En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Un accident de la route : voilà comment commence le dernier roman de Tatiana de Rosnay, Nous irons mieux demain (éditions Robert Laffont). Candice Louradour, une jeune Parisienne fraîchement divorcée et mère d'un petit garçon, est témoin du drame.
La victime se nomme Dominique Marquisan, fringante quinquagénaire, gravement blessée et finalement amputée d'une jambe. Candice est prise de compassion pour cette femme qui vit seule. Elle vient la visiter, la réconforter, lui parler, mais aussi lui apporter quelques affaires personnelles dans son appartement. Un appartement qui va avoir son importance, comme on peut se douter, Tatiana de Rosnay ayant fait de la "mémoire des murs" un leitmotiv.
À côté de cet accident de la route, se transformant en une découverte littéraire, Camille doit gérer un secret de famille, la découverte d'une maison dans le fin fond du Loiret et des troubles alimentaires sérieux.
Un appartement parisien hanté par la présence d’Émile Zola
Après Sentinelle de la Pluie et Les Fleurs de l'ombre, deux précédents romans qui surfaient avec la science-fiction, Tatiana de Rosnay renoue avec un récit actuel et des interrogations sur les liens entre passé et présent, avec les lieux comme vecteurs d'émotions, voire de passions. L'auteure franco-anglaise s'intéresse à une belle demeure gâtinaise mais aussi un appartement parisien hanté par la présence d’Émile Zola.
Nous irons mieux demain regroupe des préoccupations, des notions et des idées qui étaient présentes dans plusieurs livres précédents. Il y a pour commencer l'accident originel (Boomerang), les secrets de famille (Sentinelle de la Pluie), le Paris du XIXe siècle (Rose), la dépression (À l’Encre russe) et bien sûr la mémoire des murs, indissociable de l’œuvre de Tatiana de Rosnay.
Précisions d'emblée que Tintin et ses compagnons constituent l'essentiel des personnages figurés, même si on note la présence de ces autres héros que sont Jo, Zette, Jocko, Quick, Flupke ou l'Agent 15. Cette encyclopédie recense, pas moins de 680 objets.
L'encyclopédie de Cas. Mallet, tintinophile et collectionneur passionné, est exemplaire en ce qu'elle est autant un hommage à l'univers d'un des plus grands créateurs du XXe siècle qu'un ouvrage de référence sur les produits dérivés. On peut trouver dans son livre, dit l'auteur, bordelais et non pas belge, "la référence précise à chaque statuette et une cote approximative qui permettra de mieux cerner le second marché". Chacun de ces produits est présenté sous forme de fiche descriptive comprenant les informations sur le fabricant, le sculpteur, la matière utilisée, la date de production, le nombre d’exemplaires produits et la taille de l’objet.
Cas. Mallet a découpé son encyclopédies en sections consacrées aux principaux créateurs, ateliers et distributeurs des produits dérivés de l'univers Hergé, farouchement défendu, on le sait par les héritiers et ayant-droits de Georges Remi ("RG"). Ces créateurs et distributeurs sont Aroutcheff, Aura Distribution, Christian Desbois Éditions, Fariboles Productions, Hapax, Leblon Delienne, Pixi, Sol3, Plastoy, Résitec Production, Tintinimaginatio et Weta Workshop.
Un fétiche Arumbaya rafistolé
Le lecteur – et sans doute collectionneur ou futur collectionneur – trouvera un choix d'objets de toutes tailles et pour toutes les bourses. À côté de figurines assez classiques de Tintin ou du Capitaine Haddock, parfois pour quelques dizaines d'euros (chez Moulinsart, atelier Plastoy), on notera une pléthores de reproductions de véhicules : l'Amilcar des Cigares du Pharaon, La Ford Lincoln des Sept Boules de Cristal, le Carreidas de Vol 714 pour Sidney, la "Licorne" du Capitaine Haddock et de son ancêtre et bien entendu la fameuse fusée lunaire.
Le tintinophile sera sans doute intrigué de retrouver des produits dérivés moins classiques, à l'instar de plusieurs statues du détective belge inspirés de l'album posthume et inachevé Tintin et l'Alph'Art (Moulinsart, Pixi, 40 à 50 euros). Les créateurs de ces figurines ne manquent pas d’imagination : plusieurs objets reproduisent de véritables scènes d'albums de Tintin : Zorrino ramassant ses oranges (Moulinsart, Pixi, 100 euros), Tintin découvrant la Salle d'Opium dans le Lotus Bleu (Moulinsart, Pixi, 210 euros) ou encore le Capitaine Haddock ramassé par Tintin et Nestor après une chute dans les escaliers de Moulinsart au cours d'un épisode fameux des Bijoux de la Castafiore (Fariboles Production, 1300 euros).
Le nombre de produits dérivés consacrés au petit monde d'Hergé a tout pour ravir les amoureux de Tintin. Parmi les objets les plus attachants, nous ne pouvons pas ne pas citer ce fétiche Arumbaya rafistolé imaginé par Pïxi, d'un hauteur de 46 centimètres et estimé tout de même à 440 euros. Il y a aussi ce magnifique jeu d'échecs en métal, toujours de Pixi, datant de 1995. Mais il faudra tout de même débourser près de 4 300 euros. Cela dit, il est vrai que la passion d'a pas de prix.
Cas. Mallet, Encyclopédie des Figurines de Collection, Hergé & Co, éd. Cote-a-cas éditions, 2023, 172 p. https://cac3d.com
Qu’on se le dise : après son premier roman Les Réponses, les Etats-Unis tiennent sans doute avec Elizabeth Little leur reine du polar et du crime. Une nouvelle preuve avec son dernier polar, Les Filles mortes ne sont pas aussi jolies. Voilà une auteure non seulement maligne mais qui sait aussi camper des personnages incroyables au caractère bien trempé. Ajoutez à cela l’art de planter les décors – une petite ville dans le Dakota du Nord dans le premier roman et une île du Delaware, dans un hôtel imposant et froid, digne de l’Hôtel Overlook de Shining pour son dernir livre.
Les Réponses parlaient de la fuite d’une ex-prisonnière, détestée par son pays et libérée pour vice de procédure après dix ans de prison. Dans le dernier roman d’Elizabeth Little, c’est une autre femme incomprise qui est au centre du récit, Marissa Dahl, une jeune femme monteuse de films, à qui une boîte de production fait appel. La candidate, intelligente, libre et perspicace, accepte de participer au tournage du prochain long-métrage de Tony Rees sur l’histoire d’un crime jamais élucidé. L’ambiance est détestable pour Marissa, visiblement pas la bienvenue pour tout le monde.
"Donnez-moi un film, et je trouverai un sens"
"Donnez-moi un film, et je trouverai un sens", confie la narratrice au début de son récit, entrecoupé par des extraits du podcast des inénarrables Grace et Suzy, deux adolescentes perdues dans l’hôtel de l’île Kickout. Marissa se transforme en détective pour tenter de découvrir l’histoire d’un meurtre resté sans solution, hormis un suspect idéal – l’ex-petit ami devenu un pestiféré. Évidemment, ce serait trop simple.
Parmi les personnages secondaires de ce roman, et hormis les deux jeunes filles dont nous parlions – il y a le tyrannique et talentueux cinéaste Tony Rees, son assistante Anjali, l’acteur sur le retour Gavin Davies. Il y a aussi Liza, jeune et jolie actrice choisie pour incarner le rôle de la victime vingt ans plus tôt et Eileen, sa consœur et aînée, qui a eu son heure de gloire des années plus tôt. Il faut aussi compter sur Isaiah, chargé de la sécurité de la monteuse.
L’intrigue tortueuse se joue du lecteur en proposant une réflexion sur la représentation du crime et sur la vérité cachée derrière les images. Quoi de mieux qu’une monteuse pour les décortiquer et les remonter dans l’ordre ? Elizabeth Little en profite pour adresser quelques coups bien sentis pour le milieu du cinéma.
Dans le cadre de notre hors-série "Tatiana de Rosnay", nous ne pouvions pas ne pas parler de la toute dernière actualité littéraire de Tatiana de Rosnay.
L’auteure française à succès présidera le jury de la 54ème édition du prix qui sera remis le 13 mai 2023 à Paris. Le gagnant succèdera à Sophie de Baere, primée en 2022 pour son roman Les ailes collées.
Hormis Tatiana de Rosnay, Le jury sera composé d’une trentaine de personnes, en grande majorité des libraires propriétaires d’un commerce sous enseigne Maison de la Presse, d’anciens auteurs lauréats du Prix, de journalistes, d’influenceurs et de partenaires.
Bla Bla Blog a consacré une série de chroniques sur son œuvre littéraire
Bla Bla Blog a consacré une série de chroniques sur son œuvre littéraire (une critique de son dernier roman devrait d'ailleurs prochainement paraître). Les livres de Tatiana de Rosnay sont traduits dans une quarantaine de pays et elle figure sur la liste des romanciers français les plus lus à l’étranger, notamment aux Pays-Bas et aux États-Unis. Ses thèmes de prédilection sont les secrets de famille et la mémoire des murs.
“C’est avec beaucoup de joie et de plaisir que j’ai accepté de présider le prix Maison de la Presse 2023. J’ai toujours aimé et apprécié ce prix qui fait la part belle aux romans capables de toucher un public très large : ces livres qui nous embarquent et qui nous font ressentir une pléiade d’émotions, et surtout, qui laissent une telle rémanence dans leur sillage. Des romans inoubliables. Des romans qu’on offrira encore et encore” a déclaré Tatiana de Rosnay.
Tatiana de Rosnay vient ajouter son nom à la longue liste des présidents prestigieux du prix Maison de la Presse. L’année dernière, c’était Stéphane Bern qui avait brillamment endossé ce rôle. Organisé par le groupe NAP, il sera remis le 13 mai 2023 aux Musées des Arts Forains de Paris.
Bla Bla Blog commence une série de chroniques sur les grandes œuvres de la littérature mondiale. Pourquoi ne pas inaugurer ce cycle avec ce qui est sans doute le plus vieux récit de l’histoire de l’humanité. Non, il ne s’agit pas des Poèmes épiques d’Homère (L’Iliade et L’Odyssée) ni la Bible (plus "récente" que ce que l’on pourrait penser). Gigamesh, souvent appelé L’Épopée de Gilgamesh(prononcez "Guilgamesh"), fait partie de ses joyaux littéraire à l’influence énorme, mais qui a bien failli tomber dans l’oubli. Léo Scheer a proposé une version modernisée, traduite non pas en vers, mais en prose, ce qui rend la lecture plus fluide, tout en restant fidèle à l’histoire. Un vrai roman – poétique – avant l’heure, datant tout de même du XVIIIe siècle… avant Jésus-Christ.
La préface de cette version française, ressortie en 2020 chez Librio (vendue au prix "scandaleux" de deux euros !) rappelle que Gilgamesh a réellement existé. Il a été roi en Mésopotamie en 2600 avant notre ère. Un souverain largement réinterprété dans l’épopée éponyme.
Gilgamesh règne sur la cité d’Uruk avec une majesté divine ("Humain pour un tiers, aux deux tiers divin"). Il fait régner non seulement l’ordre, mais aussi sa puissance, ses caprices et la peur : "Il est insatiable", n’hésitant pas à mettre dans son lit des adolescentes et à s’en prendre aux habitants de la ville, de jour comme de nuit. Les dieux reçoivent les doléances des sujets de Gilgamesh qui réclament d’être défendus. La solution ? Créer à partir de la glaise un adversaire de Gilgamesh, Enkidu Le Valeureux. Vivant d’abord dans la nature à l’état sauvage, Enkidu part affronter Gilgamesh. Contre toute attente, les deux adversaires deviennent amis et partent à l’aventure.
Que Marvel ait adopté ce nom pour un de ses personnages n’est évidemment pas un hasard
Douze tablettes ont été retrouvées, permettant de retrouver une épopée aux influences considérables. Hélas ou heureusement pour le lecteur contemporain, Gilgamesh se lit très vite, puisque le texte tient sur une soixantaine de pages. L’édition de Librio est deux fois plus longue, car elle inclut une préface, un lexique et un cahier pédagogique. Idéal pour les professeurs de français ou d’histoire !
Gilgamesh, roi autocrate ou super-héros ? Un peu de tout cela à la fois. Que Marvel ait adopté ce nom pour un de ses personnages (Eternals) n’est évidemment pas un hasard. L’ami et frère de cœur de Gilgamesh, Enkidu, est un héros sans peur et sans reproche qui ne peut rougir face à son souverain. À deux, les voilà – presque – invincibles pour combattre les dangers du monde et ceux de l’au-delà.
D’un côté, on peut regretter que l’Épopée de Gilgamesh nous soit arrivée incomplète, d’un autre, il est miraculeux que ce qui est sans doute le récit le plus vieux du monde nous soit parvenu dans tout son essence. La lecture de Gilgamesh est prodigieuse en ce qu’elle nous renseigne sur l’influence considérable de cette histoire mésopotamienne, y compris sur des idées et des récits antiques. Ainsi, la naissance divine d’Enkidu grâce à la glaise et ses premières années dans une nature sauvage n’est pas sans rappeler le premier livre de la Genèse. Mieux, le déluge raconté par le ou les auteurs de Gilgamesh précède de plusieurs centaines d’années un autre événement mythologico-religieux, celui de Noé.
Voilà qui donne toute sa beauté et toute sa pertinence à ce récit antique qui se lit d’une traite.
Radical. Nicolas Le Bault arpente avec obstination les champs de l’art et de la pensée underground. Après ces créations graphiques incroyables (les publications de White Rabbit Dream,), il s’attaque aux travers de nos sociétés contemporaines avec un essai choc, Le Transhumanisme, stade terminal du Capitalisme (éd. La Reine Rouge).
La première qualité de son livre est de remettre sur la table l’étonnant et prophétique livre de Georges Bernanos, La France contre les Robots.L’auteur de Sous le Soleil de Satan annonçait soixante-dix ans à l’avance l’irruption d’une société robotisée où le statut même de travailleur allait être remis en cause.
Nicolas Le Bault s’appuie sur l’actualité récente et les derniers progrès technologiques pour pointer du doigt les dérives du progrès que l’auteur résume ainsi, en reprenant des analyses du philosophe Jean Baudrillard : "Jean Baudrillard, bien avant l’avènement des réseaux sociaux, incombait à l’omniprésence des images et à la multiplication des répliques du réel la déréalisation progressive du monde". La disparition du monde réel, remplacé par des reproductions plus vraies que nature : voilà qui fait le premier danger de nos sociétés et qui est, selon l’auteur, encouragés par les GAFAM.
Un engagement certain et sans renier ses influences du côté de chez Karl Marx
Le livre de Nicolas Le Bault balaie, en un peu moins de cent pages, les problématiques économiques et sociaux de notre époque, avec un engagement certain et sans renier ses influences du côté de chez Karl Marx. Que l'on pense à cette citation : "[Le] haut-patronat et actionnaires ont réussi la double opération de rendre impossible la réponse des prolétaires à la lutte des classes".
Il est bien question de lutte des classes dans cet essai, de travailleurs, de prolétariat, d'inégalités et de richesse, mais il y a aussi les avatars de ce néo-libéralisme : l'ubérisation, l'auto-entreprenariat, l'automatisation mais aussi l'intelligence artificielle et le transhumanisme.
Nicolas Le Bault parle de "révolution culturelle transhumaniste" et comme un nouvel outil au service du capitalisme moderne. Si le lecteur peut être critique sur les pages consacrées au "soulèvement des peuples", Nicolas Le Bault est plus pertinent lorsqu'il parle de la "la civilisation de l'oubli" qu'il compare avec le mythe des Lotophages.
Évidemment, on tremble à la lecture de sombres prédictions ("[Dans] une économie automatisée, les hommes pourraient être tentés d'exterminer ceux dont le quotient intellectuel est inférieur à un certain niveau") tout autant qu'on se retrouve parfaitement en accord et ragaillardi par un vibrant appel à l'art et aux artistes.
Tour à tour auteure, mime, comédienne, journaliste, elle laisse à la littérature française sa manière exceptionnelle d'évoquer son émerveillement de la nature et ses émotions de jeunesse. Colette fait partie de ces personnalités ayant inévitablement marqué et inspiré l'Yonne. Pour célébrer son nom et son travail, de nombreux événements auront lieu tout au long de l'année dans le Département.
Deux sites incontournables, portant son nom, rendront hommage à la femme de lettres : le Musée Colette, ouvert en 1995 et agréé Musée de France, et la Maison Natale de Colette, là où elle vécut une enfance heureuse et libre. La maison natale de Colette, située à Saint-Sauveur, est ouverte au public et offre un véritable voyage dans le temps. Restituée à l'identique, de la bibliothèque aux bibelots, du jardin potager à sa petite chambre, on entre littéralement dans le quotidien de l'écrivain et dans l'ambiance d'une maison bourgeoise à la fin du XIXe siècle.
De Paris à Granville, en passant par Dijon et bien sûr Saint-Sauveur-en-Puisaye
Outre le Musée Colette et sa Maison Natale, les touristes et les passionnés de l’auteure de Sido pourront suivre le Sentier Colette de Saint-Sauveur-en-Puisaye.
Des événements ad hoc ponctueront l’année 2023 : le 28 janvier, un buste en bronze, réalisé par Nacera Kainou, sera inauguré le matin du jour de l'anniversaire, et permettra ainsi d'ouvrir l’Année Colette. Ce buste sera installé dans le jardin qui fait face à la Maison natale de Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye. Le peintre Jean-Loup Othenin-Girard remettra au Musée Colette une série d'œuvres consacrées à Colette. L'après-midi, un hommage sera rendu par l'Institut de France, Quai Conti à Paris, avec des conférences de grands spécialistes de Colette, des lectures et un salon du livre.
Le 13 janvier, le vernissage d'une exposition « Colette, écrire, pouvoir écrire » aura lieu à la fondation Vera Michalski en Suisse, à côté de Genève. Cette exposition aura également lieu en septembre au Grand Palais à Paris.
D’autres événements auront lieu, de Paris à Granville, en passant par Dijon et bien sûr Saint-Sauveur-en-Puisaye.
C’est l’heure du grand bilan pour 2022. Quels sont les chroniques qui ont été les plus buzzé cette année. Musiques, expos, livres, BD : il y en a pour tous les goûts cette année.
La compositrice et violoniste Elise Bertrand ouvre la marche de ce Top 10 annuel. Qui a pu dire que la musique contemporaine n’intéressait plus personne ? Avec cette chronique, Bla Bla Blog entendait faire découvrir une formidable créatrice avec un premier album audacieux, intelligent et plein de souffle. Une très grande compositrice venait de naître. Formidable !
Extrait: "Les Lettera Amorosa, qui donnent son nom au premier album d’Elise Bertrand, marquent la découverte d’une nouvelle venue dans la musique contemporaine. La maison de disques Klarthe Records a eu la bonne idée de sortir les premières œuvres de la jeune compositrice et violoniste, et en premier lieu cet opus 10 que sont le quatuor avec flûte "Lettera amorosa". Elise Bertrand a mis en musique le recueil éponyme de René Char, que l’écrivain présentait ainsi dans son épigraphe : "Amants qui n’êtes qu’à vous-mêmes, aux rues, aux bois et à la poésie ; couple aux prises avec tout le risque, dans l’absence, dans le retour, mais aussi dans le temps brutal ; dans ce poème il n’est question que de vous…"LA SUITE ICI...
Quel plaisir de voir bien positionnée cette chronique sur Le Diamant Bleu, un cabaret situé à quelques encablures de Montargis ! Preuve qu’on sait s’amuser dans le Gâtinais et que même un village modeste peut devenir un lieu de toutes les fêtes !
Extrait : "Dans la grande famille des cabarets, Bla Bla Blog ne pouvait pas ne pas parler du Diamant Bleu, un lieu de fête sexy qui a ouvert ses portes il y a déjà vingt ans en plein cœur du Gâtinais, à Barville-en-Gâtinais. C'est le cabaret du Loiret par excellence, à une heure de Paris et quelques kilomètres de Montargis et qui n’entend pas se laisser impressionner par les Moulin Rouge, Crazy Horse et autres Paradis Latin. Non sans raison, Le Diamant Bleu peut se targuer de porter l’étiquette de "plus grand cabaret de Province"…" LA SUITE ICI...
La première exposition à l’honneur dans notre classement est celle que Le Louvre consacre aux objets. Peu sexy a priori ? Bien au contraire : merveilleuse, passionnante et intelligente. Le public aura jusqu’au 23 janvier pour découvrir ce qui se cache derrière la représentation des objets dans l’histoire de l’art. Un projet culturel, ambitieux et largement réussi.
Extrait : "Derrière "Les choses", l’énigmatique titre de la dernière exposition au Louvre qui se tient jusqu’au 23 janvier prochain, se cache une aventure de plusieurs milliers d’années au cœur de la représentation des objets. Grâce à 170 œuvres prêtées par plus de 70 institutions et musées, la vénérable institution propose de revenir sur la question de la représentation des choses, depuis les stèles funéraires de l’Égypte ancienne jusqu’à l’intelligence artificielle, en passant par les objets religieux médiévaux, les peintures classiques de Chardin, ou les installations et ready-made du XXe siècle. Le parcours muséographique fait l’objet de 15 séquences chronologiques passionnantes…" LA SUITE ICI...
À la septième place du classement de cette année, figure un focus sur une autre admirable exposition, cette fois en Province, à Nîmes. D’avril à octobre, le Musée de la Romanité nous rappelait l’importance pour notre culture des Étrusques.
Extrait : "Du 15 avril au 23 octobre 2022, le Musée de la Romanité de Nîmes met à l’honneur une civilisation antique méconnue et pourtant l’une des plus fascinantes et raffinées de la Méditerranée : les Étrusques. L’histoire de ce peuple d’habiles navigateurs et d’artisans raffinés se développe à partir du IXe s. av. J.-C., connaît son apogée entre le VIIe et le Ve siècle, et finit par tomber progressivement sous la domination débordante de Rome, entre le IVe et le Ier s. av. J.-C…"LA SUITE ICI...
C’est bien connu : les Allemands sont devenus nos plus chers et nos plus rares amis. Mais nous connaissons-nous vraiment ? Dans son livre Douce Frankreich, dont la chronique est bien positionnée en 6e place, Frank Gröninger nous tend un miroir réjouissant autant qu’amoureux.
Extrait : "Ces chroniques d’un Allemand en France, Douce Frankreich de Frank Gröninger (éd. AlterPublishing), sont un hommage appuyé autant qu’un récit amoureux pour un pays – la France – à la fois attirant, fascinant, mais qui est aussi mal compris, sinon mal aimé. Qui peut le mieux en parler que précisément un étranger, qui a aujourd’hui la double nationalité ? L’auteur, Frank Gröninger, cite à ce sujet cette phrase de Kurt Tucholsky : "Un Allemand, il faut le comprendre pour l’aimer ; un Français il faut l’aimer pour le comprendre…" LA SUITE ICI...
C’est le premier film à entrer dans le top 10 de cette année. La chronique consacrée au long-métrage Les fantasmes de Stéphane et David Foenkinos entre dans le cadre du hors-série consacrée à l’auteur de La Délicatesse. Le film à sketch est incontournable pour les fans qui, ici, avec son frère, s’en donne à cœur joie. Réjouissant comme un roman de David Foenkinos.
Extrait : "Les films à sketchs, un genre à part et considéré avec méfiance, peut vite tomber dans le piège de sketchs de qualités variables. Les fantasmes de Stéphane et David Foenkinos n’évite pas cet écueil, ce qui ne l’empêche pas d’être une œuvre à la fois osée, souriante et étonnante. Soulignons d’emblée le choix de la bande originale, choisie avec soin, avec notamment la découverte ou redécouverte de "Teach Me Tiger" d’April Stevens. Stéphane Foenkinos et son écrivain de frère, auquel Bla Bla Blog consacre un hors-série spécial, ont choisi un thème unique : le fantasme en amour…"LA SUITE ICI...
Chauds les marrons ! Bla Bla Blog avait consacré plusieurs chroniques à Raúlo Cáceres avant cet album particulier à bien des égards. D’abord parce qu’il s’agit non pas d’une bande dessinée mais d’un art book. Ensuite parce que le dessinateur espagnol se distingue par ses univers sombres mêlant horreur, sadisme, sexe, tortures, érotisme mais aussi une sérieuse dose d’humour noir. Pour public (très) averti, bien entendu !
Extrait : "Le dernier ouvrage de Raúlo Cáceres, Eros et Thanatos (éd. Tabou) est à part dans la bibliographie du dessinateur espagnol. Cet art book rassemble sur 80 pages une sélection d’illustrations, pour la plupart inédites ou appartenant à des collections privées et datant des années 2018 à 2021. L’univers de Raúlo Cáceres est celui du sexe, de la violence, des monstres, de la cruauté mais aussi du mal, parfois incarné par des vamps aussi terribles qu’attirantes. Derrière ses adaptations de Justine et Juliette de Sade ou l’incroyable roman graphique des Saintes Eaux (toujours aux éditions Tabou), le dessinateur de Cordoue parvient à "radiographier les profondeurs de l’âme humaine, avec ces espaces sombres, qui ont peu changé au cours des siècles", comme l’écrit Serafín Pedraza Pascual, en présentation d’Éros et Thanatos. Il ajoute ceci : "La profondeur inégalée du graphisme de de Raúlo le place à un niveau d’excellence à la hauteur des plus grands auteurs de bande dessinée contemporaine…"LA SUITE ICI...
Nous arrivons au podium de ce classement. Il est rare qu’un film arrive à cette place dans un classement annuel de Bla Bla Blog. Preuve que cet étonnant et captivant biopic sur Anne Franck et son amie Hannah a su marquer l'année 2023. Bouleversant, bien entendu.
Extrait : "On ne va pas se mentir : l’histoire d’Anne Franck n’a jamais été aussi bien traitée que par le film de George Stevens (The Diary of Anne Frank, 1959) et bien entendu par le Journal d’Anne Franck. Le manuscrit de l’adolescente néerlandaise, retrouvé par miracle par son père après la guerre, est par la suite devenue une œuvre majeure de la littérature mondiale, le journal le plus célèbre du monde et aussi une des pierres angulaires de la littérature concentrationnaire. Le film Anne Frank, ma meilleure amie, proposé par Netflix, est consacré à ce sujet sensible et difficile sous un biais inattendu. Il fallait être culotté pour revenir sur ce récit, ce que Ben Sombogaart et ses deux interprètes principales, Josephine Arendsen et Aiko Mila Beemsterboer, font avec conviction…"LA SUITE ICI...
Le Duo Jatekok a fait l’objet d’une interview et d’une chronique sur leur album d’adaptation du groupe allemand Rammstein. Preuve qu’en matière de musique, metal et classique font décidément extrêmement bon ménage. La 2e place du duo formé par les pianistes Nairi Badal et Adélaïde Panaget le prouve.
Extrait : "Adapter en version acoustique et classique Rammstein, le groupe de rock metal allemand le plus emblématique de la scène mondiale : voilà un projet qui ne pouvait qu’interloquer Bla Bla Blog. C’est le Duo Jatekok, formé par les pianistes Nairi Badal et Adélaïde Panaget, qui s’est attelé à la tâche. À bien y réfléchir, le projet a du sens si l’on pense à l’intrusion de sons symphoniques chez Rammstein ("Mein Herz Brennt" ou "Ohne Dich"). De plus, les fans du groupe allemand savent que les deux pianistes assurent depuis 2017 leur première partie. Ce pont entre deux courants musicaux, a priori aussi antinomiques que le metal et le classique, est à saluer. Le résultat est ce Duo Jatekok plays Rammstein, un passionnant album de reprises qui sort cette semaine. Un opus qui ravira autant les fans du groupe de rock que les familiers du classique – deux mondes qui peuvent d’ailleurs parfois se confondre…" LA SUITE ICI...
Pour 2022, c’est la chanteuse Adé qui est la grande gagnante du Top 10 de Bla Bla Blog. Son premier single puis son premier album solo ont prouvé que l’ex de Thérapie Taxi est déjà une voix de la scène français sur laquelle il faudra compter.
Extrait : "C’est l’énorme coup de cœur de cet été ! Celui qui vous fait complètement chavirer et qui vous envoie aussi une énorme frustration : celle de devoir attendre un album, qui viendra inévitablement. En un seul single, "Si tu partais", Adé montre qu’elle n’est plus seulement la co-leadeuse et chanteuse envoûtante de Therapie TAXI ("Coma idyllique", "Hit sale", "PVP"), le groupe de pop-rock le plus passionnant et le plus détonnant de ces dernières années. La séparation du groupe avait désespéré ses fans, et à juste titre. En promettant de revenir en solo, Adé, Adélaïde Chabannes de Balsac dans l’état-civil, n’a pas menti : elle propose, quelques mois après la séparation, son premier single, "Tu partais"…" LA SUITE ICI...