pas, on peut en jouer, s’appuyer contre l'ouvrir pour ignorer l'autre, etc. Bref, ce film ouvre une nouvelle perspective. Un point de vue extérieur concernant le frigo n'est pas à négliger. Nourriture, amour, frigo, les trois mamelles de la vie... Ca y est, je m'emballe...
Je vous souhaite un bon film absolument savoureux.
ODF
Julie et Julia, comédie américaine de Nora Ephron avec Meryl Streep et Amy Adams 2009, 123 mn
Voilà une scène troublante que nous propose cette semaine L’Œil du frigo. Notre chroniqueur nous fait découvrir Le Sourire de Mona Lisa, avec Julia Roberts dans le rôle titre. Une Julia Roberts diablement attirée par un frigo, plus vivant que jamais.
Voici un film fascinant, Julia Roberts apporte la connaissance artistique aux jeunes filles de bonnes familles pour qu'elles puissent se marier avec une tête bien faite. Donc cours de maintien et de tenue, de cuisine, au programme... Mais la dame n'est pas une jeune enseignante comme les autres et un vent de folie va flotter autour de son personnage et du groupe de jeunes filles américaines qui se destinent à la vie en couple.
Dans cette scène de frigo absolument fabuleuse, tout le message du film y est résumé. Dans son logement d'enseignante, en co-location avec les autres professeures, sa co-locataire lui fait visiter les chambres et les us et coutumes de la cuisine. Lorsqu'elle arrive près du frigo, une notion plus charnelle plus érotique se susurre entre les plans. Elle ouvre la porte pour en faire découvrir un frigo très bien rangé, par étagère, où rien ne dépasse. Il est évident que cette représentation est celle de la société, et qu'en tant que nouveau professeur, elle ne devra pas dépasser les bornes. Elle lui collera aussi une étiquette pour être sûre qu'elle soit dans la bonne case.
Mais c 'est quand cette jeune enseignante se met à genou devant le frigo, comme elle pourrait le faire devant son amant, voire son amante, que toute la tension charnelle, hors-cadre, prend tout son sens. Elle entre par le cadre du haut et descend jusqu'en bas, puis tourne la tête vers les hanches de sa belle alors que les étagères en fond marquent toute la morale de la société. Il y a un jeu avec le frigo, froid, rangé et le corps, le visage de l'actrice. Mais si cela ne suffisait pas, comme s'il fallait insister sur cette ambiguïté, cette attirance physique que la société réprime (décrit par une autre enseignante), la belle enseignante, pulpeuse et charnelle se relève, laissant le frigo à ses pieds. Elle entre dans le cadre par le bas cette fois ci, elle surgit de la norme et crève l'écran. Elle s'approche de Julia rentre dans son cercle d'intimité, pour lui déclarer tout son "amitié". Elle en est même tellement troublée qu'elle en enlève ses lunettes, pour mieux voir son amante qui baisse légèrement les yeux devant autant d'intimité.
La scène est forte, voluptueuse, charnelle, érotique et se développera tout au long du film. Le frigo est en contrepoint, là pour les apparences. Un frigo bien rangé pour montrer que tout va bien et où personne ne dépasse la bonne morale. Et puis le surgissement de pulsions qui crève le cadre pour s’adonner à des pulsions plus érotique, s'émancipe du frigo pour accéder à la liberté. On sait ce que va être le film, là il suffit juste de savourer.
Un petit conseil frigoristique si quelqu'un s'agenouille devant son frigo pour vous expliquer à quel point tout est à sa place, pensez immédiatement qu'un feu couve sous ce rangement si froid et linéaire. ( Pas encore sûr que ça marche pour l'inverse). Evidemment je ne vous raconterai pas comment se sont terminées les soirées où l'on a ouvert un frigo devant moi... Cela fait froid dans le dos rien que d'en parler. Mais pour revenir au film, la révolution culturelle est toujours près de la loupiote foi d'Œil du Frigo.
ODF
Le Sourire de Mona Lisa, drame américain de Mike Newell avec Julia Roberts, Kirsten Dunst, Julia Stiles et Maggie Gyllenhaal 2003, 117 mn
L’Œil du frigo nous parle dans cette chronique du film d'espionnage anglais Conspiracy de Michael Apted, avec du bien beau monde : Noomi Rapace, Orlando Bloom, John Malkovich, Michael Douglas et Toni Collette. Une scène de frigo est décortiquée avec pertinence et a le rare mérite d'éclairer l'intrigue avec intelligence. Voici comment.
On commence cette nouvelle semaine avec un bon film d’espionnage, et d'action. Ici, nous avons affaire à une héroïne dure comme la pierre. Elle en prend des coups et des trahisons, mais voilà nous sommes en présence d'une femme indestructible. Il faut dire que Noomie Rapace joue le rôle de Alice Racine, faut-il y voir là, une explication (plus pour le Rapace que pour la Racine...) ?
Mais voilà , Elle a beau être une interrogatrice de la CIA traumatisée et indestructible, elle s'en remet à son frigo lorsque les choses ne tournent pas rond. Vous connaissez ce réflexe : aller ouvrir le frigo sans faim et sans soif et regarder le vide intersidéral de votre faiseur de froid. Au final, on opte pour un truc basique : ici, une bouteille de jus de fruit, avec pulpe (car elle la secoue bien fort). Nous avons ensuite un plan sur ce frigo vide quasi équivalent à la vie de la pauvre Rapace. Une vie : une coque avec rien dedans. Terrible, une vieille bouteille de lait (sans doute périmée), un pot de soupe à faire chauffer au micro onde et un plat de pommes. Pas de quoi se faire un gueuleton d'espion !
Si le frigo en dit long sur l'état mental de la jeune femme, sa dépression et son envie de rien, il apporte une autre information, bien plus capitale. Lorsqu'elle referme la porte, nous découvrons la clé de ce frigo désertique. Un article de journal aimanté sur la porte empêche la dite espionne de se restaurer correctement. Et pour cause , elle a collé sur son centre de plaisir le symbole de son échec lors d'une attaque terroriste à Paris. C'est à la fois très malin et très subtil de la part du réalisateur, car il n'a pas besoin d'autres explications : en trois plan il a donné l'état psychologique de l’héroïne au travers de son frigo et ce qui l'empêche d'être heureuse. Alors, je dis bravo pour cette séquence.
Comme je ne suis pas en reste, pensez à regarder ce qui est affiché sur votre porte de frigo et voir si par hasard ça ne coince pas un peu avec cette belle envie de se faire plaisir en ouvrant la porte de notre faiseur d'histoire fraîche. Et ensuite, pensez à regarder si le vide de votre frigo n'est pas déprimant. Rajoutez des trucs en couleur, des trucs oranges, du vert, du bleu, un arc en ciel qui à l'ouverture vous saute aux yeux (on parlera des odeurs une autre fois). Vous verrez cela pourrait vous changer la vie !
En attendant un bon film sur les trahisons, les conspirations et les coups de pieds retournés dans la mâchoire et j'en passe.
ODF
Conspiracy , espionnage anglais de Michael Apted avec Noomi Rapace, Orlando Bloom, John Malkovich, Michael Douglas et Toni Collette 2017, 98 mn
En ce début d'année ,L’Œil du frigo propose de revenir sur l'un de ces thrillers méconnus, Good Time, avec - excusez du peu - Robert Pattinson. Dans cette histoire de braquage, d'évasion et de relation fraternelle, Connie, le personnage principal, plonge le spectateur dans une atmosphère glauque et poisseuse. A l'image de cette scène de frigo que le chroniqueur de L’Œil du frigo nous propose.
Nous voici plongés dans un film glauque au possible. Deux frères d'une intelligence fatale, s'en vont cambrioler une banque. L'un est déficient mental et l'autre , on ne saurait dire, tellement le siphon qui l'attire est impressionnant.
On pourrait deviner tout le film rien qu'en regardant cette séquence de frigo. Tout y est : c'est mal éclairé, les aliments sont verdâtres et certains sont recouverts d'alu. Nous sommes en présence d'une décomposition en règle, enfermée dans chaque bocal. Comme les individus du film, chacun en décomposition plus ou moins avancée. Mais voilà : les protagonistes sont encore vivants et pourtant ils se désagrègent petit à petit (parfois ça fait mal à regarder). Le beau Robert Pattinson se décompose, il essaie pourtant de se teindre en blond, histoire de donner un peu de couleur capillaire au décor, mais cette blancheur, l'attire plus vite vers le chaos de sa vie.
Laisser un frigo dans cet état, ça fait flipper, mais essayer de se faire à manger avec les ingrédients de ce frigo c'est un risque majeur pour la santé. Heureusement, la jeune fille sait qu'elle peut compter sur le congélateur. Elle précise qu'il ne faut pas toucher au frigo, et pour cause elle vit pas loin. Nous ne voyons pas ce qu'elle prend dans le congélateur, je crois que c'est préférable ce n'est pas encore vraiment à ce stade du film qu'il faut vomir son quatre heure (car j'imagine assez vite que parfois les aliments du frigo sont congelés... Vous voyez ce que je veux dire ?).
Je tire mon chapeau à l'assistant réalisateur qui a su mettre en décomposition plusieurs aliments pour que cela soit plus réel. D'ailleurs, j'imagine qu'il a fait ça chez lui et que sa famille a du supporter cette vue des jours durant pour quelques secondes de tournage. Ah, les risques du métier ! C'est un coup à divorcer cette histoire.
Un réalisateur qui sait résumer son film avec une séquence frigoristique digne de ce nom a droit à tout le respect de l’œil du frigo. Un film glauquissime, une descente aux enfers de l'humain, une décomposition âpre de la vie juste avant de mourir. Une sorte de gangrène qui vous gagne et vous fait plonger au cœur d'un frigo en dépression hostile.
ODF
Good Time, thriller de Joshua et Ben Safdie avec Robert Pattinson, Jennifer Jason Leigh et Barkhad Abdi 2017, 99 mn
Le Mr Wolf dont il est question dans cette chronique de L’Œil du frigo est un étrange personnage : autiste, comptable, génie en mathématiques et criminel. un expert-comptable dans le civil qui est en réalité à la solde de la mafia. Mr Wolf est tombé dans l'oubli. Notre chroniqueur frigoristique propose de le découvrir à travers un certain frigo.
Alors voilà un film compliqué, avec l'excellent Ben Affleck. L'intérêt du frigo est forcément d'y voir plus clair. Et c'est d'ailleurs ce qui se produit. Un homme ouvre la porte et la lumière éclaire la pièce. Nous avons vu à quel point le frigo est bien achalandé. Il est correctement rangé et le protagoniste y range tranquillement sa bouteille de lait.
Le lait blanc, pure, est le fil rouge de sa vie. Il range la bouteille et la lumière éclaire son destin : un homme et son verre de lait qui adore la tarte au citron meringuée ( je dois vous avouer aujourd'hui que je dois tout à la tarte au citron meringuée : grâce à elle, j'ai pu réviser mon bac en regardant les bateaux passer... Bon, on s'égare, mais chacun sa madeleine) va passer un deal avec lui. Un truc horrible, vous vous imaginez bien. Le frigo tient ce rôle de révélateur. Finalement, peu importe que votre vie soit bien remplie, bien achalandée, bien rangée : ce qui compte c'est où vous rangez votre lait... Bref, quel choix allez vous faire pour rester en vie ? Comment allez vous résoudre votre équation ? Et je pose cette question : la vie ne se résout-elle que par choix mathématique ? Ou finalement n'y a t il pas qu'une seule façon de résoudre une équation ?
J'aime beaucoup cette trouvaille qui apporte un léger éclaircissement, dans un film où les mathématiques sont toujours présentes dans le scénario. Car le héros est un mathématicien de génie et qui a le syndrome d'Asperger de surcroît. Je mettrais bien une petite phrase sur les mathématiques et le côté autistique de leur mécanisme, mais le film s'en charge pour moi, présentant tous les grands mathématiciens autistes dont le héros se sert comme prête-nom. Une façon de rester entre collègues. Le scénario est fait comme une équation avec x inconnues et donc x rebondissements, car quand on est bon mathématicien ce ne sont pas quelques paramètres inconnus qui nous arrêtent. En matière de film, cela donne des rebondissements, et en matière de spectateur cela donne : "Ouvrez le frigo, que j'y vois plus clair !"
Mais j'ai compris une chose en voyant ce film : si on a des problèmes insolubles si si ça existe) rien ne sert de prendre des cours de maths. Levez-vous la nuit, n'allumez pas, ouvrez votre frigo, laissez la porte ouverte, servez-vous un verre de lait avec une tarte au citron meringuée. Vous sentirez la liberté vous transpercer, les équations se résoudre... "L'essence des mathématiques, c'est la liberté" disait Edouard Herriot.
A voir évidemment.
ODF
Mr Wolf, thriller de Gavin O'Connor avec Ben Affleck, Anna Kendrick et J. K. Simmons, 2016, 128 mn
Cette semaine, avecL’Œil du frigo nous voilà dans une bonne vieille comédie française, Le Carton. Un film oublié mais avec une belle brochette d'acteurs et d'actrices comiques de premier plan : Vincent Desagnat, Bruno Salomone, Fred Testot, Michaël Youn et Omar. Dans cette histoire de déménagement express, c'est évidemment un frigo qui nous intéressera.
Et oui, parfois le frigo fait partie d'une comédie. Ici , Le carton, réalisé par Charles Nemes. Comédie française qui parle d'un déménagement express. Et dans un déménagement, la star c'est toujours le Frigo. Qui ne s'est pas flingué le dos, un bras, un pied en descendant un frigo ? Parce qu'un frigo ça bouge, ça vous suit partout et parfois ça se venge...
Jusqu'ici nous n'avions vu que des ouvertures de frigo (tout un univers) ce qu'il faut savoir, c'est qu'un frigo ça fuit , ça tombe et surtout ça se vide lorsqu'on le bouge. Oui j'avoue moi aussi j'ai déménagé mon frigo rempli, ça va plus vite et ensuite on peut manger dès qu'on a fini de déménager... J'étais un ignare.
Évidemment, ici nous sommes dans une comédie, mais surtout, nous sommes du côté obscur d'un frigo. Il faut le chouchouter, le transporter doucement car certains d'entre vous le jettent par la fenêtre, ou l'abandonnent dans une décharge après des années de bons et loyaux services. Il serait temps de créer la Société Protectrice des Frigos - SPF - pour être sûr que cet objet qui capte toutes nos vies soit enfin protégé par les lois républicaines. Un objet qui a passé beaucoup de casting et qui n'a jamais été nommé aux Césars, ni aux Oscars. Quelle ingratitude ! Heureusement, le frigo se venge en vomissant son trop plein dans les escaliers et en dévalant les marches quatre à quatre pour finir par défoncer les portes fermées.
On ne pouvait rêver plus belle cascade : pas de doublure. Rien. Tout en souplesse. Il s'échappe et prend sa liberté. Pensez-y lorsque vous ouvrez votre frigo : un jour, il faudra vous en séparer. Ce jour sera triste mais glorieux. Le témoin passera et vous continuerez à écrire votre histoire avec cette porte qui s'ouvre sur les couleurs de votre vie. Le cinéma lui rend hommage pratiquement à chaque film. Débusquez ce que veut vous dire le frigo et votre vie n'en sera que plus "fraîche".
Oui, le frigo est un objet optimiste, même vide il continue à refroidir... Elle est pas belle la vie?
ODF
Le Carton, comédienne française de Charles Nemes avec Vincent Desagnat, Bruno Salomone, Cécilia Cara Omar Sy et Fred Testot 2004, 88 mn