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• • Les partenariats Bla Bla Blog - Page 22

  • Le transporteur 2 frigo

    C'est du cinéma musclé que propose cette semaine notre chroniqueur de L’‎Œil du frigo. Et la première question qui se pose est de savoir si l'on doit se contenter de ce que l'on a...  

    Oui je sais c'est court, et vous en voudriez plus, mais il faut toujours se contenter de ce qu'on a... Bon, OK, je déteste cette phrase : il faut se contenter de ce qu'on espère, là, tout de suite, on ouvre quelques horizons. Le Transporteur 2, avec l'excellent Jason Statham, comporte une scène de frigo rapide mais entière.

    J'entends par là que la belle Audrey Billings (Amber Valletta), qui a un coup de chaud, ouvre son frigo, prend les poches bleues dont on comprend tout de suite qu'elles vont servir à la refroidir, puis referme le frigo. On imagine même qu'elle va les déposer sur son cou pour faire descendre la température. On ne voit que très peu les éléments du frigo mais on peut observer qu'il est plein. La porte, par exemple, est très bien achalandée, ce qui laisse présager qu'Audrey sait faire de bons petits plats et qu'elle se régale à enrichir ses accompagnements avec quelques condiments (d'où le proverbe : "Pour être bien accompagné, il faut se condimenter"). Si avant une invitation chez un ou une inconnue pour un dîner, vous avez accès au frigo, jetez tout de suite un œil furtif sur la porte du frigo. Cela vous donnera une indication sur votre repas, voire sur les plaisirs qui en découleront mais ça c'est un autre chapitre...

    Donc revenons à cette scène. Amber Valletta ouvre la porte et prend ses poches de froid, quand elle referme, elle sursaute devant la découverte impromptue d'un homme derrière la porte du frigo. Merci pour ce jeu d'acteurs formidable ! Jason aurait aimé, mais heureusement qu'il n'était pas dans la pièce sinon il aurait tout cassé à coup de pied dans tous les sens. Petite astuce que je vous conseille si lors d'une invitation impromptue vous voyez votre hôte ouvrir le frigo : cachez-vous derrière la porte pour voir l'effet que cela peut engendrer. Au pire, vous risquez d'être pris pour un fou, mais il faut savoir prendre des risques dans la vie pour faire exister son petit côté dingue. Et si votre hôte sursaute, alors vous aurez tout gagné. Vous pourrez lui parler du blog L’œil du frigo et de cette expérience humaine tellement importante. Votre hôte sera certainement bluffé de découvrir vos lectures nocturnes, il saura apprécier, je vous assure.

    La seule chose dont je suis sûr dans ce frigo c'est qu'il y a du ketchup : la tache rouge qu'il fallait peut-être pour briser ce bleu, en raccord avec celui des yeux d'Amber Valletta. 

    ODF

    Le Transporteur 2, film d'action  de comédie de Louis Leterrier
    avec Jason Statham, Alessandro Gassmann, Amber Valletta et 
    Kate Nauta, France, 2005, 88 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Le transporteur 2"
     

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  • Des filles qui gagnent à être connues

    Pelhamonabudget nous fait le point sur sa semaine musicale. Au programme : que des filles, avec du bon, du très bon et du peut mieux faire.  

    Ce mercredi, je l’avais attendu depuis 2015. Slosh était le deuxième groupe sur scène au Supersonic : franchement, une vraie douleur, mais je savais qu’après cette abomination la grande Sneaks allait entrer en scène.

    Bon, j’étais au Supersonic pour voir Sneaks, et normalement je suis déçu lorsque je vois enfin un artiste que j’ai attendu longtemps. Ce n’était pas le cas : le set de Sneaks était sublime. Sneaks était superbe, même avant sa prestation lorqu’au moment des balances elle a répété : "Sneaks sound check…" Sa musique sort d’un ordinateur mais elle joue également de la basse et de la boîte à rythmes. Les sons de la basse et la voix de Sneaks se combinent pour créer quelque chose de vraiment spécial, et je ne parle pas de ses paroles simples qui collent parfaitement à la musique. Sneaks est une artiste à ne pas rater.

    Le jeudi soir je suis allé au Zorba pour regarder le set de Sofia Bolt. Ses chansons en ligne auguraient une artiste assez cool, mais en concert je l’ai trouvée plutôt terne. Mais la salle du Zorba était pleine comme un œuf pour voir son concert, alors peut-être que mon jugement est incorrect. Autre supposition : vu que j’ai beaucoup aimé ses chansons en ligne je suppose qu’elle a enregistré ces chansons avec un groupe ; or, elle jouait seule ce jeudi soir et son set était terriblement ennuyeux.

    L’attitude de Loane est parfaite

    Vendredi soir, direction le Walrus Disquaire Café pour assister au concert de Loane. Loane jouait seule aussi, tout comme Sofia Bolt et Sneaks, mais sa musique était considérablement plus intéressante que celle de Sofia Bolt – toutefois moins que Sneaks. Elle joue de la musique pop qui est un peu éthérée, mais ses paroles sont touchantes et, de plus, son sens de l’humour rend ses prestations extrêmement agréables. Elle a dit ce soir-là la même blague qu’Hugo Race lors d’un concert un peu compliqué dans un épouvantable pub de Melbourne. C’était le genre d’endroit où les gens vont pour parler, et ce soir là on s’est moqués de lui et de sa musique expérimentale. Il avait répondu qu’il allait interpréter trente-huit chansons de plus. Au Walrus Disquaire Café, ce vendredi soir, Loane a dit sensiblement la même chose : qu’elle allait jouer quelques chansons de plus, pendant trois bonnes heures. Oui : l’attitude de Loane est parfaite, et même si tu n’apprécies pas sa musique elle vaut la peine qu’on vienne la voir.

    Pour terminer, j’ai vu Sun Cousto au Zorba le samedi soir. Le groupe comprend une guitariste et une batteuse. Toutes les deux chantent et leur énergie est contagieuse. C’est dommage pour elles que la salle de concert était presque vide pour leur concert, mais elles jouaient très bien. J’imagine qu’elles seraient encore plus impressionnantes dans une salle pleine. Leurs voix se complètent impeccablement. Je vous recommande vivement ce groupe. Elles sont suisses, de Lausanne plus précisément, et si jamais elles font un concert près de chez toi , il ne faut pas les louper.

    https://pelhamonabudget.wordpress.com
    https://www.facebook.com/sneaksweb
    https://www.facebook.com/sofiaboltmusic
    https://www.facebook.com/LoaneAlone
    https://www.facebook.com/suncousto

    Voir aussi : "L’autre soir, une batteuse a sauvé ma vie"

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  • Coup de frigo à Nothing Hill

    Ah, l'amour... Toujours l'amour... C'est sur l'une des plus marquantes comédies romantiques que se penche L’‎Œil du frigo. Coup de foudre à Notting Hill a bien sa place dans cette rubrique réfrigérante. Focus sur un des face-à-face les plus glamour du cinéma. Et la scène se passe, bien entendu, devant un frigo.  

    Nous voici donc dans le conte de fée où un jeune libraire, William Thacker (Hugh Grant), rencontre par hasard une jeune et célèbre star de cinéma, Anna Scott (Julia Roberts). Comme par hasard, ce jeune couple improbable finit chez le jeune libraire dès leur première rencontre. On frôle la naïveté suspendue au doux sourire de Julia Roberts et aux yeux de chien battu du sémillant Hugh Grant. Mais voilà : pour ne pas aller trop vite dans cette scène de connaissance, le réalisateur Roger Mitchell installe entre les deux protagonistes un frigo. A moitié vide certes, avec juste quelques œufs et des abricots qui servent de rempart aux deux acteurs. Le beau Hugh, ne sachant que dire, se plonge la tête dans le frigo à la recherche de quelques plaisirs frais qui ne semblent pas au goût de la belle. Elle décline cette invitation à fricoter devant le frigo.

    Il faut dire que nous sommes en 1999, veille de l'an 2000. Et même si l'on craint la fin du monde, personne n'a oublié la scène de frigo ultra sexe de Kim Bassinger et Mikey Rourke dans 9 Semaines et Demi. Alors, on ne la fait pas à Anna : elle dira non à tout ce que lui propose William, notamment à cette drôle d'idée de déguster des abricots au miel pour cacher le goût de l'abricot.

    Franchement, quand j'y pense, utiliser un frigo pour sortir des tirades aussi graveleuses, j'avoue que j'en perds mon frigo. Sacré réalisateur, qui arrive avec ce trivial appareil d’électroménager et quelques répliques à plonger le couple dans un registre sexuel alors qu'un frigo fait rempart de son corps.

    Un grand merci aussi à l'assistant réalisateur qui nous a placé un bocal d'abricots au miel dans le réfrigérateur pile au moment de la tirade… Pour l’œuf dans la porte, j’avoue que je n'ai pas d’explication terrienne à vous donner.

    Enfin, on comprend qu'elle ne dit pas non à tout, et c'est bien là l'essentiel, car lorsque l'ombre du frigo aura disparu, elle sera plus vulnérable et peut être même qu'elle pourrait se laisser aller à imiter Kim Basinger...

    Voilà un bel exemple pour vous expliquer à quel point le frigo est rentré dans l'inconscient collectif du cinéma et des frigos aux cinéma. Si l'on vous propose de goûter quelques fruits défendus devant un réfrigérateur, sachez à quoi vous attendre – ou sinon, lisez L’‎Œil du frigo. Une belle comédie sentimentale tout en sourire et en dents blanches à voir absolument

    ODF

    Coup de foudre à Notting Hill , comédie de Roger Michell
    avec Julia Roberts et Hugh Grant, Grande Bretagne, 1999, 124 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Coup de foudre à Nothing Hill Frigo"
     

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  • L'autre soir, une batteuse a sauvé ma vie

    Nous ouvrons aujourd'hui la nouvelle rubrique de Pelhamonabudget. Il vient d'Australie, il est à Paris depuis 2012 et il se décrit comme "le pire musicien de tous les temps". Il est surtout passionné de musiques, de spectacles, de punk rock et de chansons françaises. Il nous offrira régulièrement des chroniques sur ses concerts. Cette semaine il va nous parler du Supersonic et d'une rencontre pas si anodine que cela avec une batteuse.

    Et, voilà. : il s’est passé quelque chose de nouveau après mon retour (triomphal – ou pas) aux concerts ce vendredi soir. Évidemment, je mens : j’étais déjà de concert le samedi le 27 avril, mais vu que je n’ai rien vu ce soir-là – à part la porte du Petit Bain – je dirais que mon vrai retour musical était vendredi soir. C’était au Supersonic.

    J’ai réussi à y entrer, et j’appelle ça déjà un succès. Bien sûr, la seule manière qui m'a permis d'aller au Supersonic a été l'invitation de quelqu’un. Quelqu’un d’intéressant en fait. C’est une batteuse. J’ai vu son groupe en janvier 2017 et on a un peu discuté. Plus tard, j’ai découvert qu’elle m’avait ajouté sur Facebook. J’étais heureux de l’accepter.

    Après avoir accepté sa demande d’amitié, on a échangé sur Facebook. On a parlé de nos philosophies musicales, et tout ça. Elle m’a dit, si je me souviens bien, que le chanteur de son groupe n’était pas bon. J’ai trouvé un peu bizarre que quelqu’un critique de cette manière un membre de son groupe. Juste après, elle m’a demandé ce que j'en pensais. Vu qu’elle considère que son groupe est merdique, avec un mauvais chanteur, je n’ai pas hésité à lui faire ma critique. Je le lui dit, de la manière la plus gentille possible vu que j’avais bu un verre avec eux et que leur musique n’est pas particulièrement puissante. Elle a été apparemment offensée par mon avis et elle a donc commencé à critiquer tout ce que je fais et tout ce que je représente – la critique musicale pour faire court.

    La clé des relations humaines est l’évitement

    Finalement, j’ai bien apprécié cette personne et sa façon d’être entière. J’ai donc dit à un ami qui cherchait un batteur que j’avais rencontré une musicienne sublime. Elle est maintenant la batteuse de son groupe. Pour autant, je n’avais pas vu le groupe de cet ami depuis que cette batteuse a commencé à jouer avec eux. Rien à voir avec elle, mais plutôt à des raisons personnelles.

    Bref, c’est grâce à elle que j’ai réussi à assister au concert du Supersonic, vendredi soir. J’ai réussi à y aller, mais je ne dis pas que je lui ai parlé. Non. Je l’ai vue mais elle vit, évidemment, dans son propre monde et elle ne m’a pas vu pendant la soirée. J’ai préféré. Grâce à la présence de cette batteuse au Supersonic, j’ai vu le groupe Le Dude en Pierre du Square du Temple. Sauf qu’à cause de mon état d’esprit du moment, j’ai trouvé leur musique terriblement déprimante. Cela ne m’a pas empêché de bien aimer le son du groupe Wet DyeDream : leur musique est très tonique et grâce à eux mon humeur s’est améliorée. J'avais une seule crainte : que la batteuse ne me voie.

    Voilà : une semaine calme. Je me réhabitue à aller aux concerts. La semaine prochaine, je verrai une artiste américaine que j’ai raté en 2015, à cause d’une intoxication alimentaire. Une dernière chose  : malgré le fait que je n’ai pas parlé à la batteuse du concert de vendredi soir, elle m’a dit ce matin qu’elle serait ravie de prendre un café avec moi un jour. La clé des relations humaines est l’évitement.

    Pelhamonabudget

    https://pelhamonabudget.wordpress.com

    Voir aussi : "Pelham rejoint Bla Bla Blog"

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  • Pelhamonabudget rejoint Bla Bla Blog

    Après L’Oeil du Frigo, Bla Bla Blog ouvre son site à Pelhamonabudget pour des chroniques musicales inédites et décalées. Il nous proposera régulièrement les chroniques de ses concerts et entrer un peu dans son quotidien.

    Originaire d’Australie, Pelhamonabudget est exilé à Paris depuis 2012. Lui qui se qualifie comme "le pire musicien de tous les temps" lorsqu’il vivait à Melbourne, aime traîner à des concerts et écouter du punk rock et de la chanson française. Il est aussi l’auteur de deux livres, The Walking Poor et Chapter One and Others. Une compilation des meilleurs groupes du monde selon Pelham, est aussi sortie en 2015.

    Pelhamonabudget sévit également sur Internet, via son blog, https://pelhamonabudget.wordpress.com.

    Bienvenue à lui sur Bla Bla Blog. Bientôt, une première chronique sur le Supersonic.

    https://pelhamonabudget.wordpress.com
    https://twitter.com/pelhamonabudget

  • Frigo, la baleine et le frigo

    On ne parle pas assez des films muets du début du XXe siècle : le noir et blanc, le muet, les jeux appuyés, mais aussi ces génies souvent oubliés. L’‎Œil du frigo nous propose une chronique sur l'une de ces figures marquantes, Buster Keaton, dit "Frigo" pour son visage souvent inexpressif. S'il y a un artiste qui colle le mieux à cette rubrique sur les frigos dans le cinéma, c'est bien lui. 

    À force de faire des recherches on tombe sur de drôles d'idées. Un homme, Buster Keaton dit "Frigo", part faire le tour du monde alors qu'une femme vient de lui briser le cœur. C'est souvent le rôle des femmes qui, pour un frigo mal rangé, sont prêtes à vous larguer – mais je m'égare...

    Evidemment, notre héros part avec une coque de noix et fait le plein du frigo. Le bateau, fait d'une grande tente blanche, est la représentation parfaite de nos appareils actuels. Il s'ensuit alors quelques mésaventures dont la fin est savoureuse. Je ne vais pas vous la raconter : il faudra prendre patience et regarder ce film muet durant vingt minutes et savourer tout l'art de Buster Keaton.

    Devenir Frigo à l'époque de l'invention du frigo, je trouve cela fascinant : un personnage aussi blanc qu'une porte de frigo et aussi froid qu'un glaçon ne pouvait certainement pas s'appeler autrement. Il remplit donc son frigo de bateau avec du zerolene (huile de moteur), du gasoline (essence) et du Hard Jack, qui semble être un fromage dur, donc qui se conserve longtemps. Quelle drôle d'idée de partir avec une caisse de fromage faire le tour du monde pour noyer son chagrin. Certes, lorsque l'on est Frigo, il n'est pas complètement incongru de naviguer avec un fromage bien au frais. Le réfrigérateur des années 20 était encore à ses balbutiements, et force est de constater qu'il consommait beaucoup d'essence et de d'huile de moteur. Nous n'avions pas de porte pour mettre les condiments mais nous pouvons être reconnaissant à cette femme qui a permis à Frigo de se jeter à l'eau – si je puis dire – et de nous faire découvrir presque un siècle après les prémices d'un frigo moderne.

    Dire que j'ai passé des décennies à me faire larguer sans jamais avoir pensé à partir avec du fromage dans le frigo, et même sans partir faire le tour du monde avec mon frigo... Pourtant, à bien y regarder,  si il y en a bien une qui ne vous largue jamais, c'est bien votre frigo, sauf quand il a bouffé toute l'huile de moteur. Mais je salue ce courage, cette expérience qui saura nous mener un petit peu plus loin dans nos vies et découvrir une fois encore jusqu'où l'humanité frigostique peut nous élever. 

    Ce petit bijou de Buster Keaton, d'une durée de 20 min, est à voir absolument.

    ODF

    Frigo et la Baleine (The Love Nest), Comédie de et avec Buster Keaton, USA, 1923, 22 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Frigo et la Baleine"
     

     

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  • Un bon artiste est-il un artiste mort?

    café philo,philosophie,art,artiste,postéritéDe nouveau cette année, le café philosophique de Montargis sera invité par la médiathèque de Montargis pour une séance le vendredi 26 avril 2019 à 18 heures (attention également à cet horaire, spécial lui aussi). L’équipe du café philo proposera pour cette soirée spéciale un débat portant sur ce sujet: "Un bon artiste est-il un artiste mort ?"

    Cette question provocatrice est bien entendu un clin d’œil aux clichés du western. Dans un monde de l’art impitoyable et souvent régi par l’argent et le mercantilisme, l’artiste est souvent le parent pauvre – du moins lorsqu’il est vivant…

    Des œuvres ont tendance à s’apprécier à la mort de son auteur. Les participants du café philo seront invités à discuter de la relativité du jugement esthétique dans l’art, souvent étroitement lié dans des structures économiques et sociales. Il sera également question de cette notion de "bon artiste". Que signifie-t-elle ? Un "bon artiste" est-il celui sachant se mouler dans les institutions, la société, voire un certain académisme ? Toute une série de représentations parlent au contraire d’artistes novateurs, révolutionnaires, maudits mais incompris et dont le génie n’apparaît qu’après la mort. Qu'est-ce qu'être incompris d'ailleurs et qu’entend-on par génie ?

    Ce sont autant de questions qui pourront être débattues. Les participants du café philosophique de Montargis seront invités à en débattre au cours de cette séance spéciale à la médiathèque de Montargis le vendredi 26 avril 2019 à 18 heures.

    La participation sera libre et gratuite.

    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com

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  • Les frigos aussi peuvent être romantiques

    L’‎Œil du frigo s'arrête cette semaine sur le film culte de Baz Luhrmann, Roméo + Juliette. Notre chroniqueur disserte sur une scène de frigo beaucoup plus parlante qu'elle n'en a l'air.

    Roméo et Juliette ont un frigo : et si ! Même Leonardo Di Caprio n'en revient pas. Il parle à la nourrice de Juliette pour fixer un rendez vous dans le confessionnal. La nourrice ayant dû affronter une horde de malfrats pour parler au beau Roméo, elle arrive affamée dans les appartements de la belle Juliette (Claire Danes).

    Evidemment, comme dans tout bon Shakespeare, elle se rue sur le frigo pour restaurer sa vieille carcasse. Ceci dit, le réalisateur ne nous épargne rien : comme la nourrice est une bonne vivante , elle va certainement se goinfrer et prendre les kilos - en atteste son postérieur nous voyons en gros plan avant de voir le frigo. Cela pourrait être une idée pour certaines et certains d'entre nous de visualiser quelques parties bien trop charnues de notre corps avant d'aller fourrer la tête la première dans le Frigo.

    Mais la douce nourrice y va franco. Le frigo est très bien fourni. Elle ne cherche que des fruits et ne prendra que des raisins - ou des prunes qui attendent pratiquement seules sur une étagère. Si on part de l'hypothèse que c'est bien quelques grains de raisins, alors nous sommes dans le symbole de l'amour divin, de la vie, de l'arbre de vie. Merveilleux, quand on y songe, ce que peut nous dire une image (et a fortiori un frigo), hors du texte qui est prononcé. La nourrice fait fructifier cet amour en mettant les deux jeunes gens dans un cercle d'amour et s'en va manger une grappe de raisin (amour divin), tout en ayant fixé le rendez-vous dans le confessionnal - il ne se passe pas toujours des choses divines dans les confessionnaux, mais c'est un autre sujet...

    Maintenant, si l'hypothèse est une prune, comme une "prune d'ente", qui donne nos fameux pruneaux, alors la symbolique est toute différente. Je ne vous ferai pas l'affront de vous décrire une symbolique intestinale liée à l'amour, mais juste pour le fruit être une "prune", c'est pas forcément flatteur - d'ailleurs, en prendre une non plus...

    Notre vieux frigo qu'on referme avec le pied n'est là que pour renfermer les cercles vertueux de toutes les hypothèses. Il les tient au frais. Deux cercles vont se rencontrer et s'unir dans un confessionnal. Tous les symboles sont au vert, et l'espace de fusion entre les cercles créera un sous-ensemble dont la complexité m'égare. Quitte à gérer des cercles et un frigo, mieux vaut être le cercle le plus simplement efficace et clair. Pour tous ceux qui n'ont pas encore saisi, je vous renvoie à votre programme de sixième : Le cercle de centre O et de rayon R est l’ensemble des points du plan situés à la distance R du point O : voilà qui est dit !

    On peut noter quand même qu'en haut du frigo, il y a des plats tout préparés... Shakespeare aurait donc tout prévu en cas de famine amoureuse il suffirait de se faire chauffer un Tupperware au micro-onde. J'aime bien cet auteur : il m'épate quand il parle d'amour absolu.

    Roméo + Juliette, drame américain de Baz Luhrmann
    avec Leonardo DiCaprio, Claire Danes, John Leguizamo, Harold Perrineau Jr.
    et Pete Postlethwaite
    , 1996, 115 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Roméo+Juliette Frigo"
     

     

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