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La chanteuse nordiste réchauffe cet automne avec une chanson électro-pop acidulée et mâtinée de couleurs nippones. Le clip a été réalisé dans le Jardin japonais Pierre Baudis de Toulouse.
Le titre pop de Lita Kira chante l’attente de l’amour, aussi vain et "impossible" qu’indispensable.
Originaire du Nord, la chanteuse a d'abord foulé la scène lilloise, puis tourné sur Paris et Tours, ainsi qu'en Belgique et en Suisse. Après deux EP, Dans ma toile (2012) Marionnette (2014), son premier album long, Épineuse, sort début 2018.
A l’automne 2021, Lita prend un virage pop rafraîchissant avec ce nouveau single, "Dis-moi que tu m’aimes", "des mots doux" qui nous caressent gentiment les oreilles. À suivre donc.
Voilà, un coup de projecteur bienvenu sur de nouveaux noms pour la scène pop française.
Rouquine c'est un scalp à deux têtes. L'une est celle de l'homme clavier/machines et chanteur Nino Vella, compositeur nourri aussi bien au jazz, au classique ou à la chanson française qu’au rock, au rap et à la pop. L’autre est Sébastien Rousselet, le chanteur et auteur, passionné de Kerouac, Bukowski, Radiohead ou Gainsbourg. Les deux artistes, originaires l’un de Cholet et l’autre d’Angers, ne pouvaient que se rencontrer dans leur Maine-et-Loire natal et bâtir patiemment une œuvre généreuse, intelligente et engagée. "Du sentiment mais pas de sentimentalisme", assènent-ils.
L’amour, les mômes, la mort, le sexe : ça remue et ça fait marrer. Rouquine aime bien James Blake et Boris Vian, Alt-J et Orelsan. Jouant avec les codes urbains sur des thèmes actuels, non sans spleen ni un humour mordant, Rouquine dépoussière la chanson et prend son public à contre-pied.
Il n’y a pas d'âge pour être de sales gosses, disent-ils encore. Leurs titres "Tombé", "Mortel" et "Première fois" sont déjà disponibles et mis à l'honneur par The Artist. Bravo à eux !
Les Concerts de Poche, créés par la pianiste Gisèle Magnan, débarquent aujourd’hui dans le Loiret, à Bonny-sur-Loire. L’association est reconnue d’utilité publique et labellisée "La France s’engage".
Après la longue période de crise sanitaire et de contraintes, les Concerts de Poche mettent les bouchées doubles cet automne. Les Concerts de Poche viennent de lancer leur toute nouvelle saison sous le signe du renouveau et de la jeunesse.
En région Centre-Val de Loire, c’est à Bonny-sur-Loire qu’aura lieu ce vendredi 15 octobre un premier concert consacré à Schubert et Mozart. Ce sont de jeunes talents qui sont mis à l’honneur : le harpiste Sylvain Blassel sera accompagné par le Quatuor Mirages, la violoniste Laetitia Amblard, le violoniste Constant Clermont, l’altiste Pierre-Pascal Jean, la violoncelliste Clémence Mesbout et le contrebassiste Yann Dubost.
C’est une formation inédite qui se formera à l’occasion de ce concert, avec un répertoire consacré à Mozart et Schubert.
Annika and The Forest nous vient de Suède, mais en réalité, en dépit de son titre – Même la nuit – et du choix de l’anglais, c’est un album français à bien des égards qu’elle nous propose en ce mois d’octobre.
Pour son troisième opus, Annika and The Forest s’est entourée de ses musiciennes attitrées Édith Fambuena (guitares, claviers) et Zoé Hochberg (programmations, batterie), partis la rejoindre à Göteborg en Suède pour l’enregistrement.
Annika and The Forest s’oppose à la nuit, pour reprendre le succès d’Alain Bahung, avec un album pop-rock à fois enthousiaste, rythmé, coloré et bourré de références. Celle qui saute aux oreilles est d’abord la pop des années 80. Avec "Empty Space", "Pretence" ou "Untrue", nous sommes plongés dans des eighties assumées jusqu’au bout du synthé.
Il y a de la précision et un indéniable savoir-faire dans cette manière de recycler des sons du dernier millénaire. L’auditeur pourra apprécier ainsi "My Lockness" dans la manière qu’a Annika and The Forest d’utiliser les machines au service d’une poésie musicale pleine de spleen.
Élégance et sophistication
"Thinking Crazy" fait preuve d’une élégance et une d’une sophistication indéniable, avec une Annika qui semble marcher sur les pas d’Annie Lennox. Le single a été co-réalisé et arrangé par Maxime Delpierre. La vidéo évoque la difficulté à apprendre à vivre avec soi-même et ses multiples facettes, mais surtout apprendre à en être fière. Un pari fou ?
La musicienne suédoise sait aussi s’affranchir des synthétiseurs et des ordinateurs, du moins les dépasser, en apportant tout autant sa sensibilité que l’art du contre-pied. C’est le cas de "Simon Says", une ballade servie par une voix cristalline, ou encore l’épuré "You And Me".
Parlons aussi du morceau qui donne son nom à l’album : "Même la nuit", plus électro que pop. Annika and The Forrest fait le choix du talk-over pour ce qui peut se lire comme est un hymne à la nuit, avec une rythmique à la fois tribale et sophistiquée.
Avec "Sometimes", la musicienne fait un saut dans les années 90 avec un titre rock aux sonorités brutes et sèches – noisy et lo-fi pour le dire autrement.
Dans la forêt musicale que constitue cet album mystérieux, sauvage et bourré d’influences, Annika and The Forrest parvient à s’aventurer sur des terres pop et rock, sans abandonner son propre univers, avec élégance, finesse et intelligence.
"Joe le Taxi", évidemment vous connaissez. C’est à ce classique que s’est attaquée non sans courage Juli Chan, à peine plus âgée que notre Vanessa Paradis à l’époque de ce tube, en 1987, il y a donc 34 ans, déjà.
Cette fois, c’est à un monument de la pop française que s’est attaquée la musicienne, preuve que le tube de Vanessa Paradis, composée par Étienne Roda-Gil et Franck Langolff a magnifiquement traversé les frontières.
Juli Chan propose une reprise électro pop – et en français, s’il vous plaît – de "Joe le Taxi". Une version capable d’électriser quelques dancefloors ici et ailleurs. Du beau travail, sans prétention et léger comme une bulle de savon.
Il ne faut pas que l’on s’y trompe. Derrière sa facture noire (que ce soit la pochette, les thèmes et jusqu’aux morceaux "Noir" ou "Peine de mort"), L’Ère du Verseau est un majestueux et coloré album. Un vrai hymne à la vie, à la liberté et à l’amour ("Je t’aime encore"). Yelle prouve ainsi, à l’instar du peintre Pierre Soulages que le noir peut être une vraie couleur lumineuse.
Yelle ouvre avec cet opus uneère importante dans sa carrière. Qu'on le sache aussi : l'artiste bretonne est plus connue à l’étranger qu’en France, avec des tournées mondiales qu'elle" évoque dans "Interpassion" ou dans "Mon beau chagrin" : "Il est sept heures du matin / À l'aéroport de Mexico / Nous avons joué hier, enfin tout à l'heure / Et nous jouerons ce soir à Miami / Puis Orlando, puis Atlanta / Et ainsi de suite, jusqu'à San Diego… / On arrive / On vient vous voir / On sait que c'est vous / Qui nous déplacez".
Yelle, chanteuse à l’aura grandissante, fait le choix de chansons mixés à un électro-pop inventif ("Vue d’en face") et elle sait surprendre à chaque titre : rythmes sophistiqués ("Émancipense", "Karaté", "OMG!!!"), voix tendue ("J’veux un chien") ou bien veloutée ("Roméo"), apports de sons orientaux (le formidable "Menu du jour"), humour ("Ici et maintenant"), sans compter le travail sur des textes ramassés et d’une efficacité redoutable (l’immanquable et le désormais célèbre "Noir").
Yelle semble avoir écrit et chanté son album comme un tout à la fois cohérent et parsemé de contre-pieds et de surprises : le dansant et drôle "Karaté" ("Comment t'es sur le tatami quand t'es pas caché, quand t'as pas d'amis") côtoie une balade amoureuse amère ("Je t’aime encore"), quand la musicienne ne se fait pas chanteuse engagée et féministe : c’est "Émancipense", mot-valise en forme d’hymne à la liberté ("Aime en silence / Ce que tu penses / Émancipense / Ce que tu danses").
Yelle semble avoir écrit et chanté son album comme un tout à la fois cohérent et parsemé de contre-pieds et de surprises
Oui, Yelle brouille les pistes grâce à sa spontanéité et de sa folle inventivité. À cet égard, "Menu du jour", l’un des meilleurs morceaux de l’opus, surprend par son audace musicale autant que textuelle ("Dispensez-moi de tous ces bras / Le long des corps, je ne les vois pas / Délicatesse contre mes fesses / Empresse-moi de tes dix doigts"). Plus étonnant encore, dans "Vue d’en face" la Briochine se glisse dans la peau d’une jeune femme désœuvrée ("Je m'ennuie dans mon salon") et pour qui l’aventure commence en face, chez les voisins qu’elle observe en catimini et en toute illégalité ("Comme elle est belle vue d'en face / On voit les gens qui s'enlacent / Je me suis perdue dans vos intimités / C'est tous les jours que je suis intimidée / Autour de moi tout s'efface / J'ai oublié mes ennuis"). Pas besoin d’invitations, chante Yelle avec un mélange d’aplomb et de candeur : " Je tourne en rond et je me noie dans vos vies / Moi dans le noir je m'efface".
L’auditeur trouvera singulièrement dans le morceau phare de l’opus, "Noir", le titre le plus rythmé, le plus joyeux et même le plus coloré de L’Ère du Verseau. Il n’y a qu’à écouter le début du morceau : "Elle, sourire jusqu'aux oreilles / Même quand rien ne va plus / On la dit sympathique / Rien, jamais aucun problème / Même quand tout ne va plus / Elle est belle, elle est chic / Résolution en millions de couleurs / Rayon de soleil et bonne humeur". Un morceau à écouter en plein volume si vous avez l’âme grise.
C’est encore de vie, d’amour et de générosité dont il est question dans le mal nommé "Peine de mort" : "On abolit la peine de mort / On n'abolit pas les couleurs / T'as voulu planter le décor / J'ai voulu calmer ta douleur".
L’Ère du Verseau est un album optimiste, libératoire et cathartique d’une jeune femme qui se cherchait, comme elle le chante dans "Un million" : "Un million de vies cachées / dans mon angle mort / À l'abri je sors, je m'ignorais." N’est-ce pas un message adressé à celles et ceux en mal de vivre et de bonheur ? "J'attends le moment / Le moment où ça casse / Ici et maintenant / Mais pour l'instant ça passe" ("Ici et maintenant").
Aucun doute : Yelle entre indubitablement dans une nouvelle ère. Il sera maintenant difficile à la scène française de faire sans elle.
Diaporama,de Stéphanie Acquette, se dérobe sous les pieds de l’auditeur qui pouvait s’attendre à un album léger et simplement nostalgique, comme l’illustre cette visionneuse que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
La Nordiste dévoile en ce début d’octobre un premier opus prometteur après une série de tournées sur la scène parisienne (Les 3 Baudets, le Pop In, le Supersonic, Les Étoiles…) et plusieurs théâtres de France (le Volcan, le Train-Théâtre, L’Adagio, l’Éden…).
Coloré, cinématographique, imagé, pétillant, faussement léger et parfois même très grave : Diaporama propose une série de tableaux proposé par une chanteuse à l’écriture fine. Stéphanie Acquette sait aussi bien parler des départs sans retour avec ce je ne sais quoi de nonchalance et d’innocence ("Sans regret / Tu m’appelleras mais en vain / Je serai sur le chemin / Chemin sans destination", "Je m’en vais") que d’amour ("Dans l’insouciance") ou de regrets et d’occasions manquées ("On est passés pas loin / Ou presque / Mais c’est passé quand même / Notre opportunité", "D’un rien").
N'oublions pas non plus "Mona", une chanson sur La Joconde, légère comme un verre d’Alka Selzer : "Qui êtes vous par temps clair ?" se demande la chanteuse dans ce joli titre sous forme de dialogue imaginaire.
Dans "La source", présent dans deux versions, Stéphanie Acquette se fait à la fois évanescente et songeuse, mélancolique aussi dans cette ballade au délicat souffle poétique : "J’ai verrouillé la mer / Les éléments calcaires / Plus rien n’est latent / Une guerre de cent ans / Saura nous défaire". Mais derrière le calme, ponte la tempête : "Tu as marqué la sécession /Tu as flambé les fondations". Cette guerre de cent ans est conviée de nouveau dans un autre morceau, parlant d’amour, d’absence, d’éternel retour et d’espoir ("Cent ans").
Il ne manque plus que le fume-cigare, la coupe de champagne et le déshabillé qui va bien
Bien dans son époque, la chanteuse parle dans "Jour Levant" de ces pays voisins en guerre que nous ne voulons pas voir ("Les paumes plaquées sur nos paupières / Nos fauves sur vos terres arasées." Cet Ibrahim à qui s’adresse le morceau est le symbole – et sans doute plus qu’un symbole – de ces conflits que Stéphanie Acquette poétise avec tact mais non sans rudesse : "Ibrahim dans tes fracas intimes / Ibrahim Ibrahim / Où la raison s’abîme / Le voile tâché de sang / la fosse au charnier et l’encens".
Musicalement, "Une party" est une jolie bossa nova – non sans un joli jeu de mot ("oh c’est beau ça") – et où le farniente côtoie la sensualité, si ce n’est l’érotisme : "Nos vacances ont du bon / Tous les trois ensemble en infusion… / Oh j’adore ça, vous aimer / D’un peu plus loin d’assez près / Du haut de mon hamac".
Sur une chanson aux teintes jazzy, "Lasse", Stéphanie Acquette se dévoile en femme fatale languide : "Je suis viscère, je suis suie / Près du miroir gris / Je penche de nacre à organdi / Dragué poudré, paupières mi-closes…" Il ne manque plus que le fume-cigare, la coupe de champagne et le déshabillé qui va bien.
Le travail sur le texte (Juan Tabakovic est l'auteur de quatre titres, "Lasse", "Ma source", "Jour Levant" et "Une party) est d’autant plus remarquable que Stéphanie Acquette, une vraie révélation musicale de la scène française, écrit et chante avec justesse pour explorer nos vies égoïstes, non sans existentialisme : "Chacun pour soi / Pulvériser et scinder les atomes / Larguer les ardeurs monochromes / A croire que seul on n’est plus personne".
Parlons rock, mais d’un rock beaucoup plus ambitieux que ne le laisse penser l’ouverture et la présentation de l'album Rock Da House de Salah Khaïli.
Le batteur, auteur-compositeur-interprète propose avec son dernier projet musical un panorama passionnant de son univers, fruit de ses influences et de son travail dans la pop, le rock, le jazz ou la chanson française, comme de ses collaborations avec des figures majeures comme Étienne Daho, Tchéky Karyo, Axel Bauer, Sapho, Lucky Peterson ou Elli Medeiros. Autant dire que Rock Da House ne saurait se résumer à un de ces nombreux albums nostalgiques autant que régressifs, ce qu’il peut l’être par moment (le réjouissant "Rock That Shit"). En réalité, l’opus entend être une authentique expérience musicale pop et rock.
Si Rock Da House commence à grand renfort de percussions primales, soutenues par un harmonica très blues, le séduisant "Trees In my Head" revendique une insolente fraîcheur, pour ne pas dire juvénilité. Ici, pourtant, le son rock se veut brut, avec ses guitares nerveuses, la voix franche de son chanteur (Salah Khaïli a amené avec lui pas moins de huit chanteurs et chanteuses anglo-saxons, argentin et cubain pour son projet) et bien entendu la batterie rageuse, nerveuse et explosive de celui que la scène internationale surnomme le "Salator".
"My Son" est une ballade pop séduisante, à l’admirable construction mélodique et au texte tendre, portée par une voix veloutée aux accents de pop seventies. Tout aussi pop, "Blood Sweat And Tears" réjouira les oreilles grâce à un son extrêmement travaillé, à écouter un soir d’été indien en bonne compagnie.
Cet album prouve que le rock est un animal à sang chaud, à la peau dure et beaucoup moins à l’agonie qu’on veuille bien le dire
Il faut transgresser les règles, dit en substance le musicien dans un des morceaux ("Escape The Rules"), ce qu’il parvient à réaliser tout au long de cet album prouvant que le rock est un animal à sang chaud, à la peau dure et beaucoup moins à l’agonie qu’on veuille bien le dire.
À la recherche de sons pouvant régénérer son univers musical, Salah Khaïli n’hésite pas à aller voir du côté de l’électro-pop. C’est plutôt bien vu : "Flowers" s’inscrit bien dans son époque, tout comme "Love", aux accents funk.
Au fur et à mesure que l’album se déploie, le rock du "Salator" se révèle comme bien plus complexe et mystérieux. Sensuel aussi ("My Best Friend"). On parlait des influences du batteur, producteur et compositeur : il ne faut pas oublier la world music, que Salah Khaïli s’approprie avec le lumineux "Kiko", nous transportant cette fois du côté de l’Amérique latine.
"1983" pourra prendre à contre-pied l’auditeur. Morceau nostalgique et régressif renvoyant à la new-wave eighties ? Oui, mais pas seulement. Car dans ce morceau renvoyant à ces "souvenirs déchus", Salah Khaïli propose un titre passionnant, sans doute le meilleur de l’opus, dans lequel il semble faire le lien avec des sons a priori irréconciliables : la pop, le rock, l’électro, l’urbain, voire même la chanson française. Finalement, "1983" aurait tout aussi bien se nommer "2021" ou, mieux, "83-21".
Ce samedi 2 octobre, Salah Khaïli participera à la Nuit blanche de Paris, dans son projet Sk & Cool Jazz Édition, sur le parvis de la mairie du 14e arrondissement.