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Musiques - Page 32

  • À bouche que veux-tu 

    À l’écoute de Rovski, c’est un autre duo féminin qui vient en tête : celui de Brigitte. Tout aussi pop, sensuel, fusionnel et enlevé, Sonia Nemirovsky et Olive Perrusson proposent, avec La Proie est reine, un album plein d’humour, de poésie et de sensualité, en commençant par un titre à la thématique rarement abordée : "Catch".

    Le moins que l’on puisse dire est que les chanteuses de Rovski savent étonner avec leur opus brassant de nombreuses influences : latines (l’envoûtant "Miedo" et son mantra : "No tengo miedo"), celtes ("Crache" : "Crache crache le vent / Les corbeaux les cormorans / Qui s’écrasent sur tes chants / Crache nous le venin par les dents") et ses sons urbains ("Sous l’eau", "La pieuvre").

    L’amour et la séduction forment le corps de "La proie est reine", un titre mystérieux qui invite au lâcher prise en amour mais aussi au combat pour que l’amour ne soit pas un abandon aveugle ce que les chanteuses évoquent dans Amoureuse", un formidable et spectaculaire morceau : "Amoureuse / C’est pas vraiment le mot / Elle l’a cherché longtemps / Et posé son stylo / Amoureuse / C’est pas vraiment beau, / Elle l’a cru longtemps / Et puis finalement / Amoureuse / C’est peut être un peu tôt".

    La vie palpite dans ce très joli album

    La vie palpite dans ce très joli album, à l’image de cet hommage à une danseuse, sur un rythme de halètements : "Tu vacilles des hanches et tes cheveux touchent tes fesses / Tu marches comme tu danses et tu transpires l'ivresse / Tes bracelets t'accompagnent en chantant".

    Tout aussi ensoleillé, "Trinidad" est le récit d’un voyage libre ("Rien avant vous / Je vous le jure / N’avait le goût de l’aventure") qui peut aussi s’écouter comme un récit amoureux et sensuel : "Nos souvenirs à deux / Sur le papier mon rendez-vous / A l’abri des arcades / Sur le papier mon rendez-vous / Je n’ai rien pris pour Trinidad".

    De sensualité, il en est plus que jamais question dans le séduisant et un rien désinvolte "L’aventure" : "Dans la chambre enfumée / Hier au soir / C’était l’aventure / Tout juste sorti de l’origine du monde". Le duo Rovski s’attache à un homme qu’elles observent avec tendresse : "Tu remontes le col de ta veste / Précis dans l’allure dans le geste".

    L’album se termine en douceur, avec "Comme tu es beau", un hommage amoureux qui est aussi un chant de départ plein de mélancolie : "Je pars mon amoureux / Je décline je faillite / Je n’entends plus les jeux / Je t’aime comme on se quitte".  

    Rovski, La Proie est reine, 2022
    https://www.facebook.com/Rovskiofficiel
    https://www.instagram.com/rovskimusique

    Voir aussi : "Encore un mot d’Alba"

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  • Amours sauvages

    Les "Lamentations spectrales", l’instrumental aux couleurs celtes en ouverture de Prince de Plomb, premier EP de Marcia Higelin marque l’entrée en scène d’un album qui entend faire date – et qui touche par sa sincérité : "Cet EP est le fruit d’une expérience vécue. Je voulais sceller ça en chanson. Pour relativiser. Me libérer", confie la chanteuse.

    Marcia Higelin se livre sans fard, accompagnée le plus souvent d’un simple piano, dans un EP où la nature vient répondre à des confessions d’une artiste libre et combattante ("Je sais pouvoir être celle qui se bat", "Dragon, Tigre ou Loup"), et qui ne revendique sa part d'animalité ("Je demande une courte trêve / Et j'adopterais le regarde sec et froid du reptile", "Les larmes du crocodile").

    Dans "Dragon, tigre ou loup" Marcia Higelin se présente comme une femme animale "prête à mordre", excessive, mais aussi amoureuse prête à tout : "Contre tes lèvres je deviens immortelle / Pour être dans mes bras je ferais n’importe quoi / Tuer ou mourir ce n’est pas un problème / Tout ça pour t’enlacer une dernière fois".

    Femme animale "prête à mordre", excessive, mais aussi amoureuse prête à tout

    Ce caractère entier se reflète dans "Mauvais sort", un chant sur une rupture, exprimée dans une langue tranchante : "Car lui c'est mon homme / Lui c'est ma bouffée / Infâme aphone / Ne veut pas s'incliner". Ce qui n’empêche pas l’artiste de garder ta tête haute, telle une reine : "N'avais tu pas vu ? / Que je suis amazone / Je garde le trône / Je sors les crocs".

    Il est encore d’empire sentimental dans "Prince de Saba", un titre mémorable où l’amour prend l’allure d’un royaume invincible autant qu’aveugle : "Tu me dis « suis moi » / Et ton regard chaud de / Haut en bas me toise / C'est mieux que des mots", avant de devenir une illusion, du "blabla" puis une série de violents coups au plexus : "T'es folle t'es folle toi femme t'es conne / Même trop pour être la maman / De ce bébé qui sera le mien… Et regarde toi t'as pas les mots / Tu sais rien faire c'est aberrant". L’auditeur ne pourra qu’être marqué par cette violente confession, à la sincérité désarmante.

    Dans "Mélopée d’infortune", sur un rythme de flamenco, Marcia Higelin chante une fuite "Les narines aux vents". Face à cette course contre l’infortune, l’artiste proclame la puissance de la vie et de la liberté malgré tout : "Je ne fuis pas la mort / Je ne crie, ni ne mords / Un miracle si je m'en sors / Malgré moi / Je suis là".

    Non, la force de Marcia Higelin est inébranlable, comme elle le chante dans "Les larmes du crocodile" : "Je ne te pleurerais plus que dans mes rêves / Trop de larmes se sont pendues à la couture de mes cils". Puissante, vivante et fortifiante, Marcia Higelin se fait déjà un nom sur la scène française. 

    Marcia Higelin, Prince de Plomb, Blue Line Productions, 2022
    https://www.facebook.com/marciahigelin
    https://www.instagram.com/marciahigelin

    Voir aussi : "La grande Zarra"

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  • Oula, oula ! Ça va trop vite

    C’est avec un joli clip coloré et girly que Noy Meirson présente son dernier single "Oulé Oulé".

    La chanteuse israélienne choisit le français pour ce delicat titre en forme de philosophie de vie : "Ça va toujours trop vite / Tout le monde prend la fuite / Et si on se posait / Et si on respirait".

    Le parcours de l’artiste a suivi des chemins de traverse, de son pays natal du côté de la méditerranée orientale jusqu’aux États-Unis, en passant par le Congo et bien sûr la France. Tout cela donne un morceau de pop mêlant chanson française, sons électros et urbains.

    La musique a sans nul doute sauvé la jeune femme, dont la carrière a commencé avec la reprise remarquée de "Redemption song" de Bob Marley en 2017, suivie du single original "Au-delà" En 2020, Noy choisit de s’arrêter en France où elle sort plusieurs singles : "Tic tac" suivi de "Ça va aller" et "Dilemme".

    Avec "Oulé Oulé" entend nous mettre des fleurs dans la tête : "Vous voulez bouger ? / On est là pour kiffer / Un instant oublier / Et seulement rêver".

    Noy Meirson, Oulé Oulé, single 2022
    https://fr.noymeirson.com
    https://www.facebook.com/noymeirson1
    https://www.instagram.com/noymeirson

    Voir aussi : "Fishbach se téléporte"

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  • La grande Zarra 

    La Zarra a déboulé en France avec fracas cette année. La chanteuse québécoise s’impose avec son univers glamour et sa sensibilité, comme si elle voulait être le maillon manquant entre la chanson française classique – celle d’Édith Piaf, de Charles Aznavour ou de Dalida – et les sons plus actuels, électros et urbains.

    Avec son premier album Traîtrise, La Zarra fait de l’amour un fil conducteur. Voilà un thème a priori archi rebattu, mais que de jeunes artistes ont mis au goût du jour, à l’instar de Juliette Armanet et de Clara Luciani. L’opus décline ce sentiment tout au long des 14 titres, en passant par le spleen ("Pas le cœur à la fête"), les larmes ("Traîtrise", "Je coule") et surtout la passion ("TFTF", "Simple ami", "Comme je l’aime").

    L’artiste québécoise allie la puissance de sa voix à l’expressivité pour parler du désarroi que peut avoir le sentiment amoureux : "Oui je dis souvent ça va / Même si c’est le bordel autour de moi / Je ne suis pas une fille de joie" ("Fille de joie").

    Dans "LVQM", elle chante l’amour bohème avec un mélange de grâce, de romantisme ("C'est la vie qu'on mène / Elle est remplie de poèmes"), de désenchantement et de gravité ("La liberté n'est pas donnée / Et l'amour n'est plus dans le pré / L'appartement est déjà vide / Je donne le chien à la voisine"). 

    "Simple ami" parle, de son côté, d’une incompréhension fatale entre un homme et une femme, de la séduction et du piège de l’amour ("Je parle la bouche pleine / Mais je mâche pas mes mots / Et si tu viens chez moi, tu seras dans de beau draps"). La Zarra se fait femme fatale lorsqu’elle assène, avec gourmandise, envie et défi : "Je te laisse crier échec et mat / Car j'aime te voir quand tu t'éclates / Je veux surtout pas éteindre ta flamme… Ici, on joue aux dames".

    La modernité n’est cependant pas accent dans ce premier opus sincère. Il y a la facture musicale urbaine, bien présente, mais aussi la présence de bidouillages sonores  ("Simple ami", "TFTF") qui donnent à Traîtrise une sincérité attachante. 

    La modernité n’est cependant pas accent dans ce premier opus sincère

    Le désormais célèbre "Tu t’en iras" est un morceau que l’on pourrait qualifier d’électro-pop rock, dépeignant la méfiance et la déception amoureuse : "Tu t'en iras, comme tous les autres hommes avant toi". L’amour, le couple, l’homme, la femme et les malentendus : l’amour est-il toujours possible, se demande en substance l'artiste canadienne ? La réponse de la chanteuse tient en un mot, cinglant : "traîtrise".

    Est-ce à dire que La Zarra baisse les bras ? Pas vraiment si l’on en croit cet autre extrait, "TFTF". La musicienne se fait tout feu tout flamme pour ce titre qui propose une sorte de contrat : "As-tu peur de moi, comme j'ai peur de moi / Moi je peux compter jusqu'à trois / Mais pourrais-je compter sur toi". L’amour est compliqué mais la solitude ne semble pas être une option pour autant : "Tout feu, tout flamme / Toute seule je crame, / C'est le drame dans ma tête".

    "Traîtrise" le morceau qui donne son nom à l’album, est un  joyau mêlant rythmes de flamenco, de pop, d'lectro et bien entendu de chanson française. Cette histoire d’une infidélité et d’une séparation est racontée avec amertume et mélancolie : "Perdue sans lui, / J'ai le cœur noir / Il m'a jetée sans crié garde / Perdue sans lui, je n'ai plus d'histoire".

    L’auditeur sera immédiatement happé par la facture pop de ce premier album langoureux mais non sans ces moments alliant mélancolie et nostalgie ("Pas le cœur à la fête", "Ne m’en veux pas"), lorsque La Zarra ne se fait par écorchée vive ("Je coule").  

    Parlons aussi de cette jolie balade qu’est "Amour de quartier", en forme de promesse douloureuse : "Je t'ai gardé tout près de mon cœur / Même si il est rempli de douleur / Tu fermes les yeux et je te dis adieu / Je me rappelle toujours notre amour de quartier". Quant à "Fleur oubliée", on pourra l’écouter comme un délicat et touchant chant d’une femme trompée et déboussolée : "J’ai plus besoin des hommes / C’est le vert dans la pomme… / Où trouver me bonheur ?".

    Il faut enfin s’arrêter sur l’un des plus beaux titres de l’album, "Vie d’artiste", bouleversant et sincère hommage d’une musicienne sur la vie de bohème. Voilà un  morceau digne de rentrer dans le panthéon des grandes chansons françaises : "Cette putain de vie d'artiste / Je ne voulais même pas rêver mieux / Mais ne manger qu'un jour sur deux / Dans les chansons c'est merveilleux / Mais dans la vie, c'est vraiment triste".

    La Zarra, Traîtrise, Universal Music, 2021
    https://www.la-zarra.com
    https://www.facebook.com/lazarramusique
    @LaZarra_

    Voir aussi : "Juliette Armanet franchit le mur du son"
    "On ne meurt pas d'amour"
    "Les chaudes eaux de La Bronze"

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  • Vas-y Joe, vas-y fonce

    Je vous avais parlé il y a quelques jours de la reprise de "Joe le Taxi" par Juli Chan.

    Voilà une autre reprise du tube de Vanessa Paradis, cette fois par Tiphanie Doucet. L’artiste choisit d’en faire une revisite électro-pop, au rythme groove, servi par une jolie voie délicate.

    Tiphanie Doucet n’est pas tout à fait inconnue du public français : actrice à la télévision (Le Bébé d'Elsa, Chante), elle est aussi chanteuse et danseuse, constamment sur scène ou en tournée, sur les plus grandes scènes de France ainsi qu’à la Télévision derrière David Guetta ou Prince.

    Après ce "Joe le Taxi" séduisant, on est impatient de découvrir son futur album.

    Tiphanie Doucet. Joe le Taxi, single, 2022
    https://www.tiphaniedoucet.com
    https://www.facebook.com/tiphaniedoucet
    https://www.instagram.com/tiphaniedoucet
    @TiphanieDoucet

    Voir aussi : "Juli le Taxi"

     

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  • Rammstein en version classique par le Duo Jatekok

    Adapter en version acoustique et classique Rammstein, le groupe de rock metal allemand le plus emblématique de la scène mondiale : voilà un  projet qui ne pouvait qu’interloquer Bla Bla Blog. C’est le Duo Jatekok, formé par les pianistes Nairi Badal et Adélaïde Panaget, qui s’est attelé à la tâche.

    À bien y réfléchir, le projet a du sens si l’on pense à l’intrusion de sons symphoniques chez Rammstein ("Mein Herz Brennt" ou "Ohne Dich"). De plus, les fans du groupe allemand savent que les deux pianistes assurent depuis 2017 leur première partie. Ce pont entre deux courants musicaux, a priori aussi antinomiques que le metal et le classique, est à saluer. Le résultat est ce Duo Jatekok plays Rammstein, un passionnant album de reprises qui sort cette semaine. Un opus qui ravira autant les fans du groupe de rock que les familiers du classique – deux mondes qui peuvent d’ailleurs parfois se confondre.

    Précisons aussi que le Duo Jatekok est l’auteur de trois enregistrements classiques et contemporains. Le premier, Danses, rassemble des œuvres de Grieg, Barber, Ravel et Borodine et le deuxième, Boys, propose des créations de trois hommes – comme son nom l’indique : Poulenc et sa sonate pour deux pianos, Points on Jazz de Dave Brubeck et trois pièces de Baptiste Trotignon.

    Impertinentes, précises et virtuoses, Nairi Badal et Adélaïde Panaget adaptent donc cette fois Rammstein pour leur nouvel enregistrement, à travers des revisites balayant toute la carrière du groupe, depuis leur premier album Herzeleid ("Seemann") jusqu’au Rammstein 2019 ("Puppe", "Diamant"), en passant par le fameux Sehnsucht  de 1997 ("Klavier", "Engel") ou Mutter ("Mutter", "Mein Herz Brennt") en 2001.

    Les musiciennes du Duo Jatekok étincellent dans ce projet instrumental (il manque évidemment, dans ces reprises, le texte des morceaux, que l'auditeur pourra retrouver dans les albums originaux ou live), projet qui séduira autant les fans de du groupe aux guitares lance-flammes qu’il interpellera les habitués du classique – qui pourront y trouver une porte d’entrée vers un des groupes les plus célèbres de la scène metal internationale. 

    Ce projet séduira autant les fans de du groupe aux guitares lance-flammes qu’il interpellera les habitués du classique

    La sonorité brute de Rammstein laisse place dans cet opus à une facture classique ou néoclassique, à l’image du fameux "Engel". Le duo met en valeur l’écriture harmonique et mélodique que l’interprétation originale très rock de Rammstein efface pour le moins.  

    Nairi Badal et Adélaïde Panaget entendent pour autant respecter l’esprit de Rammstein, que ce soit l’insouciance inquiétante de "Puppe" avec ces explosions de sons pianistiques, la puissance sombre de "Mein Herz Brennt" ou la ballade "Ohne Dich", une des chansons phares du répertoire de Rammstein sur le deuil, la mort et la solitude.

    L’inquiétant "Klavier" est, quant à lui, peuplé de fantômes, de portes ouvertes sur le mystère et d’une étrange pianiste. Les musiciennes de Duo Jatekok en font une lecture très contemporaine, onirique, mais non sans ce rythme dingue, servi par leur virtuosité remarquable.  

    "Frühling in Paris" est à saluer comme une superbe composition sur le souvenir d’une histoire d’amour ("Oh non je ne regrette rien / Wenn ich ihre Haut verließ / Der Frühling blutet in Paris"), l’un des plus beaux morceaux de album, lumineux et au souffle romanesque incroyable. Le titre est habité d’éclairs mélancoliques, à la tristesse insondable. L’influence d’Edith Piaf est évidente dans ce qui sonne comme un hymne à la France.

    "Mutter", lui, démarre doucement avant de trouver une puissance assez fidèle à Rammstein. Nairi Badal et Adélaïde Panaget font de ce morceau en hommage aux mères un bouleversant chant mêlant les regrets et la rancœur. Parlons aussi de "Diamant", sorti en 2019, qui a droit aussi à une revisite. Cette histoire d’amour toxique devient une ballade romantique très fidèle au titre original tout en retenue, mais son sans trouvailles sonores ni ce romantisme noir singulièrement plus présent dans cette version que dans l’original.

    Le morceau "Ausländer", inspiré par Prokofiev, parle de la découverte de l’étranger et de l’étrangère ("Ich bin Ausländer / Mi amore, mon chéri"). Le Duo Jatekok en fait une fantaisie plus romantique, mais tout aussi légère. Romantisme aussi, mais cette fois sombre, avec l’étonnante et bouleversante adaptation de "Seemann", un chant funèbre que les fans de Rammstein connaissent bien.

    L’album se termine avec "Sonne", tout aussi classique, adapté comme une marche lente et douloureuse, à l’image de l’œuvre originale, avec ces éclairs jazz qui en font un étourdissant voyage musical. 

    Duo Jatekok plays Rammstein, Vertigo, 2022, sortie en mai 2022
    https://duojatekok.com
    https://www.facebook.com/DuoJatekokOfficiel
    https://www.instagram.com/duojatekok
    http://www.rammstein.com
    https://www.rammsteinworld.com

    Voir aussi : "No Dames, no drames"

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  • Le petit monde de Yohann Le Ferrand

    Dans Yeko, Yohann Le Ferrand ouvre grand les bras à ses amis et amies. Il entend parler avec eux de partage, de générosité, d’humanisme, d’universalité, d’engagement et de cultures se répondant les unes aux autres.

    Le guitariste français, après des débuts en musique traditionnelle bretonne, s’est adjoint le compagnonnage de prestigieux artistes africains, particulièrement maliens, comme Mamani Keita, Salimata "Tina" Traoré, Khaïra Arby, Mylmo, Koko Dembélé, et Kandy Guira.

    "Yerna Fassè" ouvre le bal de bien belle façon avec ce mixte entre world music, traditions africaines et pop et rock énergique et endiablée avec Khaira Arby, "le rossignol de Tombouctou", chantant en langue sonraï le récit de cette caravane qui descend vers le sud pour distribuer le précieux sel.

    L’étincelant Yohann Le Ferrand fait preuve d’une énergie communicative avec Mylmo pour le titre "Doussoubaya" qui sort la world de ses retranchements en y insufflant un son urbain : "Lève-toi et ose !" proclame l’artiste aux "Mille mots" avec plein d’optimisme.

    La guitare de Yohann Le Ferrand se fait caressante dans le très beau "Dunia" avec  Salimata "Tina" Traoré, dans un message sur le combat et la résilience, on ne peut plus bienvenu dans cette période compliquée.

    Un instrument magique aux accents bouleversants

    Avec "Konya", nous voilà pleinement du côté de l’Afrique avec la voix unique de Mamani Keita. Il  y est encore question de résilience mais aussi de détachement face aux problèmes sociétaux liés à la jalousie.

    Tout aussi engagé,  Koko Dembélé, venu du pays Dogon, chante en cinq langues un hommage aux victimes du Mali avec un morceau exceptionnel et inoubliable : "Sauver". La guitare de Yohann Le Ferrand devient un instrument magique aux accents bouleversants, aux subtilités incroyables et à la puissance qui fait se dresser les poils de l’auditeur. Le duo que forment Koko Dembélé et Yohann Le Ferrand lance une alerte destinée à tous les décideurs afin de réagir face à la situation très critique en Afrique subsaharienne.

    "Yellema", avec Kandy Guira, vient compléter un album d’une générosité et d’un humanisme précieux. La voix dansante de Kandy Guira habite l’opus avec son énergie communicative et un message d’une brûlante actualité : quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? chante-t-elle en substance. 

    Yohann Le Ferrand, Yeko, Bam Production, 2022
    https://www.facebook.com/yohannleferrandyeko
    https://www.instagram.com/yohannleferrand_yeko

    Voir aussi : "Cet étrange Monsieur Klein"

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  • Margaux Simone et le nouveau monde

    Allez, prenons le soleil avec Margaux Simone et faisons la fête avec son nouveau single "Âge d'or moderne".

    Il y a une couleur Ibiza dans le clip réalisé sur la Riviera française par Diane Lepa sur la musique non moins hypnotique de Margaux Simone.

    Oui, c’est une vraie invitation à l’insouciance que propose la chanteuse sur des sons dansants très eighties : "J’aimerais danser sur des plages / Madone évanouie / Icône démodée / Des bords des rivages / Des regards alanguis / Âge d’or moderne".

    Alors que la période actuelle incite plus à la morosité, Margaux Simone entend bien nous réveiller et de lâcher prise : "À  toi de décider / D’inventer le voyage".

    Message bien reçu. 

    Margaux Simone, Âge d'or moderne, single, 2022
    https://www.facebook.com/margauxsimone
    @margauxsimone
    https://www.instagram.com/margaux_simone

    Voir aussi : "Juli le Taxi"

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