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Delphine Coutant est de retour pour son sixième et nouvel album. C’est un vrai univers en soi qu’elle propose, à l’image du titre de l’opus, 2 Systèmes Solaires. Pour écrire la partition pour octuor de cet opus, elle a étudié durant quatre ans l’écriture musicale, l’arrangement, l’orchestration au Conservatoire de musique de Nantes. Elle a été en résidence au Laboratoire de Planétologie et Géosciences de Nantes, au Planetarium de Nantes et aux réserves muséales du Muséum d’Histoire naturelle de Nantes.
Onirique et astral, l’artiste l’est assurément et l’assume sans conteste : "Mon manteau d’hiver s’étiole sur moi / Cette année lumière dure des mois", chante-t-elle dans "Mon Manteau d’hiver". Spatiale et terrestre, céleste et terrienne, Delphine Coutant balance, servie par un orchestre classique avec cordes et cuivres. Le texte écrit avec un grand sens de la justesse et de l’économie se joue du temps, des saisons, de l’espace, du minuscule et de l’infiniment petit : "Sous mon pull d’hiver poussent des camélias / Deux systèmes solaires se côtoient".
Sondant le mystère de la vie et avec une rare poésie, l’originaire de Saint-Nazaire se définissant comme une troubadour ("trobairitz") des temps modernes, fait d’une carrière ordinaire et d’un métier obscur le début d’un mystère : "Va dans la poussière / Tu as cent ans mile ans et l’âge sédimentaire". Et si l’artiste pouvait en être libéré ?
2 Systèmes Solaires frappe par l’intelligence de son écriture. On quitte l’univers pour aller jusqu’à une carrière et une recherche géologique. Le troisième titre propose de partir de la pierre brute pour aller vers la création du sculpteur, cet artisan travaillant "dans une parfaite gravité" ("La galaxie du sculpteur"). L’extrait suivant, "Méduse Pégase et nous", propose d’entrer dans le cœur de ces créations si loin et si proches de nous : "Et moi qui l’ai bien fréquentée, j’ai une forêt de genêts à mes cheveux noués". La musicienne s’appuie sur un orchestre classique, sauvage et impétueux.
Pour "La succulente", c’est un piano qui accompagne Delphine Coutant, dans la peau d’une habitante du désert américain de Chihuahua. Ce message sur l’environnement, sur "ce brasier qu’est la vie", est aussi un message d’espoir : "Je mets toute ma transcendance / Mon intelligence / Pour bien aimer cette folie".
Delphine Coutant est assurément d’un autre monde ou plutôt de tous les mondes
"La montagne bouger", plus pop, est de retour en France, avec une ballade dans l’ouest. Une nouvelle fois, la nature est plantée comme personnage principal et fantasmagorique : "Un océan d’eau salée / Sous la surface gelée / On a vu des feux de glace / Sortir des tiger stripes".
Delphine Coutant est assurément d’un autre monde ou plutôt de tous les mondes. 2 Systèmes Solaires peut se lire comme un grand livre de voyages, au souffle dépaysant, à l’instar du magnifique et magnétique "Le grand morcellement". Magnétique, magnifique et terrible tout à la fois : "Navires brise-glaces icebergs dérivants / Souffle de Neptune vents chocs et courants / Témoins de ma débâcle du grand morcellement". La qualité d’écriture et d’arrangements de la musicienne est évidente à travers ce morceau, tout comme elle se montre audacieuse et culottée dans "1 2 4 3 Ignition". Ce court morceau symphonique (une minute quarante) montre une musicienne nourrie d’influences néo-classiques.
On imagine Delphine Coutant comme une terrienne ne se sentant jamais aussi bien, à l’instar d’une enfant, que dans la nature, au milieu des éléments : "J’ai laissé l’herbe sécher / Et dans ce corps habité par le froid polaire / J’ai laissé l’herbe sécher" ("J’ai laissé faire"). Mais elle est aussi une grande amoureuse des astres, comme elle le confie dans le spectral "Mes heures d’univers", en français et... en latin : "Horas meas universi / Nares ad auras / Palpebarum pilos imbue" ("Les heures d’univers / Le nez en l’air / Rayonnement fossile / Imbibe mes cils").
Delphine Coutant vient clôturer son album avec un remarquable titre néo-classique et jazzy synthétisant en quelques vers une fin de monde et un bond dans le temps.
Delphine Coutant, 2 Systèmes Solaires, L’autre distribution, 2022 http://www.delphinecoutant.fr https://www.facebook.com/delphinecoutant.officiel En concert : Le 5 janvier 2023, Showcase Musique et Danse, Orvault (44), le 10 janvier à la Bibliothèque de Sotteville-les-Rouen (76) et le 13 janvier 2023 au Trianon Transatlantique de Sotteville-lès-Rouen (76)
Pourquoi ne pas parler de Mélanie Roux comme d’un chaînon manquant entre chanson française et rap ? Avec "Suffisant", son denrier single, la musicienne impose son univers et son style résolument urbain et moderne. Le clip, disponible sur les réseaux sociaux, a été réalisé par Pit Kaine
Osée et maligne, du haut de ses vingt ans, Mélanie Roux ne craint pas de mixer piano, autotune et boîtes à rythme pour être au service de ses tourments sentimentaux, ses peurs et ses chagrins. Sans nul doute, ses mots et ses maux sauront parler à un large public, comme l’a déjà prouvé son premier titre, "Je voulais", qui cumule aujourd'hui 200K streams sur les plateformes.
"Suffisant" parle de l’impossibilité d’aimer avec une singulière sensualité et une hypersensibilité évidente. Mélanie Roux impose un style, un univers, une voix qui emporte tout et un talent qui sont tous sauf anodins. Une vraie belle promesse pour la scène française qui est absolument à découvrir.
Aynoa a conçu la bande originale du documentaire We are 200 million – Code Name Endometriosis. Le film a pour but de mettre en lumière l’impact qu’a l’endométriose dans la vie des femmes du monde entier au travers de leurs témoignages. La chanteuse s’empare de ce sujet difficile en proposant un EP posant des mots sur un mal invisible et connu du grand public depuis peu.
Dans le morceau qui ouvre l’album, "J’ai un volcan, dans mon ventre", Aynoa parle dans un texte poétique slamé du ressenti d’une femme touchée par l’endométriose : "J’ai un volcan dans mon ventre, tu ne le vois pas. / Quand la lave s’écoule, j’deviens esclave, j’m’écroule. / Mon corps est en fusion, danse la confusion". Plus cash encore, le titre "Leurs ventres saignent", en featuring avec la comédienne et metteuse en scène Sarah Mathon, scande un chant d’hommage aux 200 millions de femmes victimes du mal insidieux.
L’honnêteté et la sincérité du message n’interdisent pas la qualité ni le soin dans la production
L’auditeur goûtera avec un plaisir certain le moreau pop-folk "We are one out of ten" pop-folk. Comme quoi, l’honnêteté et la sincérité du message n’interdisent pas la qualité ni le soin dans la production. On aimerait même que ce titre devienne un tube pour la bonne cause.
Dans "Mon corps", il est question de ce corps qui peut parfois être un poids et un compagnon lourd à supporter. Pourtant c’est bien une déclaration d’amour que chante Aynoa dans cet extrait : "Tu m’entraînes, dans les bourrasques / des tempêtes que tu souffles. / Tu me traînes, et me démasque, / le temps s’arrête, et je m’essouffle. : Et moi je t’endors, mon corps… / Et moi je t’adore encore, / Je te sers un peu plus fort, / Tu vois on s’en sort".
Les hommes aussi ont leur place dans un EP féminisme à plus d’un titre. Le titre rap "En te servant du thé" trace le portrait d’une femme meurtrie et victime, portrait chanté par Edgar Sekloka : "Elle combat une égalité d’apparat / Vu ce qu’elle supporte, vu ce qu’elle brave / c’est pas étonnant que ma voix soit grave".
L’EP d’Aynoa doit être écouté comme un album engagé pour que des millions de femmes puissent "sortir de l’ombre", ce que l’extrait "On nous a dit qu’c’était normal" (en featuring avec Noémie de Lattre) assène avec efficacité et sans sensibilité.
C’est l’heure du grand bilan pour 2022. Quels sont les chroniques qui ont été les plus buzzé cette année. Musiques, expos, livres, BD : il y en a pour tous les goûts cette année.
La compositrice et violoniste Elise Bertrand ouvre la marche de ce Top 10 annuel. Qui a pu dire que la musique contemporaine n’intéressait plus personne ? Avec cette chronique, Bla Bla Blog entendait faire découvrir une formidable créatrice avec un premier album audacieux, intelligent et plein de souffle. Une très grande compositrice venait de naître. Formidable !
Extrait: "Les Lettera Amorosa, qui donnent son nom au premier album d’Elise Bertrand, marquent la découverte d’une nouvelle venue dans la musique contemporaine. La maison de disques Klarthe Records a eu la bonne idée de sortir les premières œuvres de la jeune compositrice et violoniste, et en premier lieu cet opus 10 que sont le quatuor avec flûte "Lettera amorosa". Elise Bertrand a mis en musique le recueil éponyme de René Char, que l’écrivain présentait ainsi dans son épigraphe : "Amants qui n’êtes qu’à vous-mêmes, aux rues, aux bois et à la poésie ; couple aux prises avec tout le risque, dans l’absence, dans le retour, mais aussi dans le temps brutal ; dans ce poème il n’est question que de vous…"LA SUITE ICI...
Quel plaisir de voir bien positionnée cette chronique sur Le Diamant Bleu, un cabaret situé à quelques encablures de Montargis ! Preuve qu’on sait s’amuser dans le Gâtinais et que même un village modeste peut devenir un lieu de toutes les fêtes !
Extrait : "Dans la grande famille des cabarets, Bla Bla Blog ne pouvait pas ne pas parler du Diamant Bleu, un lieu de fête sexy qui a ouvert ses portes il y a déjà vingt ans en plein cœur du Gâtinais, à Barville-en-Gâtinais. C'est le cabaret du Loiret par excellence, à une heure de Paris et quelques kilomètres de Montargis et qui n’entend pas se laisser impressionner par les Moulin Rouge, Crazy Horse et autres Paradis Latin. Non sans raison, Le Diamant Bleu peut se targuer de porter l’étiquette de "plus grand cabaret de Province"…" LA SUITE ICI...
La première exposition à l’honneur dans notre classement est celle que Le Louvre consacre aux objets. Peu sexy a priori ? Bien au contraire : merveilleuse, passionnante et intelligente. Le public aura jusqu’au 23 janvier pour découvrir ce qui se cache derrière la représentation des objets dans l’histoire de l’art. Un projet culturel, ambitieux et largement réussi.
Extrait : "Derrière "Les choses", l’énigmatique titre de la dernière exposition au Louvre qui se tient jusqu’au 23 janvier prochain, se cache une aventure de plusieurs milliers d’années au cœur de la représentation des objets. Grâce à 170 œuvres prêtées par plus de 70 institutions et musées, la vénérable institution propose de revenir sur la question de la représentation des choses, depuis les stèles funéraires de l’Égypte ancienne jusqu’à l’intelligence artificielle, en passant par les objets religieux médiévaux, les peintures classiques de Chardin, ou les installations et ready-made du XXe siècle. Le parcours muséographique fait l’objet de 15 séquences chronologiques passionnantes…" LA SUITE ICI...
À la septième place du classement de cette année, figure un focus sur une autre admirable exposition, cette fois en Province, à Nîmes. D’avril à octobre, le Musée de la Romanité nous rappelait l’importance pour notre culture des Étrusques.
Extrait : "Du 15 avril au 23 octobre 2022, le Musée de la Romanité de Nîmes met à l’honneur une civilisation antique méconnue et pourtant l’une des plus fascinantes et raffinées de la Méditerranée : les Étrusques. L’histoire de ce peuple d’habiles navigateurs et d’artisans raffinés se développe à partir du IXe s. av. J.-C., connaît son apogée entre le VIIe et le Ve siècle, et finit par tomber progressivement sous la domination débordante de Rome, entre le IVe et le Ier s. av. J.-C…"LA SUITE ICI...
C’est bien connu : les Allemands sont devenus nos plus chers et nos plus rares amis. Mais nous connaissons-nous vraiment ? Dans son livre Douce Frankreich, dont la chronique est bien positionnée en 6e place, Frank Gröninger nous tend un miroir réjouissant autant qu’amoureux.
Extrait : "Ces chroniques d’un Allemand en France, Douce Frankreich de Frank Gröninger (éd. AlterPublishing), sont un hommage appuyé autant qu’un récit amoureux pour un pays – la France – à la fois attirant, fascinant, mais qui est aussi mal compris, sinon mal aimé. Qui peut le mieux en parler que précisément un étranger, qui a aujourd’hui la double nationalité ? L’auteur, Frank Gröninger, cite à ce sujet cette phrase de Kurt Tucholsky : "Un Allemand, il faut le comprendre pour l’aimer ; un Français il faut l’aimer pour le comprendre…" LA SUITE ICI...
C’est le premier film à entrer dans le top 10 de cette année. La chronique consacrée au long-métrage Les fantasmes de Stéphane et David Foenkinos entre dans le cadre du hors-série consacrée à l’auteur de La Délicatesse. Le film à sketch est incontournable pour les fans qui, ici, avec son frère, s’en donne à cœur joie. Réjouissant comme un roman de David Foenkinos.
Extrait : "Les films à sketchs, un genre à part et considéré avec méfiance, peut vite tomber dans le piège de sketchs de qualités variables. Les fantasmes de Stéphane et David Foenkinos n’évite pas cet écueil, ce qui ne l’empêche pas d’être une œuvre à la fois osée, souriante et étonnante. Soulignons d’emblée le choix de la bande originale, choisie avec soin, avec notamment la découverte ou redécouverte de "Teach Me Tiger" d’April Stevens. Stéphane Foenkinos et son écrivain de frère, auquel Bla Bla Blog consacre un hors-série spécial, ont choisi un thème unique : le fantasme en amour…"LA SUITE ICI...
Chauds les marrons ! Bla Bla Blog avait consacré plusieurs chroniques à Raúlo Cáceres avant cet album particulier à bien des égards. D’abord parce qu’il s’agit non pas d’une bande dessinée mais d’un art book. Ensuite parce que le dessinateur espagnol se distingue par ses univers sombres mêlant horreur, sadisme, sexe, tortures, érotisme mais aussi une sérieuse dose d’humour noir. Pour public (très) averti, bien entendu !
Extrait : "Le dernier ouvrage de Raúlo Cáceres, Eros et Thanatos (éd. Tabou) est à part dans la bibliographie du dessinateur espagnol. Cet art book rassemble sur 80 pages une sélection d’illustrations, pour la plupart inédites ou appartenant à des collections privées et datant des années 2018 à 2021. L’univers de Raúlo Cáceres est celui du sexe, de la violence, des monstres, de la cruauté mais aussi du mal, parfois incarné par des vamps aussi terribles qu’attirantes. Derrière ses adaptations de Justine et Juliette de Sade ou l’incroyable roman graphique des Saintes Eaux (toujours aux éditions Tabou), le dessinateur de Cordoue parvient à "radiographier les profondeurs de l’âme humaine, avec ces espaces sombres, qui ont peu changé au cours des siècles", comme l’écrit Serafín Pedraza Pascual, en présentation d’Éros et Thanatos. Il ajoute ceci : "La profondeur inégalée du graphisme de de Raúlo le place à un niveau d’excellence à la hauteur des plus grands auteurs de bande dessinée contemporaine…"LA SUITE ICI...
Nous arrivons au podium de ce classement. Il est rare qu’un film arrive à cette place dans un classement annuel de Bla Bla Blog. Preuve que cet étonnant et captivant biopic sur Anne Franck et son amie Hannah a su marquer l'année 2023. Bouleversant, bien entendu.
Extrait : "On ne va pas se mentir : l’histoire d’Anne Franck n’a jamais été aussi bien traitée que par le film de George Stevens (The Diary of Anne Frank, 1959) et bien entendu par le Journal d’Anne Franck. Le manuscrit de l’adolescente néerlandaise, retrouvé par miracle par son père après la guerre, est par la suite devenue une œuvre majeure de la littérature mondiale, le journal le plus célèbre du monde et aussi une des pierres angulaires de la littérature concentrationnaire. Le film Anne Frank, ma meilleure amie, proposé par Netflix, est consacré à ce sujet sensible et difficile sous un biais inattendu. Il fallait être culotté pour revenir sur ce récit, ce que Ben Sombogaart et ses deux interprètes principales, Josephine Arendsen et Aiko Mila Beemsterboer, font avec conviction…"LA SUITE ICI...
Le Duo Jatekok a fait l’objet d’une interview et d’une chronique sur leur album d’adaptation du groupe allemand Rammstein. Preuve qu’en matière de musique, metal et classique font décidément extrêmement bon ménage. La 2e place du duo formé par les pianistes Nairi Badal et Adélaïde Panaget le prouve.
Extrait : "Adapter en version acoustique et classique Rammstein, le groupe de rock metal allemand le plus emblématique de la scène mondiale : voilà un projet qui ne pouvait qu’interloquer Bla Bla Blog. C’est le Duo Jatekok, formé par les pianistes Nairi Badal et Adélaïde Panaget, qui s’est attelé à la tâche. À bien y réfléchir, le projet a du sens si l’on pense à l’intrusion de sons symphoniques chez Rammstein ("Mein Herz Brennt" ou "Ohne Dich"). De plus, les fans du groupe allemand savent que les deux pianistes assurent depuis 2017 leur première partie. Ce pont entre deux courants musicaux, a priori aussi antinomiques que le metal et le classique, est à saluer. Le résultat est ce Duo Jatekok plays Rammstein, un passionnant album de reprises qui sort cette semaine. Un opus qui ravira autant les fans du groupe de rock que les familiers du classique – deux mondes qui peuvent d’ailleurs parfois se confondre…" LA SUITE ICI...
Pour 2022, c’est la chanteuse Adé qui est la grande gagnante du Top 10 de Bla Bla Blog. Son premier single puis son premier album solo ont prouvé que l’ex de Thérapie Taxi est déjà une voix de la scène français sur laquelle il faudra compter.
Extrait : "C’est l’énorme coup de cœur de cet été ! Celui qui vous fait complètement chavirer et qui vous envoie aussi une énorme frustration : celle de devoir attendre un album, qui viendra inévitablement. En un seul single, "Si tu partais", Adé montre qu’elle n’est plus seulement la co-leadeuse et chanteuse envoûtante de Therapie TAXI ("Coma idyllique", "Hit sale", "PVP"), le groupe de pop-rock le plus passionnant et le plus détonnant de ces dernières années. La séparation du groupe avait désespéré ses fans, et à juste titre. En promettant de revenir en solo, Adé, Adélaïde Chabannes de Balsac dans l’état-civil, n’a pas menti : elle propose, quelques mois après la séparation, son premier single, "Tu partais"…" LA SUITE ICI...
Indurain, c’est le duo suisse constitué de Marius Zimmermann et Sylvain Sangiorgio.
Ils nous arrivent de Genève avec un EP, Vacances à la mer, à la facture pop folk ("Imagine"), et non sans couleurs ("Carola"). L’influence du son rock des seventies est bien présent dans cette manière de prendre l’auditeur à contre-pied ("Au pas de danse").
"Vacances à la mer", le titre éponyme de l’EP, est accompagné d’un clip "de facture totalement locale", comme le précisent les artistes. Dans cette période de froid, pourquoi ne pas se précipiter vers cette vidéo légère, souriante et chaleureuse ? "Vacances à la mer / Taper la Manche à Deauville… / Dormir en voiture / Rêver de Nature / Calanques / Côte d’Azur".
Piano-voix : voilà un style musical qui prend tout son sens dans le dernier single de Turquoise M, "À mon piano", que la chanteuse présente avec un clip d’une belle poésie réalisé par Pénélope Marcadé.
Le piano est bien entendu au centre de cette chanson qui est une déclaration d’amour pour un instrument autant qu’un hommage à la chanson française : "Sans toi je suis sans défense / t'es le seul endroit où je suis en transe / Samedi soir ou même dimanche / Je ne vois personne t'es ma romance quand je travaille sur tes notes". Une vraie belle histoire d’amour avec un piano qui accompagne sa vie et ses créations.
Avec "À mon piano", Turquoise M clôt ce premier cycle de piano-voix très épurés
Turquoise M revendique ses racines musicales, à commencer par Véronique Sanson : "On me dit c'est fou t'as le même grain de voix que Veronique Sanson / On me dit c'est drôle tu restes accrochée à cet âge d'or des chansons".
Avec "À mon piano", Turquoise M clôt ce premier cycle de piano-voix très épurés en s'adressant directement à l'instrument qui l'accompagne depuis l'enfance. Heureuse de s'être d'abord révélée au public avec des chansons brutes et "dénudées", elle travaille maintenant avec Colin Russeil pour trouver les arrangements qui permettront d'habiller au mieux les morceaux de son premier EP, dont la sortie est prévue pour 2023. Elle promet plus de rythme, de chœurs ou de synthés, mais toujours autant d'émotion dans la voix.
Mea culpa ! C’est seulement aujourd’hui que Bla Bla Blog s’intéresse à l’excellente émission de France Musique, Musicopolis. Disons aussi qu’il n’est jamais trop tard pour découvrir cette série au long cours produite et animée par Anne-Charlotte Rémond. Musicopolis est diffusé du lundi au vendredi à partir de 13H03 – très précisément ! Chaque émission dure moins de trente minutes.
Pas de blabla dans ces émissions dans chaque émission de vingt-cinq minutes mais beaucoup d’extraits musicaux et juste ce qu’il faut d’éclaircissements. La productrice et journaliste sait nous faire entrer dans la vie de ces hommes et de ces femmes, célèbres (Bach, Brahms, Stravinsky, Beethoven) ou non (Franz, Schreker, Charles Lecocq ou, plus près de nous, Betsy Jolas).
Parmi les récentes émissions, Anne-Charlotte Rémond nous raconte l’histoire du Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach qui est resté longtemps dans l’oubli, dans la mesure où il avait été écrit comme un ouvrage pédagogique à destination des élèves du cantor de Leipzig. L’auditeur sourira sans doute à l’écoute d’un autre épisode consacré Scriabine, aussi génial comme compositeur que brouillon comme créateur. Et ce n’est pas sans facétie que Micropolis s’intéresse à la Sonate de Vinteuil, une œuvre imaginée par Marcel Proust pour À la Recherche du Temps perdu.
On ne peut que conseiller de se plonger dans l’intégrale des séries de Musicopolis qui peut aisément s’appréhender comme une encyclopédie musicale classée par date, du XIIe siècle à nos jours. Pour les amoureux de musique classique et contemporaine, cette série de podcasts est un joli cadeau.
En attendant son futur album Longitudes prévu en février 2023 qui nous réserve un voyage au long cours, Sophie Maurin propose son premier single, "Longitudes", justement.
Le moins que l’on puisse dire est que la chanteuse varoise a su marquer les esprits dès son premier opus : Coup de cœur de l’Académie Charles Cros, un "4F" chez Télérama, lauréate du FAIR, le Prix Francos Adami, sans compter des louanges des critiques. Une autre consécration inattendue a marqué les esprits : un duo avec Jamie Cullum pour son titre "Far Away", signe que Sophie Maurin est déjà entrée dans la cour des grands.
Mais parlons du présent et aussi de l’avenir avec ce titre très réussi qu’est "Longitude", servi par un clip magnétique et décalé de Carol Teillard d’Eyry.
Un phrasé incroyable
C’est un voyage intime, intérieur et pop que propose la chanteuse. Dans un périple immobile dans lequel le seul décor est celui d’un salon, Sophie Maurin parle justement de nos immobilités du quotidien et du besoin de partir. Mais partir pour quoi ? "On court, on court les longitudes / Les jours et les kilomètres de solitude".
L’hyper-talent de Sophie Maurin est évident, grâce à sa voix veloutée de la chanteuse, au texte poétique et efficace mais aussi à son phrasé incroyable ("UTC, Temps Universel Coordonné/ D’où t’es, tant d’heures à déplacer").