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• • Les partenariats Bla Bla Blog - Page 18

  • Ricki ou la belle vie

    Je dois vous avouer que jusqu'à cette chronique de L’‎Œil du frigo, Ricki and the Flash était complètement passé sous mes radars. Pour autant, ce film incompris a toutes les qualités : un drame sur le rock, avec Meryl Streep dans le rôle-titre, et une réalisation par Jonathan Demme, dont il s'agissait de son dernier film avant son décès en 2017, deux ans plus tard. Portrait d'une artiste incomprise, de retour dans sa vie d'avant.    

    Ricki, est une star de rock perdue et qui n'a jamais trouvé le chemin de la gloire. Pour sa passion elle a abandonné ses trois enfants et joue dans un bar miteux sans envergure.

    Elle est appelée à la rescousse par son ex mari pour secouer sa fille qui est en période suicidaire. Un ex-mari qui est plein aux as et dont la maison est digne d 'être publiée dans les plus grands magazines de déco intérieur. Ricki découvre alors un frigo congélateur magnifique. Rempli jusqu'à la gorge, où tout est rangé à sa place. Elle n'en revient pas. Le frigo est annoncé dans cette séquence comme un coffre fort. Elle l'ouvre et le monde s'illumine. Un retour de mère en perdition qui après avoir humé des herbes (de vraies herbes qui font décoller) dans le congélateur va se remettre en chemin vers sa fille trompée, délaissée abandonnée en pleine histoire d'amour par un mari adulescent.

    Evidemment elle va en découdre avec ses enfant. Ils ne lui pardonnent pas son départ pour la musique, cet abandon pour vivre en transe, paumée, fauchée, déglinguée mais - ô, combien ! - vivante. Ce frigo relance la vie : tout y est. Il y aurait trop à dire pour le décrire, mais rien que le nombre d’œufs dans la porte et on comprend combien ce faiseur de froid est un lieu central de cette famille complètement éclatée. Le frigo pour soigner les âmes en perdition pour casser des œufs, faire des omelettes et au final partager une bonne bouteille de lait ou autres friandises.

    Si demain vous êtes en perdition, et que votre frigo est vide. Appliquez cette recette que le cinéma de Jonathan Demme nous apprend :

    1/ Passer une commande et remplissez votre frigo à bloc, et n'oubliez pas les œufs. Ressortez votre guitare du placard (ou votre flûte à bec).

    2/ Trouvez vous une bonne playlist de musique dinguement décalée.

    3/ Appelez au téléphone (pas de SMS, please) un homme, une femme perdue de vue avec qui vous avez transcendez le monde un jour.

    4/ Invitez le/la et videz le frigo, soyez ringard, vintage jusqu'à ce que la mort de ce malaise s'en suive...

    PS : ne pas hésiter à recommencer en cas d'échec. ;)

    ODF

    Ricki and the Flash, drame américain de Jonathan Demme
    avec Meryl Streep, Mamie Gummer, Kevin Kline et Ben Platt,
    2015, 101 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Ricki And The Flash Frigo"
     

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  • Frigo mutant

    Vous pouvez remercier L’‎Œil du frigo : grâce à Philippe, notre chroniqueur spcialisé dans les frigos au cinéma, notre culture s'enrichit d'un film méconnu, Frankie et Johnny, qui réunit à l'affiche deux immenses vedettes : Michelle Pfeiffer et Al Pacino. Sans oublier un frigo mutant... à moins qu'il ne soit métaphysique.    

    Il y a des frigos mutants qui se déguisent en vitrine réfrigérée pour gâteaux à la crème. Jusque là, rien d'anormal : on tous eu envie un jour de se transformer en vitrine... Mais là, j'avoue que je jubile un brin, d'abord parce que j'ai à faire à un frigo mutant et ensuite parce que cela me permet de vous parler de ce film absolument fantastique avec Michelle Pfeiffer et Al Pacino.

    Bizarrement, ce n'est pas le film référence des gangstas ou autres rappeurs en mal de violence. Et pourtant, ils pourraient y trouver tant de choses dans ce film comme la violence de la solitude au fond des fourneaux par exemple. Et un frigo qui prend le contrôle des gâteaux et qui se met à tourner sans qu'on ne lui demande rien. La valse des gâteaux aurait-elle une signification précise, alors que nos deux tourtereaux qui transpirent la solitude aigre de la vie se tournent autour ?

    Le frigo nous renvoie toujours à un pont central du film, pourquoi tourner autant autour du pot, voire du gâteau? Pourquoi la solitude tourne autour d'elle même et se tranche en autant de part pour ne pas survivre ? Pourquoi le tourbillon est-il autonome comme auto-alimenté à tel point que d'autres gâteaux ne peuvent plus s'installer sur l'étagère ? La pauvre Nebda n'en revient pas : comment arrêter la valse du frigo ? Moi, je ne sais pas : la valse du Frigo m'a pris... un mardi, comme la mer qui prend l'homme.

    Gary Marshall réussit l'impossible : mettre toutes les solitudes du monde dans la cuisine d'un restaurant de quartier, avec un frigo fou qui tourne. Comme une spirale centrale. Un axe où tous se réunissent. A partir de ce constat il tisse des liens, lance des valses, et crée un sentiment frigorifique bien connu : le bien-être... "Chapeau" !

    Un film qui vous saisit par son humanité, qui rend dingue par sa valse. Et quand la danse s'arrête, il reste le frigo.... et l'espoir !

    ODF

    Frankie et Johnny, drame américain de Garry Marshall
    avec Al Pacino, Michelle Pfeiffer, Hector Elizondo et Nathan Lane
    1991, 118 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Frankie et Johnny Frigo"
     

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  • Le bruit du frigo

    Nous parlions la semaine dernière du Bruit des Glaçons de Bertrand Blier. Cette semaine, L’‎Œil du frigo nous parle du film Flight de Robert Zemeckis. Un pilote d'avion hérïque mais alcoolique se perd dans les boissons d'un mini frigo. Une ivresse avant l'heure, avec un clic comme appel à la tentation.   

    Cette fois ci, on fait dans le mini frigo, voire le mini bar. Flight du grand Robert Zemeckis grand réalisateur, entre autres, de Retour vers le Futur, mais aussi producteur de L'Oeil public (superbe) que je signale au passage entre frère d'oeil - on se fait du pied!

    Bref, Whip joué par Denzel Washington, vient d'éviter un crash d'avion de ligne. Il a de façon très acrobatique et peu académique sauvé presque tous les passagers en ne faisant que six morts au lieu de tout le monde. Même s'il est héroïque, cela ne suffit pas... En fait il était complètement bourré, ce qui lui a permis d'être inventif et sans barrière académique pour sauver son avios. Mais la morale le rattrape...

    Dans cette scène, Whip est mis en cale sèche, mais il entend un bruit : celui de la tentation. Ecoutez bien la bande son. Il se rend dans la chambre voisine et entend un avion qui passe. Ce bruit là : la passion.Mais surtout, il entend un clic et un moteur d'un mini frigo qui se met en marche. Ce bruit là: la tentation ! On notera cette petite musique qui rentre dans le cerveau.

    Pour ceux qui ont déjà entendu ce bruit discret d'un frigo vous savez de quoi je parle (pour la petite histoire sachez que mon premier frigo a été un frigo de caravane prêté par des amis chaleureux qui me voyaient peiner dans mon studio sans frigo. Voilà peut être d'où vient mon amour pour les frigos. Ne pas en avoir, et clic : un traumatisme de plus. Bref, ce frigo silencieux faisait des clics toutes les dix minutes... Bon, je vous raconte pas la suite).

    Dans la tête de Whip, ce clic agit comme un déclic et l'ode de la tentation agite ses neurones. Un frigo dans un hôtel pour un alcoolique, c'est fiesta assurée. Il se dirige vers le mini frigo, devenu minibar. Lorsqu'il l'ouvre c'est le paradis : tous les alcools rangés comme il faut. Prenez en de la graine pour ranger votre frigo. Comment résister à la tentation lorsque tout est à portée de main, de soif ! Même la lumière est éblouissante et son cerveau est en ébullition.

    La mise en abîme de whip au travers du fond du frigo est magnifique, appuyée par cette musique : on sent l'intérieur du frigo se déverser dans la tête de Whip, comme un plaisir si longtemps retenu. Merci au cadreur d'avoir tenu au fond du minibar sans tout boire !

    Finalement il n'y a rien de mieux que la tentation, surtout dans une chambre d'hôtel... Mais Whip est raisonnable, il ne prend qu'une bouteille, ferme le frigo, éteint cette lumière et montre à quel point il est un homme fort devant un frigo sexuellement attirant. Il pose comme un défi une bouteille sur ce frigo, la dernière note de piano s'évapore, la tentation est lourde et une main surgit provoquant la joie du mini-frigo. Un cling vient de tilter dans la tête de WHIP qui se saisit de cette bouteille.

    Bravo à Zemeckis, pour ceux qui n'ont jamais été submergés par la tentation ce bruit ne sera pas significatif (filez directement à la fin). Pour tous les autres assis devant leur frigo ou devant leur amant tant convoité, ce bruit inspiré du clic du frigo est extrêmement bien trouvé. La liberté au bout du clic, voire du "cling", un frigo qui vous fait sortir de votre apnée et qui vous ouvre tout. Enfin, c'est jouissif. Evidemment, Whip sera légèrement défoncé pour sa prestation au tribunal, mais le plaisir avant tout. C'est encore un truc écrit dans la bible : "Ne pas céder à la tentation." Mais à l'époque, il n 'y avait pas de frigo... alors c'est obsolète ! Pour ceux qui comme moi ont cessé depuis bien longtemps de lutter, indice de résistance zéro, ils se reconnaîtront !

    Le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'interdit : du Oscar Wilde dans le texte.

    ODF

    Flight, drame américain de Robert Zemeckis
    avec Denzel Washington, Kelly Reilly, Bruce Greenwood,
    Don Cheadle, John Goodman et Melissa Leo
    2013, 8139 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Flight Frigo"
     

     

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  • Dujardin au frigo

    C'est au cinéma hexagonal que L’‎Œil du frigo rend hommage cette semaine, avec un focus sur le grand Bernard Blier et le non moins immense Jean Dujardin. Oui, le premier à diriger le second dans l'inimitable Le Bruit des Glaçons, sorti en 2010, soit un an avant le chef d'oeuvre qu'est The Artist. Il n'y avait que Blier pour raconter avec sa verve inimitable l'histoire de cet écrivain en dépression face à son cancer. En dépression mais aussi alcoolique. D'où la présence d'un frigo. Voilà, on y est.  

    Le bruit des glaçons de Bertrand Blier, présente une scène de frigo inédite. Pour une fois un homme met complètement la tête dans le frigo et jubile. Il faut dire qu'il a de quoi. Il est suivi par Albert Dupontel qui lui colle aux basques comme un cancer dont on n'arrive pas à se débarrasser... Ah, mince ! C'est son cancer. Il lui parle, le critique et lui fait des réflexions de cancer : tout un film là-dessus... Pensez-vous qu'un cancer puisse comprendre la perte d'un amour ? Celui qu'on tient comme la sève de sa vie ? Non un cancer n'y entend rien et il se demande bien pourquoi Charles Faulque (Jean Dujardin), en peine de coeur, s'est amouraché d'un frigo.

    Alors, l'explication est simple : une chaise, en admiration devant cette porte qui s'ouvre vers des abîmes abyssaux. Il est temps de tutoyer les anges, de toucher à la sève de toutes ces bouteilles qu'un vieux frère frigo tient au frais. Dujardin y met la tête, sourit avec ses yeux, s'y noie... "J'avais la tête dans le frigidaire." Il remplace sa sève rouge sang, gorgée d'amour pour sa femme, par de la blanche, translucide et hautement alcoolisée. L'oeil de Dujardin pétille et son cancer se noie à son tour.

    Un être humain peut il être ami avec un frigo? Que ceux qui n'ont jamais été fous d'amour s'assoient devant leur frigo et l'imaginent rempli de bibine à vous faire péter une durite. Plus besoin de cancer, d'amour, de ciel bleu : mettez la tête dans un frigo rempli d'alcool et vous atteindrez le paradis, les danseuses légères et les effluves des aventures perdues. Jean Gabin le décrit mieux que moi dans Un singe en hiver d'Henri Verneuil en refaisant le monde avec Belmondo : "Dis-toi bien que si quelque chose devait me manquer, ce ne serait plus le vin, ce serait l'ivresse  !". Jean-Paul Belmondo n'est pas en reste : "Je m'étais fait hier, je crois, la tête de l'homme qui boit. Demain de quoi sera-t-il fait ?" (Un singe en hiver, 1962, écrit par Michel Audiard).

    Vous remarquerez aussi au passage que si le frigo n'y suffisait pas, il est aussi entouré d'autres bouteilles, histoire de s'assurer que Dujardin pourra bien tout boire. C'est très gentil à lui de prendre soin des peines de coeur de son personnage. Soigner un chagrin d'amour en se foutant la tête dans le frigo, vous me dire qu'il y a peut être plus original. Mais cela a au moins le mérite de laisser son cancer "coi".

    Merci Blier pour cette leçon frigoristique. A voir donc, et surtout revoir Un singe en hiver. Immenses.

    Le Bruit des glaçons, drame français de Bernard Blier
    avec Jean Dujardin, Albert Dupontel, Anne Alvaro et Myriam Boyer
    2010, 87 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Le Bruit des Glaçons Frigo"
     

     

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  • Trop mignon, le frigo

    Ted est le héros tout mignon de cette comédie familiale et gentillette... Enfin non. Ted, est cet ourson irrésistible et surtout mal embouché, faisant aussi de cette farce assez grasse une allégorie du passage de l'enfance à l'âge adulte. L'Œil du frigo fait un zoom sur une scène hilarante entre John (Mark Wahlberg) et sa peluche infernale. Sans oublier la petite amie Samantha (Amanda Seyfried) et un frigo.

    Nous voilà bien : un homme et un ours dans un film se partagent la vedette. Ici, ils doivent se prendre une bière. Je vous laisse regarder cette séquence où l'homme se bat avec son double imaginaire pour boire sa bière tranquille.

    Notre cher Ted a une idée fantastique néanmoins : celle d'ouvrir le frigo. Il n'en fallait pas moins pour exciter tous mes sens, oui tous mes sens. Ne soyez pas jaloux, c'est un travail de longue haleine. C'est ainsi que le beau Mark et tous ses biscotos se fait siffler la seule bière qui reste dans le frigo. Il s'ensuit alors une course poursuite d'un niveau d'âge mental indéterminé pendant que miss Barbie est au téléphone.

    Revenons donc à notre frigo et sortons de ce monde virtuel où il est tout à fait normal de vivre avec un homme adulescent et son doudou ours. C'est je crois cela qu'on doit appeler la réalité augmentée... Ça laisse songeur! Bref, un beau frigo, ouvert en grand, et à la taille dudit Ted, plus simple pour lui. Nous avons un très beau champ contre champ frigoristique qui nous montre qu'en un plan des choses peuvent disparaître dans un frigo au cinéma.

    Si vous regardez bien la boîte blanche située juste à coté de la bière, elle n'existe pas dans le plan du fond du frigo, pourtant elle est assez haute pour être visible sur ce plan. Bien que l'on découvre avec stupéfaction le vide intersidéral du frigo du beau Mark avec ses biscotos et son ami l'ours (y a-t-il un rapport de cause à effet avec son cerveau ?). On ne peut s'empêcher de se demander ce qu'il y avait dans cette boîte blanche que le FBI à laissé filer... J'avoue j'ai ma petite idée que je ne la partagerai pas avec vous : je reste à regarder ce frigo avec sa porte bien remplie de condiments de toutes sortes, qui ne doivent pas servir à grand chose vu l'état du frigo.

    Heureusement, il reste cette bière qui trône de façon phallique en plein milieu du vide. Un symbole de plus qui nous plonge dans les méandres masculines de la bière, de l'homme et de ses préoccupations en présence de son amie Barbie.

    Tout se termine bien finalement avec cette éjaculation de bière, alors que Barbie jubile au téléphone. Et après, on dit que j'ai l'esprit mal tourné.

    ODF

    Ted 2, comédie de Seth MacFarlane
    avec Mark Wahlberg, Amanda Seyfried et Seth MacFarlane 
    États-Unis, 2015, 115 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Ted 2 Frigo"

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  • Tiens, prends ça !

    Bon, je pense qu'on sera tous d'accord : la franchise des Taken ne font pas partie des grands films de cinéma. Liam Neeson s'illustre en héros invincible dans ce gros divertissement qui tâche. L'Œil du frigo, qui n'a décidément peur de rien, s'intéresse à l'une de ces courtes séances paisibles autour d'un frigo.

    Taken 3, c'est le type hyper entraîné à qui il arrive toujours quelque chose de grave. Non, ici on ne lui a pas volé son Kinder-Pingui dans le frigo, mais il faut bien se faire un petit plaisir de temps en temps.

    On n'est pas encore rentré dans le vif du sujet à ce moment du film. Je vous laisse découvrir quel élément de la famille va être touché et qui est le méchant salopard. Au début on ne voit pas ce vilain frigo, mais on sait comment il faut placer son yaourt préféré pour qu'il soit à la bonne température : si quelqu'un fait ça, qu'il me le dise. Il existe un service psy pour vous soigner, à moins qu'on ait une application pour ça. Ensuite, on lèche à peine l'ouverture du frigo : on sait que la bouteille de champagne est au frais pour la suite. Il y aura de grandes chances qu'on la débouche à la fin du film.

    Mais, après l'apéritif, voici le moment clé où Kim (Maggie Grace) va ouvrir cette caverne si bien rangée au millimètre. Son petit ami l'embrasse, on sent qu'il n'est pas trop refroidi, et qu'il n'a pas placé ses cucurbitacées au rayons légumes. Bref, après un échange buccal langoureux, le pauvre est placé au congélateur : la belle Kim préfère aller prendre son pot de yaourt (qui ressemble à un port de moutarde), car c'est l'heure et il doit être à la bonne température même s'il n'est pas placé à la quatrième position.

    Évidemment vous avez tous vu qu'elle boit du bon jus d'orange Minute-Maid, un truc Organic 1% vert et que le champagne de daddy est du Taittinger, une grande marque de champagne qui s'offre pour un anniversaire ou à l'occasion d'un cadeau comme un Panda géant surnommé Ted et qui va... non, là je m'égare (Y a t'il un frigo dans Ted ?).

    Donc, revenons aux cucurbitacées. Elle lui demande d'attendre une seconde, le temps d'aller prendre un yaourt frais, de voir le Post-it de Daddy dans le frigo. Le pauvre gars, je le pense, attend toujours. En deux mots, si une fille vous préfère à un frigo, posez-vous la question de savoir si vous êtes bien frais.

    Allez, Bon Film.

    ODF

    Taken 3, action de Olivier Megaton
    avec Liam Neeson, Forest Whitaker,
    Maggie Grace et  Dougray Scott
    France, 
    États-Unis et Espagne , 2015, 109 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Taken 3"

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  • Frigo alcoolisé

    Cette semaine, Bla Bla Blog propose la dernière chronique en date de L'Œil du frigo. Au menu, Leaving Las Vegas, avec l'innénarable Nicolas Cage et son frigo particulièrement achalandé en boissons alcoolisées.

    Alors voici un passage de frigo comme je les aime. Dans le subtil film de Mike Figgis, il n'y a que trois personnages : Ben (Nicolas cage), Sera (Elisabeth Sue) et l'alcool (vodka, téquila, whiskys, rhum...). Le dernier personnage étant le plus difficile à cerner tant il prend des pseudos différents tout au long du film. Mais quelle présence à l'écran !

    La scène du frigo du grand Nicolas Cage est fabuleuse. Il est tellement en manque que les spasmes le clouent dans son canapé. Début d'une longue descente aux enfers. Alors qu'il ne peut réfréner la souffrance de son corps et il rampe vers le frigo. Regarder par où il passe, il entre par dessous le cadre pour atteindre la porte des victuailles. C'est suffisamment rare cette approche frigoristique qu'il faut le souligner.

    On aurait pu imaginer qu'il se fasse un sandwich histoire de reprendre un peu des forces, mais non là il sort un vieux bidon de jus d'orange et un bonne téquila tenue au frais : il paraît que ça passe mieux au fond du gosier. Le manque, le manque, le manque dirige ses gestes et ses tremblements. Il n'est illuminé que par la petite loupiote du frigo. Mike Figgis éteint et rallume la lumière comme si on ouvrait et fermait la porte du frigo. C'est hypnotique. Ben est blafard, agonisant, il tête son bidon à la recherche de l’oxygène avec pour seul témoin un frigo qui lui tend les mains. Il n'y pas plus désœuvrée comme scène. Rien de romantique, pas de lueur d'espoir. Croyez-moi : si on se trouve agonisant devant la porte de son frigo c'est qu'on a touché le fond, n'essayez même pas.

    C'est le fond de Ben de dépasser le fond. Sa démonstration est grandiose. Mike Figgis le sait en plaçant cette scène. Il indique qu'il n'y aura pas de retour en arrière malgré les appels à la vie de la belle Sera, une sirène qui l'appelle avec l’écho de la sensualité. Ben est ailleurs.

    Pourtant il faut signaler qu'il y a du pain de mie et quelques pâtes à tartiner dans ce frigo. Mais la vodka l'emporte sur tout. C'est sans doute une exploration du terme "boire comme un trou". Ben s'y engouffre et s'en va vomir sa vie.

    Un magnifique film, sans doute à ne pas regarder en ces temps de confinement : "Le désespoir est dans le frigo". Je vous laisse deviner la fin.

    ODF

    Leaving Las Vegas, drame de Mike Figgis
    avec Nicolas Cage et Elisabeth Shue
    États-Unis, 1995, 115 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Leaving Las Vegas Frigo"

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  • Qui a peur du frigo ?

    "If there's something weird / And it don't look good / Who you gonna call? / Ghostbusters!" : non seulement ces paroles doivent vous dire quelque chose, mais en plus c'est pratiquement sûr que vous aurez cette BO dans la tête pour la journée. Car Ghostbusters (le seul, le vrai, celui de 1984) est mis sur le grill par notre chroniqueur de L'Œil du frigo.  

    L'excellent et cultissime Ghostbuster cachait en son sein un frigo bien particulier. Un film où quatre chercheurs virés de l'université montent une boite de zigouilleurs de fantômes. Un film déjanté du réalisateur Ivan Reitman et surtout des scénaristes perchés - Dan Aykroyd et Harold Ramis. Un film qui a dû prendre corps lors de séances de spiritisme sous LSD. Mais passons cette introduction technique de haute voltige pour nous consacrer à notre ami le frigo qui est toujours là, même dans les grands moments de solitude.

    Dana rentre tranquillement de ses courses, qu'elle range dans sa cuisine. À ce moment, les œufs se mettent à bouillir et à exploser (haut symbole psychanalytique). Personne ne peut imaginer que tout ce chambardement d'oeufs vient du frigo. Un frigo qui grogne, et on appelle Darty direct ! Ici, l'héroïne n'a pas froid aux yeux, parole de frigo ! Elle ouvre la porte dont la petite lumière s'est transformée en projecteur éblouissant et découvre un chien cornu dans son frigo... Remarque importante : il se présente en gargarisant son nom : "ZUUULL..."

    Evidemment comme toute femme légèrement inquiète à qui on roucoule "ZUUULL", il se prend la porte du frigo dans la figure : réflexe féminin bien répertorié dans les archives de Freud au début du siècle dernier...

    Nous ne voyons que la porte de ce frigo. Le reste est déjà habité par ZUUULL. Cette porte m'intrigue, il y a au départ sept pots : des condiments ou sauces en tout genre. Et puis, quand elle referme la porte, il n'y en a plus que cinq. Peut-être que le réalisateur veut nous faire passer un message qui reste mystique: "Si tu vois un ZUUULLL dans ton frigo, prends le temps de te faire quelques cornichons trempés dans la moutarde avant de refermer la porte..."  Compte tenu de la scène, on peut aussi imaginer qu'elle a assaisonné ses oeufs au plat qui cuisent sur son plan de travail, voire qu'elle a vu que les boites étaient périmées et qu'elle en a profité pour les jeter à la poubelle...

    Pour ne pas m'égarer plus que ZUUULLL, ne vous mettez jamais dans un frigo pour surprendre votre belle , vous risqueriez de le regretter, ou alors choisissez bien vos condiments.

    ODF

    S.O.S. Fantômes, comédie fantastique d'Ivan Reitman
    avec Dan Aykroyd, Harold Ramis et Harold Ramis
    États-Unis, 1984, 105 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Ghostbusters Frigo"

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